Le général a noté que les gendarmes sont inquiets, car on prend plus soin des auteurs que des victimes. Autrement dit la police crie son désarroi devant une situation ingérable par principe. Comment vivre dans un pays désorganisé de fond en comble ? A moins que cela ne fasse partie d’un plan diabolique pour déblayer le terrain et mettre en place une nouvelle structure qui serait bientôt importée dans l’Hexagone du Qatar ou d’un autre pays-« ami ». Tout est logique alors : il faut détruire un système et faire régner le chaos un peu comme les démolisseurs qui rasent un immeuble pour en bâtir un autre. Marc Rousset s’est prononcé sur ce drame qui se joue sous nos yeux.
LVdlR. Que pensez-vous des perspectives de la lutte en France contre la grande délinquance à la lumière des faits exposés par le général de Gendarmerie Soubelet ?
Marc Rousset. Ce qui m’a marqué et provoqué ma colère, c’est de voir ce chiffre énorme, ahurissant et qui devrait rendre perplexe notre Président dit normal : 75 % de cambrioleurs interpellés en novembre dernier ont été relâchés dans la nature en décembre. J’espère que cela amènera un grand nombre de Français à manifester le 26 janvier, un dimanche qui sera déclaré Jour de Colère, en partance de la place de la Bastille et jusqu’à l’Opéra.
Puisque vous m’avez posé une question sur le général Soubelet, je tiens donc à souligner le courage remarquable, une vertu qui est en voie de disparition de nos jours d’ailleurs, de ce général qui n’a pas pratiqué la langue de bois en disant tout simplement la vérité aux députés sur les pratiques sécuritaires.
Un exemple parmi d’autres : à moins de 300 euros de préjudice, on met tout le monde dehors pour une garde à vue. Voilà où nous en sommes en France ! Autre remarque, il est noté dans ce rapport présenté à la commission parlementaire de sécurité que « l’insécurité gagne les sanctuaires ruraux et les agglomérations urbaines. De localisée, l’insécurité devient généralisée sur tout le territoire national. » Alors qu' adviendra-t-il de nous demain si cela se développe à un rythme non pas linéaire mais exponentiel ?
Une remarque aussi très générale et qui concerne l’insécurité qui fait partie actuelle des folies droits-de-l’hommistes, etc. : pour moi, il y a deux sortes de gens. Il y a ceux qui croient ce qu’ils voient c’est-à-dire votre serviteur. Et puis il y a ceux qui voient ce qu’ils croient, dont Madame Taubira.
Pour ce qui est de l’insécurité, c’est avant tout autre chose une question de volonté, de courage, de détermination et de législation punitive. Et comme l’a remarqué le général Soubelet devant cette commission - et de façon très juste et pertinente ! : « Vous pouvez multiplier par deux les effectifs de gendarmes dans les Bouches-du-Rhône, que cela ne servirait à rien puisqu’il n’y a pas de punition et d’emprisonnement ! » La seule stratégie qui vaille en matière d’insécurité, c’est la répression tous azimuts sans faiblesse aucune ! C’est la théorie du carreau cassé à New-York mise en place par le fameux chef de police William Bratton.
Je peux dire que j’avais connu l’insécurité à New-York. C’était à la fin des années 60 (il ne s’agit pas de me vieillir outre mesure ! -rire-), j’ai été étudiant à l’Université de Columbia et à l’époque j’ai pu vivre ce contraste entre une France sécurisée et New-York qui était une ville insécurisée ! Si j’avais le malheur de rater à l’époque la station de métro à la 119ème rue où je descendais pour aller à l’Université de Columbia, la station suivante était « Harlem » ! Les blancs étaient tabassés, volés, etc.
Une remarque également en matière d’insécurité que cela représente un ensemble indivisible. Elle est dans la rue, bien sûr, mais elle commence en fait à l’école avec l’absence de qualité de maître. Vous n’avez pas été sans connaître les résultats de l’étude de l’OCDE prouvant que l’école française est aujourd’hui parmi les plus indisciplinées. Il est notoire que l’école française qui était certainement l’une des meilleures du monde - si ce ne fut encore la meilleure du monde en 1913 ! – est aujourd’hui la pire du monde !
Je voudrais terminer ce petit commentaire avec deux citations. La première sera celle de Montesquieu et pour la deuxième, je vais me référer à notre ami Platon. Une citation de Charles-Louis de Secondat dit Montesquieu sur l’immigration. Il faut en parler parce que l’insécurité est intrinsèquement liée à l’immigration : 60% à peu près des détenus sont de profession musulmane. Donc voici ce qui fut écrit : « Le droit du sol est l’absurdité qui consiste à dire qu’un cheval est une vache parce qu’il est né dans une étable ». La deuxième citation, celle de Platon, nous rappelle que l’insécurité dépend de nous et de nous seuls, et de personne d’autre : « Lorsque les pères s’habituent à laisser faire leurs enfants… Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles… Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter… Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie ! » Platon, 429-347 av.J.-C., Extrait de « La République ».
« Français qu’attendez-vous pour descendre en masse dans la rue, le dimanche 26 janvier, jour de la Colère, et dire, hurler à Hollande, à l’UMPS, au PS, au pouvoir élu irresponsable : L’insécurité et votre laxisme débile, ça suffit ! » à mon sens, ce message de Marc Rousset fait conclusion au bilan d’un règne d’un Président royalement décevant sous toutes les coutures. C’est vrai, bonnes gens, qu’attendez-vous ? Demain sera encore pire qu’aujourd’hui !