Stefan Kawalec, ex vice-ministre des Finances et Ernest Pytlarczyk, économiste en chef de la filiale polonaise de la Commerzbank, expliquent dans leur document, intitulé « Controlled dismantlement of the Eurozone, A proposal for a New European Monetary System and a new role for the European Central Bank »(démantèlement contrôlé de la zone euro, une proposition pour un nouveau système monétaire européen et un nouveau rôle pour la Banque centrale européenne), que la zone euro menace l'UE car les politiques d’austérité qui y sont imposées actuellement ont peu de chance de produire des résultats tangibles, et que la défense de l’euro à tout prix pourrait mener à un effondrement politique et une rupture désordonnée de la zone euro.
Les deux économistes suggèrent de laisser la devise euro aux pays les moins compétitifs, et de permettre aux pays les plus compétitifs de quitter la zone. Par la suite, un nouveau système de coordination de la monnaie doit être mis en œuvre.
Ce document est d’autant plus étonnant que même si, d’ordinaire, les documents de travail de ce type ne reflètent pas nécessairement la politique monétaire de la banque centrale dont il sont issus, en général, les banques centrales s’arrangent pour qu’ils ne dénotent pas trop franchement avec leur points de vue.
La Pologne ne devrait pas adopter l’euro avant 2019. Un amendement constitutionnel est nécessaire pour qu’il puisse remplacer le zloty. En juillet de cette année, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, avait expliqué à la Gazeta Wyborcza qu’il ne disposait pas de la majorité des deux tiers qui serait nécessaire pour faire passer ce changement et qu’il ne pensait pas qu’il l’aurait non plus au cours de son mandat suivant.
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mardi 24 septembre 2013
Un document de travail de la Banque nationale polonaise appelle à la rupture de la zone euro
Dans quels pays de l'OCDE travaille-t-on le plus dur?
La fabrique à néo-nazis
racisme, lutte de classe, laïcité, rigueur. Le 23 septembre, l'inspecteur général de la police pour le Sud de la Grèce et le directeur général de la police pour le Centre de la Grèce ont démissionné en raison de leurs liens avec Aube Dorée. Quatre policiers de rang inférieur ont été suspendus. |
La victoire de Merkel est l'échec du hollandisme
Les socialistes français restent persuadés d’avoir raison, en dépit des alarmes sur la poursuite de l’endettement public et de la paupérisation des classes moyennes. Tandis que l’Allemagne plébiscite la rigueur d’Angela Merkel, qui fait également reprendre des couleurs à la pragmatique Grande-Bretagne, François Hollande glisse un peu plus dans les sondages (23% d’opinions favorables). Mais, comme l’expliquait, ce lundi matin sur RTL, le ministre Benoît Hamon : "Je ne vis pas avec le complexe du responsable politique français à l’égard de la réussite et du modèle allemand. Je n’ai pas ce complexe-là". Le gouvernement non plus, ni le PS. Il y a peu, le président de l’Assemblée, Claude Bartolone, prônait encore "la confrontation" avec "la chancelière de l’austérité". Ce petit monde préfère un Etat qui subventionne un chômeur plutôt qu’un travailleur mal payé. Il assure que la rigueur ne peut s’exercer au détriment de l’Etat providence et de la protection sociale, ce qui revient à conclure qu’elle n’a pas lieu d’être. Des propos qui ne rencontrent pas l’adhésion, à observer la chute du chef de l’Etat.
Le triomphe de Merkel aux législatives de ce week-end (41,5%) lui fait rater de peu la majorité absolue au parlement, pour son troisième mandat. Les Allemands se reconnaissent dans cette personnalité modeste, accessible, très dissemblable du spécimen politique français, qui adopte vite le comportement du parvenu protégé par ses flatteurs. A en croire les sondages, les Français eux-mêmes voient de la sincérité et du tempérament chez cette femme terne, qui a su annoncer et assumer les efforts pour la relance. Merkel n’est pas charismatique, mais elle a réussi à sortir son pays de l’ornière et c’est là l’essentiel. Or la gauche, qui se paye de mots, est également confrontée à la réussite de la rigueur anglaise. En effet, le premier ministre David Cameron est en passe, de son côté, de gagner son pari de l’austérité, au vu du redémarrage de la croissance de son pays. Ces résultats sont les fruits d’une forte réduction des dépenses de l’Etat (plus de 400.000 postes de fonctionnaires ont déjà été supprimés) et de baisses ciblées d’impôts, c'est-à-dire l’inverse du hollandisme.Les réussites de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne expliquent la spirale de l’échec qui entraîne la France.
Merkel III et le paradoxe allemand
France-Allemagne, la débâcle
Les Grecs disent « non » aux privatisations
Peur des Chinois
«Les maux de l'État-providence»
Volée de critiques après le renouvellementdu Comité national d'éthique
Courrier des protestants au ministère de l'Intérieur
«On sort des religieux et on envoie des militants»
«Besoin de sérénité»
Se refaire une santé
Vous avez le bonjour d’Angela !
Les élections en Allemagne vues par la presse française
L'accent est mis dans les articles français sur les travailleurs précaires, travailleurs pauvres, intérimaires, mini-jobs. Tout pour noircir le tableau.
- Au sujet du niveau de pauvreté, voir l'article La pauvreté aux USA et en France, qui traite de la problématique pauvreté et inégalités. ↩
« Angie » plébiscitée
François Hollande ou le renoncement
Hollande pose avec les basketteurs, champions d'Europe