lundi 6 mai 2013
Borloo (UDI) prône l'union politique autour d'un programme "républicain" d'urgence
Hollande : les militants UMP célèbrent "un an d'échecs"
L'opposition a lancé dimanche une campagne d'affichage et de tracts-chocs, résumant en une formule, "l'échec", la première année de François Hollande à l'Élysée.
DOCUMENT. Regardez l'UMP et le PS, un an d'opposition, même combat :
1929, 1974, 2008 : pourquoi la France ne retient rien des dernières crises économiques
Un an de "Hollande bashing" à la une des journaux
La presse internationale juge la première année de François Hollande à l'Elysée
"Un cortège d'oraisons funèbres"
“Il hoche la tête et attend des jours meilleurs”
“Tout est parti à vau-l’eau” dès le début
Mali : “l’îlot d’accalmie”
Sentinelles de la démocratie
Les gens
Qui tient le manche ?
Télé réalité
Insoluble dilemme
La dette de la France et la loi de 1973
Pourquoi la France est-elle endettée ? Quelles sont les raisons profondes de cet endettement ?
La dette de la France est due à la loi de 1973, loi qui est toujours en activité dans le traité de Lisbonne, article 123.
Explication de cette loi du 3 janvier 1973, loi dite Pompidou-Giscard, du nom de ses créateurs : c'est l'interdiction qui est faite à la Banque Centrale de prêter de l’argent directement à l'état.
Il y a d'ailleurs corrélation entre la loi de 73 et le début de la dette française, dette qui a commencé en 1974. L'année 1974, c’est l’année qui a vu pour la première fois en France un budget en déficit, conséquence directe, un an après, de la loi de 73.
Pour être plus clair, je prends un exemple que tout le monde peut comprendre : la construction d’un hôpital. :
- Avant la loi, lorsque l'état avait besoin d'investir 100 millions sur 30 ans dans la construction d’un hôpital, il demandait à la banque de France de lui prêter sans intérêt 100 millions ; ensuite, pendant 30 ans, l'état remboursait ces 100 millions à la banque de France, et la dette était effacée : l'hôpital avait coûté 100 millions.
- Maintenant, avec cette loi, l'état est obligé d'emprunter ces 100 millions à des banques privés, qui lui font payer un intérêt. Donc l'état est obligé de rembourser le capital plus les intérêts, ceux ci sur 30 ans se montent à environ 100 millions.
Conséquence directe :
- avant la loi, la construction de l'hôpital nous coûtait 100 millions,
- après la loi, la construction du même hôpital nous coûte 200 millions.
Voilà en résumé la raison de notre endettement.
Cette fois ci c'est clair : l'euro va disparaître.
Voici l’extrait d’un discours récent d’Oskar Lafontaine, Président du SPD (gauche allemande) :
« La politique européenne d’Angela Merkel est soumise à une pression croissante. Le président de la Commission Européenne Manuel Barroso mais également le premier ministre italien Enrico Letta ont critiqué sa politique d’austérité qui domine en Europe et qui conduit au désastre. Les dirigeants européens savent que les choses ne peuvent continuer ainsi. La situation économique se dégrade de mois en mois, et le chômage a atteint un niveau qui sape de plus en plus les structures démocratiques.
Les Allemands n’ont pas encore pris conscience que les Européens du sud, y compris la France, seront du fait de la paupérisation économique, forcés de riposter, tôt ou tard, à l’hégémonie allemande. Ils sont plus particulièrement soumis à la pression du dumping salarial pratiqué par l’Allemagne en violation des traités européens depuis le début de l’union monétaire. Merkel se réveillera de son sommeil du juste quand les pays qui souffrent du dumping salarial allemand se mettront d’accord pour imposer un changement de politique de gestion de la crise aux dépens des exportations allemandes.
… Aujourd’hui le système est hors de contrôle. Comme Hans-Werner Sinn l’a récemment écrit dans le Handelsblatt, des pays comme la Grèce, le Portugal ou l’Espagne doivent baisser leurs coûts d’environ 20 à 30% par rapport à la moyenne de l’Union Européenne pour atteindre un niveau approximativement équilibré de compétitivité, et l’Allemagne devrait les augmenter d’environ 20%. »
__ Abandonner la monnaie unique__
Toutefois, les dernières années ont montré qu’une telle politique n’a aucune chance d’être mise en œuvre. Une hausse des salaires, qui est nécessaire dans le cas de l’Allemagne, n’est pas possible avec les organisations patronales et le bloc des partis néolibéraux, formé par la CDU/CSU, le SPD, les libéraux et les Verts, qui ne font que les suivre. Une baisse des salaires, qui signifie des pertes de revenus de l’ordre de 20 à 30% en Europe du sud, et même en France, conduira au désastre, comme nous le voyons déjà avec l’Espagne, la Grèce et le Portugal.
Si des réajustements réels à la hausse ou à la baisse ne sont pas possibles de cette façon, il devient nécessaire d’abandonner la monnaie unique et de revenir à un système qui rende possible les dévaluations et les réévaluations, comme c’était le cas avec le prédécesseur de la monnaie unique, le Système Monétaire Européen (SME). Il s’agit fondamentalement de rendre de nouveau possibles des dévaluations et des réévalutions à travers un système de change contrôlé par l’Union Européenne. Dans ce but, de stricts contrôles des capitaux seraient l’inévitable première mesure, afin de contrôler les mouvements de capitaux. Après tout, l’Europe a déjà mis en place cette première mesure à Chypre.
…
La transition vers un système permettant des dévaluations et des réévaluations contrôlées serait graduelle. On aurait déjà pu commencer avec la Grèce et Chypre. L’expérience du « serpent monétaire européen » et du SME aurait dû être prise en compte. »