TOUT EST DIT

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mardi 20 mai 2008

LA FRANCE AUSSI.


Après le calvaire de l’Autrichienne Elisabeth Fritzl, la France fait face à des drames similaires. Comme l’histoire de Lydia Gouardo, séquestrée et violée pendant 28 ans en Seine et Marne. Ou celle plus récente d’un jeune ado battu depuis ses 6 ans à Mandelieu. Chaque fois dans l’indifférence la plus totale

Bien décidée à profiter de la vie, Lydia Gouardo vit toujours dans la maison familiale, là même où son enfance lui a été volée
La barbarie n’a décidément pas de frontière. L’Autriche découvrait le mois dernier le calvaire d’Elisabeth Fritzl, 42 ans, séquestrée, violée et mise enceinte sept fois par son propre père depuis l’âge de 24 ans. Deux affaires font surface en France cette fois, tout aussi dramatiques et révoltantes, par la violence des faits, et l’aveuglement ou l’inaction dont l’entourage des victimes a fait preuve.
L’histoire de Lydia Gouardo, 45 ans, ressurgit dans son livre Le silence des autres, à paraître jeudi aux éditions Michel Lafon. Son macabre récit fait tristement écho à la terreur vécue par Elisabeth. Lydia raconte comment son père l’a également séquestrée, torturée et violée durant 28 ans. De 1971 à 1999, la brute lui a fait six garçons. Elle vit auprès d’eux aujourd’hui, à Coulommes (Seine-et-Marne), ainsi qu’avec son compagnon qui l’aide à se reconstruire.

Voir ou ne pas voir ? Telle est la question
La médiatisation de l’affaire autrichienne a enfin motivé les services sociaux à leur fournir aides psychologiques et financières. Le couple a eu deux enfants depuis leur rencontre, peu de temps après la mort du tortionnaire de Lydia, en novembre 1999.
Pétrie d’un optimisme hallucinant, elle se demande aujourd’hui comment le personnel soignant de l’hôpital où elle accouchait n’a rien vu, ni les voisins, ni les services sociaux, ni la gendarmerie plusieurs fois intervenue pour tapage. Alternant fugue et placement en foyer, elle était à chaque fois récupérée par son père. Sa belle-mère, elle, n'a rien dit, condamnée à quatre ans avec sursis pour non-dénonciation de crime.
De la même façon, personne ne semble s’être inquiété du triste sort d’un adolescent de 14 ans, retenu prisonnier par son père depuis ses 6 ans et la mort de sa mère, à Mandelieu-la-Napoule, près de Cannes. Cloîtré dans un entresol mitoyen du garage, humilié et battu quotidiennement d’après ses premiers témoignages, le jeune garçon allait pourtant au collège. L’établissement l’avait signalé en 2006 aux services sociaux en constatant son état pitoyable… Aucune procédure n’avait abouti.
Il a fallu qu’il s’évanouisse mardi dernier en plein cours, pour que son père soit arrêté et mis en examen pour "violences habituelles sur mineur". Mais face à l’inefficacité des institutions dans ces deux sordides affaires, combien d’enfants sont dans le même cas ?

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