Angela Merkel a brisé un tabou, hier, en relevant que certains pays
pourraient avancer plus vite que d’autres afin de renforcer l’Europe
politique, ce qu’elle juge indispensable pour sortir de la crise.
Le
pas en avant est double : la chancelière admet d’abord explicitement
que le Pacte de stabilité budgétaire, qui est pourtant son « bébé », ne
suffira pas à endiguer la tempête qui met à mal l’euro, et qu’il faudra
une intégration politique plus poussée. Elle jette ensuite à la poubelle
une chimère qui paralyse le continent, en admettant (sans le dire de
cette façon) que le Nord et le Sud ne peuvent pas marcher au même
rythme. Depuis le début de la crise tout le monde le constate, mais
personne n’ose en tirer la conclusion qui s’impose : l’Europe qui
s’agrandit sans cesse dans le but premier – voire unique – d’élargir
encore et encore un grand marché sans barrières douanières ne peut être
viable. En remettant l’union politique au cœur de ses ambitions pour le
continent, Merkel commence à tourner timidement le dos, sous la pression
de la crise, à la vision purement marchande de l’Union. Il est piquant
de voir qu’elle le fait au moment où elle reçoit son homologue anglais
Cameron, qui n’a même pas signé le Pacte de stabilité.
Certes, les
profondes réformes que réclame la chancelière ne permettent ni
d’éteindre le feu grec ni d’empêcher l’incendie de s’étendre à
l’Espagne. Elle refuse toujours de mettre la main au portefeuille et
certains – notamment en France – ne manquent pas de l’accuser de vouloir
gagner du temps. Erreur : ce sont les coûteux sparadraps appliqués
depuis le début de la crise sur les jambes de bois grecque, portugaise
et irlandaise qui ont permis de grappiller quelques années de répit.
Sans succès, puisque le mal n’a pas été endigué et qu’il est même en
passe de s’étendre à l’Espagne. Pourtant, il y en a eu, des milliards
versés !
Sans doute en faudra-t-il encore, mais l’Europe ne peut
pas alimenter indéfiniment un tonneau sans fond. Angela Merkel dit, en
somme, à ses partenaires : avant de payer, je veux savoir où vous voulez
aller… et qui est prêt à marcher avec moi. Dix ans après l’introduction
de l’euro dans les porte-monnaie, il serait temps, en effet, de se
poser ce genre de question.
vendredi 8 juin 2012
Merkel brise un tabou
Laurent Gerra censuré pour avoir dit « Les journalistes, il faut les terroriser, ou coucher avec » ?
Valérie Trierweiler, dit-on en coulisse,
écoutant l’émission sur RTL (vidéo ci dessous) où Laurent Gerra
explique à François Hollande (qui assistait à l’émission et s’est
bidonné) : « « Les journalistes, il faut les terroriser, ou coucher avec », aurait demandé que ce dernier s’abstienne d’imiter le Président de la république.
Hors selon nos informations, cette
demande pose problème à RTL, car l’émission de Gerra est extrêmement
populaire. Pour l’instant, donc, Laurent Gerra imitera encore François
Hollande, bien qu’il lui ait été demandé de « tempérer » ses satires.
Le temps des fous du Roy est-il revenu ?
La première Rottweiler de France n’est
pas contente du refus de la radio, et elle surveille de près la fenêtre
de liberté de Laurent Gerra, lequel se sait surveillé en retour.
Élysée : les limites prévisibles de la «normal attitude»
Même son bulletin de santé est « normal ». Depuis qu'il a utilisé l'adjectif pour décrire le type de présidence qu'il souhaitait incarner, tout, autour de François Hollande, devient normal.
Sa photo officielle de président de la République, son appartement
dans le XVe arrondissement de Paris qu'il essaye de conserver, ses
déplacements en train jusqu'à Bruxelles… Et autour de lui, la contagion
opère: le premier ministre, Jean-Marc Ayrault,
emprunte le RER B pour se rendre en Seine-et-Marne lors de la campagne
pour les législatives, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, voyage sur une compagnie low-cost entre l'Allemagne et l'Italie, Cécile Duflot
pose en jean sur la photo officielle du gouvernement. De même que
beaucoup de ministres s'étaient mis au jogging après l'élection de
Nicolas Sarkozy en 2007, ceux de François Hollande s'essaient à la «normal attitude».
À
en croire les enquêtes de popularité, les Français apprécient.
«Aujourd'hui, on ressent plutôt une forme d'apaisement», raconte un
proche du président. «Les nôtres sont heureux d'avoir gagné. Même à
droite, n'oubliez pas que beaucoup de gens ont voté pour nous.» Mais
combien de temps s'écoulera-t-il avant que ce qui fait aujourd'hui la
force de François Hollande commence à agacer et finisse par se retourner
contre lui? A fortiori s'il fait des entorses à sa normalité
revendiquée, comme mercredi en roulant à plus de 160 km/h sur
l'autoroute pour se rendre à Caen, soit bien au-dessus de la limite
autorisée.
Tel jour, il a fait le tour de tous les bureaux du palais pour saluer chacun des collaborateurs de la présidence de la République. Tel autre jour, il a fait entrer dans la cour de l'Élysée une classe de gamins qui passaient devant la grille, provoquant une certaine tension dans les services de sécurité. Une autre fois encore, il fait arrêter sa voiture qui sortait du palais pour serrer les mains des badauds qui le saluaient sur le trottoir. L'ivresse des débuts?
Pour l'heure, cette aura l'a protégé de beaucoup de polémiques qui, en d'autres temps, n'auraient pas manqué d'entacher son image: couacs des ministres, conservation de la résidence de la Lanterne à Versailles, condamnation d'Arnaud Montebourg pour injure. Tout glisse sur François Hollande. Il est vrai qu'avant les élections législatives, son gouvernement n'a annoncé que de bonnes nouvelles: retraite à 60 ans, allocation de rentrée scolaire, coup de pouce au smic… Il sera bien temps après le second tour de voir si la «normalité» résiste au «redressement du pays dans la justice» et aux mesures fiscales que cela suppose.
Homo crétinus, président français |
Marque de fabrique
Fin mai, l'ancien premier ministre François Fillon mettait en garde: «Le président normal ne le restera pas longtemps.» Autant qu'il le peut, François Hollande s'efforce pour l'instant de rester fidèle à sa marque de fabrique. Autour de lui, on jure qu'il n'en rajoute pas. «Il est naturellement normal», assure un ministre. À l'Élysée, les anecdotes sur le comportement de François Hollande n'en finissent plus d'alimenter les conversations.Tel jour, il a fait le tour de tous les bureaux du palais pour saluer chacun des collaborateurs de la présidence de la République. Tel autre jour, il a fait entrer dans la cour de l'Élysée une classe de gamins qui passaient devant la grille, provoquant une certaine tension dans les services de sécurité. Une autre fois encore, il fait arrêter sa voiture qui sortait du palais pour serrer les mains des badauds qui le saluaient sur le trottoir. L'ivresse des débuts?
Pour l'heure, cette aura l'a protégé de beaucoup de polémiques qui, en d'autres temps, n'auraient pas manqué d'entacher son image: couacs des ministres, conservation de la résidence de la Lanterne à Versailles, condamnation d'Arnaud Montebourg pour injure. Tout glisse sur François Hollande. Il est vrai qu'avant les élections législatives, son gouvernement n'a annoncé que de bonnes nouvelles: retraite à 60 ans, allocation de rentrée scolaire, coup de pouce au smic… Il sera bien temps après le second tour de voir si la «normalité» résiste au «redressement du pays dans la justice» et aux mesures fiscales que cela suppose.
10 % de chômage dûs à Sarkozy ? Jean-Marc Ayrault est-il aveugle ou de mauvaise foi ?
Jean-Marc Ayrault a déclaré ce jeudi
que l'accroissement du chômage au 1er trimestre 2012 à 10%, son plus
haut niveau depuis 13 ans, faisait partie de "l'héritage" de Nicolas
Sarkozy. Le Premier ministre a-t-il perdu une occasion de se taire ?
Au 1er trimestre 2012, le chômage a atteint son plus haut niveau depuis 13 ans, en plafonnant à 10% de la population active. Le Premier ministre explique cet accroissement du nombre de chômeurs comme la conséquence du mandat de Nicolas Sarkozy. Qu'en est-il dans les faits ?
Olivier Babeau :
Il est toujours tentant et facile, quand on arrive aux affaires,
d’attribuer à l’équipe précédente la responsabilité de tout ce qui ne va
pas. C'est cependant souvent un argument d'autant moins pertinent qu'il
est séduisant. Dans quelques mois ou quelques années, l’opposition aura
beau jeu à son tour de reprocher à l’actuel gouvernement les mauvais
chiffres du chômage d’alors (il est vraisemblable qu’ils resteront
mauvais hélas). Cela fait partie du petit jeu politique de
feindre de confondre corrélation et causalité en cette matière : celui
qui est au pouvoir en période de croissance en ramasse les lauriers.
En réalité, on constate que tous les gouvernements depuis 40 ans sont
en échec face à ce problème sans cesse réaffirmé comme « priorité
nationale », ce qui est du reste une incantation d’autant plus vide
qu’elle est répétée quasiment dans les mêmes termes à chaque nouveau
gouvernement.
Le niveau du chômage en
France reste clairement au-dessus de la moyenne des grands pays
européens comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, sans même parler
évidemment des Etats-Unis. Sa structure est de plus en plus
inquiétante, puisque s’y aggravent le chômage des jeunes (25 à 30%), le
chômage de longue durée et celui des moins qualifiés. En tant que
professeur, je vois chaque année combien mes étudiants, pourtant formés
et diplômés, ont du mal à s’insérer sur le marché du travail, car son
dualisme y est sans cesse plus net : d’un côté des insiders (en CDI) surprotégés qui parviennent à s’en sortir, de l’autre des outsiders (CDD, contrats précaires, intérimaires…) qui frappent sans succès à la porte de l’emploi.
L'accélération du chômage depuis le début de la crise économique marque-t-elle l'augmentation d'un chômage purement conjoncturel ou la part du chômage structurelle a-t-elle augmenté elle aussi ?
Il
est difficile de répondre sans étude détaillée et spécifique, mais la
grande inertie du taux de chômage en France est en tout état de cause la
marque d’une structure du marché qui amortit les chocs conjoncturels,
qu’ils soient positifs ou négatifs. En d’autres termes, en
période de croissance, quand les Etats-Unis voient leur chômage baisser
très rapidement, la France se maintient. A l’inverse, notre chômage a
souvent une progression moins forte en période de récession.
Dans ces conditions, de quelles marges de manœuvre disposent les pouvoirs publics pour dégonfler le chômage directement lié à la crise économique ? Ces mêmes politiques peuvent-elles dans le même temps se concentrer sur le chômage structurel ?
Le politique, par
profession, est tenté de toujours prétendre contrôler les événements, et
d’être capable de changer les choses à court terme. Cette vision des
choses a l'avantage d'être très rassurante, et de leur permettre de
satisfaire aux demandes collectives de réassurance. Mais la réalité est
plus cruelle : d'abord une grande partie de la situation de
notre économie et l'emploi en France est dépendante des exportations
(les exportations représentent 27% du PIB), c’est-à-dire d’une demande
extérieure sur laquelle nous avons peu de prise. Ensuite, les
seuls domaines où l’action du gouvernement peut prétendre être vraiment
efficace ne produisent des effets que dans le long terme : le chômage
étant souvent dû à un problème de correspondance entre les compétences
disponibles et celles que demande l’économie, une bonne politique
d’adaptation des formations ne portera ses fruits qu’après cinq à dix
ans au minimum.
La France peut-elle s'inspirer de politiques conduites dans d'autres pays ? En particulier l'Allemagne et ses réformes Hartz engagées sous la mandature de Gerhard Schröder ?
Oui
évidemment, notamment en ce qui concerne la modulation des indemnités
chômages pour encourager à la reprise d’activité, mais la situation de
la France est néanmoins spécifique. Aucun de nos partis de gouvernement
n’a jamais voulu reconnaître ce que soulignent depuis longtemps un grand
nombre d’économistes : notre fort taux de chômage est tout simplement
dû en grande partie à un double problème. D’une part la rigidité
de notre marché du travail (il suffit d’avoir croisé un jour le patron
d’une petite entreprise pour le savoir : l’embauche est une perspective
absolument terrorisante pour eux, tant la complexité de gestion d’un
salarié et l’absence totale de flexibilité sont grandes). D’autre part
le niveau très élevé de notre salaire minimum (inexistant en Allemagne)
qui exclut de l’emploi les moins qualifiés.
Les solutions sont claires, à défaut d’être faciles à faire accepter : simplification de notre droit du travail ; baisse du salaire minimum ; assouplissement du marché du travail,
par exemple en créant un nouveau contrat de travail cassant son
dualisme et apportant à la fois une plus grande flexibilité aux
employeurs et une protection accrue au salarié tout au long de sa
carrière (il faut cesser de croire qu’un salarié a vocation à n’occuper
qu’un seul emploi dans une même entreprise tout au long se sa vie). Ce
n’est pas, de toute évidence, le chemin que se propose d’emprunter le
gouvernement Ayrault qui s’apprête apparemment à multiplier les emplois
subventionnés et les hausses de coûts pour les employeurs. Le chômage
n’a certes pas fini d’être proclamé « priorité nationale » par nos
gouvernants successifs.
"Pourquoi Nicolas Sarkozy a gagné la présidentielle"
Le polémiste Eric Brunet avait défrayé
la chronique avec son livre "Pourquoi Sarkozy va gagner" pendant la
campagne présidentielle. Un mois après la défaite de la droite, le
journaliste persiste et signe. Pour lui, le réel vainqueur de l'élection
est bien l'ex président de la République.
Depuis la victoire de François Hollande, les
éditorialistes que je croise sur les plateaux de télévision jubilent.
Ils raillent le titre de mon essai, sorti le 3 janvier 2012, «Pourquoi
Sarko va gagner». Il faut les voir, goguenards, m’envoyer des bourrades
dans le dos : « Alors Brunet, tu vas rembourser tes dizaines de milliers
de lecteurs ? ». Et je ne parle pas des clins d’œil apitoyés, sur le
thème : « tu t’es couvert de ridicule mon pauvre Eric ».
Ai-je
vraiment été ridicule? Ma prophétie a-t-elle été à ce point infirmée
par le résultat de l’élection ? Sarkozy a-t-il vraiment perdu la
présidentielle ? Pas si sûr. S’il est honnête, l’observateur
avisé admettra que, sur bien des points, Nicolas Sarkozy a battu
François Hollande. Petite revue de détail…
1. Environ 400 sondages ont été réalisés autour de la présidentielle de 2012.
Fait unique dans l’histoire de la Vème République : aucun de ces 400 sondages, y compris les plus optimistes, n’a envisagé le score de 48,4% réalisé par Nicolas Sarkozy. Et fort logiquement, aucun sondage n’avait imaginé un score aussi bas pour François Hollande.
2. Le vote blanc ayant été considérable, François Hollande est l’un des présidents les plus mal élus de la Vème république.
Il entre à Élysée avec seulement 48,6 % des suffrages exprimés (c’est
un fait: 51,4% des électeurs qui se sont déplacés le 6 Mai 2012 n’ont
pas voté pour l’actuel Président de la République ).
Le socialiste Michel Sapin, aujourd’hui ministre du Travail et de l’Emploi a même commenté en off : « On
est passé juste… S’il n’y avait pas eu la consigne déguisée de François
Bayrou et la mauvaise performance de Sarkozy au duel télévisé de
l’entre-deux tours, la gauche pouvait perdre… »
3. La
principale caractéristique de cette élection est le vote sanction :
seulement 47,5% des électeurs de Hollande avouent avoir voté POUR leur
candidat. Les autres confessent avoir été guidés par l’antisarkozysme. Si
l’on observe les électeurs ayant exprimé une volonté positive, il
apparait que Nicolas Sarkozy remporte l’élection avec 52,5 % des
suffrages : ses électeurs l’ont vraiment choisi.
4. Le
score de Nicolas Sarkozy, réalisé malgré un « Sarko bashing » d’une
rare violence, est une véritable performance. Durant des semaines, les
allusions au 3è Reich ou à la corruption ont été légion. Sarkozy
a été comparé à Adolf Hitler par une affiche du Mouvement des jeunes
socialistes, au Maréchal Pétain par l’Humanité, à l’escroc Bernard
Madoff par Martine Aubry, à Pierre Laval par Jean-Luc Mélenchon…
Le généticien Axel Kahn, candidat PS aux légilatives et Jean-Marie Le
Pen ont comparé les meetings de Sarkozy à ceux d’Hitler à Nuremberg…
5. Les
Français ont finalement pris conscience que la presse avait travesti le
véritable bilan de Sarkozy ( 1319 engagements pendant cinq ans, dont
931 ont été accomplis. Soit plus de 70% de promesses tenues malgré la
crise)… Un récent sondage met en évidence le manque de neutralité des
médias pendant la campagne présidentielle. Réalisée le 17 mai
dernier par TNS Sofres / Marcie Media, cette consultation indique que la
majorité des Français a le sentiment que Nicolas Sarkozy a été victime
de l’orientation politique des médias. Son score aurait sans doute été différent sans cet unanimisme médiatique.
6. Enfin sur le plan arithmétique, Nicolas Sarkozy est l’homme qui a réussi à rassembler les droites.
Désormais le sarkozysme sera bien cette synthèse qui agrège électeurs
gaullistes, électeurs de la droite nationale, libéraux, souverainistes,
démocrates-chrétiens, centristes… Notons d’ailleurs que, malgré
l’appel à voter socialiste de François Bayrou, l’électorat centriste a
majoritairement voté Sarkozy, confirmant au passage que le président
sortant était aussi le candidat du centre et des héritiers de la famille
UDF.
Après les premières semaines de Présidence socialiste, on note que Nicolas Sarkozy est un absent très présent. La presse, moutonnière comme à son habitude, abjure déjà son parti pris éditorial sarkophobe.
Il y a fort à parier que dans les prochains mois, les News
magazines entreprendront de canoniser l’ancien Président
! Peut-être publierai-je alors : Pourquoi Sarko va gagner… en 2017.
SNJ : des « conflits d’intérêts » pour Trierweiler et Pulvar
La
porte-parole du Syndicat national des journalistes, le premier syndicat
de journalistes de France, a dénoncé jeudi les « conflits d’intérêts »
que représentent selon elle la poursuite de la carrière journalistique
de Valérie Trierweiler et d’Audrey Pulvar, qui devraient « suspendre »
leurs activités tant que leurs compagnons sont au pouvoir.
Selon Dominique Pradalié, qui était l’invitée de Robert Ménard sur
i-télé, la position de Valérie Trierweiler et d’Audrey Pulvar (mais
aussi des deux autres journalistes vivant actuellement en couple avec
des membres du gouvernement) est déontologiquement intenable.
Une position partagée par Robert Ménard, selon lequel Valérie Trierweiler veut « le beurre et l’argent du beurre » en demeurant journaliste tout en ayant à sa disposition à l’Elysée un cabinet payé par les contribuables. « Vous ne pouvez pas, c’est des choses incompatibles », a poursuivi le polémiste.
« On passe notre vie, nous les journalistes à donner des leçons au reste du monde, et dans le gouvernement, il y a trois couples de journalistes », s’est indigné Robert Ménard.
Dominique Pradalié a ensuite affirmé que c’était « débile » de voir du sexisme dans les attaques contre Valérie Trierweiler. « C’est une question de conflits d’intérêts, d’intégrité et de crédibilité auprès des citoyens pour lesquels nous travaillons », a-t-elle martelé.
Robert Ménard a ensuite rebondi sur le cas d’Audrey Pulvar : « vous êtes comme moi, quand vous voyez Audrey Pulvar sur France Inter et juste avant au bras de son chéri dans un meeting socialiste, ça vous choque ? » « Ca ne devrait pas être. Automatiquement nous devrions faire un pas en arrière quand il le faut ».
Le recul de Valérie Trierweiler, mais aussi d’Audrey Pulvar « est un sacrifice, mais notre profession en exige de temps en temps », a-t-elle conclu tout en précisant que la question des conflits d’intérêts des journalistes ne se limitait pas à la seule sphère politique, mettant notamment en avant les voyages de presse somptuaires organisés par des grands groupes tels que Total pour amadouer les journalistes.
Le petit jeu sournois de Martine Aubry
Et revoici Martine Aubry, reçue longuement mercredi par son
ami-ennemi François Hollande. A la sortie de son rendez-vous, elle s’est
installée de longues minutes devant un micro, dans la cour de l’Elysée,
pour répondre aux journalistes. S’exprimant sur tous les sujets.
Exactement comme si c’était elle le premier ministre.
Ah, Hollande, Ayrault et le PS n’ont pas fini d’être ennuyés par la
Dame des 35 Heures qui entend bien jouer sa petite musique personnelle !
Hollande, elle estime toujours qu’elle aurait pu être à sa place comme
présidente ; Ayrault, qu’elle aurait dû être à sa place comme première
ministre. Et à propos du PS, contrairement à ce qu’elle avait affirmé,
elle semble de plus en plus vouloir garder sa place à la tête du parti.
Car la grande caractéristique de la maire de Lille, c’est sa
propension au mensonge, à tordre la vérité et la réalité. Cette faculté à
s’approprier les mérites d’un autre, à faire l’inverse de ce qu’elle
avait dit. Et cela avec une assurance et un mépris incroyables.
Elle a naguère trahi ses interlocuteurs sur l’application des 35
heures, pris sa part à la triche du congrès de Reims de 2008 pour
devenir première secrétaire du PS contre Royal, entretenu la confusion
sur le retour à la retraite à 60 ans.
Et voici maintenant, à quelques jours des législatives, qu’elle
contourne le gouvernement en affirmant que des hausses d’impôts
supplémentaires sont souhaitables et qu’elle paraît revenir sur sa
parole de quitter la direction du parti socialiste à l’automne.
Entre Hollande, le gouvernement et Aubry, l’intraitable,
l’imprévisible, il y a comme un petit parfum de cohabitation à haut
risque pour la gauche.
Le méchant et le gentil
On dirait parfois, à lire les commentaires et à écouter les médias,
qu’il n’y a plus que les apparences et les anecdotes qui comptent. Hier,
nous avions le président de “casse toi pauv’con” et aujourd’hui, le “président des bisous”
(voir actualité du jour) Hier le méchant, aujourd’hui le gentil. Et
pour qui nous prennent-ils? Jusqu’où va-t-on aller dans
l’infantilisation et la semi débilité? La seule chose qui compte c’est
de savoir quelle sera la politique de l’emploi, de lutte contre la dette
et les déficits, de réduction de l’insécurité et de maîtrise de
l’immigration, la place de la France dans le monde. C’est tout ce qui
importe. Le reste, nous nous en foutons parce que nous sommes un peuple
intelligent. D’ailleurs, bien souvent ”qui veut faire l’ange fait la bête”
comme disait Pascal. J’use et j’abuse de cette citation, je sais, mais
elle est si vraie… Comme j’aimerais que les Français réagissent dans
les urnes, surtout pas en votant aux extrêmes ou blanc , mais en lançant
un message clair et net, bien senti, inattendu, surprise du peuple,
signifiant: on n’est pas dupe et on vous tient à l’oeil…
Villeurbanne : l’antisémitisme actif des musulmans…
Les
médias et les responsables politiques sont bien embêtés par cette
agression anti-juive de Villeurbanne au cours de laquelle trois jeunes
Juifs portant la kippa ont été frappés à coups de barres de fer et de
marteau. Les agresseurs ont été décrits comme une bande « d’origine
maghrébine ».
Ce qui n’a pas empêché le haineux Bernard-Henri Lévy qui continue à se faire des films (son immortel « chef-d’œuvre » Le jour et la Nuit avait été qualifié de « pire film français depuis des décennies » par Les Cahiers du cinéma et de « navet certifié » par Libération) de voir dans cet attentat la responsabilité de Marine Le Pen :
« Est-ce un hasard vraiment », écrit-il dans une tribune sur le site internet du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), « si cette agression survient au lendemain d’une campagne où l’on a vu une candidate, Mme Le Pen, faire systématiquement huer, dans ses meetings, des noms à consonance juive ? »
Bernard-Henri Lévy est resté très « manipulation de Carpentras ». C’est son époque, celle de son règne. Pourtant il sait parfaitement à quoi s’en tenir. Et tout le monde sait à quoi s’en tenir, à commencer par la police.
Villeurbanne dans la banlieue de Lyon est connue pour son communautarisme exacerbé entre Juifs et musulmans. Au pied des barres d’immeuble, dans les HLM, c’est la guerre palestino-israëlienne.
« En 2012, on a senti une montée en puissance de phénomènes antisémites avec une trentaine de faits en cinq mois dans le département », a rapporté le directeur de la sécurité publique, Albert Doutre.
Le scénario de l’attaque de samedi soir s’est précisé. Les trois jeunes Juifs religieux âgés de 18 ans, portant la kippa et le châle de prière, remontaient vers la synagogue de Beth Menahem, lorsqu’ils ont été insultés par « trois Maghrébins du même âge. Ils ont répliqué avant de continuer leur chemin », raconte Richard Benita, qui dirige la radio juive locale Judaïca et s’est entretenu avec l’entourage des victimes.
Quelques minutes plus tard, les agresseurs, revenus avec cinq personnes en renfort et des barres de fer, ont fondu sur les trois Juifs qui se trouvaient sur une grande avenue. Blessures, plaies ouvertes, hospitalisation, tous ont reçu plusieurs jours d’ITT.
Cette nouvelle agression sauvage n’est pas une énorme surprise. La ville, autrefois tranquille, rassemble près de 18 000 Juifs, pour la plupart des rapatriés d’Afrique du Nord, qui se sont installés près des écoles juives et des synagogues. Mais, depuis quelques années, des incidents racistes de plus en plus significatifs se multiplient. Avec l’installation de « Maghrébins dans les HLM », et « la multiplication de mosquées salafistes » dénoncent certains habitants. Insultes, jets de cailloux et agressions sont fréquents.
L’année dernière, un jeune Juif portant la kippa avait été attaqué dans les mêmes conditions, d’abord insulté, puis roué de coups de barre de fer par un groupe venu épauler l’agresseur.
« On a l’impression que nous ne sommes plus des êtres humains. Qu’on peut nous tuer », hoquette Sarah, qui vit à Villeurbanne et rappelle opportunément l’affaire Merah.
« Les Juifs se sentent exposés à l’extrême violence à tout moment », souligne Sammy Gozlan, qui dirige le Bureau de vigilance contre l’antisémitisme : « L’affaire Merah a créé un sentiment d’impunité, l’idée que l’on peut tout faire aux Juifs », assure cet ancien policier. « On a vu fleurir des tags “Merah nique les Juifs”, des élèves martyriser des camarades de confession juive en invoquant Merah, des groupes Facebook de soutien au tueur. »
Dans les semaines qui ont suivi les assassinats des enfants et du professeur de l’école Ozar Hatorah, il y a eu une notoire augmentation du nombre d’attentats communautaristes. Près de 90 actes « antisémites » ont été recensés par le service de protection de la communauté juive depuis mars.
Selon le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, la communauté de Villeurbane est en proie à une réelle « nervosité ».
Mardi soir c’est un directeur commercial de confession juive de 28 ans qui s’en est pris à un jeune Maghrébin de 14 ans qui lui aurait tenu des propos antisémites, lui occasionnant trois jours d’interruption totale de travail. Placé en garde à vue pour moins de 24 heures, l’homme sera jugé devant le tribunal correctionnel pour ces violences.
Une trentaine de fonctionnaires de police ont été mobilisés depuis dimanche pour l’enquête de flagrance concernant l’agression du week-end. Le directeur départemental de la sécurité publique, Albert Doutre, a souligné la difficulté à obtenir des témoignages dans le quartier terrorisé, qui fait que deux personnes ont parlé sous X.
Mais tout ça c’est la faute à Marine Le Pen… Le seul responsable politique justement qui promet de « mettre à genoux » l’islam radical en France.
Ce qui n’a pas empêché le haineux Bernard-Henri Lévy qui continue à se faire des films (son immortel « chef-d’œuvre » Le jour et la Nuit avait été qualifié de « pire film français depuis des décennies » par Les Cahiers du cinéma et de « navet certifié » par Libération) de voir dans cet attentat la responsabilité de Marine Le Pen :
« Est-ce un hasard vraiment », écrit-il dans une tribune sur le site internet du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), « si cette agression survient au lendemain d’une campagne où l’on a vu une candidate, Mme Le Pen, faire systématiquement huer, dans ses meetings, des noms à consonance juive ? »
Bernard-Henri Lévy est resté très « manipulation de Carpentras ». C’est son époque, celle de son règne. Pourtant il sait parfaitement à quoi s’en tenir. Et tout le monde sait à quoi s’en tenir, à commencer par la police.
Villeurbanne dans la banlieue de Lyon est connue pour son communautarisme exacerbé entre Juifs et musulmans. Au pied des barres d’immeuble, dans les HLM, c’est la guerre palestino-israëlienne.
« En 2012, on a senti une montée en puissance de phénomènes antisémites avec une trentaine de faits en cinq mois dans le département », a rapporté le directeur de la sécurité publique, Albert Doutre.
Le scénario de l’attaque de samedi soir s’est précisé. Les trois jeunes Juifs religieux âgés de 18 ans, portant la kippa et le châle de prière, remontaient vers la synagogue de Beth Menahem, lorsqu’ils ont été insultés par « trois Maghrébins du même âge. Ils ont répliqué avant de continuer leur chemin », raconte Richard Benita, qui dirige la radio juive locale Judaïca et s’est entretenu avec l’entourage des victimes.
Quelques minutes plus tard, les agresseurs, revenus avec cinq personnes en renfort et des barres de fer, ont fondu sur les trois Juifs qui se trouvaient sur une grande avenue. Blessures, plaies ouvertes, hospitalisation, tous ont reçu plusieurs jours d’ITT.
Cette nouvelle agression sauvage n’est pas une énorme surprise. La ville, autrefois tranquille, rassemble près de 18 000 Juifs, pour la plupart des rapatriés d’Afrique du Nord, qui se sont installés près des écoles juives et des synagogues. Mais, depuis quelques années, des incidents racistes de plus en plus significatifs se multiplient. Avec l’installation de « Maghrébins dans les HLM », et « la multiplication de mosquées salafistes » dénoncent certains habitants. Insultes, jets de cailloux et agressions sont fréquents.
L’année dernière, un jeune Juif portant la kippa avait été attaqué dans les mêmes conditions, d’abord insulté, puis roué de coups de barre de fer par un groupe venu épauler l’agresseur.
« On a l’impression que nous ne sommes plus des êtres humains. Qu’on peut nous tuer », hoquette Sarah, qui vit à Villeurbanne et rappelle opportunément l’affaire Merah.
« Les Juifs se sentent exposés à l’extrême violence à tout moment », souligne Sammy Gozlan, qui dirige le Bureau de vigilance contre l’antisémitisme : « L’affaire Merah a créé un sentiment d’impunité, l’idée que l’on peut tout faire aux Juifs », assure cet ancien policier. « On a vu fleurir des tags “Merah nique les Juifs”, des élèves martyriser des camarades de confession juive en invoquant Merah, des groupes Facebook de soutien au tueur. »
Dans les semaines qui ont suivi les assassinats des enfants et du professeur de l’école Ozar Hatorah, il y a eu une notoire augmentation du nombre d’attentats communautaristes. Près de 90 actes « antisémites » ont été recensés par le service de protection de la communauté juive depuis mars.
Selon le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, la communauté de Villeurbane est en proie à une réelle « nervosité ».
Mardi soir c’est un directeur commercial de confession juive de 28 ans qui s’en est pris à un jeune Maghrébin de 14 ans qui lui aurait tenu des propos antisémites, lui occasionnant trois jours d’interruption totale de travail. Placé en garde à vue pour moins de 24 heures, l’homme sera jugé devant le tribunal correctionnel pour ces violences.
Une trentaine de fonctionnaires de police ont été mobilisés depuis dimanche pour l’enquête de flagrance concernant l’agression du week-end. Le directeur départemental de la sécurité publique, Albert Doutre, a souligné la difficulté à obtenir des témoignages dans le quartier terrorisé, qui fait que deux personnes ont parlé sous X.
Mais tout ça c’est la faute à Marine Le Pen… Le seul responsable politique justement qui promet de « mettre à genoux » l’islam radical en France.
Inscription à :
Articles (Atom)