samedi 4 août 2012
Cécile Duflot et les légions d'honneur vertes
On savait que les Verts ne crachaient pas sur le Rouge en souvenir du
bon vieux temps d'un marxisme lambertiste, trotskiste ou autres -istes.
On sait maintenant qu'ils raffolent de ces gadgets bourgeois qu'ils
dénonçaient : la mère Duflot a distribué son contingent de Légions
d'Honneur (30), qui sont rouges, à ses petits camarades méritants, ce
qui a fait rigoler le net. Elle aurait pu être plus conséquente et leur
attribuer l'Odre du Poireau, qui est vert, avec un filet rouge : c'est
le surnom du Mérite Agricole !
L’euro de notre déplaisir
Imaginée pour sortir le Vieux continent d’un demi-millénaire de conflits, l’Europe politique affronte un avenir incertain. Car les Européens ne partagent plus le même projet, et parce que les Etats-Unis n’acceptent pas l’existence de l’euro, assure l’écrivain portugais Eduardo Lourenço.
Après les deux épisodes suicidaires du XXe siècle, en désespoir de cause, trois des belligérants ont rêvé d’une Europe nouvelle. Les guerres mondiales, double “suicide” européen, ont marqué l'apogée d’une lutte sans pitié : un demi-millénaire d’une quête de l'hégémonie, entre l’Espagne, la France, l’Angleterre et les Pays-Bas, rejoints plus tard par l’Autriche, la Prusse et la Russie. A l’occasion, la Suède, alors en marge, et le Portugal y ont participé en tant qu’alliés de ces grands acteurs.
Ce n’est donc pas calomnier notre histoire européenne que d'y voir une longue “guerre civile” par intermittences. Toutes ces nations ont une certaine culture en commun ; héritée de l’Antiquité et d’origine chrétienne (catholique, protestante, orthodoxe), elle s’est opposée depuis la chute de Constantinople à d’autres cultures et références religieuses.
Face à un passé si complexe, pas étonnant que l’Europe occidentale ait buté sur tant de difficultés pour concrétiser son utopie européenne, son premier projet sérieux et démocratique de construction d’envergure internationale. Hélas, et malgré l’urgence du projet européen, ce projet n’a pu être conduit que dans un contexte de guerre froide : Etats-Unis et Union soviétique prétendaient chacun asseoir leur hégémonie sur le monde, et pour eux, l’Europe était (déjà) un espace convoité. Partagée entre les Etats-Unis et la Russie, l’Europe avait alors deux visages ; avec la chute du mur de Berlin, elle a changé radicalement.
On peut penser, aujourd’hui en particulier, que la création de l’euro a fait trembler ce fétiche qu’est le dollar. Il était jusqu’alors l’unique monnaie impériale de l’espace de la mondialisation, ou plutôt de l’espace de l’américanisation politique, économique, financière, technologique et, surtout, culturelle du monde. Peut-être même que l’euro, son affirmation et sa réussite (excessive ?) n’ont jamais cessé d’inquiéter le système monétaire mondial. Un système pour lequel le dollar et son absolue suprématie sont l’arme suprême, celle qui permet d’acheter cette autre arme qu’est le pétrole et de contrôler le marché mondial.
Il n’est pas nécessaire d’imaginer un quelconque complot idéologico-financier pour s'expliquer la crise quasi-universelle qui sévit au cœur du capitalisme de l’ère numérique. Pas plus que pour imaginer une offensive de déstabilisation de l’euro – et, à travers lui, de tout le projet d’autonomisation politique de la nouvelle Europe – dont le but serait d'en assurer définitivement la soumission historique. L’OTAN est au champ stratégique ce qu'est la fragilisation de l’euro (voire, à terme, sa disparition) sur le plan économique et financier : la monnaie unique symbolise et incarne l’Europe de l’après 1989. Mais qui, en Europe, veut encore de l’Europe ?
Besoin de personne pour nous sauver
Paradoxalement, la plus pro-européenne des grandes nations, en dépit de ses contraintes éthiques et politiques, n'est autre que l’Allemagne. L’ancien pays du mark est le nouveau FMI de l’euro. Lui seul (bien que désarmé, ou peut-être justement parce qu’il l’est) possède encore suffisamment de pouvoir économique pour préserver l’“utopie” européisante des sombres influences qui l’ont jadis entraînée vers l’abîme. Lui seul possède encore assez d’aura historique pour endosser le rôle capital que le destin lui a donné, ou qu’il a su se donner. Qui, sinon l’Allemagne, peut – malgré les fantômes terrifiants que réveille cette perspective – attirer les “Européens” que sont l’Ukraine et la grande Russie vers l’espace européen ? Ou la Turquie, dont l’Allemagne est plus proche que tout autre pays ?
Pourtant, c’est de la patrie de Voltaire, et non de celle de Luther, que nous pourrions attendre un engagement historique en faveur d’une Europe exemplaire. Aussi exemplaire que la France l’a elle-même été, jadis, dans bien des domaines.
La France a longtemps incarné l’Europe à elle seule : pour beaucoup, elle était la “nation” de référence, par opposition à l’“île monde” que représentait l’Angleterre. C’est sans doute pour cela qu’elle a rechigné, dès le départ, à transcender ses frontières pour se reporter sur une incarnation dynamique de l’Europe. Héritières historiques d’une insurmontable rivalité, ni l’Angleterre ni la France ne ressentent la nécessité de l’Europe. Elles sont de trop.
En Europe du Sud et de l’Est, en revanche, le rêve de l’Europe est bien vivant. Mais ces zones sont limitées et marginales, voire marginalisées. Le Nord, lui, semble appartenir à un continent aux rêves depuis longtemps gelés.
Peut-être l’Europe n’a-t-elle jamais eu besoin d’aller où que ce soit. Ni de se donner un statut historique, politique, idéologique et culturel, autre que celui de la multiplicité d’entités qu’elle a toujours été. C’est ici que s’est façonné le monde moderne. Et la modernité du monde. Ne l’oublions pas. Nous n’avons pas besoin que quelqu’un nous sauve. Nous avons besoin de nous sauver nous-mêmes, et ce n’est pas rien. Quoi qu'il en soit, nous ne sommes pas à vendre.
Euro : de mal en pis
« L’euro est irréversible. » Non ! je ne suis pas en retard sur l’info ! C’est tout simplement Mario Draghi qui se répète. Et, d’une certaine manière, j’aurais envie de vous renvoyer à l’analyse de Jean Cochet la semaine dernière (Présent du 25 juillet). Parce que si, il y a huit jours, les marchés avaient vu dans la déclaration du président de la Banque centrale européenne une audace – avec de bonnes lunettes loupe, sans doute… –, en tout cas une volonté, et peut-être un chemin, sa réitération jeudi a eu l’effet tout inverse. L’argent est chose sérieuse, n’est-ce pas, et, dans ce domaine, la sujétion, façon méthode Coué, n’y est d’aucune efficacité.
Les Bourses ont donc plongé, dans la soirée, pour avoir trop attendu de la BCE. Il faut dire que Mario Draghi avait fait fort : non seulement il a répété ce qu’il avait dit la semaine précédente, mais en outre il a invité les Etats, pour certains déjà exsangues, à agir : « Les gouvernements doivent continuer les efforts de consolidation budgétaire, de réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et de réformes institutionnelles au niveau européen. »
La BCE, quant à elle, est peut-être prête à tout, mais elle ne fera rien ; du moins pour l’instant. Il est vrai qu’elle se trouve face à une opposition radicale de la première économie européenne, à savoir l’Allemagne. Quant aux pays en difficulté, elle les a tout simplement montrés du doigt, jugeant « inacceptables » les envolées des taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie.
Ni Madrid, ni Rome n’ont paru impressionnés, qui ont exclu une nouvelle fois de demander un sauvetage global de leur économie (« Un sauvetage, non ! »), à l’occasion d’une rencontre de Mariano Rajoy et Mario Monti dans la capitale espagnole. Bref ! chacun se renvoie la balle… On ne vous aidera que si vous le demandez – mais personne n’est prêt à supporter l’impact psychologique, sur l’opinion publique comme sur les marchés, d’une telle démarche.
En quelque sorte, deux visions économiques s’opposent désormais, qui marquent bien le fossé de plus en plus grand qui existe entre les institutions européennes et les Etats – sans parler des opinions publiques. La BCE peut sans doute s’assurer le soutien d’autres organismes, tels le FMI qui déclare : « Nous partageons son intérêt pour la nécessité de réparer la transmission de la politique monétaire dans la zone euro. »
Ce charabia est d’autant plus savoureux que la BCE venait de décider, justement, de ne rien faire…
François Hollande, qui assure qu’il se montrera vigilant, n’en a pas moins apprécié, semble-t-il, le discours de la Banque centrale : « Je trouve que la décision de la BCE est importante, elle vient confirmer ce que nous avions décidé à la fin de mois de juin. Elle permet à la BCE d’intervenir lorsqu’il y a nécessité. »
Là aussi, le chef de l’Etat fait dans l’attentisme. Attendre et voir venir, comme diraient nos voisins britanniques. Et pourquoi pas ? pour faire plus français, l’espoir fait vivre ?
L’Allemagne, pendant ce temps-là, maintient le cap qu’elle s’est fixé, et d’autant plus volontiers que l’agence de notation Standard and Poor’s vient de maintenir la notation triple A de sa dette à long terme, soulignant ainsi les capacités du pays à faire face aux chocs économiques et financiers. Aux siens, en tout cas…
Berlin a sans doute raison de tenir bon. La politique prônée par Mario Draghi comporte bien des risques. Car, même si la BCE se décidait à intervenir sur le marché secondaire, voire primaire, comme elle assure être prête à le faire, en rachetant des obligations italiennes et espagnoles, les chiffres sont vertigineux. Ce sont en effet quelque 1 000 milliards d’euros qu’il faudrait couvrir avant la fin de l’année !
La solution ? Michel Barnier, commissaire européen aux Services financiers, la réitère sans vergogne : « (…) aller vers une fédération européenne, car la crise a montré qu’on ne pouvait pas s’en sortir tout seul ». Cela passe, notamment, par la création d’un super-ministre européen de l’Economie…
Mais qu’est-ce à dire au fond ? Tout simplement, qu’on nous propose les mêmes remèdes, surdosés certes, que ceux qui, depuis des mois, depuis des années, sont impuissants à guérir le malade, incapables de conjurer la crise.
Personne ne peut s’en sortir seul, clame Bruxelles, toujours férue d’incantations. Pourtant, ce ne sont pas les plus indépendants, ceux qui ont toujours refusé d’entrer dans la zone euro, qui se portent le plus mal.
Et surtout aurions-nous connu une crise d’une telle ampleur si elle n’avait été démultipliée par la multiplication de nos faiblesses que constitue aujourd’hui la zone euro ?
Que défendent vraiment ces sectateurs d’un fédéralisme toujours plus grand ?
« L’euro est irréversible. » Non ! je ne suis pas en retard sur l’info ! C’est tout simplement Mario Draghi qui se répète. Et, d’une certaine manière, j’aurais envie de vous renvoyer à l’analyse de Jean Cochet la semaine dernière (Présent du 25 juillet). Parce que si, il y a huit jours, les marchés avaient vu dans la déclaration du président de la Banque centrale européenne une audace – avec de bonnes lunettes loupe, sans doute… –, en tout cas une volonté, et peut-être un chemin, sa réitération jeudi a eu l’effet tout inverse. L’argent est chose sérieuse, n’est-ce pas, et, dans ce domaine, la sujétion, façon méthode Coué, n’y est d’aucune efficacité.
Les Bourses ont donc plongé, dans la soirée, pour avoir trop attendu de la BCE. Il faut dire que Mario Draghi avait fait fort : non seulement il a répété ce qu’il avait dit la semaine précédente, mais en outre il a invité les Etats, pour certains déjà exsangues, à agir : « Les gouvernements doivent continuer les efforts de consolidation budgétaire, de réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et de réformes institutionnelles au niveau européen. »
La BCE, quant à elle, est peut-être prête à tout, mais elle ne fera rien ; du moins pour l’instant. Il est vrai qu’elle se trouve face à une opposition radicale de la première économie européenne, à savoir l’Allemagne. Quant aux pays en difficulté, elle les a tout simplement montrés du doigt, jugeant « inacceptables » les envolées des taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie.
Ni Madrid, ni Rome n’ont paru impressionnés, qui ont exclu une nouvelle fois de demander un sauvetage global de leur économie (« Un sauvetage, non ! »), à l’occasion d’une rencontre de Mariano Rajoy et Mario Monti dans la capitale espagnole. Bref ! chacun se renvoie la balle… On ne vous aidera que si vous le demandez – mais personne n’est prêt à supporter l’impact psychologique, sur l’opinion publique comme sur les marchés, d’une telle démarche.
En quelque sorte, deux visions économiques s’opposent désormais, qui marquent bien le fossé de plus en plus grand qui existe entre les institutions européennes et les Etats – sans parler des opinions publiques. La BCE peut sans doute s’assurer le soutien d’autres organismes, tels le FMI qui déclare : « Nous partageons son intérêt pour la nécessité de réparer la transmission de la politique monétaire dans la zone euro. »
Ce charabia est d’autant plus savoureux que la BCE venait de décider, justement, de ne rien faire…
François Hollande, qui assure qu’il se montrera vigilant, n’en a pas moins apprécié, semble-t-il, le discours de la Banque centrale : « Je trouve que la décision de la BCE est importante, elle vient confirmer ce que nous avions décidé à la fin de mois de juin. Elle permet à la BCE d’intervenir lorsqu’il y a nécessité. »
Là aussi, le chef de l’Etat fait dans l’attentisme. Attendre et voir venir, comme diraient nos voisins britanniques. Et pourquoi pas ? pour faire plus français, l’espoir fait vivre ?
L’Allemagne, pendant ce temps-là, maintient le cap qu’elle s’est fixé, et d’autant plus volontiers que l’agence de notation Standard and Poor’s vient de maintenir la notation triple A de sa dette à long terme, soulignant ainsi les capacités du pays à faire face aux chocs économiques et financiers. Aux siens, en tout cas…
Berlin a sans doute raison de tenir bon. La politique prônée par Mario Draghi comporte bien des risques. Car, même si la BCE se décidait à intervenir sur le marché secondaire, voire primaire, comme elle assure être prête à le faire, en rachetant des obligations italiennes et espagnoles, les chiffres sont vertigineux. Ce sont en effet quelque 1 000 milliards d’euros qu’il faudrait couvrir avant la fin de l’année !
La solution ? Michel Barnier, commissaire européen aux Services financiers, la réitère sans vergogne : « (…) aller vers une fédération européenne, car la crise a montré qu’on ne pouvait pas s’en sortir tout seul ». Cela passe, notamment, par la création d’un super-ministre européen de l’Economie…
Mais qu’est-ce à dire au fond ? Tout simplement, qu’on nous propose les mêmes remèdes, surdosés certes, que ceux qui, depuis des mois, depuis des années, sont impuissants à guérir le malade, incapables de conjurer la crise.
Personne ne peut s’en sortir seul, clame Bruxelles, toujours férue d’incantations. Pourtant, ce ne sont pas les plus indépendants, ceux qui ont toujours refusé d’entrer dans la zone euro, qui se portent le plus mal.
Et surtout aurions-nous connu une crise d’une telle ampleur si elle n’avait été démultipliée par la multiplication de nos faiblesses que constitue aujourd’hui la zone euro ?
Que défendent vraiment ces sectateurs d’un fédéralisme toujours plus grand ?
Notre avenir ?
Ou le leur ?
Légion d'honneur : Duflot soigne les Verts et Franciliens
La ministre du Logement défend ses choix. Son entourage admet des
«défauts» et assure qu'elle distinguera des élus de droite lors de la
promotion du 1er janvier.
«Désamorcer les polémiques, manger les Smarties de manière très
stricte: un bleu, un rouge, un vert, un rose.» Non, ce message n'est pas
une publicité pour les bonbons en chocolat. L'auteur en est Cécile Duflot,
ministre de l'Égalité des territoires et du Logement. Elle a posté ce
tweet improbable vendredi en début d'après-midi. Elle y a joint la photo
d'une cuisse - probablement la sienne - habillée d'un jean. Mais qui
sont au juste les Smarties posés sur sa cuisse et qu'il faut «manger»?
Les élus «bleu» «rouge» «vert» «rose»? Les 93.000 décorés de la Légion
d'honneur? Les intéressés apprécieront - ou pas. «On ne va quand même
pas commenter une photo postée sur Twitter» réagissait vendredi un conseiller de Matignon.
Cécile Duflot est depuis vendredi matin au cœur d'une nouvelle polémique. C'est @Authueil, un blogueur anonyme, assistant parlementaire d'un député UMP, qui a décortiqué le Journal officielet
vendu la mèche. La ministre a décerné, le 14 juillet, 30 Légions
d'honneur notamment à «17 associatifs et professionnels du logement» et
«13 à des élus locaux» a-t-elle justifié sur Twitter, précisant qu'il y a
parmi ces élus «6 EELV, 6 PS, 1 PC». Elle a soigné la gauche et,
surtout, Europe Écologie-Les Verts, parti dont elle était secrétaire
nationale il y a deux mois encore. Mais rien pour les élus de droite!
L'opposition n'a pas été longue à réagir. Chasse Pêche Nature Traditions a dénoncé une «grande distribution à des élus de son propre parti» qui «est d'autant plus étonnante que celui-ci est bien connu pour ses appels à l'illégalité ou actions d'insoumission contraires en eux-mêmes à l'esprit républicain de la Légion d'honneur». Le député UMP Lionnel Luca a ironisé sur Twitter: «Cécile Duflot lutte contre le réchauffement en arrosant de décorations ses camarades pour qu'ils restent bien Verts! C'est ça, le changement!» Et le réseau social s'est enflammé, au point d'amener la ministre à blacklister certains utilisateurs. D'un côté les pro-Duflot, de l'autre les anti dénonçant le «népotisme» de la ministre.
Cécile Duflot et la Voynet, une politique de l'arrivisme |
L'opposition n'a pas été longue à réagir. Chasse Pêche Nature Traditions a dénoncé une «grande distribution à des élus de son propre parti» qui «est d'autant plus étonnante que celui-ci est bien connu pour ses appels à l'illégalité ou actions d'insoumission contraires en eux-mêmes à l'esprit républicain de la Légion d'honneur». Le député UMP Lionnel Luca a ironisé sur Twitter: «Cécile Duflot lutte contre le réchauffement en arrosant de décorations ses camarades pour qu'ils restent bien Verts! C'est ça, le changement!» Et le réseau social s'est enflammé, au point d'amener la ministre à blacklister certains utilisateurs. D'un côté les pro-Duflot, de l'autre les anti dénonçant le «népotisme» de la ministre.
Cécile
Duflot lutte contre le réchauffement en arrosant de décorations ses
camarades pour qu'ils restent bien Verts!c'est ça le changement !
L'entourage de Duflot admet des «défauts» dans le contingent du
14 juillet, notamment le nombre de décorés d'Ile-de-France au détriment
de la province et surtout des territoires ruraux que la ministre est
tenue de défendre. «Je ne dis pas que ce truc est parfait, confiait
vendredi un conseiller. À l'avenir, on mettra des gens de droite. On
sort de dix ans de droite, cela n'a pas été notre réflexe.» Pour le
député UMP et ancien ministre du Logement Benoist Apparu, qui rappelle
qu'il n'est pas anormal de décorer des élus, tout n'est qu'une question
de dosage. «Treize élus, c'est beaucoup, treize de gauche, c'est
beaucoup» confiait-il, tandis qu'à Matignon, on se contentait d'un
laconique: «Cécile Duflot défend ses choix.»
En fait, la ministre
est une cachottière. Il n'y a pas eu égalité de traitement entre les
élus PS et les élus écolos dans sa promotion. Car ce ne sont pas six
mais sept élus EELV - dont un apparenté - qui ont été distingués par
Duflot le 14 juillet: la secrétaire générale du groupe au conseil
régional d'Ile-de-France, Catherine Calmet-Rebérioux, le maire de
Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais) Jean-François Caron, le conseiller
régional Vert d'Ile-de-France et maire de Mezy-sur-Seine, Jean Malet, la
secrétaire régionale d'EELV en Rhône-Alpes, Maryse Oudjaoudi, la
vice-présidente écologiste du conseil régional du Centre, Michèle Rivet,
le maire EELV d'Arcueil (Val-de-Marne) Daniel Breuiller. Sans compter
l'ancienne ministre et maire de Montreuil, Dominique Voynet. La ministre
n'a distingué que quatre élus PS, dont l'ancien ministre Louis Besson
et l'adjoint au maire de Paris chargé du logement Jean-Luc Mano. Duflot a
surtout pensé aux siens.
LA GAUCHE DONT E.E.L.V EST UN GROUPUSCULE, DÉVALORISE CETTE DISTINCTION.
COMME TOUJOURS LE COPINAGE ET L'ARRIVISME POLITIQUE EST LE LOT
QUOTIDIEN DE CETTE CASTE D'ÉLUS.
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