lundi 3 février 2014
La manif pour rien ?
Alors, au bout du compte, cette nouvelle « Manif pour tous » n'était-elle qu'une « manif pour rien » comme se sont évertués à le faire croire dans la journée d'hier divers dirigeants socialistes ? Difficile, en toute objectivité, de souscrire à cette analyse sommaire. Rien ne serait d'ailleurs plus dangereux que de céder aux appréciations malveillantes dans un moment où la société française, fragilisée par la crise, se cherche des repères en dehors des injonctions des partis traditionnels. Commençons par dire que la « Manif pour tous » d'hier était autre chose que le rassemblement d'une France « réac » emmitouflée dans son conservatisme.
Elle n'avait non plus rien à voir avec cet indigne « Jour de colère » d'il y a une semaine auquel on a tellement voulu l'assimiler, pour la discréditer, du côté du pouvoir. Point de slogans haineux, racistes ou antisémites, point de violences, mais une mobilisation pacifique sous des bannières roses et bleues. Rien, en tout cas, qui justifie les sévères avertissements préventifs d'un Manuel Valls diablement soupçonneux.
L'ampleur de la manif d'hier doit inciter le gouvernement à plus de dialogue et de clarté sur ses projets sociétaux, plutôt qu'à un appel à une mobilisation revancharde de la gauche pour une contre-manifestation. Il est possible que les « forces sombres de la division » trouvent à prospérer sur le brouillard de l'indécision du pouvoir. Ce sont les contradictions et les tergiversations gouvernementales autour de la PMA et de la GPA qui ont engendré la suspicion et les fantasmes sur tout le reste, sous couvert de « familiphobie ».
Il appartient au gouvernement de ne pas jouer à nous faire peur (ou à se faire peur) en instrumentalisant des périls factieux auxquels n'entendent aucunement concourir des citoyens seulement soucieux de défendre leurs convictions (ou même leurs croyances) dans le cadre républicain. Plus que d'autres, les avancées sociétales imposent respect et écoute de toutes les opinions. Parce qu'elles façonnent durablement notre civilisation. La manif d'hier ne l'a pas rappelé pour rien.
Pourquoi François Hollande boude Sotchi
François Hollande n’assistera pas à l’inauguration des JO à Sotchi. Pas plus que les chefs d’États allemand, américain, moldave, polonais, lituanien et estonien. « Trop occupés », disent-ils tous. Mais personne n’est dupe. La raison de ce refus est tout autre, et c’est la vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding qui a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas : « Je n’irai pas à Sotchi tant que les minorités sexuelles seront légalement discriminées en Russie », peut-on lire sur son compte Twitter.
Comme pour l’appuyer, Barack Obama a inscrit à la délégation qui représentera l’État américain à Sotchi deux lesbiennes militantes, la tenniswoman Billie Jean King et la hockeyeuse Catheline Cahow. Il doit se figurer que leur présence mettra Poutine hors de lui ; alors qu’on peut dès maintenant gager qu’il n’en sera rien et que les deux demoiselles seront reçues au plus haut niveau.
Vaut mieux que je me taise |
Un rapport différent à l’homosexualité
Par ces choix hâtifs et irréfléchis, par ce désir de piquer à tout prix le président russe et de le placer face à sa prétendue « barbarie », les chefs d’État occidentaux démontrent – une fois de plus – leur ignorance totale de la Russie et de sa culture, ainsi qu’une absence criante de volonté ne serait-ce que de tenter de la comprendre. Ces dirigeants pensent, par ce geste, exprimer leur soutien aux homosexuels de Russie ; mais ils oublient qu’il est aussi des gays, en Russie, qui attendent avec impatience les JO de Sotchi et qui supporteront ardemment leur équipe nationale. Bref, ce n’est pas parce qu’ils sont homosexuels, qu’ils cessent d’être Russes. Ce n’est pas parce qu’ils aiment des personnes du même sexe qu’ils deviennent indifférents aux succès de leurs sportifs, qu’ils cessent d’admirer leur travail acharné et leur courage immense, qu’ils perdent tout intérêt pour leurs exploits. J’énonce ce qui semble être une belle évidence – mais apparemment, pas pour tout le monde. Les Occidentaux doivent avoir une représentation bien particulière de l’identité sexuelle d’un être : à les suivre, celle-ci dépasserait toutes les autres. Pour eux, un homosexuel doit, chaque seconde de son existence, vivre très intensément son homosexualité. Il ne peut pas êtreaussi – et surtout pasd’abord- parent, ami, avocat, écrivain, musicien, russe ou français. Il est homosexuel, un point c’est tout. Et tant pis pour l’homosexuel russe qui éprouve de la tendresse pour sa terre natale, qui adhère à son pays et à ceux qui le peuplent, qui s’identifie avec sa nation et qui voudrait que le pays qui l’a vu naître compte dans le monde – car aux yeux des Occidentaux, celui-là n’a tout simplement pas lieu d’être. Eh bien, si. Je vous le confie en secret, mais de ceux-là, en Russie, on en trouve – et plus que vous ne croyez. Et quand ces homosexuels apprennent quesept chefs d’États ont refusé de participer à cette grande fête du sport que la Russie organise pour le monde, ils ne se sentent pas soutenus. Ils se sentent, au contraire, méprisés.
Car la deuxième spécificité culturelle russe que les chefs d’États occidentaux choisissent de ne pas voir, c’est que la majorité des gays de Russie vivent leur homosexualité différemment de la façon que l’Occident considère comme la seule valable : brandir ses choix sexuels à tous les coins de rue, provoquer et, bien sûr, se poser en permanence en victime et réclamer toujours plus de droits. La plupart des homosexuels, en Russie, considèrent que leurs choix intimes relèvent… de l’intime, du domaine privé : de leurs sentiments, ils puisent des romans qui entrent ensuite au trésor culturel mondial, ils écrivent des poèmes et des chansons poignants qui – sans rien dire – disent tout et même plus. On peut certes reprocher à tous ces « gays » de refuser que leur personnalité soit réduite à une case, de ne pas vouloir lutter pour des « droits » mais de simplement s’assumer, sans imposer leurs choix à personne, sans demander de privilèges. Rester soi plutôt que de se fondre dans une « communauté ». Mais on peut aussi se dire que c’est leur choix, et le respecter.
La famille traditionnelle en priorité
La société russe estime aujourd’hui, dans son ensemble, que le choix d’un partenaire est « l’affaire privée de chacun » – et qu’on ne peut en faire un objet de lutte collective. Et rien ne sert de répéter aux Russes à longueur de journée qu’ils ont tort là-dessus, de les titiller, comme le fait Obama, de leur manifester du mépris, comme le font tous ces présidents qui n’iront pas à Sotchi. Cesresponsables politiques feraient mieux de se dire qu’il est des représentations qui ne changent pas d’un coup de baguette magique mais évoluent, au fil des générations. Et se rappeler qu’en forçant le cours d’un fleuve, on finit par créer un tourbillon. On n’incorpore pas à une culture un élément qui lui est étranger : elle l’expulsera bruyamment, et personne n’en sortira gagnant. Et puis, relativisons un peu : en Russie, à la différence de beaucoup d’autres pays, ce ne sont pas les homosexuels qui sont objet d’une discrimination légale mais la promotion des relations homosexuelles auprès des mineurs. Une loi certes critiquable, mais qu’il faut placer dans son contexte culturel. En l’adoptant et en l’approuvant (et la loi est soutenue par 80% de la population du pays), la société russe place la famille hétérosexuelle avec enfants au-dessus de tout autre type de relations pouvant exister entre adultes – sans les interdire pour autant. De cette façon, les Russes disent au monde que, si l’être humain est libre de choisir la façon de vivre qui lui convient, la société, pour assurer sa survie, doit accorder la priorité à un type de relations précis : parce que, depuis des milliers d’années que l’humanité existe, elle n’a pas inventé de moyen plus performant d’assurer sa reproduction et la transmission de ses acquis culturels et moraux que la famille avec père, mère et enfants.
Les Français presqu’unanimes contre l’adhésion de la Turquie à l’UE
A la différence de M. Hollande, Nicolas Sarkozy avait à l’époque une prise de position très ferme sur cette question. Il a fait comprendre à la Turquie qu’il n’y avait pas de place pour elle en Europe. Grâce àcette conviction de l’ex-président de la République, la France a pu ratifier le Traité de Lisbonne, les négociations sur ce traité ayant été très dures après le rejet de la Constitution européenne par le peuple français dont une des causes était la « question turque ». Les uns considèrent que la présence de la Turquie en l'UE menacerait la laïcité européenne, les autres croient que les valeurs chrétiennes et les valeurs musulmanes ne sont pas compatibles. Aux yeux des Français, la Turquie incarne une civilisation qui se distingue considérablement de celle de l’Europe. Par ailleurs, cette vision est partagée par d’autres Européens qui ne peuvent pas s’imaginer la Turquie au sein de l’UE. Seuls les Espagnoles (56%) et les Italiens (50%) se montrent favorables à la perspective de l’adhésion de la Turquie, selon l’Ifop.
La Turquie est un membre associé de l’Union européenne depuis 1964. Mais il est évident que le pays n’est pas toujours prêt à satisfaire toutes les critères de Copenhague. Bien au contraire, la Turquie s’écarte de la ligne droite et renonce à des valeurs laïques prônées il y 90 ans par Atatürk. L’islamisation du pays ainsi que le dernier scandale de corruption nuisent à l’image de la Turquie en Europe. En outre, bientôt les Turcs seront beaucoup plus nombreux que les populations de l’Europe, vu l’intensification de la politique démographique dans ce pays, et pourront dicter leur volonté à des anciens membres de l’UE.
Au sein même de la Turquie on serait déçu par l’absence de l’accord avec les Européens sinon, comment expliquer une islamisation rampante de l'Etat turc ? Après avoir compris que l’UE ne veut pas de la Turquie, Erdogan a misé sur la restauration de l’Empire ottoman. Mais il se peut, qu’Erdogan profite tout simplement de la déception de sa population pour poursuivre ses buts. Il semble que l’UE et la Turquie suivent des différentes voies.
DU BON EMPLOI DU PIN’S
Le patron du Medef por-te un pin’s avec ce slo-gan radical : « Un mil-lion d’emplois ». Ni plus, ni moins. Un pin’s… Autant dire une breloque antédiluvienne pour les nouvelles généra-tions. Certains ont ironisé en glissant : « C’est son père qui lui a donné ». Papa Yvon était en effet patron du CNPF au début de la décennie 80, c’est-à-dire l’âge d’or de cette mode aujourd’hui désuète. La marionnette de son fils, avec ses yeux plissés de malice et sa tête légèrement entre les épaules, a déjà atteint le statut d’idole aux Guignols
de l’Info. Le ministre du dit travail, croisant le leader du Medef, pointa du doigt le re-vers du veston du patron : « C’est un engagement » ? Le big boss, pince-sans-rire répondit du tac au toc : « Non, un pin’s ». Il n’en fallut pas plus pour réveiller la nostalgie chez les collection-neurs. Cette babiole à accro-cher avec l’épingle papillon aura-t-elle l’effet symétri-que ? Le pin’s identitaire, fédérateur ou publicitaire, traduit-il un inconscient pa-tronal prometteur ou une provocation. ? Le très sérieux ministre de l’Economie, Pier-re Moscovici y a vu une pro-messe.
Qui n’a pas connu en vacances ou au travail, un co-pain faisant une halte autour d’une p’tite bière pour disser-ter des heures sur ses pin’s accrochés sur du liège, ou ses modèles cultes, le « Chaus-sée aux moines » ou la ver-sion parlante « tout à fait Thierry »…
La démocratie par délégation
La démocratie par délégation
Quelle curieuse idée de la démocratie ! Après une homérique foire d'empoigne en novembre 2012 pour sa présidence, l'UMP se dotait enfin, fin juin 2013, de statuts révisés pour coller à la France d'aujourd'hui. « À l'UMP, nous apprenons la démocratie », plaisantait à l'époque son président un temps contesté, Jean-François Copé, pour évoquer la longue marche vers les fameux statuts qui devaient régler une fois pour toutes la vie interne du mouvement.
Ces statuts fixent à la page 13 le principe d'une primaire à laquelle tous les candidats à l'Élysée doivent se soumettre, sauf hypothèse d'un président sortant se représentant. Lors de l'élaboration des statuts, en avril, Le Figarosaluait l'esprit qui prévalait : « Les sarkozystes ont spontanément renoncé à introduire dans les statuts une dispense pour leur champion » .
Aujourd'hui, la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy change de discours. Henri Guaino, proche parmi les proches, ne cesse de crier sur les toits que l'ancien président ne saurait être soumis à la primaire de 2016.
Les sarkozystes s'appuient sur les sondages montrant que la course à l'Élysée dans le camp de la droite classique, c'est plié : entre 60 et 70 % des sondés sont favorables à la candidature Sarkozy. Autrement dit, les sondages priment le vote des militants et sympathisants. Et, pour la présidentielle, les Français pourront rester chez eux et déléguer à BVA, à l'Ifop, etc., le soin de leur désigner un président. La démocratie par délégation.
François Hollande, comme Pinocchio…
Dans la plupart des grandes démocraties du monde, la chose qu’on pardonne le moins aux gouvernants est le mensonge.
Les cireurs de pompes présidentielles dans les médias célèbrent les nerfs froids d’un président qui a mis fin à cet insupportable relent monarchique qu’était la Première dame de France. C’est tout juste s’ils ne le féliciteraient pas pour cette décision historique et républicaine. La plupart des gens de bon sens, et même des journaleux de gauche, si le locataire de l’Élysée et de la Lanterne était « de droite », verraient davantage dans ce lamentable vaudeville une goujaterie phallocrate et un manquement dramatique à la dignité d’une fonction aussi essentielle au pays et à son image. Les mauvais esprits pourraient même estimer que l’installation officielle d’une favorite tandis qu’une autre était déjà en réserve rappelait au contraire la monarchie, côté boudoir.
D’ailleurs, lorsqu’on impose le « mariage pour tous » et qu’on s’en exonère soi-même pour donner libre cours à ses élans (on va dire sentimentaux), c’est qu’on a tendance à s’octroyer quelques privilèges. Enfin, il y a quand même quelque chose de royal, si j’ose dire, dans le comportement présidentiel. C’est le roi des menteurs. Après Ségolène et les quatre enfants issus du couple, il n’a pas craint de parler de Valérie comme de la femme de sa vie. Quelle formule élégante à l’adresse de la mère de ses enfants qui venait, logiquement, de le mettre à la porte !
Le fait important se situe dans l’aveu présidentiel. Dans les cafés du commerce, il est coutumier de dire que les politiques sont tous des menteurs. Ceux qui le disent souhaitent toutefois que ce ne soit pas absolument vrai, et que ce soit même faux pour l’élu qu’ils connaissent et auquel ils apportent leurs suffrages. Dans le cas de M. Hollande s’applique la formule « Il ment comme il respire ». Le mensonge est chez lui structurel, et il l’a même institutionnalisé. Qu’il n’ait aucun principe est aujourd’hui une évidence. Il a d’ailleurs exactement le même comportement dans sa vie privée et dans sa vie publique : mensonge et mépris pour ceux ou celles qui lui ont fait confiance.
Ce qu’il a fait à la Première dame est assez semblable à ce qu’il a fait au peuple français. Il a été élu contre une politique dont il niait la nécessité et pour établir plus de justice sociale au profit du plus grand nombre. Rattrapé par une crise dont il négligeait la réalité, il est contraint de faire de manière compliquée et un peu dissimulée ce qu’il prétendait condamnable : allonger la durée de cotisation, faciliter les licenciements, baisser les charges, sans autre contrepartie que le recul de la politique familiale. Il voulait inverser la courbe du chômage. Il l’a stabilisée à grands renforts d’emplois subventionnés et de radiations.
Dans la plupart des grandes démocraties du monde, la chose qu’on pardonne le moins aux gouvernants est le mensonge. Un président américain n’y aurait pas survécu. Et c’est bien légitime, car le moteur de la démocratie est la confiance. Lincoln disait : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps, ou tromper tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut tromper tout le peuple tout le temps. » C’est pourtant ce que tente M. Hollande, et c’est la raison pour laquelle, favorite ou pas, nous sommes bel et bien en monarchie puisque nous subissons le roi des menteurs.
Hystérie politico-médiatique ? Le camp des petits saints…
À quelles lois scélérates, à quelle répression policière et judiciaire veut-on nous préparer ?
La droite, la gauche… Deux sensibilités, deux partis, deux France qui structurent notre histoire depuis près de deux cents ans et dont l’alternance au pouvoir est comme la pulsation de notre vie politique. Même si la tonalité en est pacifique, même si elle se situe sur un plan avant tout moral, même s’il s’agit moins de chercher de nouveaux poux à Hollande que de défendre une conception traditionnelle de la famille, même si les réponses que donne la société à des questions de conscience ne recoupent pas exactement la frontière entre les deux camps, il n’est pas douteux que les organisateurs, les participants et les slogans de la Manif pour tous se situent plutôt à droite, et que voir la droite descendre dans la rue – ce qui lui est moins habituel et moins familier qu’à la gauche – éveille l’étonnement, l’agacement et finalement l’inquiétude de celle-ci.
De là à susciter le déferlement d’analyses alarmistes, de titres provocateurs, de propos outranciers et de mises en garde solennelles que l’on pouvait relever hier matin, avant même que le premier manifestant se soit manifesté entre l’École militaire et la place Denfert-Rochereau, il y a un pas qu’ont franchi gouvernement et médias avec une allégresse et un ensemble qui donnaient l’impression très nette d’une manœuvre concertée.
Chargé du maintien de l’ordre public et de la paix sociale, ce dont ses comportements récents permettent de douter, le ministre de l’Intérieur (et des Cultes) s’est exprimé dans l’interview qu’il a accordée au Journal du Dimanchedans des termes que n’aurait pas désavoués, ces derniers jours, son homologue ukrainien. Au trébuchet de quelle balance, et avec quelles arrière-pensées M. Manuel Valls a-t-il pesé des mots qui ne sont pas dignes de ses responsabilités ? À en croire le lointain successeur de Georges Clemenceau, « la République reste fragile… Des forces sombres se sont mises à prospérer… Le point commun avec les années trente, c’est cet antirépublicanisme et la détestation violente dans les mots comme dans les actes de nos valeurs et de nos principes. Derrière tout cela, c’est la France qui est visée dans son idéal… Nous assistons à une union des extrêmes. C’est du jamais vu en France (sic)…J’appelle tous les républicains à réagir… La démonstration est faite une bonne fois pour toutes que le FN (qui ne s’est guère associé à la Manif pour tous et moins encore à Jour de colère, NDLR) est une formation d’extrême droite qui n’est pas sortie d’une idéologie nauséabonde… »
Le Monde daté dimanche-lundi faisait chorus en titrant sur cinq colonnes à la une sur « Le réveil de la France réactionnaire ». Le Parisien-Dimanche, pas en reste, faisait sa manchette sur « La France crispée » et évoquait l’émeute factieuse du 6 février 1934. France Inter, sans surprise, confirmait une fois de plus que, pour être radio de service public, on n’en est pas moins radio de parti pris, et donnait la parole à une historienne selon qui les manifestations « de droite » véhiculent la haine et l’appel au meurtre, comme chacun a pu le constater le 30 mai 1968, le 24 juin 1984 ou le 24 mai 2013. « Un papa, une maman » et les petits drapeaux bleus et roses rappellent à cette dame les défilés des Ligues et les parades de Nuremberg.
Bref, d’un côté, on l’a compris, il y a les forces du Bien, du Progrès, des Lumières, le camp des Petits saints. De l’autre, la Bêtise au front de taureau, la Réaction, le Mal et, bien sûr – coucou la revoilà –, la Bête immonde.
À quelles lois scélérates, à quelle répression policière et judiciaire veut-on nous préparer ? Et si ce n’est pas le cas, n’y aurait-il pas là au moins quelque excès ?
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