"Là où je suis, je me prépare". L'ancien numéro un du PS François Hollande regarde dans le rétroviseur dans un livre d'entretiens, en s'appliquant le "Droit d'inventaires" cher à Jospin, et réaffirme qu'il se tient prêt pour la présidentielle de 2012.
Ayant cédé les rênes à Martine Aubry il y a un an, après le délétère Congrès de Reims, le député de Corrèze, 55 ans, n'a pas caché ses ambitions présidentielles. Après avoir lancé son association à Lorient, il a réuni récemment ses amis politiques à Périgueux sur la fiscalité.
Cet ouvrage de 400 pages à paraître le 5 novembre, fruit d'entretiens avec Pierre Favier, ancien chef du service politique de l'AFP, constitue un pas de plus dans l'affirmation d'une volonté. Hollande veut prendre sa "part personnelle des responsabilités", "situer celle des autres", se livrer à ce droit d'inventaire revendiqué par Lionel Jospin sur François Mitterrand.
Critique voilée de Ségolène Royal, candidate en 2007? Hollande évoque longuement la campagne de son ancienne compagne. L'importance du moment politique "justifiait de mettre nos problèmes personnels de côté". "Ma vie sentimentale était déjà ailleurs", dit-il sobrement, tout en réfutant les reproches adressés de l'avoir laissé seule.
Assurant "Je suis libre", François Hollande n'a "plus de comptes à rendre à personne, n'ayant plus à faire de synthèse, de compromis de bienséance". Mais à l'ouverture des primaires, il se demandera s'il est "capable d'occuper la responsabilité" ou s'il "y en a un autre, dans sa famille politique qui lui paraît, au-delà des sondages et des faveurs d'un instant, en meilleure situation pour gagner et ensuite réussir".
jeudi 29 octobre 2009
Hollande "se tient prêt" pour 2012
Le financement de la lutte contre le réchauffement climatique divise les Européens
Quel montant engager ? Et, surtout, comment répartir la "note" entre les différents pays de l'Union européenne ? La question du financement des actions d'adaptation au changement climatique dans les pays en développement sera au cœur des discussions entre chefs d'Etat et de gouvernement européens réunis en fin de journée ce jeudi 29 octobre à Bruxelles. Cela promet une "belle bagarre", car c'est peu dire que ce sujet, qui sera l'un des chapitres importants du sommet des Nations unies à Copenhague du 7 au 18 décembre et qui suscite de vifs débats au plan international, provoque de fortes divergences chez les Européens.
La Commission européenne suggère, depuis la mi-septembre, d'accorder aux pays en développement une première tranche d'aide comprise entre 5 et 7 milliards d'euros par an, en attendant l'entrée en vigueur d'un document succédant au protocole de Kyoto. Dans un deuxième temps, l'exécutif européen propose de mettre sur la table des négociations entre 2 et 15 milliards d'euros annuels sur les quelque 100 milliards nécessaires à partir de 2020, selon elle, pour combattre le réchauffement de la planète. La proposition européenne consiste également à mettre à contribution les pays en fonction avant tout de leur niveau d'émission de gaz à effet de serre.
Mais l'Europe "est divisée en deux camps", avec notamment un certain nombre de pays d'Europe centrale, emmenés par la Pologne, "pour qui il faut trouver une formule qui permette aux pays les plus pollueurs, qui sont également les moins riches, de payer un petit peu moins", explique Philippe Ricard, du bureau européen du Monde à Bruxelles : cliquez ici pour écoutez
Avant le sommet de Bruxelles et à l'issue d'une réunion à laquelle participaient neuf pays d'Europe centrale, le premier ministre hongrois, Gordon Bajnai, a déclaré que ces pays s'opposaient toujours aux plans de compromis de la présidence suédoise de l'UE. "La proposition de répartition des efforts n'est pas acceptable dans sa forme actuelle", a-t-il indiqué.
Pas certain donc que les Vingt-Sept parviennent à trouver un accord ce soir ou demain à Bruxelles. Ce qui pourrait renvoyer toute décision à un conseil extraordinaire en novembre, souligne Philippe Ricard
Les députés suppriment les avantages fiscaux des sportifs
L'Assemblée nationale a décidé jeudi 29 octobre de mettre fin à certains avantages fiscaux des sportifs professionnels. Un amendement en ce sens d'Yves Bur (UMP), finalement soutenu par les ministres Roselyne Bachelot (santé) et Eric Woerth (budget), a été adopté par 91 voix contre 22 dans le cadre de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2010.
Concrètement, la mesure prévoit de mettre fin au 31 décembre 2009 à des exonérations fiscales liées au "droit à l'image" des sportifs. Ce dispositif, voté en 2004 et censé disparaître en 2012, prévoit que la part de la rétribution versée par le club en contrepartie des bénéfices tirés de la popularité des joueurs (droits télé, produits dérivés) n'est assujettie ni aux charges sociales ni aux charges patronales. Ces exonérations de charges sont compensées par l'Etat, à qui cela a coûté 32 millions d'euros en 2008.
Ces avantages fiscaux – qui ne concernent que les sports collectifs et en premier lieu le football – avaient surtout pour but de favoriser la compétitivité des clubs français, réputés désavantagés économiquement par rapport à leurs homologues européens. Evoquant les amendements discutés par les députés, la Fédération française de football (FFF) avait d'ailleurs exprimé son "inquiétude" face à des mesures qui "risquent de fragiliser l'ensemble de l'édifice du football français". La suppression du droit à l'image collective "menacerait l'économie du rugby français", avait aussi prévenu le président de la Ligue nationale de rugby, Pierre-Yves Revol.
Mais en ces temps de crise, donner des avantages à des joueurs déjà très bien payés n'était pas du goût de certains députés. "Depuis l'adoption du 'droit à l'image', la crise a frappé et les Français comprennent mal que certains puissent se dégager du devoir de solidarité nationale", avait plaidé Valérie Rosso-Debord (UMP). "Le sport business commence à écœurer les Français" s'était notamment emporté le député UMP Philippe Meunier.
Mais même dans les rangs de la majorité, la mesure divise. Samedi, l'amendement avait été provisoirement retiré et le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, avait lui même pris parti contre la suppression de ces avantages. Jeudi encore, plusieurs députés UMP ont dénoncé cette remise en cause, en particulier les anciens champions olympiques Jean-François Lamour et David Douillet.
JE M'INQUIÈTE
HIER C'ÉTAIT HARO SUR CES DÉPENSES DU PRINCE, AUJOURD'HUI, QUE DISENT-ILS D'AVOIR RELAYÉ UNE FAUSSE NOUVELLE ?
Identité nationale : Ségolène Royal se démarque du PS
L'ex-candidate socialiste estime que c'est un «vrai débat» et qu'il est «fondamental».
Une fois de plus, Ségolène Royal prend le contre-pied de ses pairs. Certes, elle a estimé mercredi que le débat sur l'identité nationale constituait une «opération de diversion et une opération de conquête d'un certain électorat avant les élections régionales» de mars. Mais elle aussitôt ajouté qu'elle considérait que ce débat est «un vrai débat». «J'ai été d'ailleurs la première à poser la question de la nation et de l'identité nationale», a-t-elle assuré. «Qu'est-ce qui fait que les Français tiennent debout ensemble ? Ce débat est fondamental.»
Depuis qu'Éric Besson a invité les acteurs de la vie publique et associative à se rendre dans les préfectures pour y discuter de l'«identité nationale», l'initiative, qu'il a annoncée dimanche au «Grand Jury RTL-Le Figaro», a ses partisans et ses adversaires dans chaque camp.
Elle enchante la direction de l'UMP, bien décidée à exploiter à fond cette occasion de renouer avec des thèmes chers à un électorat quelque peu traumatisé par les récentes «affaires». Mardi soir, lors de la réunion hebdomadaire du bureau exécutif, le député du territoire de Belfort, Damien Meslot, a suggéré de lancer une vaste consultation des militants sur le sujet. L'idée a séduit tous les participants, Éric Besson compris. D'accord sur le principe, Xavier Bertrand a demandé au ministre en charge du dossier d'étudier ses modalités d'application. Pas évident de présenter sous forme de questionnaire, fût-il à choix multiples, une problématique aussi complexe. Besson fera ses propositions au prochain bureau exécutif, mardi. Il a déjà quelques pistes : «On peut imaginer une partie qualitative, en demandant par exemple aux militants quels sont les mots qui leur viennent à l'esprit quand on leur parle de l'identité française», nous a-t-il expliqué. Le ministre a aussi en tête «des questions simples pour vérifier le degré d'adhésion aux mesures concrètes» qu'il envisage, comme le «parrainage républicain».
L'enthousiasme de l'appareil du parti n'est pas partagé par tous les ténors de la majorité. Alain Juppé a exprimé ses doutes mercredi, sur son blog. «Les définitions de la nation sont nombreuses, écrit-il. L'ex-premier ministre cite notamment Renan, pour qui «l'existence d'une nation est un plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de vie».«Tout est dit, estime Juppé, qui conclut : À quoi bon relancer un débat ?»
«Fumet électoral»
Dominique de Villepin, lui, s'en est pris directement à Nicolas Sarkozy, qui a profité de son discours aux agriculteurs du Jura, mardi, pour défendre Éric Besson en assurant : «La terre fait partie de cette identité nationale française. Je ne comprends pas qu'on puisse hésiter à prononcer ces mots.» Pour Villepin, invité mercredi de France Inter, le discours de l'exécutif révèle «une conception constamment stigmatisante et restrictive» de l'identité française. Évoquant l'expulsion de trois Afghans en situation irrégulière, il a fustigé la «dérive» d'une politique «qui fait peur», le «doigt tourné» vers les étrangers auxquels on fait «porter le blâme» des difficultés de la France.
Ségolène Royal exceptée, la gauche a continué d'accuser la majorité de braconner sur les terres lepénistes. Le député Vert Noël Mamère a proposé à Éric Besson de lancer une petite annonce : «Recherche Le Pen désespérément.» Il a estimé que le débat sur l'identité nationale dégageait un «fumet électoral», à cinq mois des régionales.
SI LA GAUCHE RENIE L'IDENTITÉ NATIONALE C'EST GRAVE, LA QUESTION EST SIMPLE :
Angolagate: Pasqua met en cause Chirac, Juppé et Balladur
Condamné dans l'affaire de l'Angolagate, le sénateur Charles Pasqua a contre-attaqué en mettant en cause Jacques Chirac, Edouard Balladur et Alain Juppé et en réclamant la levée du secret défense dans ce dossier mais aussi dans d'autres affaires politiques sensibles.
Il a enfoncé le clou dans la soirée à Canal+ en assurant que cela "fera trembler un certain nombre de personnages de la République" et garnira "probablement" les prisons.
L'ancien ministre de l'Intérieur, 82 ans, a été pour la première fois condamné mardi en première instance à une peine de prison ferme pour son rôle dans le dossier de l'Angolagate, une affaire de trafic d'armes remontant aux années 1990. Il a annoncé qu'il allait faire appel de cette condamnation.
Cette condamnation vise notamment le versement par la société de ventes d'armes Brenco de quelque 230.000 euros en juillet 1996 à l'association France-Afrique-Orient, dont M. Pasqua fut un temps le vice-président.
Le sénateur des Hauts-de-Seine a immédiatement réagi en expliquant que plusieurs personnalité dont le président Chirac était au courant de ces ventes d'armes.
"Le président de la République, le premier ministre le ministre des Finances et le ministre de la Défense. Tous les quatre étaient forcément au courant. Sous le mandat de François Mitterrand de 1993 à 1995, puis sous la présidence Chirac de 1995 à 1998. Plus, les deux premiers ministres concernés que sont Édouard Balladur et Alain Juppé", a-t-il précisé au Figaro.
Dans son jugement, le tribunal accrédite les propos de M. Pasqua en dénonçant "l'incurie" des autorités, sans pour autant exonérer les prévenus de leurs responsabilités.
Relevant des "coïncidences" entre son ambition présidentielle déclarée en 2000 et le début de ses "ennuis" judiciaires, Charles Pasqua a demandé "la levée du secret défense sur toutes les ventes d'armes afin que l'on sache s'il y a eu des retours de commissions en France et qui en a bénéficié".
M. Pasqua a souhaité la levée du secret défense sur les dossiers Clearstream et les frégates de Taïwan: "Il faut tout lever ! Les Français ont besoin de le savoir".
Le juge Renaud van Ruymbeke a rendu un non-lieu dans l'affaire des frégates de Taïwan, où l'on soupçonne le versement de rétrocommissions à des politiques, après avoir essuyé des refus de déclassification de documents.
L'affaire Clearstream, qui a vu l'affrontement entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, avait pour origine des documents falsifiés prétendant révéler le nom de bénéficiaires de rétrocommissions. L'hypothèse d'une implication des services secrets a été évoquée.
Dans l'affaire de l'attentat de Karachi, des juges étudient la piste d'un contentieux franco-pakistanais qui pourrait être lié au non-versement de commissions liées à la vente de sous-marins. Les noms d'Edouard Balladur et de Nicolas Sarkozy ont été cités par les enquêteurs à propos d'éventuelles rétrocommissions.
Dans la foulée de Pasqua, les parlementaires socialistes ont lancé mercredi une pétition pour une levée "immédiate" du secret défense.
Le président du MoDem, François Bayrou s'est dit favorable à cette demande pour "assainir" la vie politique. "Plus on fera apparaître la vérité dans ce genre d'affaires, mieux ce sera. Cela ne vise pas uniquement les ventes d'armes", a déclaré pour sa part Edouard Balladur.
Laeticia Hallyday: «L'infidélité de mon mari a presque été une chance»
La jeune femme s'exprime sur sa vie avec Johnny...
C’est la maladie de son mari Johnny Hallyday qui l’a poussée à sortir du silence. Laeticia Hallyday s’exprime jeudi dans Paris Match, dans un grand entretien.
Cancer
Et pour parler de la maladie de son mari, opéré cet été, elle rappelle le contexte dans lequel son hospitalisation a eu lieu. «Michael Jackson disparaît et les assurances s’affolent. Elles réclament un check-up complet avant la tournée d’hiver. Rien d’anormal à cela quand on sait les sommes colossales engagées sur de tels spectacles», explique-t-elle avant de confirmer le diagnostic, un temps passé sous silence. «Bref, Johnny va chez le médecin, confiant. Et on apprend qu’il a un cancer du côlon. Il faut opérer sans attendre.»
Le chanteur est opéré en août et révèle la vérité sur sa mystérieuse hospitalisation, fin septembre. «Aujourd’hui, tout va bien. Le cauchemar est terminé. Pas de métastase. Pas de chimio ni de rayons», confie encore Laeticia Hallyday qui affirme que «la tumeur a été retirée à temps».
Divorce
La jeune femme tient aussi à taire les rumeurs de divorce qui circulent au sujet du couple. «Nos chemins parfois nous séparent, c’est vrai, mais ce n’est pas pour autant que nous ne sommes plus ensemble», affirme-t-elle, soulignant que tout est une question d’organisation. «Ça n’est pas toujours simple avec un mari possessif et très exclusif… Mais on y arrive. Je vous le dit donc très clairement: non, nous ne divorçons pas.»
Car pour Laeticia Hallyday, sa rencontre avec le chanteur a été décisive. «Mon adolescence m’a souvent échappé. J’ai souffert d’anorexie. Refuser de manger et de boire, c’est une sorte de suicide, lâche-t-elle dans une rare confidence sur elle-même. Et puis il y a eu… lui!»
La jeune femme ne le cache pas, elle a été trompée. «L’infidélité de mon mari, il y a quelques années, a presque été une chance, confie-t-elle. Je ne me suis jamais autant remise en question qu’à ce moment-là. J’ai pris conscience qu’il y avait une faille dans mon couple et, plutôt que d’accabler l’autre, j’ai cherché où était ma part de responsabilité.» Une recette apparemment gagnante.
S. C.
ELLE EST TELLEMENT CRUCHE, SUFFIT DE L'ENTENDRE PARLER, FRANCHEMENT ÇA NE VOLE PAS HAUT.
Angolagate : Chirac, Balladur et Juppé "étaient forcément au courant", selon Pasqua
Condamné mardi dans l'affaire de l'Angolagate, le sénateur Charles Pasqua a immédiatement contre-attaqué en mettant en cause Jacques Chirac, Edouard Balladur et Alain Juppé et en réclamant la levée du secret défense dans ce dossier mais aussi dans d'autres affaires politiques sensibles.
Il a enfoncé le clou dans la soirée de mercredi 28 octobre sur le plateau du "Grand Journal" sur Canal+ en affirmant que cela "fera trembler un certain nombre de personnages de la République" et garnira "probablement" les prisons. "Jacques Chirac était parfaitement au courant de cette affaire", assène-t-il.
Dans un entretien au Figaro à paraître jeudi, il cite "le président de la République, le premier ministre, le ministre des finances et le ministre de la défense. Tous les quatre étaient forcément au courant", estime-t-il avant de préciser : "Sous le mandat de François Mitterrand de 1993 à 1995, puis sous la présidence Chirac de 1995 à 1998. Plus, les deux premiers ministres concernés que sont Édouard Balladur et Alain Juppé".
BALLADUR : "PAS SPÉCIALEMENT INFORMÉ"
Premier ministre de François Mitterrand de 1993 à 1995, Edouard Balladur a semblé nier ces accusations mercredi lors de l'émission "Questions d'info" sur la chaîne LCP : "Le problème des ventes d'armes en France est un problème récurrent depuis que la France fabrique des armes. Concernant l'Angola, je n'en ai pas été spécialement informé", a-t-il affirmé.
Réplique de Pasqua dans les colonnes du Figaro : "Balladur peut dire ce qu'il veut. Malheureusement pour lui, un document a été présenté au tribunal montrant que son directeur de cabinet lui avait fait remonter une note. M. Balladur n'a plus de mémoire, cela peut arriver."
"LES FRANÇAIS ONT BESOIN DE LE SAVOIR"
L'ancien ministre de l'intérieur, 82 ans, a été pour la première fois condamné mardi à une peine de prison ferme pour son rôle dans le dossier de l'Angolagate, une affaire de trafic d'armes remontant aux années 1990. Dans son jugement, le tribunal semble accréditer les accusations de M. Pasqua en dénonçant "l'incurie" des autorités, sans pour autant exonérer les prévenus de leurs responsabilités.
Relevant des "coïncidences" entre son ambition présidentielle déclarée en 2000 et le début de ses "ennuis" judiciaires, Charles Pasqua demande "la levée du secret défense sur toutes les ventes d'armes afin que l'on sache s'il y a eu des retours de commissions en France et qui en a bénéficié". Une mesure qu'il réclame pour d'autres dossiers sensibles comme Clearstream, les frégates de Taïwan: "Il faut tout lever ! Les Français ont besoin de le savoir." Les juges d'instruction chargés de ces dossiers ont jusqu'ici vu leurs investigations bloquées ou entravées par le secret défense.
TAIWAN, CLEASTREAM, KARACHI…
Le juge Renaud van Ruymbeke a rendu un non-lieu dans l'affaire des frégates de Taiwan, où l'on soupçonne le versement de rétrocommissions à des politiques, après avoir essuyé des refus de déclassification de documents. L'affaire Clearstream, qui a vu l'affrontement entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, avait pour origine des documents falsifiés prétendant révéler le nom de bénéficiaires de rétrocommissions. L'hypothèse d'une implication des services secrets a été évoquée.
Dans l'affaire de l'attentat de Karachi, des juges travaillent sur la piste d'un contentieux franco-pakistanais qui pourrait être lié au non-versement de commissions liées à la vente de sous-marins. Les noms d'Edouard Balladur et de Nicolas Sarkozy ont été cités par les enquêteurs à propos d'éventuelles rétrocommissions.
PERSONAL BRANDING – Se marketer pour mieux se démarquer
Trouver sa différence, ce qui fait sa force, pour l’appliquer à tous les domaines. Le Personal Branding, approche originale basée sur les valeurs et les talents individuels, permet cela. Et parce qu’il s’intéresse à l’épanouissement de l’individu, il séduit de plus en plus de Français
S’appliquer les procédés du marketing, et faire de soi-même une valeur ajoutée cela peut sembler incongru. Pourtant c’est ce que permet le Personal Branding, méthode de coaching basée sur le développement personnel. Arrivée des Etats-Unis il y a quatre ans, la "marque personnelle" ne peut se réduire aux seules techniques du marketing. Elle est une construction, un puzzle, de divers éléments qui émergent de soi et que l’on met en visibilité pour prendre sa place dans la société, l’entreprise ou même la famille.
Pour suivre cette formation, il suffit de se connecter sur le site internet de la filière française. Là plusieurs ateliers sont proposés, "Graine de marques", un parcours découverte en groupe de deux jours, ou encore "éclosion" parcours complet de 3 mois à raison de deux jours par mois incluant 6 jours de travail en groupe et 4 heures de coaching individuel. Mais pour ceux qui souhaitent un suivi particulier, il existe des coachs certifiés Personal Branding. Il y en a actuellement 30 en France.
L’entreprise, un espace de croissance où l’on peut s’épanouir
Le Personal Branding ne concerne pas exclusivement les salariés. Cependant, selon Béatrice Cuvelier, à l’origine du concept en France, de plus en plus de salariés, entrepreneurs et coachs se tournent vers elle. Le mal-être général qui s’est emparé du monde de l’entreprise, perte de sens, oubli de l’humain, même sans aller jusqu’au suicide, montre que les salariés ne veulent pas travailler seulement pour l’argent.
Besoin de connaître sa vraie place, de se savoir utile et reconnu, le Personal Branding aide à cette réalisation. Pour Béatrice Cuvelier "cela doit venir de l’intérieur et non de l’extérieur". Le Personal Branding appliqué au management permet de faire progresser une entreprise, tout en préservant ses salariés. Aux Etats-Unis c’est déjà le cas : le Personal Branding est utilisé dans le management de nombreuses entreprises.
La "french touch" du Personal Branding
"On a tous un rôle à jouer, il suffit de trouver sa place". Cette phrase, Béatrice Cuvelier en a fait sa maxime et se l’applique au quotidien. Et pour cause : elle a importé il y a 4 ans la méthode du Personal Branding en France. Déjà coach à Paris depuis 7 ans, Béatrice Cuvelier, est séduite par cette approche. Elle suit une formation en anglais et obtient les droits de traduction et d’adaptation en français. Mais avant tout elle s’applique à elle-même la méthode : "J’ai été mon propre cobaye et ça a marché puisque j’ai multiplié les clients !". Aujourd’hui sous contrat avec le leader mondial William Arruda qui a créé aux Etats-Unis la Reach communication, Béatrice Cuvelier continue sur sa lancée. Epanouie et surtout en phase avec ses aspirations, elle devrait sortir un livre dans le courant de l’année prochaine. A.B.
QUI EST ? Laurence Vichnievsky
Laurence Vichnievsky est surtout connue du grand public pour avoir instruit des dossiers politico-financiers très médiatiques comme celui de l'affaire Elf. Mais tout comme sa collègue Eva Joly, la magistrate fait une entrée fracassante en politique. Elle est aujourd'hui tête de liste dans la région PACA pour le mouvement Europe-Ecologie
Laurence Vichnievsky se destine à servir l'Etat
Laurence Vichnievsky (AFP) est née en février 1955 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Son arbre généalogique en dit beaucoup sur son parcours. De la branche paternelle, elle hérite d'origines russes et de la volonté slave, de celle maternelle, elle acquiert une ascendance pour la haute fonction publique. Ses oncles sont en effet pour l'un préfet et pour l'autre membre de la Cour de cassation.
La magistrate se charge des "affaires"
Laurence Vichnievsky débute sa carrière juridique en exerçant des fonctions de juge en banlieue parisienne et en travaillant à deux reprises au ministère de la Justice. En 1993, elle rejoint le pôle financier du tribunal de Paris. Elle y co-instruit avec sa collègue et amie Eva Joly, des affaires au retentissement médiatique : ELF, Dumas ou encore les frégates de Taiwan. En charge de l'enquête sur le financement occulte du Parti communiste, elle décide de mettre en examen Robert Hue. "Pour certains juges, il y a une dépendance presque toxicomaniaque à ces dossiers très médiatiques. Mais moi, je n'ai jamais été vraiment accro. Sans doute parce que j'ai des équilibres personnels forts", affirmait la magistrate qui semblait presque soulagée de quitter en 2001 ses fonctions de juge d'instruction pour celles de présidente du tribunal de grande instance de Chartres.
La politique lui fait du pied
Finies pour elle les grandes affaires et les lumières des caméras ? Pas vraiment. En 2007, la capitale la rappelle et elle endosse la robe d'avocat général près la cour d'appel de Paris. Mais alors que son nez est plongé dans le dossier du procès en appel de l'Erika pour lequel elle devait représenter le ministère public, Laurence Vichnievsky décide d'entamer une nouvelle carrière. A l'instar de sa consœur Eva Joly, le monde de la politique, qu'elle a tant côtoyé, lui tend les bras. "Je me suis rendu compte qu'écologiquement et socialement, on ne peut pas continuer comme ça. Il faut un renouvellement des idées, dans le respect du droit et de l'éthique" , explique Laurence Vichnievsky, justifiant ainsi son entrée en politique. Etant appelée à rejoindre les rangs du mouvement Europe-Ecologie, elle se désiste, par souci éthique, du procès de l'Erika, ses ambitions politiques écologistes pouvant être mal interprétées dans un procès impliquant Total.
La tête de liste d'Europe-Ecologie veut nettoyer la Provence
Laurence Vichnievsky a été désignée, dimanche 18 octobre, tête de liste pour les prochaines élections régionales dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) où elle a de la famille et sa maison de vacances. Encore novice en politique, la magistrate chevronnée affiche ses atouts. "J'ai réfléchi à l'apport qui pouvait être le mien: je suis une femme, je suis un magistrat. Etre une femme alors que j'observe qu'aujourd'hui la majorité des autres candidatures déclarées sont masculines, c'est un point fort, je veillerai à la parité", a déclaré la tête de liste. Et quant à son rôle de magistrat, il lui servira dit-elle à "proposer une gestion exemplaire" d'une région PACA, qui a encore mauvaise réputation. "Je fais de la politique pour que les choses changent, j’ai envie de remettre de l’idéalisme, du rêve", prévient-elle. Celle qui avoue être "un peu fleur bleue" ne cache cependant pas ses ambitions : elle est là "pour gagner". Et en croire le dessein d'Eva Joly, fraîchement élue euro-députée, magistrat + Europe-Ecologie = des électeurs séduits.
Damien Bouhours (www.lepetitjournal.com) jeudi 29 octobre 2009
"Pas de majorité au sénat" pour la réforme de la taxe professionnelle, selon Raffarin
L'ancien premier ministre et sénateur UMP Jean-Pierre Raffarin a estimé mercredi 28 octobre qu'il n'y avait pas de majorité au Sénat pour voter la réforme de la taxe professionnelle.
"Très clairement, je vous le dis, je ne crois pas qu'il y ait de majorité au Sénat pour voter la réforme de la taxe professionnelle. Nous sommes d'accord pour réduire l'impôt des entreprises mais nous voyons qu'il est difficile de faire, aujourd'hui, une réforme juste et efficace pour les collectivités territoriales", a déclaré M. Raffarin, invité du talk Orange-Le Figaro.
Le vice-président de l'UMP, sénateur de la Vienne, a jugé, comme un de ses précédesseurs à Matignon, Edouard Balladur, que le "calendrier [réforme territoriale et en même temps suppression de la taxe professionnelle] est un peu à l'envers aujourd'hui". "Il faut mettre bon ordre dans la République décentralisée et je dis, au fond, les compétences avant les finances. Votons d'abord le texte sur la réforme des collectivités, les compétences des différents échelons, et après nous verrons les financements. Aujourd'hui on va financer avant de savoir à quoi va servir cet argent. C'est prendre le problème à l'envers", a-t-il ajouté.