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vendredi 7 mai 2010

Grèce : la BCE n'achètera pas de dettes d'États

La Banque centrale européenne estime avoir déjà fait beaucoup de concessions en acceptant le programme de 110 milliards d'euros en faveur de la Grèce. Elle se refuse à financer les déficits publics en créant de la monnaie.

La BCE s'est refusée, jeudi, à entrer dans le jeu des analystes anglo-saxons qui lui recommandaient d'acheter en bonne et due forme des titres d'État, comme l'avaient fait l'an dernier la Fed américaine et la Banque d'Angleterre. «Nous n'avons pas discuté de cette possibilité», a martelé Jean-Claude Trichet. Car la question lui a été posée plusieurs fois, lors de la conférence de presse qui a suivi jeudi la réunion mensuelle de son conseil des gouverneurs.

La rencontre se tenait à Lisbonne, selon une coutume qui veut qu'une fois par semestre la BCE se réunisse dans une capitale de la zone euro. «Le Portugal n'est pas sur le même bateau que la Grèce», a insisté le patron de l'euro, et «l'Espagne n'est pas la Grèce» . De même «un défaut de paiement (de la Grèce) est à mes yeux, hors de question» a-t-il répété.

«Arsenal nucléaire»

Ces bonnes paroles ont déçu les marchés (voir ci-dessous). «Quand une banque centrale est confrontée à un mouvement spéculatif, elle dispose d'une arme absolue qui est la création de monnaie, par nature infinie», explique un gestionnaire de fonds. Mais la BCE ne veut manifestement pas mobiliser «l'arsenal nucléaire», selon l'expression de Bruno Cavalier, l'économiste d'Oddo Securities. «Si elle devait décider, un jour, de monétiser la dette publique de certains pays de la zone euro, on pourra ipso facto signer l'acte de décès de l'UEM».

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