Après l'abandon par ArcelorMittal du projet Ulcos, plusieurs éditorialistes se déchaînent ce vendredi 7 décembre contre la gestion du dossier Florange par l'exécutif, dénonçant une "déroute" du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et un "échec" du Président François Hollande.
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Florange: Ulcos, le couac de trop pour le gouvernement
"Ce devait être le symbole de la rupture avec le sarkozysme. La
marque d'une autre pratique politique", rappelle Eric Decouty dans Libération. Or "après avoir balayé la proposition de Montebourg, son ministre du Redressement productif, de nationaliser le site,
après avoir affirmé que Mittal s'était plié aux volontés du
gouvernement et après avoir fait la sourde oreille aux critiques
syndicales justifiées, le Premier ministre a essuyé hier un revers
cinglant", poursuit l'éditorialiste du journal de gauche. "La déroute du
Premier ministre signe également l'échec du Président", assène-t-il.
Selon Bruno Dive de Sud-Ouest,
c'est avant tout le Premier ministre qui sort "laminé" de cet exercice.
"On a connu des Premiers ministres conspués par la rue, d'autres
secoués par une canicule, d'autres encore - et tout récemment - piétinés
par un hyperprésident", souligne-t-il. "Mais jamais encore on n'avait
vu de Premier ministre humilié à ce point par un grand patron, qui plus est étranger".
Jean-Marc Ayrault est "grillé"C'est
un véritable "coup de pied de l'âne qui a été administré, hier, par
ArcelorMittal au gouvernement", renchérit Jacques Camus de La République du Centre, parlant d'un "cinglant camouflet pour l'exécutif". "Florange est en train de devenir le Gandrange
de François Hollande", ajoute-t-il et il est "grand temps" que le
président "se mette vraiment aux fourneaux". Hier soir, le chef de
l'Etat a défendu son action et celle de son Premier ministre sur ce
dossier.
>> Revivez notre live du jeudi:
"Les engagements pris seront tenus, j'en serai le garant", assure Hollande
Pour le Premier ministre, Florange "est en train de tourner au
chemin de croix de Lorraine, chaque jour contredisant la version de la
veille et renforçant les doutes sur la fiabilité du sidérurgiste
indien", considère également Hervé Favre de La Voix du Nord.
Mais la véritable question, selon lui, est de "savoir combien de temps
François Hollande pourra rester en retrait derrière son Premier
ministre?".
Puisque Jean-Marc Ayrault est "grillé sur le dossier
ArcelorMittal", il "doit donc s'effacer et laisser la main" à François
Hollande, juge Jean-Michel Servant du Midi Libre. "Pour
stopper cette spirale infernale, le chef de l'État n'aura bientôt plus
qu'un seul choix : se séparer plus tôt que prévu du locataire de
Matignon. Et en confier les clés à l'un de ses pugnaces ministres :
Valls le droitier ou Montebourg le gauchiste". Ce qui permettrait
peut-être, espère l'éditorialiste de "connaître, enfin, la direction que
souhaite prendre ce gouvernement socialiste."
vendredi 7 décembre 2012
"Florange sera le Gandrange de François Hollande"
L'Allemagne attire les investisseurs français, pas l'inverse
Alors que les investissements en France d'entreprises
allemandes sont au plus bas, les investissements français en Allemagne
sont quasiment à leur plus haut depuis 2000.
Alors que les investissements en France d'entreprises allemandes sont
au plus bas, les investissements français en Allemagne sont quasiment à
leur plus haut depuis 2000 selon le cabinet d'audit et de conseil PwC[1].
Selon Olivier Lorang, directeur PwC responsable Transactions du German Business Group: « Le repli depuis 2010 des investissements étrangers en France s’explique notamment par une attractivité moins forte dans un contexte de crise.» On aura du mal à ne pas y voir également un profond scepticisme sur la capacité du gouvernement de l'époque ou du gouvernement Ayrault de mettre en oeuvre les réformes nécessaires, alors que dans le même temps l'Allemagne mettait en oeuvre des réformes lourdes.
Cela se reflète dans la composition du marché des fusions-acquisitions : alors que les acquéreurs en France sont essentiellement français, "l’Allemagne est davantage attractive pour les investisseurs étrangers".
La situation française explique également le nombre croissant d'entreprises françaises allant chercher la croissance à l'étranger, en Allemagne dans ce cas : alors que la moyenne du nombre d'opérations de rachat en Allemagne par des entreprises françaises était de 31 sur 2000-2011, en 2012 le nombre de rachats monte à 38 au 8 octobre 2012, et donc probablement plus de 40 d'ici à la fin de l'année. Le climat social allemand, "plus apaisé" joue également pour expliquer l'attrait de l'Allemagne et le recul de la France selon les auteurs de l'étude. Autrement dit, le syndicalisme de lutte des syndicats français est un problème pour la France.
L'attrait des entreprises françaises pour l'Allemagne s'explique enfin selon le cabinet "par l’attractivité du modèle allemand et de ses petites et moyennes entreprises". En 2012, la France est passée du 5ème au 3ème rang des pays réalisant le plus d'opérations de capital investissement en Allemagne.
Méthodologie : PwC analyse les transactions réalisées entre la France et l’Allemagne réalisées depuis l’année 2000 jusqu’au 8 octobre 2012. Les données analysées proviennent de Zéphyr.
Un cadeau et un appel au secours
Un cadeau et un appel au secours
Plusieurs numéros de TOUS LES QUOTIDIENS ne
sont pas arrivés dans leur point de distribution en kiosque, ou ont été
très difficiles à trouver, en raison d’une grève qui secoue Presstalis,
feu les « Nouvelles messageries de la presse parisienne ».
Cette grève d’inertie face à une tentative de rationaliser les coûts
salariaux de Presstalis – héritier des lourdeurs du système
monopolistique qui avait donné le pouvoir au syndicat du Livre-CGT
à la Libération – met en grave danger de nombreux titres, ainsi que des
kiosquiers et des marchands de journaux dont les entreprises sont
menacées.
Pensez à faire quelques emplettes chez votre kiosquier ou chez votre marchand de journaux habituel qui lui aussi traverse une passe difficile !
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