Le texte du ministère des Finances, rendu public mi-avril, constate, dans son introduction, "l'immense importance économique de la zone côtière" en Grèce et se propose de "libérer cet énorme potentiel de croissance" en "simplifiant" les procédures "inefficaces et bureaucratiques" permettant notamment de délivrer des concessions d'exploitation.
Le projet lève ainsi toute limitation maximum à la taille des plages privées, bars ou restaurants de plage et lève l'obligation de laisser un accès public au rivage sur les concessions privées.
Le ministère se propose aussi de légaliser, moyennant le paiement d'une amende, les constructions illégales déjà nombreuses sur les kilomètres de rivage du continent et des îles grecques.
"Nous essayons de convaincre le députés que cette loi détruit le potentiel touristique de la Grèce, au lieu de le promouvoir (...). Les étrangers qui viennent en Grèce ne veulent pas voir des plages détruites et du béton partout mais notre vraie richesse naturelle", écrit le WWF dans un communiqué.
Parmi les actions menées, l'organisation a écrit à tous les parlementaires, lancé deux pétitions sur internet et invité les Grecs à inonder de commentaires le site opengov.fr où le projet est en consultation publique jusqu'au 13 mai.
La Grèce, qui fait le pari de sortir en 2014 d'une récession de six années, fait porter tous ses espoirs de croissance sur une saison touristique réussie après une année 2013 déjà record.
Le Premier ministre Antonis Samaras a récemment déclaré que la Grèce "allait battre un nouveau record en accueillant plus de 20 millions de touristes" après avoir frôlé la barre des 18 millions l'année dernière.
Parallèlement, un second projet de loi du ministère de l'Environnement vise à rendre plus flexibles les plans d'occupation des sols pour encourager les constructions.