Alors que les grévistes en sont à leur 13e jour de grève, Pierre Mongin, le PDG de la RATP, déplore les conséquences de ce mouvement social.
La reprise du trafic semble proche sur le RER A. Les rangs des grévistes qui entament ce mardi leur 13e journée consécutive de mouvement commencent à s'éclaircir. Un conducteur est venu travailler samedi, huit dimanche et vingt lundi. Pierre Mongin s'estime donc conforté dans sa stratégie : le PDG de la RATP a fait, très tôt, d'importantes concessions mais il refuse depuis d'aller plus loin.
LE FIGARO. - La grève dure depuis 13 jours sur le RER A. Croyez-vous à une sortie prochaine du conflit ?
Pierre MONGIN. - Oui. Nous sommes actuellement en phase d'appel à la reprise du travail. Le trafic a démarré lundi matin à 6 heures et non à 7 h 30 grâce au retour des premiers grévistes. La grève est toujours l'expression d'un rapport de force et cette fois-ci les salariés n'ont pas assez mesuré notre détermination. Je pense que le trafic va reprendre progressivement.
Vous n'irez pas donc pas au-delà des propositions que vous avez déjà faites aux grévistes...
Nous nous sommes engagés à une écoute renforcée de nos salariés. Nous allons mettre en place des tableaux de service qui intègrent les observations faites sur le terrain. Nous avons avancé à début 2010 les réunions de négociation sur le déroulement des carrières initialement prévues fin 2010. Et nous avons annoncé une prime supplémentaire de 80 euros par mois si les conducteurs atteignent les objectifs que nous fixe le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif). Nous ne pouvons aller plus loin car cela nous exposerait à un dérapage des salaires insoutenable en cette période de crise : cette année, notre résultat opérationnel devrait diminuer de moitié du fait de la baisse du trafic et de la baisse des ventes de pass Navigo. Une hausse de 80 euros de la prime est loin d'être négligeable. C'est aussi une manière d'associer les conducteurs aux résultats de la RATP. C'est un changement de culture qui me tient à cœur : nous nous orientons vers une prise en compte plus importante de nos résultats dans les salaires.
Ces propositions ont été faites il y a une semaine. Pourquoi le conflit s'est-il enlisé ?
Nous sommes dans une période préélectorale à la RATP puisque les représentants du personnel seront désignés fin 2010. Le nouveau seuil de 10% pour qu'un syndicat soit représentatif donne à ces élections un enjeu de survie pour certaines organisations. Du coup, notre dialogue a souffert de réticences des syndicats à expliquer ces avancées sur le terrain par peur d'être soupçonnés de faiblesse et d'en subir les conséquences électorales.
Pensez-vous qu'il s'agisse d'une grève de nantis ?
Non. Ce mouvement est avant tout l'expression des difficultés d'exploitation de cette ligne sur laquelle nous avons de plus en plus de journées à un million de voyageurs. Cette ligne qui était adaptée lors de sa création ne l'est plus. Pour y remédier, j'ai décidé l'an dernier d'augmenter de 10% le trafic sur le tronçon central pour mieux desservir la branche de Cergy-Pontoise. L'intervalle entre deux trains est de deux minutes aux heures de pointe et de trois minutes trente le reste de la journée. Nous n'avons plus «d'heures creuses» pour ajuster le trafic : le moindre grain de sable dans l'exploitation a des répercussions sur l'ensemble de la journée. Nous comprenons ce que ressentent nos conducteurs et nous les aidons. La ligne A du RER fait l'objet d'un plan sans précédent. Nous avons engagé 1 milliard d'euros de dépenses : 930 millions d'euros sont consacrés à l'achat de trains à deux étages qui arriveront en 2011 et le reste à des dépenses d'infrastructures. Cet effort est inédit, d'autant plus que le Stif n'y contribue qu'à hauteur de 30%, alors qu'il finance 50% des nouveaux Transiliens.
Cette grève illustre-t-elle les avancées de la loi sur le service garanti ?
Oui, c'est la première fois que nous assurons au RER notre objectif d'un train sur deux en heure de pointe inscrit au contrat Stif. Cela a été rendu possible grâce à l'implication de 80 salariés volontaires. Je conviens volontiers que le service a été insuffisant pour nos clients, mais le RER A ne s'est jamais arrêté et nous avons donné la priorité à la sauvegarde des déplacements professionnels en Île-de-France.
Allez-vous rembourser les usagers lésés ?
En ayant rempli notre obligation de service garanti, nous ne sommes pas tenus de le faire. Nous allons y réfléchir, mais le conflit nous a déjà coûté très cher. J'évalue à ce jour à 5 millions d'euros le coût de cette grève.
lundi 21 décembre 2009
«La grève a coûté 5 millions d'euros à la RATP»
Pourquoi Copenhague ne vous passionne pas?
DEBAT - C'est la question qui se pose depuis douze jours qu'a commencé le sommet sur le climat...
Le sujet ne fait que peu d’adeptes sur les sites d’informations. Parmi les articles les plus lus de 20minutes.fr, nulle trace de Copenhague. Idem sur le nouvelobs.com, où le podium était occupé ce week-end par les perturbations engendrées par la neige, Susan Boyle et l’idée d’un député UMP de «nationaliser» l’Internet. Sur lemonde.fr, même tonalité. Aucun sujet sur Copenhague ne figurait ni dans les articles les plus commentés ni dans les articles plus envoyés. Pas non plus de présence du sommet parmi les articles les plus consultés du site du Parisien.
Pourquoi Copenhague ne vous a pas passionné? Vous êtes nombreux à nous l'avoir dit dans les commentaires. Dépité, Grib répond par exemple ceci: «Les français ne vivent que pour le foot et pour Johnny... voilà les vraies valeurs des Français, des drogués, des alcooliques, des tricheurs dont ils font leurs dieux... Les Français sont de petits égoïstes qui ne s'intéressent qu'aux sujets de bas étages... alors l'avenir de l'Homme (et donc de leurs enfants, ce qu'ils semblent oublier bien vite) en quoi ça les concerne?»
De son côté, Vie «trouve indécent de pleurer les ours polaires quand des mères africaines n'ont même pas de lait pour leur bébé. Je me suis intéressé au sommet de Rome mais les médias n'en ont pas parlé.»
«On ne s'intéresse pas à Copenhague parce que c'était évident que les intérêts à court terme allaient prendre le dessus sur les intérêts long terme de la planète», estime quant à lui Supergreen. Ne Confondons Pas ajoute: «Ce n'est pas le sommet de Copenhague ou l'écologie qui ne nous intéressent pas... Ce sont les hommes politiques et leurs mensonges qui nous saturent!»
Quelques événements du 21 DÉCEMBRE
21 décembre 1641
Mort de Sully. Maximilien de Béthune, baron de Rosny, duc de Sully, l'ami de Henri IV, le restaurateur des finances, était né au ch&acric;teau de Rosny, en 1560. Il signala d'abord sa valeur à la bataille de Coutras, à celle d'Arques, et surtout à celle d'Ivry, où il partagea les fatigues et la gloire de son maître. Aussi bon politique qu'excellent guerrier, il fut employé avec succès dans plusieurs ambassades, en Italie et en Angleterre. Devenu surintendant des finances en 1598, son administration tint en quelque sorte du miracle.
Avant lui on levait 150 millions sur le peuple, pour en faire entrer 30 dans le trésor royal. Sully mit un si bel ordre dans les affaires de son maître, qu'avec 35 millions de revenu, il acquitta 200 millions de dettes en dix ans, et mit en réserve 30 millions d'argent comptant dans les coffres du roi.
Les courtisans et les maîtresses de Henri IV, dont l'avidité s'irritait de son austère économie, avaient souvent travaillé à le desservir dans l'esprit de son maître, et y avaient quelquefois réussi ; mais un mot d'explication entre le roi et son ministre, avait toujours dissipé le nuage et resserré plus fortement les noeuds de leur intimité, à la grande confusion des courtisans. On se rappelle ce fameux éclaircissement terminé par ces belles paroles du monarque : « Relevez-vous, Sully, ils croiront que je vous pardonne. »
Ce ministre qui résistait si fortement à l'avidité des courtisans, ne ménageait pas davantage les passions de son maître. Henri IV ayant eu la faiblesse de faire une promesse de mariage à la marquise de Verneuil, Sully, à qui le prince la montra, eut le courage de la déchirer devant lui. « Ventre saint gris, dit le roi en colère, vous êtes donc fou ? », ce à quoi Sully répondit : « Oui, sire, et plût à Dieu que je fusse le seul en France ! »
21 décembre 1721
Mort du peintre français Antoine Watteau, né en 1684.
21 décembre 1782
Mort de l'abbé de Reyrac. La pureté de ses moeurs et la douce onction de ses paroles, faisaient aimer la religion qu'il annonçait. Sa ligure respirait la sérénité de la bonne conscience, et on ne pouvait l'approcher sans participer à ce calme heureux d'une âme juste dont il jouissait. « La vertu, disait-il, fait le plus doux charme du talent. Ce ne sont ni les livres, ni les succès qui rendent heureux les gens de lettres, mais bien la retraite, la modération de l'âme, la vie simple et l'amitié. » Il était cher à ses amis, par une aménité de caractère, une honnêteté et une politesse réunies en lui à la sensibilité du coeur. Son Hymne au soleil, poème charmant, écrit en prose poétique, avec une harmonie et une élégance qui approchent celles de Fénélon, est le principal fondement de sa réputation. Ses Poésies sacrées sont d'un style bien moins poétique, et, quoiqu'en vers, font bien moins de plaisir que sa prose.
21 décembre 1879
Naissance de Staline. Il s'appelait véritablement Iossif Djougachvili et vit le jour à Goti, en Géorgie, où son père gagnait maigrement sa vie en exerçant la profession de cordonnier et consacrait le plus gros de ses revenus à la consommation de la vodka. La mère de Iossif, qui l'aimait beaucoup et le surnommait tendrement « Sosso », le fit entrer au séminaire de Tiflis, espérant ardemment faire de son fils un pope. Mais ce dernier n'était point doué pour la théologie orthodoxe, et quitta le séminaire dès 1899, « emportant avec lui, nous dit l'un de ses contemporains, une hostilité rentrée, mais forcenée, contre l'école, contre la bourgeoisie, contre tout ce qui existait dans le pays et incarnait le tsarisme. Une haine contre toute autorité ».
«Arrêtez ce débat, Monsieur le Président !»
SOS racisme lance une pétition pour réclamer l'abandon du débat sur l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale Eric Besson, et prévu pour courir jusqu'au 4 février. En voici le texte:
«Depuis le 2 novembre 2009, la France a été entraînée, malgré elle, dans les tourments d’un débat sur l’identité nationale. De nombreuses voix s’étaient pourtant élevées pour avertir que le lien posé d’emblée entre l’immigration et l’identité nationale était de nature à libérer une parole au «mieux» stigmatisante, au pire raciste.
Malheureusement, ces prédictions apparaissent aujourd’hui se situer bien en-deçà d’une réalité inquiétante et nauséabonde. En effet, depuis plusieurs semaines, les débats sur l’identité nationale sont apparus comme des espaces de libération d’une parole raciste, prompte à remettre en cause, de façon insidieuse ou explicite, la légitimité de la présence sur le sol national de catégories entières de la population.
Un nombre substantiel de réunions nous font honte tant les propos qui y sont tenus heurtent nos consciences de républicains et de démocrates, attachés aux valeurs du vivre ensemble. Propos violents envers les immigrés et leurs enfants, vision caricaturale des «jeunes de banlieue», obsession autour de la figure du musulman comme euphémisation d’un racisme anti-arabe qui n’ose plus s’exprimer en ces termes: voilà quelles semblent être les principales réflexions qui émergent des réunions tenues sur le territoire.
Pire, des responsables politiques de premier plan ont cédé au tropisme de la stigmatisation. Ainsi, il y a quelques jours, une Ministre de la République, Nadine Morano, livrait en creux sa vision du musulman, essentialisé dans la position de celui qui refuse de s’intégrer à la Nation, fût-il français.
La technique consistant, face aux tollés soulevés par de tels propos, à expliquer que ces derniers ont été mal compris ne doit pas faire illusion. La preuve n’est plus à faire que le débat sur l’identité nationale, bien loin de renforcer l’adhésion aux valeurs de la République, est un facteur de haine et de désunion, là où notre pays devrait s’atteler à cultiver le vivre ensemble. Un vivre ensemble trop fragile pour qu’il soit affaibli à travers un débat qui, posé en ces termes, ne pouvait finalement rien produire d’autre.
Face à cette réalité qu’il est inutile de vouloir camoufler, il est tout aussi inutile de sortir la carte du «peuple dont l’expression est légitime». Car, dans notre pays comme dans toutes les grandes démocraties, le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. À cet égard, les propos racistes tenus dans des réunions organisées par les préfectures sont d’autant plus graves que l’Etat vient apposer sa légitimité à l’expression de pensées qui n’ont pas lieu d’être dans l’espace public.
C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, de mettre un terme à ces réunions, sans quoi la République française que vous représentez aura fait le choix de laisser se tenir en son sein et avec son assentiment un débat de nature à briser durablement les fondements de notre vivre ensemble.»
La pétition «arrêtez ce débat» est à signer en ligne ici.
Les premiers signataires:
Ameziane ABDAT, président de l'association Zy Va; Isabelle ADJANI, comédienne; Pierre AIDENBAUM, maire du 3ème arrondissement de Paris; Jean-François AMADIEU, professeur Université Paris 1; Pouria AMIRSHAHI, secrétaire national du PS chargé des droits de l’homme; Nathalie ANDRE, réalisatrice; Mouloud AOUNIT, co-président du MRAP; Pierre ARDITI, comédien; Gérard ASCHIERI, secrétaire général de la FSU; Eliane ASSASSI, sénatrice de Seine-Saint-Denis (PCF); David ASSOULINE, sénateur de Paris (PS); Yvan ATTAL, comédien; Martine AUBRY, première secrétaire du Parti Socialiste, maire de Lille; Clémentine AUTAIN, co-secrétaire de la fondation Copernic; Josiane BALASKO, cinéaste; Massira BARADJI porte parole de la FIDL; Claude BARTOLONE, président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis; Pierre-Louis BASSE journaliste - écrivain; Eric BASSET, producteur; Djamel BEN SALAH, cinéaste; BENABAR chanteur; Ghaleb BENCHEIKH, théologien; Jean BENGUIGUI, comédien; Yamina BENGUIGUI, réalisatrice - adjointe au Maire de Paris; Jean-Luc BENNAHMIAS, député européen, vice-président du Modem; Pierre BERGE, président de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent; Charles BERLING, comédien - réalisateur; Jean-Louis BIANCO, député et président du Conseil général des Alpes de Haute-Provence; Martine BILLARD, députée, porte parole du Parti de Gauche; Jane BIRKIN comédienne; Nicole BORVO COHEN-SEAT, sénatrice de Paris (PCF); Farid BOUDJELLAL, dessinateur; Ali BOUGHERABA, humoriste; Michel BOUJENAH, humoriste; Pascal BREITH président du Paris Foot Gay; Marie-George BUFFET, secrétaire national du Parti Communiste, députée, ancienne ministre; Dominique BURDOT, éditeur; CALI, chanteur; Gwénaële CALVES, Professeur Université de Cergy-Pontoise; Jean-Christophe CAMBADELIS, député de Paris (PS) ; CARTOUCHE, humoriste; Philippe CASTEL, porte-parole de l’Inter-LGBT; Christian CHARRIERE BOURNAZEL, bâtonnier de l'Ordre des avocats du barreau de Paris; Noëlle CHATELET, écrivain, universitaire; Pascal CHERKI, maire du 14e arrondissement de Paris; Daniel COHN-BENDIT, député européen; Eric COQUEREL, secrétaire national du PG; Geneviève DE FONTENAY, présidente du Comité Miss France; Jerôme DEGUEY, musicien- compositeur ; Magloire DELCROS-VARAUD, acteur; Karima DELLI, députée européen; Laurianne DENIAUD, présidente du MJS; Jean-François DEREC; Harlem DESIR député européen; Manu DI BANGO, chanteur; Marc DOLEZ Député du Nord (PG) Boris DOLIVET, cinéaste, co-scénariste des Lascars; Philippe DOUCET, maire d'Argenteuil Mohammed DRIDI Ancien Champion du Monde de Kickboxing; Jean-Pierre DUBOIS, président de la Ligue des droits de l'Homme; Cécile DUFLOT, secrétaire nationale des Verts, porte-parole d’Europe-Ecologie; Laurent FABIUS, ancien Premier Ministre, député; Eric FASSIN Sociologue - ENS Michel FEHER philosophe - Président de Cette France-là; Dan FRANCK, écrivain; Elodie FRENCK comédienne; Laurent GIOVANNONI Secrétaire général de la Cimade; Daniel GOLDBERGDéputé de Seine-Saint-Denis (PS), Romain GOUPIL, comédien; Raphael HADDAD, ancien Président de l’UEJF; Marek HALTER, écrivain; Clara HALTER, plasticienne; Pierre HENRI, président de France Terre d'Asile; Anne HIDALGO, première adjointe au maire de Paris; Catherine HIEGEL, sociétaire de la Comédie française; François HOLLANDE, député, président du Conseil général de Corrèze; Robert HUE, sénateur, président du MUP; Lionel JOSPIN, ancien Premier ministre; Esther KAMATARI, ancien mannequin; Tcheky KARYO, comédien; Taïg KHRIS, champion du monde de roller; Thomas KIRSZBAUM, sociologue - IEP- ENS Cachan; Jean-François KLEIN, historien INALCO; Nicolas KLOTZ, cinéaste; Patrick KLUGMAN, avocat au Barreau de Paris, conseiller de Paris; Richard KOLINKA, musicien; LAAM, chanteuse; Valérie LANG, comédienne; Jack LANG, député du Pas-de-Calais (PS), ancien ministre; Jacques LE GOFF, historien; LE KAFEAR, La Brigade- artiste; Alain LE VERN, président du conseil régional de Haute-Normandie, Corinne LEPAGE, députée européen; Serge LE PERON, cinéaste; Nolwenn LEROY, chanteuse, Claude LEROY, entraîneur; Nikita LESPINAS, comédienne; Bernard-Henri LEVY, Ecrivain; Vincent LINDON, comédien; Philippe LIORET, cinéaste; Patrick LOZES, président du CRAN; Benoit MAGIMEL comédien; Jacky MAMOU, président du Collectif Urgence Darfour; Stéphane MAUGENDRE, président du GISTI; Pierre MAUROY, ancien Premier ministre; Sandrine MAZETIER, députée; Jean-Luc MELENCHON, député européen, président du Parti de Gauche; André MIQUEL, historien; Jean-Pierre MOCKY, cinéaste; Marie-José MONDZAIN philosophe; Mathilde MONNIER, chorégraphe; Alain MONOD, avocat au conseil; Bernard MONTIEL, animateur - comédien; Laurent MULLER, éditeur; Vincent PEILLON député européen; Patrick PELLOUX, président de l'Amuf; Elisabeth PERCEVAL, cinéaste; Sébastien PIETRASANTA, maire d'Asnières; Denis PODALYDES, cinéaste; Jean-Baptiste PREVOST, président de l’UNEF; Franck PUPUNAT, secrétaire national du PG et fondateur d'Utopia; Firmine RICHARD, comédienne; Pierre ROSANVALLON historien; Elisabeth ROUDINESCO, psychanalyste; Daniel SABBAGH universitaire; Richard SANCHEZ, membre du CN du PCF, président de Fier-e-s Révolutionnaires; marjane SATRAPI, Dessinatrice; Arielle SCHWAB, présidente de l’UEJF; Mohamed SIFAOUI, journaliste; Yves SIMON, écrivain et compositeur; Danielle SIMONNET, secrétaire nationale du PG; SMAïN, humoriste; Dominique SOPO, président de SOS Racisme; Benjamin STORA, historien; Fodé SYLLA, membre du Conseil Economique et Social; Benoit THIEULIN, La Netsquad; Samuel THOMAS, président de la Fédération des maisons des potes, Stéphane TROUSSEL, vice-président du Conseil général de Seine-Saint-Denis; Manuel VALLS, député- Maire d'Evry; Dominique VOYNET, Sénatrice - Maire de Montreuil; Lambert WILSON, comédien; Medhi YAZI-ROMAN, conseiller municipal à Pantin; Baki YOUSSOUFOU, président de la Confédération Etudiante, Malik ZIDI, comédien.
Malgré l'échec de Copenhague, M. Sarkozy continue d'investir le terrain de l'écologie
On continue comme avant. En dépit de l'échec de Copenhague, Nicolas Sarkozy veut continuer d'occuper le terrain de l'écologie en France. "Le président ne cédera pas d'un pouce sur les engagements qu'il a pris", explique Franck Louvrier, conseiller en communication de l'Elysée.
Le chef de l'Etat recevra en début de semaine les associations environnementales et compte, selon M. Louvrier, prendre des "initiatives fortes", alors que de nouveaux rendez-vous sont attendus au printemps 2010 à Bonn, en Allemagne, et à la fin de l'année à Mexico. Il n'empêche, la France est menacée d'un "Copenhague-blues".
"Il va y avoir un questionnement sur les politiques française et européenne qui avaient vocation à s'inscrire dans un espace mondial", analyse la spécialiste de l'environnement, la secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet. "Ces politiques ne perdent pas forcément de leur pertinence, mais doivent être réinterprétées. Soit l'on tombe dans les désillusions : le monde va dans le mur, allons-y gaiement sous la pression des industriels qui demanderont la levée des contraintes. Soit l'on persévère. Mais cela implique de poser la question de la compensation carbone aux frontières de l'Europe ou d'un espace plus vaste de pays décidés à lutter contre le réchauffement", précise-t-elle.
Toutefois, la taxe aux frontières proposée par M. Sarkozy ne fait pas l'unanimité en Europe. Mme Kosciusko-Morizet déplore que l'Union européenne impose essentiellement des normes. Elle propose la création d'une politique de l'environnement intégrée, par exemple en matière de recherche.
"PERSÉVÉRANCE"
A l'approche des élections régionales de mars 2010, la droite veut capitaliser sur l'engagement écologique du chef de l'Etat. L'UMP oppose son "écologie populaire" qui lie environnement et croissance, à l'"écologie politique" des Verts, qui aurait reçu un camouflet. "On l'a bien vu à Copenhague, l'argument de la décroissance ne fonctionne dans aucun pays du monde", estime M. Louvrier, qui conseille aux Verts de "faire un séminaire pour repenser leurs thèses".
L'idée est de se différencier du parti écologiste après le coup de semonce reçu en septembre à Rambouillet, où les Verts ont failli gagner une législative dans une circonscription ancrée à droite. "Nous devons tenir notre discours sur la croissance verte créatrice d'emplois", renchérit Mme Kosciusko-Morizet.
Il convient aussi de convaincre les Français qu'ils ne sont pas dispensés d'efforts. "L'Europe fait partie des grands pollueurs", rappelle Brice Hortefeux, le ministre de l'intérieur. Le gouvernement ne remettra pas en cause l'introduction au 1er janvier de la taxe carbone, qui renchérira le prix de l'essence. "Les Français toucheront leur chèque Vert en février", affirme M. Louvrier.
Pour Hervé Mariton, "Copenhague est une invitation à la persévérance". Le député de la Drôme, proche de Dominique de Villepin, estime que la politique de l'environnement doit s'expliquer dans la durée. "On n'a pas suffisamment inscrit la taxe carbone dans le cadre d'une fiscalité écologique. Qu'adviendra-t-il d'elle après 2010 ? Normalement, il devrait y avoir une aggravation de cette taxe."
Enfin, M. Sarkozy conteste l'organisation de la négociation internationale et plaide pour un fonctionnement sur le modèle du G20, que la France présidera en 2011. "La négociation est devenue opérationnelle à Copenhague lorsqu'on s'est retrouvés à 28. C'était un G20 élargi", explique M. Louvrier, alors que le chef de l'Etat a dénoncé un système des Nations unies "à bout de souffle".
Arnaud Leparmentier
La Serbie déposera mardi sa candidature pour entrer dans l'Union européenne
Boris Tadic se rendra mardi 22 décembre à Stockholm pour déposer la candidature de son pays à l'Union européenne, a confirmé lundi 21 décembre la présidence serbe. Cette décision, qui intervient après plusieurs semaines de rapprochement entre Belgrade et l'UE, a été saluée par le premier ministre suédois qui s'est félicité que la Serbie "ait franchi une étape historique en décidant de présenter sa candidature".
Au début du mois de décembre, les Vingt-Sept Etats membres de l'UE ont donné leur accord à la mise en œuvre, longtemps bloquée, d'un accord de libre-échange entre l'UE et Belgrade. Les ressortissants serbes sont également autorisés depuis samedi, lorsqu'ils sont détenteurs d'un passeport biométrique, à se rendre dans l'espace Schengen de libre circulation des personnes, qui regroupe la majorité des pays de l'Union.
Un dépôt de candidature auprès de la présidence de l'UE est la toute première étape pour un pays aspirant à l'Union. La Serbie est le dernier pays en date, issu de l'ex-Yougoslavie, à présenter sa candidature à l'UE. La Slovénie fait partie de l'Union depuis 2004, la Croatie est bien engagée dans les négociations d'adhésion et espère la rejoindre en 2011, la Macédoine est candidate depuis décembre 2005 mais piétine pour ouvrir les négociations d'adhésion, le Monténégro a déposé sa candidature en décembre 2008.
La Bosnie, empêtrée dans une impasse institutionnelle, est à la traîne, tout comme le Kosovo, dont la Serbie conteste la proclamation d'indépendance devant la Cour internationale de justice (CIJ). La proclamation d'indépendance par les autorités de Pristina a été reconnue à ce jour par 64 pays dans le monde, dont 22 des 27 Etats de l'UE. L'Albanie a déposé sa candidature à l'UE en avril dernier.
Un Français sur deux insatisfait du débat sur l'identité nationale
Contesté chez les politiques, il mécontente aussi la moitié des Français. Selon un sondage CSA pour Le Parisien/Aujourd'hui en France, 29 % veulent un arrêt du débat et 21 % sa suspension.
Une majorité de Français (50%) affirme ne pas être satisfaite de la manière dont se déroule le débat sur l'identité nationale, voulu par le gouvernement mais qui suscite la controverse, selon un sondage CSA paru dans Le Parisien/Aujourd'hui en France de lundi.
Selon cette enquête d'opinion, 25% des personnes interrogées se disent au contraire satisfaites du déroulement du débat, 25% ne se prononçant pas.
Les sondés sont partagés sur le devenir de ce débat lancé début novembre: 34% estiment qu'il faut le poursuivre, 29% souhaitent son arrêt et 21% juste sa suspension. 16% ne se prononcent pas.
Invité à commenter ces résultats, le ministre de l'Immigration Eric Besson répond qu'"il faut bien évidemment poursuivre ce débat, qui continue de passionner nos concitoyens". Le ministre précise qu'il "s'étalera jusqu'à fin 2010, bien au-delà des élections régionales".
Au contraire, la première secrétaire du PS, Martine Aubry déclare que "devant les nombreux dérapages, nous demandons à nouveau d'en finir avec ce débat, comme d'ailleurs de supprimer le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, dont l'existence même fait honte à notre pays".
Sondage réalisé par téléphone les 16 et 17 décembre auprès d'un échantillon représentatif de 1 005 personnes majeures (méthode des quotas).