Il est parfois bon de se reposer de l’Orient à Paris et d’y admirer
le visage féminin sans masque et sans peur. Notre liberté des femmes y
est une histoire ancienne que l’on retrouve narrée avec humour par
Louis-Sébastien Mercier, merveilleux auteur du XVIIIème siècle. « Les
femmes de Paris à l’époque des Lumières » (éditions Tallandier) est un
livre pétillant pour des vacances françaises.
En ces temps d’assassinat de femmes (en Afghanistan) et de
voilement général des espérances ; en ces temps où les révolutions
arabes - que leurs héroïnes espéraient universalistes et féministes- se
muent en contre-révolutions obscurantistes, il y a quelque chose de
fascinant à relire un délicieux ouvrage sur les Parisiennes d’un certain
Louis-Sébastien Mercier. Ecrit à la fin de l’Ancien régime puis après
la Révolution, cet adorable tableau de mœurs m’a été récemment très
utile dans quelques capitales où être femme pose des problèmes de plus
en plus compliqués. Glissé dans ma valise au Caire, je l’ouvrais pour
respirer un peu d’air frais au soir de journées poisseuses passées à
cahoter entre niqabs et hidjabs, insultes et tumultes. J’en savourais
également quelques pages à Tunis où le ténébreux spectacle des
salafistes adulés par le gouvernement au pouvoir a de quoi obscurcir,
hélas, le beau sourire des filles de Carthage. Je suis sûre que Habib
Bourguiba, qui aimait et respectait tant le visage des femmes libres,
avait lu Mercier !
Ecrivain, dramaturge et journaliste, ce dernier a fait une part bien méritée aux femmes dans son Tableau de Paris
qui court sur 2000 pages. L’extrait republié chez Tallandier est un
chef-d’œuvre car il donne la clé principale de l’irrésistible liberté
qui garde le teint si frais aux Parisiennes jusque dans un âge où toutes
les autres femmes de la terre ont remisé depuis longtemps leurs charmes
et leurs espérances. Car entre la Seine, Montmartre, la Bastille et le
Palais-Royal, l’indépendance féminine, c’est historique ! Mercier ne
peut que constater : « Les femmes à Paris, accoutumées dans les
lieux publics à se mêler avec les hommes, ont leur fierté, leur audace
et presque leur démarche ». Flânant dans les magasins, le nez collé
aux vitrines, il s’émerveille du charme des vendeuses et des
marchandes, aussi roses que leurs fleurs et aussi brillantes que leurs
parures. « Les femmes d’artisans travaillent de concert avec les hommes et s’en trouvent bien » se félicite ce badaud inspiré qui ajoute, complètement bluffé, : « Les femmes de Paris recèlent les femmes les plus gaies, les mieux portantes et les moins bégueules ! ».
Inquiet, cependant, du sort des plus pauvres, ces grisettes qui ont la
taille aussi mince que leurs ressources, le bon Mercier supplie le
législateur point encore convaincu des bienfaits du travail féminin : « Que
les filles soient autorisées à exercer le métier qu’elles choisiront
sans maitrise, sans gêne ni contrainte, sans taxe quelconque.../ Que
l’on donne aux femmes la même liberté dont jouissent les hommes, avec
qui elles sont incessamment mêlées... »
Où l’on voit
que notre liberté de Parisiennes remonte à loin, tout comme l’humeur
gracieuse des hommes qui nous aiment ! Cette aisance à se mouvoir dans
la capitale française qui est par ailleurs l’une des villes les plus
féminines au monde, nous a été enviée par les femmes du monde entier.
Quant aux mâles exotiques, russes ou orientaux, il est clair que le
charme légendaire qui les attirait vers la Parisienne tenait moins à sa
beauté- peu classique- qu’à son impertinence, fruit spirituel, nacré et
dodu des libertés individuelles et collectives.
Lire ces
pages lointaines et si modernes est aussi agréable aujourd’hui que
nécessaire. En effet, il m’arrive de plus en plus souvent de croiser sur
mes chemins parisiens des visages tristement voilés et comme en deuil.
Qui enterre-t-on dans le métro, l’autobus, sous les platanes, de la
place Clichy à la place de l’Etoile ? Pour qui sont ces fichus noirs,
serrés collés sur un front juvénile ? Ne sont-elles pas Parisiennes,
elles aussi, ces porteuses de chiffon sévère importé de cieux affreux où
l’on flagelle, censure et torture à tour de gros bras ? N’ont-elles pas
compris, ces jeunes et moins jeunes femmes, l’avantage immense qui est
le nôtre, le leur, le mien : celui de marcher, nez au vent, dans une
ville qui, historiquement, n’a jamais séparé hommes et femmes ! Ne
savent-elles pas que leur façon d’obéir à une propagande religieuse
fabriquée en dépit du bon sens humain, sous des cieux opaques, constitue
une véritable faute de goût dans notre Paris, capitale de la liberté ?
Chères sœurs parisiennes, la démocratie primordiale, celle de l’espace
partagé, est ici, voyez-vous, une réalité si ancienne qu’elle nous est
devenue comme instinctive. C’est pourquoi, épuisée par le spectacle des
linceuls qui s’abattent ailleurs, je me ranime à lire Louis-Sébastien
Mercier, témoin de la beauté des vies féminines parisiennes. Il eût
sûrement été aussi navré que moi par les voiles qui tentent aujourd’hui
d’en attrister le ciel !
jeudi 12 juillet 2012
Eloge de la Parisienne par temps islamiste
PSA : les politiques rivalisent d'indignation
Du PS à l'UMP, en passant par les syndicats, les réactions se
multiplient après l'annonce de la suppression de 8 000 emplois en
France.
Le constructeur a annoncé qu'il allait supprimer 8 000 emplois en France et arrêterait la production de véhicules à Aulnay en 2014. Réactions.Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif : "Nous n'acceptons pas en l'état le plan."
Jean-Marc Ayrault, Premier ministre : "Il est nécessaire que soient approfondies les causes de la situation actuelle du groupe qui conduisent à ce plan, les conséquences d'un tel plan sur les territoires et la filière automobile, ainsi que les garanties que peut offrir le groupe sur le maintien à long terme de l'activité industrielle des sites du groupe."
Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale : "Je souhaite que l'État soit au rendez-vous de la protection des salariés : il serait immoral de laisser ces travailleurs seuls face à eux-mêmes. C'est pourquoi je salue la démarche du Premier ministre, qui vient d'exiger de PSA une concertation sans délai avec les partenaires sociaux vouée à maintenir une activité industrielle sur tous les sites français."
Marisol Touraine, ministre des Affaire sociales : "Une onde de choc pour notre pays."
Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l'Économie sociale et solidaire : "C'est insupportable de voir aujourd'hui ces saignées dans l'emploi industriel."
Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT : "Nous n'allons pas prendre pour argent comptant cette annonce brutale de suppression d'emplois."
Franck Don, de la CFTC : "La baisse des effectifs en recherche et développement est gravissime et n'augure rien de bon pour l'avenir."
Pascal Durand, secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts (EE-LV) : "Le gouvernement (de François Fillon) n'a pas anticipé, pas aidé, pas posé les conditions à un futur possible."
Gérard Ségura, maire PS d'Aulnay-sous-Bois : "PSA Aulnay, c'est 3 300 emplois mais aussi 9 000 avec les sous-traitants : nous n'avons pas la capacité d'accuser ce choc tout seuls."
Jean-Louis Borloo, président du Parti radical : "En aucun cas, les difficultés partielles rencontrées aujourd'hui ne peuvent avoir pour seule réponse une réduction drastique des effectifs qui détruirait les compétences et le savoir-faire de l'entreprise."
Xavier Bertrand, ancien ministre UMP du Travail : Il faut "très, très vite un plan massif de soutien à toute la filière automobile".
Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP : "La cote d'alerte est dépassée. Je suis extrêmement préoccupé par cette annonce (...). Il faut que le gouvernement sache que, dans ce domaine, l'opposition, au nom (de laquelle) je m'exprime ce matin, sera à ses côtés s'il s'agit d'assumer enfin que la priorité absolue pour notre pays, c'est la compétitivité de notre industrie."
Marine Le Pen, présidente du Front national : "L'État doit (...) mettre immédiatement en place un plan national de soutien à la filière automobile française (...), quitte à monter au capital de PSA."
Nicolas Dupont-Aignan, député non inscrit de l'Essonne : "Je demande la création immédiate d'une commission d'enquête à l'Assemblée nationale pour que mes collègues députés comprennent enfin les vraies raisons de ce désastre industriel."
Emprunts à taux négatifs : les prémices d'une explosion de l'euro?
La France a pour la première fois bénéficié de taux d'emprunt
négatifs, lundi 9 juillet, à l'occasion d'émissions d'obligations à très
court terme d'un montant de près de 6 milliards d'euros, confirmant sa
place dans le club très fermé des pays vertueux de la zone euro. Mais si
ces taux négatifs baissent la charge de la dette, ils augmentent aussi
le risque de récession.
C'était la Une de toutes les radios mardi 10 juillet : la France
emprunte à des taux réels négatifs. Des 6 milliards d'euros
d'obligations à trois et six mois émis lundi par la France, les
investisseurs n'en récupèreront pas la totalité, les taux d'intérêt
étant de - 0,005 % et - 0,006 %. Autrement dit, la France gagne de
l'argent en empruntant ! Qui l'eût cru, six mois après la perte du
triple A et quelques semaines seulement après l'arrivée au pouvoir de
François Hollande ? Force est de constater que les marchés n'ont pas
attaqué l'Hexagone et qu'ils semblent même avoir une certaine confiance
dans la dette française.
Immédiatement le gouvernement et l'opposition se sont renvoyés la balle sur le sujet. Côté gouvernement, cette marque de confiance montrerait que la politique économique de François Holllande s'est rendue crédible auprès des investisseurs. Côté opposition, Valérie Pécresse s'est empressée de percevoir dans cette performance le résultat de la politique de Sarkozy. Mais les uns comme les autres semblent se réjouir de la nouvelle. Ils n'ont pas forcément raison. Voyons pourquoi.
D'abord, nombreux sont les économistes à insister sur le caractère très relatif de cette confiance accordée à la France par les marchés. Il s'agit de très court terme (trois et six mois), même si les obligations à dix ans bénéficient également de taux favorables (2,4% environ). L'économiste et ancien expert du MEDEF Jean-Luc Gréau considère qu'il y a «une dimension de pari» dans ces taux négatifs proposés à la France. Il n'hésite pas à rappeller qu'en 2006, juste avant la crise économique, «la Grèce et l'Irlande avaient obtenu sur les marchés des taux d'emprunt plus avantageux que l'Allemagne, preuve que les investisseurs ne sont pas infaillibles.»
Les investisseurs qui ont des liquidités à placer n'ont plus aucune confiance dans le système bancaire, pouvant théoriquement rapporter plus d'argent mais présentant trop de risques. C'est dans cette perspective que, mardi 10 juillet, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a parlé de «dysfonctionnement des marchés » : le secteur bancaire apparaît fermé aux investisseurs car trop instable. Ceux-ci préfèrent se réfugier vers les titres d'Etat. En quelque sorte, prêter à la France revient pour eux à choisir la sécurité pour leurs placements, comme s'ils louaient un coffre-fort...
Cette confiance dans la dette française doit également s'interpréter au regard de la très grande inquiétude suscitée par les pays du Sud, la Grèce, l'Espagne et l'Italie notamment.
Pour l'économiste Paul Jorion, l'un des rares commentateurs économiques à avoir anticipé la crise des subprimes américains de 2007, «ces taux d'emprunt sont certes une bonne nouvelle pour la France car ils vont faciliter l'objectif de retour à 4,5% de déficit public à la fin de l'année. Mais ils témoignent de l'état de dégradation de la zone euro. Les marchés viennent clairement de couper l'Europe en deux : ceux qui peuvent survivre avec l'euro et les autres. L'Espagne emprunte aujourd'hui à des taux avoisinant les 7% (sur 10 ans), c'est une situation impossible.» Et selon lui, si la France se retrouve dans le cercle des pays vertueux, c'est parce que François Hollande a «totalement capitulé face à l'Allemagne et s'est aligné sur la vision d'Angela Merkel et de son traité de discipline budgétaire. Avec Sarkozy, la France et l'Allemagne étaient unis à 80%, avec Hollande il y a fusion à 95%.» En visite à Londres, le Président Hollande semble confirmer cette analyse en prônant, devant le Premier ministre anglais Cameron, une Europe à plusieurs vitesses.
Immédiatement le gouvernement et l'opposition se sont renvoyés la balle sur le sujet. Côté gouvernement, cette marque de confiance montrerait que la politique économique de François Holllande s'est rendue crédible auprès des investisseurs. Côté opposition, Valérie Pécresse s'est empressée de percevoir dans cette performance le résultat de la politique de Sarkozy. Mais les uns comme les autres semblent se réjouir de la nouvelle. Ils n'ont pas forcément raison. Voyons pourquoi.
D'abord, nombreux sont les économistes à insister sur le caractère très relatif de cette confiance accordée à la France par les marchés. Il s'agit de très court terme (trois et six mois), même si les obligations à dix ans bénéficient également de taux favorables (2,4% environ). L'économiste et ancien expert du MEDEF Jean-Luc Gréau considère qu'il y a «une dimension de pari» dans ces taux négatifs proposés à la France. Il n'hésite pas à rappeller qu'en 2006, juste avant la crise économique, «la Grèce et l'Irlande avaient obtenu sur les marchés des taux d'emprunt plus avantageux que l'Allemagne, preuve que les investisseurs ne sont pas infaillibles.»
Les investisseurs qui ont des liquidités à placer n'ont plus aucune confiance dans le système bancaire, pouvant théoriquement rapporter plus d'argent mais présentant trop de risques. C'est dans cette perspective que, mardi 10 juillet, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a parlé de «dysfonctionnement des marchés » : le secteur bancaire apparaît fermé aux investisseurs car trop instable. Ceux-ci préfèrent se réfugier vers les titres d'Etat. En quelque sorte, prêter à la France revient pour eux à choisir la sécurité pour leurs placements, comme s'ils louaient un coffre-fort...
Cette confiance dans la dette française doit également s'interpréter au regard de la très grande inquiétude suscitée par les pays du Sud, la Grèce, l'Espagne et l'Italie notamment.
Pour l'économiste Paul Jorion, l'un des rares commentateurs économiques à avoir anticipé la crise des subprimes américains de 2007, «ces taux d'emprunt sont certes une bonne nouvelle pour la France car ils vont faciliter l'objectif de retour à 4,5% de déficit public à la fin de l'année. Mais ils témoignent de l'état de dégradation de la zone euro. Les marchés viennent clairement de couper l'Europe en deux : ceux qui peuvent survivre avec l'euro et les autres. L'Espagne emprunte aujourd'hui à des taux avoisinant les 7% (sur 10 ans), c'est une situation impossible.» Et selon lui, si la France se retrouve dans le cercle des pays vertueux, c'est parce que François Hollande a «totalement capitulé face à l'Allemagne et s'est aligné sur la vision d'Angela Merkel et de son traité de discipline budgétaire. Avec Sarkozy, la France et l'Allemagne étaient unis à 80%, avec Hollande il y a fusion à 95%.» En visite à Londres, le Président Hollande semble confirmer cette analyse en prônant, devant le Premier ministre anglais Cameron, une Europe à plusieurs vitesses.
Un mécanisme pervers
Si, d'un point de vue franco-français, ces emprunts à taux
négatifs se présentent comme une bonne nouvelle, ils pourraient très
rapidement se transformer en cadeau empoisonné pour la France. C'est
l'avis de Dominique Garabiol, directeur à la BPCE (organe central commun
aux Caisses d'épargne et aux Banques populaires) : «Plus les
investisseurs font confiance aux pays du Nord, plus ils sont méfiants
vis-à-vis des pays du Sud, qui voient donc leurs taux d'emprunt
s'envoler et leur capacité à se refinancer se réduire considérablement.
Dans quelques mois, il n'est pas impossible que la France et l'Allemagne
soient obligées, par solidarité européenne, de dépenser beaucoup
d'argent pour aider l'Espagne ou l'Italie, sachant que dans les caisses
de l'Europe il n'y a pas de fonds suffisants pour sauver les deux pays
en cas de difficulté.» Pour lui, on est loin de pouvoir parler de bonne nouvelle ou pire de sortie de crise : «Le
mécanisme est très pervers, et finalement ces taux favorables
entretiennent la crise. Prêter à la France augmente les difficultés de
l'Espagne par exemple, ce qui à terme pourrait rejaillir sur
l'Hexagone.»
En outre, cette confiance dans la dette qui place la France parmi les pays vertueux, ne doit pas occulter un autre problème, celui de la compétitivité et du déficit commercial, s'élevant environ à 70 milliards d'euros par an. Si les marchés sont myopes et n'ont pas regardé l'avenir au-delà des six mois pour les émissions d'obligations, les difficultés ne doivent pas être masquées, selon Jean-Luc Gréau : «Les recettes sont en baisse et l'emploi est de plus en plus fragilisé. D'ici l'automne, le pays risque d'entrer en récession, les chiffres de la production ont de grandes chances d'être très mauvais. La crise est loin d'être terminée et 2013 sera peut-être semblable à l'année 2008. Mais l'avenir économique est pour l'instant imprévisible...»
En outre, cette confiance dans la dette qui place la France parmi les pays vertueux, ne doit pas occulter un autre problème, celui de la compétitivité et du déficit commercial, s'élevant environ à 70 milliards d'euros par an. Si les marchés sont myopes et n'ont pas regardé l'avenir au-delà des six mois pour les émissions d'obligations, les difficultés ne doivent pas être masquées, selon Jean-Luc Gréau : «Les recettes sont en baisse et l'emploi est de plus en plus fragilisé. D'ici l'automne, le pays risque d'entrer en récession, les chiffres de la production ont de grandes chances d'être très mauvais. La crise est loin d'être terminée et 2013 sera peut-être semblable à l'année 2008. Mais l'avenir économique est pour l'instant imprévisible...»
Bruxelles veut nous imposer toujours plus d’immigration
Le jour de sa rencontre à Paris avec le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, mardi 10 juillet, la Suédoise Cecilia Malmström, commissaire européenne aux Affaires intérieures, proclamait dans Le Monde : « L’immigration sera nécessaire pour l’Europe. » Une façon claironnante d’annoncer la couleur. Ou plutôt la teneur du message que la commissaire européenne venait transmettre à son homologue français. Bruxelles ne connaît ni la crise ni le chômage, ni les tensions communautaires. Rien d’autre que son idéologie euro-mondialiste exigeant la disparition des identités nationales pour les remplacer par le maelström vorace de la globalisation. Un maelström d’individus indifférenciés, rassemblés non plus dans des nations mais dans des espaces économiques, pour lequel Mme Malmström vient plaider auprès du gouvernement socialiste, normalement tout acquis à cette cause internationaliste de la libre installation des individus. Des individus qui préfèrent généralement, surtout les moins qualifiés d’entre eux, venir s’installer en Europe, avec armes et bagages, plutôt qu’en Chine ou dans d’autres pays émergents où se trouvent pourtant aujourd’hui les gisements d’emplois. Mais où les systèmes sociaux sont moins généreux.
Manuel Valls avait, lors de son premier Conseil européen à Luxembourg, en juin dernier, approuvé la demande faite par Nicolas Sarkozy d’un éventuel rétablissement des contrôles aux frontières de l’espace Schengen, en cas de circonstances « exceptionnelles ». Ce qui lui valu d’être aussitôt accusé par le député européen Daniel Cohn-Bendit de « chausser les pantoufles de Claude Guéant ». Par rapport aux souliers à clous de jadis cela constitue déjà un progrès… Cecilia Malmström est donc venue mardi à Paris expliquer au ministre français, au nom de l’Union européenne, qu’il se trompait : l’espace Schengen doit être ouvert à tous…Vive le sans-frontiérisme où l’on rentre comme dans un moulin à brasser les peuples !
Et pour commencer, Mme Malmström, grande prêtresse du maelström tourbillonnaire des races et des cultures, exprime ses reproche pour l’attitude trop « défensive » adoptée par certains pays européens – suivez son regard désapprobateur – lors des révolutions qui se sont déroulées l’année dernière dans les pays arabes. « Qu’avons-nous dit à ces gens qui se réclamaient de nos valeurs ? Que nous étions en crise et que nous avions peur de vagues bibliques d’immigrés. »
Cette position immigrationniste de la missionnaire bruxelloise va à contre-courant de l’opinion des peuples dans les pays européens ? La commissaire européenne en a bien conscience. Mais, comme disait Edith Cresson lorsqu’elle était Premier ministre (1991-1992), elle n’en a rien à cirer. « Le rôle de la Commission de Bruxelles est d’envisager les problèmes sur le long terme et de s’élever au-dessus des contingences nationales. » D’ailleurs Madame Maelström, non, excusez-moi, Malmström, réclame « une supervision des situations nationales par la Commission… ». Autrement dit, le droit pour les technocrates de Bruxelles de répartir selon leur bon vouloir dans les différents pays européens des contingents d’immigrés par centaines de milliers. Enfin, tous ceux que les fonctionnaires de l’UE jugeront nécessaires à notre bonheur. Ce n’est plus l’immigration choisie, mais bien l’immigration imposée… Par Bruxelles ! Il reviendra sans doute à ces mêmes eurocrates de fixer le montant des prestations auxquelles ces migrants auront droit ? Et aux contribuables nationaux de les régler…
Pour échapper à ce sort funeste, une seule solution : sortir de cette union mortifère. C’est aussi le seul moyen de rebâtir une Europe viable et durable : l’Europe des nations, où les génies des uns et des autres s’ajouteraient et se complèteraient au lieu de se dissoudre dans l’acide de l’idéologie mondialiste.
Le jour de sa rencontre à Paris avec le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, mardi 10 juillet, la Suédoise Cecilia Malmström, commissaire européenne aux Affaires intérieures, proclamait dans Le Monde : « L’immigration sera nécessaire pour l’Europe. » Une façon claironnante d’annoncer la couleur. Ou plutôt la teneur du message que la commissaire européenne venait transmettre à son homologue français. Bruxelles ne connaît ni la crise ni le chômage, ni les tensions communautaires. Rien d’autre que son idéologie euro-mondialiste exigeant la disparition des identités nationales pour les remplacer par le maelström vorace de la globalisation. Un maelström d’individus indifférenciés, rassemblés non plus dans des nations mais dans des espaces économiques, pour lequel Mme Malmström vient plaider auprès du gouvernement socialiste, normalement tout acquis à cette cause internationaliste de la libre installation des individus. Des individus qui préfèrent généralement, surtout les moins qualifiés d’entre eux, venir s’installer en Europe, avec armes et bagages, plutôt qu’en Chine ou dans d’autres pays émergents où se trouvent pourtant aujourd’hui les gisements d’emplois. Mais où les systèmes sociaux sont moins généreux.
Manuel Valls avait, lors de son premier Conseil européen à Luxembourg, en juin dernier, approuvé la demande faite par Nicolas Sarkozy d’un éventuel rétablissement des contrôles aux frontières de l’espace Schengen, en cas de circonstances « exceptionnelles ». Ce qui lui valu d’être aussitôt accusé par le député européen Daniel Cohn-Bendit de « chausser les pantoufles de Claude Guéant ». Par rapport aux souliers à clous de jadis cela constitue déjà un progrès… Cecilia Malmström est donc venue mardi à Paris expliquer au ministre français, au nom de l’Union européenne, qu’il se trompait : l’espace Schengen doit être ouvert à tous…Vive le sans-frontiérisme où l’on rentre comme dans un moulin à brasser les peuples !
Et pour commencer, Mme Malmström, grande prêtresse du maelström tourbillonnaire des races et des cultures, exprime ses reproche pour l’attitude trop « défensive » adoptée par certains pays européens – suivez son regard désapprobateur – lors des révolutions qui se sont déroulées l’année dernière dans les pays arabes. « Qu’avons-nous dit à ces gens qui se réclamaient de nos valeurs ? Que nous étions en crise et que nous avions peur de vagues bibliques d’immigrés. »
Croissance… de l’immigration !
La bonne Mme Malmström, prêcheuse du grand maëlstrom humain (que
d’autres nomment melting-pot), nous ressort la vieille antienne que nous
chantaient déjà les socialistes mitterrandiens dans les années 1980 : « L’immigration n’est pas une menace pour l’Europe, mais une chance » et même, argument supplémentaire adapté à l’air du temps, « un facteur de croissance ».
Si cette dernière est en panne chez nous, c’est sans doute parce que la
France n’importe pas assez d’immigrés. Que la belle Suédoise aille donc
expliquer cela aux prolétaires européens, et aux Français en
particulier, contraints de côtoyer dans leurs quartiers des bandes de
voyous ethniques ou d’extrémistes islamiques et quotidiennement en butte
à toutes sortes d’« incivilités ». Je nique les gaulois étant
l’une des plus douces. Ou de se voir concurrencés dans leur recherche
d’un emploi ou d’un logement par des vagues sans cesses renouvelées de
migrants venus d’ailleurs… Qu’elle aille expliquer son point de vue de
technocrate bruxelloise surpayée aux policiers qui se font tirer dessus
par des « sauvageons » de plus en plus ensauvagés (et surarmés) que plus
rien n’arrête dans leur haine et leur mépris de la France, de sa
civilisation et de ses lois. Et de ses habitants… Cette position immigrationniste de la missionnaire bruxelloise va à contre-courant de l’opinion des peuples dans les pays européens ? La commissaire européenne en a bien conscience. Mais, comme disait Edith Cresson lorsqu’elle était Premier ministre (1991-1992), elle n’en a rien à cirer. « Le rôle de la Commission de Bruxelles est d’envisager les problèmes sur le long terme et de s’élever au-dessus des contingences nationales. » D’ailleurs Madame Maelström, non, excusez-moi, Malmström, réclame « une supervision des situations nationales par la Commission… ». Autrement dit, le droit pour les technocrates de Bruxelles de répartir selon leur bon vouloir dans les différents pays européens des contingents d’immigrés par centaines de milliers. Enfin, tous ceux que les fonctionnaires de l’UE jugeront nécessaires à notre bonheur. Ce n’est plus l’immigration choisie, mais bien l’immigration imposée… Par Bruxelles ! Il reviendra sans doute à ces mêmes eurocrates de fixer le montant des prestations auxquelles ces migrants auront droit ? Et aux contribuables nationaux de les régler…
Nations englouties
Les eurocrates veulent profiter des effets catastrophiques de l’euro
sur les emplois et le pouvoir d’achat de nombreux Européens pour
« fédéraliser » ce qui reste aux Etats nations de pouvoir en matière
d’économie et de finances. Avec la Cour de Justice de l’Union européenne
(renforcée par la Cour européennes des Droits de l’Homme), les mêmes
eurocrates effacent les codes pénales nationaux pour leur substituer
leurs lois abstraites, systématiquement favorables aux délinquants.
Souvenons-nous, en septembre 2010, de l’intervention intempestive de la
commissaire luxembourgeoise Viviane Reding (surnommée par certains de
ses collègues la Raide dingue) comparant la France, à propos d’un
discours de Nicolas Sarkozy un peu musclé sur les réseaux de
malfaiteurs Roms œuvrant à Paris, à l’Occupation hitlérienne. Le
président français avait d’ailleurs plié devant l’outrageante
commissaire européenne, soutenue pour l’occasion par le Premier ministre
luxembourgeois et grand ponte de l’UE, Jean-Claude Juncker. Aujourd’hui
une autre commissaire de la même aberrante boutique veut ouvrir toutes
grandes les vannes de l’immigration et déverser à son gré un maelström
de nouveaux arrivants sur les pays de la vieille Europe. En y faisant
entrer de concert la Turquie et ses 60 millions d’habitants. Afin sans
doute de submerger les Etats nations de l’Union européenne, ceux-ci
ressemblant de plus en plus à des villages engloutis au fond d’un grand
lac artificiel : celui du globalisme financier. Un maelstrom, prôné par
Mme Malmström, où toutes les identités nationales se perdraient. Pour échapper à ce sort funeste, une seule solution : sortir de cette union mortifère. C’est aussi le seul moyen de rebâtir une Europe viable et durable : l’Europe des nations, où les génies des uns et des autres s’ajouteraient et se complèteraient au lieu de se dissoudre dans l’acide de l’idéologie mondialiste.
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