jeudi 25 octobre 2012
2017(89), une Révolution, pas des réformes
2017(89), une Révolution, pas des réformes
En 2017, il faudra tout autre chose que des réformes pour redresser le pays : une nouvelle Révolution
sera nécessaire, dans la tradition des grands bouleversements qui ont
marqué en bien l’histoire de France: 1789, 1875, 1945,1958, ou 1980 en
Grande-Bretagne avec l’ère thatchérienne. L’émergence d’un chef, au sens
de mon précédent billet, en est la condition nécessaire. Voici 8
objectifs à atteindre, au besoin par une révision constitutionnelle et
un recours au référendum. Ils ne se conçoivent qu’au prix d’un courage
politique hors du commun.
1/ La France devra redécouvrir la démocratie, la primauté du suffrage
universel sur toute autre source de pouvoir. A cette fin, il lui faudra
transformer ses institutions, restaurer l’autorité de la loi et du
Parlement national en desserrant la contrainte devenue étouffante que le
Conseil Constitutionnel fait peser sur le travail législatif. Une voie
possible consisterait à rendre beaucoup plus facile les révisions
constitutionnelles (vote à la majorité simple du Congrès) et le recours
au référendum.
2/ L’économie devra être libéralisée, l’entreprise et le travail
libérés de leurs chaînes, réglementaires par exemple en supprimant les
35 heures et fiscales, pour relancer les énergies et la croissance et
assurer ainsi « le droit à un emploi pour tous » dans le secteur privé.
Un taux maximal de 40% de prélèvements obligatoires (au-delà duquel,
disait Valéry Giscard d’Estaing, la France entre dans le socialisme), à
atteindre en 5 ans, sera inscrit dans la Constitution.
3/ La place de la fonction publique devra être redéfinie et réduite,
afin d’en faire un atout plutôt qu’une charge pour la collectivité, tout
en rendant le droit de grève incompatible avec la garantie de
l’emploi à vie (sur le modèle allemand). Le principe de non
remplacement d’un départ à la retraite sur deux s’imposera à la fonction
publique territoriale comme à celle de l’Etat.
4/ Les juges seront recrutés parmi des cadres expérimentés des
secteurs privé et public, y compris d’anciens policiers et gendarmes. Le
devoir supérieur de l’autorité judiciaire, la répression de la violence
et la criminalité, condition fondamentale de la liberté, sera inscrit
dans la Constitution. L’indépendance de la magistrature s’exercera y
compris à l’égard des partis, des syndicats et des idéologies (sur le
modèle allemand).
5/ Une obligation de neutralité absolue et de parité dans
l’expression politique, sous contrôle d’un organisme indépendant,
s’imposera au service public de l’audiovisuel.
6/ Des plafonds impératifs seront instaurés en matière d’immigration
en fonction des capacités d’accueil du pays, notamment de son marché du
travail et ne comporteront aucune dérogation. Une politique de
circulation et de mobilité se substituera à une immigration de
peuplement et un principe de tolérance zéro en matière d’immigration
illégale sera appliqué.
7/ Une grande réforme de l’éducation nationale sera menée à bien,
fondée sur l’autonomie des établissements scolaires, libres d’utiliser
leur budget, de recruter leurs enseignants, de leur politique
disciplinaire.
8/ Il faudra repenser et rénover l’Europe en profondeur, imposer une
prédominance des Etats sur les institutions communautaires, la
Commission devenant un outil placé sous l’autorité collective des
gouvernements nationaux, et les compétences de l’Union strictement
limitées à ce qui est nécessaire, instaurer une clause de souveraineté
des Etats qui pourront refuser une règle européenne contraire à leurs
intérêts vitaux. Si un bras de fer est nécessaire avec l’Europe, il
conviendra de s’y livrer sans état d’âme comme de Gaulle en 1965 et sa
politique de la chaise vide pendant 6 mois.
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