TOUT EST DIT

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dimanche 21 octobre 2012

Vincent Peillon favorable à une revalorisation des salaires des enseignants

Il n'est « pas digne » que les enseignants ne soient pas mieux rémunérés, a redit sur Mediapart vendredi soir Vincent Peillon, qui n'exclut pas de revaloriser leurs dans « deux, trois ans » lorsque la situation budgétaire le permettra. «Il n'est pas digne » et « pas juste de payer nos professeurs comme on les paye, mais aujourd'hui, nous ne pouvons pas» revaloriser leurs salaires, a dit le ministre de l' nationale.



Peillonade ou Couillonade ???
Mais « si nous pouvons à un moment donné - dans deux ans, dans trois ans - commencer à profiler - ça ne peut être que progressif quand vous voyez les masses - une revalorisation financière du métier, nous le ferons », a ajouté Peillon, interrogé pendant deux heures et demie par des enseignants, des sociologues et des chercheurs.

Il y a environ 850.000 enseignants, dont près de 325.500 instituteurs. Le ministre a rappelé que le avait fait un « choix politique »: « des professeurs devant les élèves, de meilleures conditions de travail pour les professeurs, et une formation des professeurs ». Fin août, M. Peillon avait déjà estimé qu'« il serait digne de mieux payer » les enseignants et avait promis de le faire quand la situation financière le permettrait.

La question est revenue dans le débat ces jours-ci avec les discussions entre le ministre et les organisations syndicales sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Les syndicats réclament une compensation financière pour le rétablissement du mercredi matin, à partir de la rentrée 2013 dans le primaire. Ils font valoir que cette demi-journée supplémentaire va entraîner des frais supplémentaires de transports et de garde d'enfants.

Le salaire des enseignants français débutants et en milieu de carrière est inférieur à la moyenne des pays de l'OCDE et a même diminué depuis 1995. Un instituteur démarre à 1.700 euros nets par mois, hors primes et heures supplémentaires. La baisse des salaires s'aggrave depuis 2010 à cause du gel du point d'indice salarial des fonctionnaires alors que le niveau d'études demandé est plus important.

Mères voilées: Peillon fait « confiance » aux enseignants
Le ministre de l'Education nationale a indiqué vendredi soir au cours du même entretien faire « une très grande confiance» aux enseignants pour juger avec « intelligence » de l'attitude à adopter face aux mères voilées souhaitant accompagner les sorties scolaires.

« Je ne vais pas nourrir la machine dont se sert Marine Le Pen aujourd'hui, en tant que ministre de l'Education nationale, en faisant une déclaration », a dit M. Peillon, interrogé par Edwy Plenel. Le précédent ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, s'était déclaré favorable à une interdiction du port du voile pour les mères encadrant les sorties scolaires. «Mais je fais une très grande confiance aux enseignants sur le terrain pour discriminer des situations qui méritent d'aborder les choses avec intelligence et sans provoquer (de) vexations », a ajouté le ministre.

« Dans le projet que j'ai eu de reparler de morale laïque à l'école, la laïcité falsifiée et cette dérive de la laïcité devenue une arme anti-musulmans - donc un instrument du racisme - a beaucoup compté », a-t-il dit. « Lorsqu'on saura exactement ce qu'est la laïcité, qu'on l'enseignera à nouveau à nos enfants, on saura quelle est la meilleure arme contre tous les dogmatismes, toutes les orthodoxies, toutes les violences, tous les mépris », a conclu le ministre.

Vincent Peillon vient d'envoyer une lettre de mission sur la morale laïque à « trois personnalités qualifiées » qui doivent lui remettre un rapport fin mars. Instaurer des cours de morale laïque demandera du temps car il faudra refondre les programmes de 2008, inscrire des cours de morale laïque dans les nouveaux programmes, imprimer les nouveaux livres et former les futurs enseignants, avait-il indiqué en septembre.

Nationalité française : grande braderie d’automne

Nationalité française : grande braderie d’automne

BR/>Dans quel monde, dans quelle prison idéologique dorée vivent ces ministres qui trouvent qu’il n’y a pas encore assez d’immigrés en France ? Alors que la barque coule et les Français avec, alors que dans tous les domaines : économie, chômage, santé, école, prison, délinquance, la politique d’immigration-invasion massive a sinistré notre pays, le gouvernement Hollande en veut plus. La démarche de la naturalisation va être facilitée. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a souhaité jeudi « relancer les naturalisations » en assouplissant les critères imposés par le gouvernement précédent. Il préfère la France « terre d’accueil » à celle « qui regarde le monde avec méfiance » (sic). L’assouplissement des règles d’acquisition de la nationalité française est édicté par simple décret du ministre de l’Intérieur. Aucun d’entre nous ne sera consulté. Il faut « redresser la courbe du nombre de naturalisations », qui ont chuté de 30 % entre 2010 et 2011 à cause de « consignes de durcissement » transmises par l’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant, a annoncé Manuel Vals lors d’une cérémonie de naturalisation à Toulouse. Regardez la dite cérémonie, elle laisse songeur. Femme voilée, mâcheurs de chewing-gum en survêtement, on sent nos nouveaux naturalisés vraiment pénétrés du sens de l’honneur qui leur est fait. Manuel Valls en profite pour ouvrir l’accès à la nationalité aux salariés précaires et aux étudiants : « Je refuse l’idée que seuls les détenteurs d’un CDI puissent devenir français », a-t-il dit. L’absence de contrat à durée indéterminée justifiait dernièrement près de 40 % des refus. On avait réussi à grand peine à légèrement inverser le flux migratoire ce qui n’était pas une mince victoire (et sans que toutes les associations anti-racistes ne descendent dans la rue). Quelque 120 000 personnes avaient été naturalisées en 2010, 87 000 en 2011. (Dont une grande partie de manière automatique à l’âge de 18 ans.) Valls va réinverser le courant. Le ministre a par ailleurs écarté définitivement les questionnaires à choix multiples à propos de l’histoire et de la culture françaises, prévus dans une loi entrée en vigueur le 1er juillet mais jamais appliquée, car « on ne devient pas français en répondant à un QCM ». Non en effet, c’est désormais beaucoup plus facile que ça ! Quand il fallait réussir le QCM (Qui est Brigitte Bardot ? Qui est Napoléon ? Qu’est-ce que le château de Versailles ?) le barrage était encore trop filtrant… Une circulaire précisant les « nouveaux critères » a été adressée jeudi aux préfets. Elle stipule également de « prendre en compte le potentiel » des jeunes diplômés, notamment les plus brillants, et de présumer « l’assimilation » des jeunes ayant effectué une grande partie de leur scolarité en France. Ça va être commode. Et fiable. Pauvres préfets à qui l’on confie ce droit arbitraire et qui vont avoir toutes les assoces et les médias sur le dos à la moindre réserve. Les deux circulaires seront suivies, début 2013, d’une « circulaire-cadre » qui « remettra à plat tous les critères et leurs conditions d’appréciation ». Manuel Valls a vivement attaqué la politique du précédent gouvernement qui a réduit le nombre des naturalisations de 120 000 en 2010 à 87 000 en 2011. Une réduction indispensable, vitale pour un pays asphyxié. La France est l’un des pays d’Europe qui malgré son état, continue à accueillir le plus grand nombre d’étrangers. Est-ce que l’on peut se le permettre, est-ce que l’on en a les moyens ? Avec un taux record de cinq millions de chômeurs, un système scolaire qui va mal, une crise qui nous endette pour mille ans, une sécurité sociale qui ressemble au Titanic dans ses dernières heures, un système d’assistanat ultra-déficitaire qui nous maintient la tête sous l’eau ? « L’accès à la nationalité française a été entravé, empêché », martèle Valls qui n’en démord pas : « Cette politique était le reflet d’une France qui doute, qui regarde le monde avec méfiance et cède alors à la tentation du repli. » Dans l’opposition, on s’étrangle : « La nationalité française doit se mériter (…) Vouloir la brader (…) est totalement irresponsable et dangereux », estime Eric Ciotti, secrétaire national de l’UMP à la sécurité. « Manuel Valls veut encourager la naturalisation pour favoriser l’intégration, c’est un contresens absolu », renchérit le député UMP Guillaume Larrivé, spécialisé dans les questions d’immigration. Au Front national, Marine Le Pen, la seule à prôner une immigration zéro devant la gravité exceptionnelle de la situation, s’est élevée contre une nationalité française donnée comme « des tickets de métro ». Elle a plaidé au contraire pour un processus aux « conditions extrêmement sévères » : « Je ne suis pas contre l’existence d’un processus de naturalisation mais avec des conditions extrêmement sévères car devenir Français est un honneur. La nationalité française s’hérite ou se mérite. » « On va donc fabriquer des Français en masse, plus encore que ce qui était fait sous le règne de Nicolas Sarkozy, avec des chiffres énormes », a-t-elle poursuivi, « la nationalité française n’est pas facteur d’intégration quand elle est sans contenu, quand le fait d’être étranger ou français vous donne les mêmes droits ». Sous Sarkozy, les chiffres de l’immigration ont bien continué à augmenter. Mais maintenant il faut en faire des Français. Tous français. Des allocs pour tous, des Assedic pour tous, des remboursements santé pour tous, une école gratuite pour tous, « des papiers pour tous ». Et le droit de vote pour tous, à toutes les élections. (C’est plus simple comme ça, la loi sur le droit de vote des étrangers aux élections locales exigeait une réforme constitutionnelle, nécessitant l’accord des 3/5e du Parlement). Maintenant qu’elle est en place, il faut ancrer durablement, historiquement, une France multiraciale, multiculturelle, multireligieuse. Et continuer d’attiser ainsi les haines et les guerres communautaristes sur notre sol. CAROLINE PARMENTIER