TOUT EST DIT

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mercredi 21 juillet 2010

Le vrai voyage, c’est d’arriver

“Ah non, cette fois-ci, c’est pas nous”. On imagine très bien la poussée de fièvre du chargé de communication du gouvernement islandais devant des images d’avions cloués au sol. “Cette fois-ci, c’est pas nous”. Le volcan islandais dont le nom est plus facile à éternuer qu’à prononcer, “l’Eyjafjöll”, n’y est donc pour rien. Ce n’est pas qu’il s’est rendormi, non. Aux dernières nouvelles, l’activité resterait même soutenue, mais rien de comparable à ce que l’on a vécu il y a quatre mois. Soulagement donc à Reykjavik mais jolie galère dans le ciel européen pour les jours à venir. Car ce qui va empêcher les avions de décoller et faire râler des vacanciers, ce n’est pas un nuage de poussières, mais une grève des aiguilleurs du ciel. La différence entre un mouvement de grogne et la volcanologie ? Le préavis ne court pas au-delà de jeudi matin. Pour le reste, c’est à peu près pareil. Des vacances qui commencent ou se terminent mal. Et des passagers sans aile qui deviennent des “naufragés du ciel”.

Enfin, une fois encore, comme on avait pu le lire lors de l’éruption de l’Eyjafjöll, la terre, sans avion, va redevenir immense.

Et le temps, long, très long. De quoi méditer sur cette phrase d’Hugo Verlomme : “Le vrai voyage, c’est d’y aller. Une fois arrivé, le voyage est fini. Aujourd’hui les gens commencent par la fin.”

C’est vrai, mais jusqu’à demain le “vrai” voyage, c’est d’arriver.



Frederic AILI

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