dimanche 1 avril 2012
Se reconnaissent en lui des ouvriers et des employés se percevant comme les damnés de la terre à l'heure de la mondialisation. Ces gens de gauche retrouvent avec lui des accents que le socialisme de gouvernement avait perdus à force de parler la langue du pouvoir. Ils n'ont rien de commun avec le populisme de Marine Le Pen et sa phobie des immigrés mais ils ont besoin d'un discours fort, même s'il doit être simplifié.
Jean-Luc Mélenchon, c'est le retour des seventies. Il en appelle à une insurrection civique qui fasse tomber les vieux murs et remeuble la maison. Les obstacles seront surmontés parce que rien ne résiste à la volonté du peuple souverain, ni la réalité économique, ni le monde tel qu'il est, ni la société telle qu'elle va. Ceux qui n'adhèrent pas à ce dessein collectif ne risqueront rien. Mais ils auront le droit de partir.
Le candidat du Front de gauche se situe quelque part entre Georges Marchais et Jean Jaurès. Enfant de la télé pétri d'histoire. Il a plus de culture que Marchais, mais moins que Jaurès moins de culot que Marchais mais plus que Jaurès il rêve mieux que Marchais, mais moins bien que Jaurès.
Quand il était à moins de 5 % dans les sondages et qu'il fallait tirer au canon pour se faire entendre, le leader du Front de gauche se déclarait le candidat du bruit et de la fureur. Ce « bruit et cette fureur » qu'on doit à Shakespeare : « La vie (...). C'est un récit plein de bruit, de fureur, qu'un idiot raconte et qui n'a pas de sens. » Étonnante référence à l'absurde de la part d'un homme qui veut croire au sens de l'histoire.
- carte nationale d'identité
- passeport
- carte du combattant de couleur chamois ou tricolore
- carte d'invalidité civile ou militaire, avec photographie
- carte d'identité de fonctionnaire avec photographie délivrée par le directeur du personnel d'une administration centrale, par les préfets ou par les maires au nom d'une administration de l'Etat
- carte d'identité ou carte de circulation avec photographie délivrée par les autorités militaires des armées de terre, de mer ou de l'air
- permis de conduire
- permis de chasser avec photographie
- titre de réduction de la Société nationale des chemins de fer français avec photographie
sauf la carte nationale d'identité et le passeport qui peuvent être périmés.
Parisot voit en Mélenchon "l'héritier d'une forme de Terreur"
La présidente du Medef réagissait à la publication d'un sondage LH2-Yahoo sur les intentions de vote à la présidentielle accordant 15% à Jean-Luc Mélenchon, soit une progression de quatre points par rapport au précédent sondage du même institut, qui avait été rendu public le 18 mars.
""Il y a aussi des phases dans les révolutions qui sont terribles. Je trouve que Mélenchon est beaucoup plus l'héritier d'une forme de Terreur que l'héritier des plus belles valeurs de la Révolution", a ajouté Laurence Parisot, qui dit avoir remarqué que certains des manifestants pro-Mélenchon lors d'un récent rassemblement à la Bastille brandissaient des piques.
"VULGAIRE" ET "RINGARD"
"Il y a des moments où la démagogie flatte des choses tout-à-fait détestables et c'est comme ça que les choses deviennent ensuite incontrôlables, non maîtrisables", a-t-elle également déclaré. Elle accuse le candidat du Front de gauche de se montrer "vulgaire" en opposant "les personnes les unes aux autres". Elle trouverait par ailleurs "ringard" que des ministres communistes entrent dans un éventuel gouvernement.
Taxe sur les transactions financières : l'Allemagne ne lâche pas le morceau
Le débat autour de l'instauration d'une taxe sur
les transactions financières en Europe, qui semblait dans l'impasse, a
été relancé après une proposition allemande de procéder par étapes pour
tenter de convaincre les plus récalcitrants parmi les 27. Le sujet a été
largement abordé samedi par les ministres des Finances de l'UE réunis à
Copenhague. La veille, le ministre allemand des Finances, Wolfgang
Schäuble, l'un des principaux promoteurs de cette taxe, leur a présenté
un document dans l'optique de parvenir à un consensus.
L'exécutif européen avait présenté en septembre 2011 un projet de taxe
sur les transactions financières pour toute l'Union européenne. Les taux
retenus étaient de 0,1% sur les actions et les obligations et de 0,01%
sur les autres produits financiers.Neuf pays, dont l'Allemagne et la
France, défendent son instauration.
La Grande Bretagne farouchement opposée
Mais d'autres comme la Grande-Bretagne y sont opposés car ils
craignent qu'elle ne favorise la délocalisation d'activités financières.
Le document allemand "propose une étape intermédiaire" qui consisterait
à "s'inspirer du droit de timbre britannique", une taxe prélevée sur
certains transferts d'actions, ainsi que de la toute récente "taxe
française sur les transactions financières", qui s'appliquera
principalement aux actions des sociétés françaises dont la
capitalisation dépasse un milliard d'euros. La solution proposée par
l'Allemagne "entraînerait une taxe sur toutes les transactions
impliquant des actions de sociétés cotées en Bourse", mais "ne
marquerait pas la fin des négociations" en vue d'une taxe qui
s'appliquerait aux obligations et aux produits dérivés.
Cette proposition a été bien accueillie par le ministre français des
Finances, François Baroin. Elle "est sage, elle est soutenue. Il faut
que nous avancions" dans ce dossier, a-t-il dit en marge de la réunion.
Recherche d'alternatives
La ministre danoise des Finances, Margrethe Vestager, a elle souligné
à la fin de la réunion de samedi que c'était dans la recherche
d'"alternatives" que son pays entendait prioritairement diriger les
discussions, car "c'est là que l'atmosphère est la plus constructive".
Le ministre suédois des Finances, Anders Borg, dont le pays est l'un des
plus réticents à imposer une telle taxe après une expérience
malheureuse dans les années 1980, a carrément estimé qu'il serait
"préférable d'abandonner la proposition de la Commission et de trouver
une solution pragmatique", jugeant que se contenter d'un droit de timbre
serait "moins coûteux pour l'économie et n'aurait pas d'effet négatif
sur les marchés financiers". "Le Royaume-Uni est toujours très réticent à
l'idée d'une taxe sur les transactions financière quelle qu'elle soit,
mais il applique un droit de timbre, donc coordonner la taxation est
quelque chose d'envisageable", a souligné M. Borg.
Réguler les agences de notation
La réunion de samedi a par ailleurs permis aux 27 d'échanger leurs
points de vue sur une future proposition de la Commission européenne
concernant la résolution des crises bancaires, et sur la régulation des
agences de notation.Sur ce dernier sujet, des désaccords persistent
entre Etats sur la proposition d'imposer une rotation entre agences. "Le
marché des agences de notation est très réduit, il faut donc s'assurer
que la rotation puisse réellement fonctionner", a expliqué Mme Vestager.
Crise de la dette: la zone euro attend désormais un geste du FMI et du G20
Au terme d'intenses tractations, les 17 pays de l'Union monétaire se sont mis d'accord pour se doter d'un pare-feu contre la crise de 800 milliards d'euros au total.
La décision prise est moins ambitieuse qu'espéré: la zone euro ne disposera en réalité que de 500 milliards d'euros d'argent frais, une somme modeste pour venir en aide à un pays comme l'Espagne, dont les dérapages budgétaires suscitent des inquiétudes.
Mais cet accord --maintes fois reporté-- est avant tout un sésame pour que les 17 puissent recevoir de l'aide de leurs partenaires internationaux.
"L'idée est d'avoir un double pare-feu, une réponse européenne et une réponse internationale coordonnée par le FMI avec l'augmentation de ses ressources", a expliqué le ministre français des Finances, François Baroin.
Fin 2011, les Européens avaient lancé un appel désespéré au reste du monde pour donner davantage de moyens au FMI afin d'en finir avec la crise de la dette.
En réponse, l'institution de Washington et plusieurs pays du G20 (le forum des pays riches et émergents, ndlr) avaient fait du renforcement du pare-feu de la zone euro une condition sine qua non. Un message bien reçu dans son ensemble sauf par l'Allemagne et la Finlande, excédées de devoir remettre au pot.
Après avoir traîné des pieds, Berlin a fini par lâcher du lest.
"Nous avons répondu à nos partenaires du G20, nous espérons que cette décision va ouvrir la voie à un accroissement des ressources du FMI en avril", a estimé vendredi le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Abondant dans le même sens, Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a estimé que les Européens "avaient accompli leur devoir" et que la balle était désormais dans le camp du FMI.
A Washington, les premières réactions ont été positives: la directrice générale du FMI Christine Lagarde --qui avait fait campagne pour un renforcement du pare-feu de la zone euro-- a salué une décision qui "soutiendra les efforts" de son institution "pour accroître ses ressources disponibles".
Même satisfecit du côté du Trésor américain.
"Il y aura encore des débats au sein du G20 sur cette question mais nous allons dans la bonne direction", a rappelé M. Baroin. "Nous avons encore 15 jours de discussions".
Afin de mettre toutes les chances de son côté, la zone euro a également confirmé qu'elle allait fournir 150 milliards d'euros pour renflouer les caisses du FMI comme elle s'y était engagée.
D'autres pays européens extérieurs à la zone euro devraient apporter leur écot, notamment le Danemark, a rappelé sa ministre des Finances.
L'idée est de montrer l'exemple à "d'autres pays solides sur le plan financier", selon ses termes, afin qu'ils contribuent également à augmenter les ressources du FMI.
L'institution de Washington dispose actuellement d'une capacité de prêts de 364 milliards de dollars. Elle disait en janvier être à la recherche des sommes nécessaires pour accroître sa capacité de prêts de 500 milliards de dollars.
« L'affaire de Bruay-en-Artois », ou l'histoire d'un crime sans coupable
6avril 1972. Le corps de Brigitte Dewèvre est retrouvé dans un terrain vague. L'affaire de Bruay-en-Artois vient de commencer... REPRO « LA VOIX » |
Dans un décor tiré du Germinal de Zola, les caractères s'entrechoquent au gré d'un véritable feuilleton. Une victime ingénue, un notaire notable, une maîtresse dont l'habitation cossue nargue le coron, un juge d'instruction bavard, le cocktail est détonant.
Énigme
Mis au parfum et flairant le bon filon, des militants d'extrême gauche se pressent bientôt au chevet de la ville en colère. Les « maos » de la Gauche prolétarienne voient là une occasion unique de guider le peuple jusqu'à la révolution quatre ans après Mai 68. Ils créent un Comité pour la vérité et la justice, soucieux d'imposer l'idée d'un « crime de classe » que le notaire, incarnation honnie de la bourgeoisie, doit payer coûte que coûte. Ça tombe bien, le juge Pascal milite pour une justice plus proche des gens. Ils seront ses alliés et nourriront son combat... Le 20 juillet 72, le « petit juge » qui peine à amasser des preuves, est sommé par sa hiérarchie de céder le dossier à un magistrat parisien. Le notaire est libéré. Il bénéficiera d'un non-lieu peu après. En 1973, coup de théâtre : Jean-Pierre Flahaut, un gamin du coron, s'accuse du meurtre. Mais stupeur, la famille Dewèvre refuse de se porter partie civile. Jean-Pierre, passé aux aveux en prison et chez qui les enquêteurs retrouveront pourtant les lunettes de Brigitte, sera relaxé au bénéfice du doute en 1976... L'affaire de Bruay-en-Artois, ou l'histoire d'un crime sans coupable, restera à jamais une énigme.Pour les politologues, "quelque chose ne va pas" dans cette campagne
Cette campagne intéresse-t-elle suffisamment les Français pour qu'ils
se rendent aux urnes ? Prévoir l'abstention est, pour les sondeurs,
l'un des exercices les plus difficiles. Mais l'enjeu est important : la
participation peut modifier les lignes supposées d'un scrutin. Ainsi, Lionel Jospin
avait-il payé au prix fort, le 21 avril 2002, la faiblesse de
mobilisation de l'électorat socialiste, dans une élection qui avait
enregistré un record d'abstention, à 28,4 %. En 2007, en revanche,
l'abstention avait été la plus faible depuis 1974, à 16,22 %.
Plusieurs instituts posent directement, dans leurs enquêtes, la question de l'intention d'aller voter. Dans le baromètre de TNS Sofres publié le 28 mars, 74 % des personnes interrogées se déclarent "tout à fait certaines" de participer au scrutin. Ce chiffre est loin des 81 % enregistrés, à pareille époque, il y a cinq ans.
Plusieurs instituts posent directement, dans leurs enquêtes, la question de l'intention d'aller voter. Dans le baromètre de TNS Sofres publié le 28 mars, 74 % des personnes interrogées se déclarent "tout à fait certaines" de participer au scrutin. Ce chiffre est loin des 81 % enregistrés, à pareille époque, il y a cinq ans.
Autre indicateur, le niveau d'intérêt déclaré par les Français. Il était plutôt élevé en début de campagne. Mais différentes études montrent une stagnation, ou un fléchissement. "L'intérêt devrait augmenter, et ce n'est pas le cas", observe Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'IFOP. Les audiences en recul des émissions politiques, les mauvais chiffres de vente des journaux sont aussi des signes qui peuvent laisser songeur. "C'est une campagne qui ressemble à une oeuvre de Jackson Pollock. Quand on la regarde, on ne sait pas comment la saisir", analyse Edouard Lecerf, directeur général de TNS Sofres.
Le politologue Vincent Tiberj, coordinateur scientifique du programme Trielec, qui scrute cette élection, décrit "une campagne qui ne tient pas ses promesses". "On observait une demande de politique, et il y a quelque chose qui ne va pas", estime-t-il. Pour M. Tiberj, "il n'y a pas d'adhésion, ni à gauche pour François Hollande, ni à droite pour Nicolas Sarkozy". Autre souci : "On a tendance à oublier les vacances (le week-end du premier tour correspond à une période de congés pour l'ensemble des zones). Ça peut avoir un impact sur l'abstention", prévient le chercheur.
Nicolas Sarkozy aux jeunes : «Je n'ai pas peur !»
Devant plusieurs milliers de militants UMP réunis à Paris, porte de
Versailles, Sarkozy a annoncé la création d'une «banque de la jeunesse»,
chargée de soutenir les projets de jeunes entrepreneurs, s'il était
réélu le 6 mai.
Dans un discours de près d'une heure, souvent très théorique, le président-candidat a plaidé pour un «nouvel humanisme»: «Ce sont les valeurs, les idées, l'esprit, la conscience, c'est une forme de morale qui doivent mener le monde.» a-t-il lancé en évoquant un «besoin de civilisation». «Dans notre vision du progrès, il y a un besoin nouveau de qualité de la vie, a-t-il ajouté. (…) On ne peut pas continuer avec un monde où l'argent serait la mesure de tout, où le capital aurait tous les droits, où l'obsession du profit à court terme aurait pour conséquence que l'avenir n'aurait plus de valeur».
Plus concrètement, Sarkozy a promis la création d'une «banque de la jeunesse», chargée de soutenir et financer les projets de jeunes entrepreneurs. «Je refuse l'assistanat, a-t-il indiqué. Je ne veux pas de cette dépendance pour la jeunesse. Je veux l'autonomie pour la jeunesse. Je dis non à un RMI jeunes, à un RSA jeunes.» Il a redit qu'il souhaitait plus d'apprentis dans les entreprises et annoncé qu'il «obligera» les banques, les entreprises d'assurances mais aussi les administrations à accueillir des apprentis: «J'en ai assez d'un Etat qui dit aux autres ce qu'ils doivent faire et qui ne se l'appliquent jamais à lui-même.» Il a aussi annoncé sa volonté de «doubler» les effectifs du service civique. Et résumé ainsi son projet: «Tout faire, non pour l'assistanat qui est une infantilisation de la jeunesse, mais pour aider la jeunesse à entrer dans la vie d'adulte».
«Trois semaines à fond, puis deux semaines à fond!»
Sans la citer, il a reproché à la gauche de «mentir à la jeunesse» sur les nécessaires sacrifices à accomplir, indispensables selon lui pour les finances publiques. «On a menti à la jeunesse grecque, regardez où se trouve la Grèce! On a menti à la jeunesse espagnole, regardez où se trouve l'Espagne! Je ne veux pas mentir à la jeunesse de France (…) Je ne veux pas que vous ayez le sort de la jeunesse grecque ou espagnole parce que l'on vous aura berné d'illusions, jamais parlé d'efforts, de devoirs, parce qu'on vous aura parlé comme à des grands enfants, non comme à des adultes.»REMARQUEZ LE REGARD DE COPÉ-JUDAS |
Il a terminé son discours par son désormais habituel «j'ai besoin de vous». «Rien n'est joué, a-t-il ajouté. Ensemble, nous allons écrire la plus belle page de l'histoire de la Ve République.» Après la Marseillaise, le président-candidat a repris le micro pour remercier la brochette de personnalités de l'UMP assises au premier rang, dont Jean-François Copé (très applaudi par les militants), Bernadette Chirac, Frédéric Mitterrand, sa porte parole NKM, ou encore Jean-Louis Borloo. Trois «nouveaux visages» de la campagne, le secrétaire national de l'UMP Geoffroy Didier, suivi du duo de Villepinte Guillaume Peltier/Salima Saa, avaient chauffé la salle avant son intervention. «Allez, a conclu le président. Trois semaines (avant le premier tour, NDLR) et deux semaines (entre le 1er et le second tour, NDLR). Trois semaines à fond, puis deux semaines à fond!».