Paris-Match condamné pour les photos de Ségolène Royal
Le tribunal de Nanterre a condamné l'hebdomadaire mais souligné la "discrétion relative" avec laquelle Ségolène Royal peut gérer sa vie privée dans d'autres circonstances.
Paris-Match a été condamné ce vendredi par le tribunal de Nanterre à verser 16 000 euros - soit 14 000 euros d'indemnité provisionnelle et 2000 euros de frais de procédure - à Ségolène Royal, pour avoir publié fin février, en couverture et dans le magazine, des photos de l'ex-candidate à la présidentielle au bras d'un homme en Espagne, au cours d'"une escapade romantique". Le reportage se poursuivait en Guadeloupe, où Mme Royal s'était rendue aux obsèques du syndicaliste Jacques Bino tué à Pointe-à-Pitre.
La présidente du Conseil régional Poitou-Charente réclamait 50 000 euros d'indemnité provisionnelle et 8000 euros de frais de procédure, sur le fondement des atteintes au droit à l'image et à la protection de la vie privée.
Lors de l'annonce de l'action judiciaire, l'avocat de Ségolène Royal, Me Jean-Pierre Mignard, avait cru déceler dans l'article du journal "une manière sournoise, insidieuse" de ramener sa cliente "à une sphère people", alors qu'elle venait de se rendre pendant trois jours en Guadeloupe, en pleine crise.
Tout en condamnant Paris-Match (pour la deuxième fois contre Ségolène Royal), la juge des référés a relevé dans son ordonnance que "l'étendue du préjudice invoqué doit toutefois être également appréciée à la mesure de la discrétion relative dont" la plaignante "a entendu s'entourer, depuis de nombreuses années". Le tribunal souligne "qu'il suffit à ce propos de relever que notamment ces derniers mois, à l'occasion de la parution de deux ouvrages, ou à l'occasion d'échéances politiques, elle a abondamment communiqué sur sa vie familiale avec ses enfants."
Ségolène Royal avait obtenu du même tribunal, le 12 mars dernier, la condamnation de Voici, Closer et France-Dimanche, pour la publication en novembre 2008 de numéros relatant, avec des photos, une prétendue relation entre elle et l'ex-auteur des Guignols de l'Info, Bruno Gaccio.
Match aurait pu s'épargner un telle sanction, la photo n'est même pas belle!
vendredi 20 mars 2009
QUAND LE MÉGÈRE ATTAQUE
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