TOUT EST DIT

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vendredi 10 juin 2011

Michèle Alliot-Marie sort de sa réserve médiatique

"Se taire pendant un certain temps, c'est toujours intéressant." C'est ainsi que Michèle Alliot-Marie présente les choses, alors qu'elle sort volontairement de trois mois de silence. Une cure débutée après son éviction du gouvernement, lors du remaniement fin février, faisant suite à près de dix ans de services ministériels. Poussée vers la sortie à cause de ses vacances en Tunisie et de ses déclarations pendant la révolte contre le régime de Ben Ali

Début juin, elle a commencé à organiser son retour médiatique : entretien sur Europe 1 avec Jean-Pierre Elkabbach et publication d'une tribune dans Le Figaro. Ce jeudi 9 juin, on apprend aussi que l'UMP a accepté que l'ancienne chiraquienne se saisisse, pour le parti, d'un thème de réflexion qu'elle a proposé : la solitude.
Cette discrétion médiatique, Michèle Alliot-Marie se l'est imposée, tout comme son retour était prévu : mi-avril, une de ses proches citée par Le Figaro annonçait qu'elle allait faire son "retour sur les sujets nationaux" le mois suivant.
"FÂCHÉE AVEC PERSONNE"
A l'heure de tenter sa rentrée médiatique, le 1er juin, Michèle Alliot-Marie tient à montrer qu'elle est dans la plus grande loyauté vis-à-vis de la majorité et de Nicolas Sarkozy : "Je ne suis ni dans la nostalgie ni dans la rancune, répond-elle quand on l'interroge sur ceux qu'elle pourrait tenir responsables de son départ du gouvernement. Je ne suis fâchée avec personne."

Il est vrai que les leaders de la majorité avaient pris soin de ne pas accabler totalement cette ministre de longue date, au moment de justifier sa sortie du gouvernement : François Fillon avait ainsi expliqué qu'elle n'avait "pas commis de faute" et que son éviction n'était "'pas une décision morale […] mais politique".
Jeudi 9 juin, Mme Alliot-Marie a prononcé une forme de mea culpa, expliquant sur LCI avoir commis "une erreur de jugement et de communication". Elle se défend par ailleurs de toute rancœur. "Ça ne sert à rien d'être fâché avec qui que ce soit. Ce qui m'intéresse, c'est d'agir pour la France", a assuré l'ancienne ministre.
UNE INITIATIVE À LA RENTRÉE SUR "LA SOLITUDE ET LE REPLI SUR SOI"
La "disparition" de l'ex-détentrice du record de longévité gouvernementale n'était d'ailleurs pas totale. De toutes les réunions du parti et du groupe parlementaire à l'Assemblée, elle a également publié récemment une tribune dans Le Figaro sur le thème des classes moyennes, cher à Laurent Wauquiez. Mme Alliot-Marie y évoque la nécessite de "relancer l'ascenseur social".
C'est d'ailleurs par le biais du parti qu'elle compte rebondir : selon Europe 1, elle va diriger prochainement une convention sur "la solitude et le repli sur soi". Contacté par Le Monde.fr, le parti présidentiel précise qu'elle a proposé l'idée lors du bureau politique hebdomadaire du parti, et que Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, "lui a proposé de mener cette idée à bien". On précise cependant que "la forme qui sera donnée à cette initiative", qui pourrait être lancée à la rentrée, "n'est pas encore décidée".
Alexandre Piquard

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