lundi 29 avril 2013
"Hollande est mauvais !"
"Hollande est mauvais !"
La crise ouverte par la France dans sa relation avec l'Allemagneconfirme ce que nous savions déjà : François Hollande est mauvais.Trois Français sur quatre sont là-dessus d'accord avec nous. Les deux qualités premières qui font un homme d'État lui manquent : la lucidité et l'autorité. Trois facteurs au moins nous imposent non seulement de rester fidèles à notre alliance avec l'Allemagne, mais de la consolider : l'histoire, c'est-à-dire les acquis politiques, économiques et stratégiques de la construction européenne fondée sur l'axe franco-allemand ; la nouvelle donne mondiale qui nous interdit l'isolement ; l'extrême fragilité de la situation économique et financière de notre pays. Nous couper de l'Allemagne, engager avec elle une "confrontation" au profit d'une hypothétique alliance avec les pays de l'Europe du Sud, c'est non seulement illusoire, mais ce serait porter un coup fatal à l'Europe. "Un péril mortel", comme le dit Alain Juppé.
Certes, le rapport des forces qui à la fois unissent et opposent nos deux pays a évolué en notre défaveur. Mais à qui la faute ? En imputer la responsabilité à l'Allemagne, et en particulier à l'actuelle chancelière et à son "égoïsme", est à la fois insultant, injuste et lâche. Même s'il est arrivé à l'Allemagne de défendre avec trop d'intransigeance ses intérêts propres - mais l'Europe n'exige pas un abandon total de la souveraineté de ses pays membres -, elle n'est pas coupable des difficultés que rencontre la France. Celles-ci tiennent à nous-mêmes, au laxisme de nos gouvernants, à leur impéritie, à leur refus de procéder aux réformes structurelles qui s'imposaient lorsqu'il en était temps. Schröder et Merkel nous en donnaient l'exemple. Les socialistes français portent à ce sujet une lourde responsabilité. Le contester, c'est de la part de Hollande un déni de la réalité.
À la fois pour des raisons idéologiques et pour affirmer sa personnalité politique - qui le sait, le sait-il lui-même, et qui peut vraiment distinguer les réelles motivations de François Hollande ? -, le nouveau président choisit dès son élection de proposer une alternative à la politique de la chancelière. Sa stratégie de la croissance fit rapidement chou blanc. Là encore, un déni de l'évidence. Depuis lors, depuis un an, il navigue dans l'imprécision. Et soudain, il décide aujourd'hui de porter l'attaque contre Angela Merkel. Lui ou les siens ? Allez savoir ! Ici se posent non seulement le problème de la vérité et de la précision de ses choix mais aussi celui de son autorité.
L'autorité. Ce n'est pas la première fois que Hollande est pris en défaut sur ce chapitre. J'avance, je recule, je bombe le torse, je me dégonfle, je fanfaronne, je capitule. En l'occurrence, ce tangage est caricatural. Mais le mal est fait. Une nouvelle fois, la preuve est administrée que Hollande ne tient pas en main non seulement sa majorité mais son propre parti, qui, sur un sujet majeur, le double avec une stupéfiante arrogance. Mais qu'avait-il besoin d'évoquer publiquement il y a un mois la "tension" qui l'oppose à Merkel ? Il ajoutait "amicale", pour la forme. Les siens, les Bartolone, les Hamon, les Désir, n'attendaient que ce prétexte pour affirmer leur différence. De nouveau, les socialistes donnent le spectacle lamentable de leur désunion, ils l'offrent à l'Allemagne, ridiculisent le président français, le mettent en difficulté, le forcent à un exercice d'équilibre impossible, affaiblissent non seulement l'image de la France mais sa position.
La France ? Si l'on était partisan comme ils le sont, on serait tenté de dire qu'elle a moins d'importance aux yeux des socialistes français que leur cuisine interne, leurs rivalités, leurs ambitions. Moins d'importance que leurs fantasmes idéologiques. Moins d'importance que la gauche. S'ils avaient un minimum de décence, ils régleraient leurs problèmes familiaux dans le secret de leurs cabinets. Ils s'étonnent après cela que trois Français sur quatre aujourd'hui les désavouent !
France. Un pas de plus vers la tyrannie intellectuelle ?
La fameuse manif pour tous. Certains, lassés, ont abandonné la partie. D’autres, plus résolus que jamais, persistent à résister. Vous savez, je ne sais plus du tout qui a raison, cela pour la simple et bonne raison qu’il m’arrive d’être pessimiste. Mais il est, tout sentiment mis de côté, une autre dimension à toute cette épopée vulgairement ubuesque qu’il faudrait dévoiler et dont, je crois, nous ferions bien de nous inspirer ultérieurement.
Il s’agit de démontrer que le PS n’a pas et n’aura jamais les pleins pouvoirs à travers la mise en exergue de ce qu’est véritablement l’identité spirituelle et juridique française. Il s’agit de démonter que l’oppression des partis – si brillants soient-ils – ne passera pas, parce qu’une société est par essence composée de citoyens doués de raison. Cette dernière phrase est un truisme, pourtant, dans la pratique, elle ressemble plus à une découverte. Ou plutôt, à une redécouverte. Voici ce que déclarait le Général de Gaulle en 1948, personnalité politique qu’on ne soupçonnerait guère d’être malléable ou opportuniste : « le régime des partis nous mène à l’anarchie (…). L’instabilité du régime des partis nous mène à la servitude (…) l’anarchie, la servitude, voilà vers quoi nous entraînent les combinaisons présentes. Nous voulons y mettre un terme ! ». Et de renchérir en 1949 : « Je constate qu’ils [les citoyens] sont englués dans un système qui ne leur permet pas d’agir. Il n’y a rien dans ce régime qui y soit pour faire valoir et pour représenter l’intérêt général ». Ces deux citations sont reprises par Yvan Blot dans son ouvrage consacré aux vertus de la démocratie directe.
On ne pouvait mieux tomber aujourd’hui. Ce système engluant dont nous parlait avec tant de verve l’Homme du 18 juin est celui-là même qui nous force à digérer une réforme civilisationnelle sans équivalent antérieur et qui veut, passez-moi l’expression, que nous nous la fermions ! Inutile de consulter les Français, car, comme le dit le vieux proverbe arabe, la chien aboie, la caravane passe. Inutile de rectifier ses décisions en considération de la réaction des masses comme l’avait pourtant sagement fait François Mitterrand, renonçant en fin de compte à voter la loi sur l’école libre aussi connue comme projet de loi Savary (1984). Le PS enfile le masque repoussant de l’absolutisme croyant peut-être que ce nouveau rôle l’aiderait à gouverner malgré une côte de popularité en chute libre.
Mais il y a pire. Si jusqu’à présent, toute banale que cette réalité soit, la police était inconditionnellement au service des intérêts du peuple, désormais, elle est recrutée par le parti au pouvoir contre les citoyens. Voici un extrait de témoignage et dieu sait si ces témoignages sont nombreux : « Le dispositif policier était très important dont beaucoup de policiers en civil dans la manif (…). Des policiers en civil portant drapeaux de la manif et sans brassards ont volontairement donné des coups à deux jeunes créant un mouvement de foule. N’ayant aucun signe distinctif, les manifestants ont pris à parti les policiers pour défendre ces deux jeunes. La manifestation est partie en confrontation et les policiers ont continué leur provocation par des arrestations sans signe distinctif et sans raison (…) ».
Ce passage n’invite qu’à une lecture radicale des faits. Nous assistons à un leurre rigoureusement organisé dans la mesure où le camouflage provocateur des forces de l’ordre est directement orienté contre l’écrasante majorité des Français. La seule analogie qui me vienne à l’esprit est celle des années de l’Occupation quand il y avait deux France et deux camps scindant la police : le camp de ceux qui privilégiaient le silence, le camp de ceux qui desservaient la cause vichyste quitte à exterminer leurs propres compatriotes. Naturellement, nous n’en sommes pas à là, mais le principe qui transparaît ne diffère que très peu de l’exemple historique évoqué. Si la police joue contre son peuple, que reste-t-il de la nation ?
Le statut des manifestants anti a lui aussi été sciemment dénaturé par ceux qui forgent actuellement l’opinion publique. En ce sens, je rejoins tout à fait les ripostes formulées par l’Abbé Guillaume de Tanoüarn, théologien et philosophe attaché au maurrassisme, lorsqu’il dit que les élites veulent nous faire confondre deux notions absolument distinctes que sont la liberté d’expression et le droit au sacrilège et, partant de là, transformer les opposants en extrémistes enclins à la rébellion gratuite. Quoi qu’on veuille nous dépeindre, ces jeunes qui sont descendus dans les rues de Paris ne sont « ni racistes, ni sexistes, ni phobistes (…) mais chrétiens ». Bon, là je retoucherais ce dernier terme en le remplaçant par héritiers du judéo-christianisme, ce serait peut-être plus réaliste et correct par rapport aux athées ! Le temps est venu de tirer toutes les conséquences possibles de cet engagement avant tout spirituel, c’est-à-dire rompre l’os de la dictature intellectuelle à laquelle on nous condamne et extraire la substantifique moelle d’un héritage qui a été trop longtemps voué aux oubliettes comme démodé. Il ne s’agit pas de tomber dans l’exaltation un tantinet maladive d’une Frigide Barjot. Ni Frigide ni Barjot, scandaient avec humour les manifestants. Mais il ne s’agit pas non plus de faire passer le militantisme carrément tordu d’une Caroline Fourest qui pour un rien ferait de l’homosexualité un sujet digne de l’Holocauste. Sa manie de victimiser les homos se doublant en plus d’une vive critique du FN et de l’UMP, on se demande si le choix personnel de chacun n’est pas pour elle un beau prétexte de mener son propre combat politique.
Commanditant des provocs particulièrement dégoûtantes, réclamant la prison ferme pour ceux et celles qui se refusent à obtempérer sur la voie publique, renforçant les mesures de répression disproportionnées, le PS croit peut-être sauver un pouvoir miné par le manque de confiance croissant des Français. Je dois dire que M. Hollande s’y prend d’une façon bien curieuse …
En réalité, la France est un pays avant tout droitisant, pour ne pas dire un pays de droite. Si l’on comptabilise les sympathisants UMP et FN, on s’aperçoit très vite que le PS est très-très loin d’avoir la majorité. C’était déjà vrai au moment de la course à la présidentielle. Ca l’est à plus forte raison aujourd’hui. Ce constat est très important car il constitue en soi un pronostic de taille. Ce printemps français comme l’ont déjà baptisé certains experts clairvoyants pourrait se clore par deux dénouements possibles :
- Celui d’un printemps transitoire annonciateur d’un été très-très chaud. Ce scénario pourrait – je dis bien cela au conditionnel par prudence – dégénérer en guerre civile marquée par la chute du Président et la révision du droit constitutionnel.
- Celui d’un hiver très-très long qui ne prendra fin qu’avec le rejet définitif des mesures d’austérité et de fortes revendications socioéconomiques.
Dans les deux cas, la dictature intellectuelle socialiste ouvre la voie à des bouleversements sociaux cruciaux. Tout est question de temps et de case départ : revendication sociétale ou purement économique en premier lieu… La manif contre le mariage pour tous n’est qu’une première étape dans la longue et douloureuse reconquête de l’identité française.
Valérie Trierweiler accusée de détournement de fonds publics : une nouvelle plainte déposée
Après avoir porté plainte contre Valérie Trierweiler pour détournement de fonds publics en mars dernier, Xavier Kemlin persiste. Il a déposé une nouvelle plainte pour "recel de détournement de fonds publics".
Xavier Kemlin ne lâche pas l'affaire. Alors que sa première plainte à l'encontre de Valérie Trierweiler pour "détournement de fonds publics" déposée en mars dernier a été classée sans suite, l'arrière petit-fils de Geoffroy Guichard et héritier du groupe Casino semble bien décidé à faire condamner la Première Dame.
Cette semaine, il a déposé une seconde plainte et accuse Valérie Trierweiler d'occuper des bureaux à l'Elysée et de bénéficier de personnels pour des fonctions "pas clairement définies" alors qu'elle n'est dépositaire d'aucune autorité légale, rapporte l'agence Sipa.
Cette semaine, il a déposé une seconde plainte et accuse Valérie Trierweiler d'occuper des bureaux à l'Elysée et de bénéficier de personnels pour des fonctions "pas clairement définies" alors qu'elle n'est dépositaire d'aucune autorité légale, rapporte l'agence Sipa.
"La transparence doit s'appliquer à tous les niveaux de l'Etat"
Pour Xavier Kemlin, les activités de Valérie Trierweiler seraient financées par l'argent public. Il accuse donc la journaliste de recel de détournement de fonds publics, dans cette nouvelle plainte déposée devant un juge d'instruction à Paris.
Me Buffard, avocat du très procédurier héritier du groupe Casino, s'est exprimé sur RTL et a précisé les intentions de son client. "Il espère que, par cette démarche, nous aurons des informations précises sur la situation de Madame Trierweiler." L'avocat pointe donc du doigt ce qui pose problème à Xavier Kemlin : la situation amoureuse du couple qui occupe l'Elysée.
Et l'avocat d'ajouter que son client "considère qu'à une époque où l'on nous demande une transparence totale, celle-ci doit s'appliquer à tous les niveaux de l'État, y compris au sommet". Le conseil de l'héritier a également tenu à préciser que sa démarche "n'a rien de politique" et qu'elle n'est "téléguidé par personne" car il "n'appartient à aucun parti politique". Une précision indispensable, s'il en est.
Christiane Taubira aura-t-elle sa photo sur le Mur de Cons ?
Panique chez les Tartuffes : un article d'Atlantico basé sur une vidéo d'un journaliste de France3 dévoile sans ambiguïté que le Syndicat de la Magistrature serait lourdement orienté à gauche. Émoi, palpitance, agitation au Ministère de la Justice : Christiane Taubira, le prétexte en charge du maroquin correspondant, est chargée d'éclaircir l'affaire et de calmer le jeu dans les rangs du gouvernement. Elle prend la parole et accroît la tempête. Hilarité.
Tout le monde s'en doutait fortement. Des articles, des livres même, en parlaient et expliquaient à qui voulait les lire qu'une partie de plus en plus importante de la Justice française a depuis bien longtemps choisi, discrètement mais sans tergiverser, le parti de construire la société à grand coup d'idéologie, favorisant parfois étrangement lesdélinquants et les criminels sur leurs victimes.
La publication de la vidéo n'avait donc rien de vraiment étonnant puisqu'elle venait confirmer l'idéologie socialiste et constructiviste en diable du Syndicat de la Magistrature. Il suffit d'ailleurs de revenir sur l'historique de ce syndicat pour en avoir tranquillement la confirmation ; un texte de 1974, par Oswald Baudot, alors substitut à Marseille et membre du Syndicat, ne laisse aucun doute :
«Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d'un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d'un côté. (…) Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l'enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l'ouvrier contre le patron, pour l'écrasé contre la compagnie d'assurances de l'écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice.»
Et bien qu'à l'époque, l'auteur dut comparaître devant le Conseil Supérieur, il ne subit aucune sanction, tant il était soutenu par ses pairs. La situation, de nos jours, n'a certainement pas changé : pire, après des années où le socialisme le plus détendu s'est installé dans toutes les strates de la société, on a bien du mal à imaginer que la magistrature soit redevenue neutre.
Cependant, même si la vidéo ne fait que confirmer le biais politique évident, elle ajoute, au parti-pris évident du Syndicat, un mépris extraordinaire pour certaines victimes : par exemple, comment expliquer sur ce "mur de cons" la présence d'un père qui a défendu sa fille, violée et tuée par un tueur notoire ?
La suite, on la connaît puisque le déchaînement médiatique était alors facile à orchestrer, le nombre élevé de personnalités politiques (de droite, ça tombe bien) dans ce mur favorisant une bonne récupération par une opposition jusqu'à présent atone. Et c'est à partir de ce moment que les choses deviennent intéressantes. On ne peut qu'admirer les vols planés franchement disgracieux de certains, à commencer par Christiane Taubira, lorsqu'ils tentent de rattraper le problème soulevé par cette nouvelle mise à nu d'une évidente partialité chez certains des juges de la République : il faudra des journées entières d'analyses pour calculer le nombre de pieds et de tapis qui se sont pris les uns dans les autres.
D'un côté en effet, on voit mal comment restreindre la sacro-sainte liberté d'expression, surtout au sein d'un syndicat. De l'autre, cependant, on voit mal comment cette liberté peut s'accommoder du mépris des victimes et de l'absence de réserve qui sied à une profession dont, justement, la parole est déterminante pour le sort des individus dont elle se charge : s'il semble évident qu'un magistrat est un citoyen comme les autres et a le droit de s'exprimer politiquement, il semble aussi évident que cet engagement politique ne peut qu'aboutir à un conflit d'intérêt avec sa charge officielle et qu'il doit alors choisir. Il est en outre à parier qu'un syndicat ayant un "Mur des Juges Cons", se faisant ainsi repérer, aurait eu le droit à une tempête taillée aux petits oignons par la Magistrature outrée...
Taubira, en intervenant, devait donc faire preuve de la plus grande finesse, d'autant qu'elle doit faire d'immenses efforts pour prétendre à la moindre crédibilité. En effet, tout indique que la parole de la Garde des Sceaux est particulièrement entachée de ces torsions de la réalité qu'une République Irréprochable devrait interdire. Je passe rapidement sur sa déclaration de patrimoine parfaitement fantaisiste, qui oublie (pudiquement, peut-être) les quelques sociétés (Amazonite, Thetys Consulting) dans laquelle Mme Taubira a glissé ses petits doigts potelés et dont les patrimoines ne sont pas, bizarrement, déclarés dans la version officielle. L'écart total (150.000€ tout de même selon EconomieMatin) laisse planer un doute sur la probité exemplaire de la ministre.
En revanche, on n'aura aucun doute sur le mépris qu'elle peut avoir pour le contribuable et le citoyen de base en général : la présence des trois vélos dans sa déclaration participe du même foutage de gueule, du même mépris que celui qu'on a découvert sur le Mur de Cons.
Dès lors, comment interpréter autrement qu'en gaudriole sans impact les déclarations de la ministre qui entend, bien évidemment, saisir le Conseil supérieur de la magistrature ? Bien sûr, il sera saisi, mais aussi mollement qu'il peut l'être, tant la ministre est proche idéologiquement du Syndicat de la Magistrature incriminé ; après tout, plusieurs des conseillers du cabinet Taubira sont directement issus de ce syndicat et d'autres en sont des proches. On comprend que s'il y a "acharnement" judiciaire, il ne sera pas de même nature qu'avec un opposant politique, par exemple, et que les éventuelles sanctions seront minimalistes, constituées au mieux d'un gentil rappel à l'ordre. On tremble déjà pour les responsables.
D'ailleurs, l'affaire est déjà pliée, au moins au plan judiciaire : le Syndicat se battra avec la dernière énergie pour que rien ne soit retenu contre lui. Et il a trouvé son angle d'attaque, évident : le syndicat, c'est du privé, cocotte, liberté d'expression et puis c'est tout. Et à cet angle, il suffira d'ajouter un petit tacle à celle qui était, il y a encore quelques jours, leur bonne amie, et de s'en prendre à celle qui aura "cédé à la pression" de la méchante droite et des médias et "choisi de vous en prendre à l’expression en privé d’une opinion". Ben voyons.
Mieux : à mesure que l'affaire dévoile ses petits secrets, le très à gauche Syndicat de la Magistrature a réussi à obtenir le soutien d'un autre Syndicat, celui des Journalistes, lui aussi réputé pour sa neutralité et sa droiture morale exemplaire. La chasse à l'homme (le journaliste "de droite", à l'évidence, puisqu'ayant fuité une information nuisant à la gauche !) peut commencer. Notez au passage que le mot "déontologie", dont se barbouillent copieusement les plumitifs du syndicat en question lorsqu'il s'agit d'images "volées" dans un syndicat ami, n'a pas été trop entendu lorsque les mêmes professionnels réalisaient le même vol, cette fois-ci dans les locaux d'un parti politique opposé (FN pour ne pas le nommer). Dans un cas, c'est honteux, dans l'autre, c'est déontologique, les enfants. Allez, coco, emballe, c'est dans la boîte !
Que les deux syndicats aient tort ou raison, peu importe ici, puisqu'il ne s'agit finalement plus que d'une affaire politique. Mais au-delà de l'inévitable et ridicule match de boxe rhétorique auquel nous allons avoir droit, dans les prochains jours, entre la pathétique ministre, le syndicat ouvertement gauchiste et une opposition barbouillée de moraline, les passes d'armes auxquelles on assiste sont surtout la démonstration flagrante des influences du politique sur la Justice, dans des proportions que plus personne ne peut nier. Ces potacheries politiques et le mépris affiché de ces syndicats pour les victimes en disent très long sur l'état général de déliquescence du pays et l'éloignement de ces magistrats à une nécessaire rectitude morale et à une certaine hauteur de vue dont la Justice ne peut se passer.
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