Dans un communiqué, la chaîne Canal + a indiqué être sans nouvelles de deux journalistes, d'une agence de presse française qui travaillaient pour elle, arrêtés par des forces de sécurité au Caire. Ils auraient été emmenés par des hommes en armes dans un lieu inconnu où ils seraient détenus depuis maintenant plus de 24 heures.
Un millier de personnes se sont rassemblées près de l'ambassade d'Egypte à Manama, brandissant les drapeaux de l'Egypte et de Bahreïn. Cette manifestation de solidarité avec les protestataires égyptiens a été organisée à l'initiative de six groupes de l'opposition bahreïnie.
15h38: EGYPTE: Les 27 membres de l'UE augmentent la pression
L'ex-ministre égyptien du Commerce et de l'Industrie Mohamed Rachid Mohamed a été interdit de quitter le pays et ses comptes bancaires ont été gelés, a indiqué l'agence de presse officielle Mena. Il s'agit de "mesures préventives" jusqu'à la "fin de l'enquête" initiée par le Parquet général contre certains responsables soupçonnés de détournements de fonds publics, a précisé l'agence.
Pour protester contre les nombreuses attaques de journalistes couvrant les événements en Egypte, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a écrit au Premier ministre égyptien Ahmad Chafic afin que cela cesse et demande au gouvernement de s'engager à les protéger."Il est clair que ces éléments font partie d'une campagne préméditée et concertée", a dénoncé le président de la FIJ, Jim Boumelha. L'Union européenne de radio-télévision (UER) a appelé de son côté les autorités égyptiennes à "protéger" les journalistes couvrant les manifestations anti-gouvernementales dans le pays.
Quelque 750 personnes se sont rassemblées devant une mosquée d'Istanbul pour exprimer leur soutien à la révolte du peuple égyptien."Vive l'intifada mondiale" et "personne ne peut arrêter l'islam" ont scandé les manifestants réunis à l'appel de plusieurs organisations islamistes turques
Ban Ki-moon, en déplacement à Berlin, a fait déclaré conjointement avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, qu'il souhaite "sincèrement" que les manifestations en cours ne donnent "pas lieu à la violence", regrettant qu'il y a eu trop "de sang". Le secrétaire général de l'ONU a également appelé une nouvelle fois au lancement du "processus de transition pacifique et ordonnée menant à des élections libres et honnêtes", ajoutant que "le plus tôt sera le mieux".
14h07: EGYPTE: Le gel de l'aide américaine, une question en suspens
13h58: EGYPTE: Les bureaux d'Al-Jazira attaqués par des inconnus
Navi Pillay, haute commissaire aux droits de l'homme (ONU), a encouragé les autorités égyptiennes à mener des enquêtes "transparentes et impartiales" sur les violences qui ont eu lieu, déclarant que le changement est en "cours en Egypte comme il est venu en Tunisie".
Une vingtaine de militants de Reporters sans frontières (RSF) ont manifesté devant l'ambassade d'Egypte à Paris, pour protester contre les violences qui y sont faites aux journalistes. Ils ont crié: "Ici, on tue l'info", a rapporté selon l'Agence France presse qui se trouve sur place.
Des dizaines de milliers de personnes ont prié sur la place Tahrir, une première prière hebdomadaire du vendredi selon des journalistes de l'Agence France presse.
Un avion chargé de matériel médical du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a atterri au Caire, cependant le "personnel médical a été empêché d'atteindre les blessés" dans certains cas regrette le responsable de la délégation du CICR au Caire, Eric Marclay, dans un communiqué. L'organisation a fait savoir qu'elle avait "l'intention d'envoyer plus de matériel médical dans les prochains jours".
11h26: EGYPTE: L'opposition prête au dialogue après le départ de Moubarak
Une roquette antichar a été tirée sur le siège de la Sécurité de l'Etat à d'El-Arich, ville proche de la frontière de la bande de Gaza, selon une source de l'Agence France presse au sein des services de sécurité. Selon des témoins, le tir a brisé des vitres et une partie du bâtiment est en flamme.
Après avoir qualifié le président égyptien de "valet des sionistes et des Américains", dans un discours consacré aux révoltes en Egypte et en Tunisie après la prière du vendredi à Téhéran, le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a appelé la population égyptienne à poursuivre sa révolte jusqu'à l'instauration d'un "régime populaire fondé sur la religion" musulmane.
Le Premier ministre britannique, David Cameron, a jugé que les premières mesures prises vers la transition politique par le pouvoir égyptien étaient "insuffisantes", n'ayant "pas répondu aux aspirations de la population égyptienne" et que de nouvelles violences dans la journée ferait perdre toute "crédibilité" au pouvoir.
09h48: EGYPTE: Hussein Tantaoui sur la place Tahrir
Il est "absolument essentiel" que le dialogue commence sans tarder entre les autorités égyptiennes et l'opposition, a déclaré Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne.
Ali Khamenei, le guide suprême de la révolution islamique d'Iran, a qualifié les révoltes en Tunisie et en Egypte, d'un "signe du réveil islamique" dans le monde. "Les événements d'aujourd'hui (...) ont une signification particulière pour nous", a déclaré le numéro un iranien, associant ces événements à "la victoire de la grande révolution islamique de la nation iranienne" de 1979.
"On ne peut pas avoir d’élections demain ou dans un mois", a estimé sur Europe 1 le secrétaire général de la Ligue Arabe Amr Moussa, opposant à Hosni Moubarak. Interrogé sur la journée de vendredi et sur un départ possible du président égyptien, Amr Moussa estime qu’Hosni Moubarak restera à son poste jusqu’à la fin août. Mardi dernier, Hosni Moubarak a assuré, à la télévision, qu’il avait bien l’intention de terminer son mandat à la tête du pays. Mais il a indiqué qu’il ne se représenterait pas.
Les Frères musulmans n'ont pas l'intention de présenter un candidat à la présidentielle égyptienne, a déclaré Mohamed al Beltagui, membre influent de cette organisation, cité par la chaîne Al-Jazira. Une élection présidentielle est prévue en septembre et le chef de l'Etat Hosni Moubarak, âgé de 82 ans et au pouvoir depuis fin 1981, a annoncé mardi qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat.
07h46: EGYPTE: Les journalistes de TF1 libérés
Selon le vice-président égyptien Omar Souleimane, les partisans du président égyptien Hosni Moubarak n'ont pas tué de manifestants anti-gouvernementaux au cours des violences qui ont secoué Le Caire. Interviewé sur la chaîne ABC News à propos des tirs qui ont visé les manifestants regroupés sur la place Tahrir, au centre du Caire, Omar Souleimane a affirmé jeudi: "Ils se sont bien comportés". "Personne n'a été tué par des tirs d'armes ou des snipers. Impossible". Les forces armées "n'ont usé d'aucune violence contre" les manifestants, a-t-il encore souligné. "Mais nous leur demandons de rentrer chez eux", a expliqué le vice-président.
Des responsables américains ont indiqué jeudi qu'ils discutaient avec des dirigeants égyptiens en vue de parvenir à une transition ordonnée du pouvoir, et cela en anticipant peut-être le départ de Hosni Moubarak, au pouvoir depuis une trentaine d'années. D'après le New York Times, l'administration Obama négocie en effet avec des responsables égyptiens une proposition pour une démission immédiate du président égyptien. La Maison-Blanche n'a pas confirmé les informations du Times, mais a reconnu que le dialogue était engagé avec les Egyptiens pour tenter de résoudre la crise qui dure depuis dix jours.
De nouvelles manifestations sont prévues en Egypte à l'appel du mouvement de contestation qui espère en faire la journée du départ du président Hosni Moubarak, après dix jours de protestations et de violences meurtrières sans précédent dans le pays. Les organisateurs espèrent mobiliser, comme le 28 janvier, un million de personnes après la prière musulmane hebdomadaire, en début d'après-midi.