TOUT EST DIT

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samedi 28 juillet 2012

Les sénateurs n'iront pas au paradis fiscal


Lutter contre l'évasion fiscale, c'est assurément l'un des défis les plus complexes posés aux dirigeants de la planète. Dans une économie ouverte où l'argent sale circule avec une fluidité plus grande encore que les capitaux, bénéficiant de la complicité de banques privées et de l'inertie d'États peu vertueux, ils peinent à trouver la parade : la réponse sera pourtant mondiale ou ne sera pas. De listes noires ou grises en G20 ou G8, ils multiplient les déclarations de guerre sans endiguer un phénomène abyssal puisque les actifs financiers dissimulés des particuliers, très actifs eux aussi, représenteraient deux fois les richesses cumulées des États-Unis et du Japon. On se prend à rêver des bienfaits que ce « bas de laine » prodiguerait s'il était mis au service de l'économie réelle. La situation est d'autant moins acceptable que pendant ce temps, les États augmentent la pression fiscale pour rembourser leurs dettes et que les pays pauvres s'appauvrissent. Aussi le rapport d'enquête du Sénat - un de plus après la commission Peillon-Montebourg - doit-il être regardé avec une certaine bienveillance mais sans illusions. Il démontre que malgré les certitudes d'un Nicolas Sarkozy, les paradis fiscaux, ces ilôts d'opacité à faible fiscalité, ce n'est pas fini. Que l'évasion fiscale, autant qu'on puisse appréhender des techniques sophistiquées, constitue un manque à gagner de 50 milliards pour l'État. La boîte à outils proposée relève plus de l'approche angélique (un haut commissariat), voire de l'anecdote (l'extinction des billets de 500 €), que du plan de bataille. Les Îles Vierges peuvent dormir et prospérer tranquille.

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