TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 30 juin 2014

Ministres-sandwichs

Ministres-sandwichs

On se souvient d'Arnaud Montebourg, égérie du Made in France, posant en Une du Parisien, une marinière Armor Lux sur le dos, une montre Michel Herbelin (bien qu'un peu Suisse aussi…) au poignet et un blender Moulinex dans les bras. Message : achetez français ! On se souvient aussi de Ségolène Royal, pas encore ministre à l'époque mais fortement ministrable, toute en drapé blanc vaporeux, dans le rôle de… « la Liberté guidant le peuple », pour les pages du même quotidien. Message : osez, Monsieur le président !
Le plan com' avec ministre déguisé a encore des ressources. Il y a peu, à la une du Magazine du Parisien\Aujourd'hui en France, c'était au tour du chef de la diplomatie française de tomber la veste… pour un n'ud pap' assorti à sa ceinture nouée haute, le sourire commercial du présentateur météo, devant sa carte satellitaire de flux climatiques… Objectif : vendre la conférence sur le climat de 2015.
Au passage, nous avons échappé au tableau de ce même ministre planté près d'un ours polaire empaillé sur une banquise fondue en polystyrène. La photo-concept n'a pas été validée par le Quai d'Orsay. Trop exotique, paraît-il.
Évidemment, tous ces clichés n'ont pas tardé à être détournés dans la joyeuse bulle virtuelle… Il faut rapprocher les élus du peuple, nous dit-on. Mais sont-ils là pour faire le show ? « La grandeur a besoin de mystère, on admire mal ce qu'on connaît bien », disait le général de Gaulle.

France: La dette publique frôle les 2000 milliards

La dette publique de la France au sens de Maastricht s'établissait à 1 985,9 milliards d'euros à la fin du premier trimestre, soit une augmentation de 45,5 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent, a indiqué l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
La dette publique représentait ainsi 93,6% du PIB de la France fin mars, contre 91,8% à la fin du quatrième trimestre 2013, a précisé l'Insee. 

L'augmentation de la dette publique au premier trimestre s'explique essentiellement par la hausse de l'endettement de l’État, à hauteur de 43,3 milliards d'euros sur la période, pour atteindre 1.577,3 milliards d'euros au total.

A l'inverse, la dette des administrations publiques locales a reculé à 180,2 milliards d'euros, contre 182,3 milliards d'euros à la fin du trimestre précédent. 

Rock n’ roll attitude

Rock n’ roll attitude

Rock n' roll ! Oui, Jean-Claude Mailly, numéro un de Force ouvrière, a prévenu que la conférence sociale des 7 et 8 juillet prochains promet d'être « rock n' roll ». Manière assez peu conventionnelle, il est vrai, d'envisager cette troisième grand-messe sociale du quinquennat hollandais, réunissant (en principe) tous les partenaires sociaux. Il faut dire que la lettre ouverte adressée ce week-end à l'exécutif par huit organisations patronales n'a pas peu contribué à la montée des tensions. Inhabituellement solidaires, les organisations patronales lancent un « cri d'alarme » en demandant au président et au Premier ministre la mise en 'uvre immédiate du Pacte de responsabilité (et accessoirement de solidarité) et un moratoire sur les mesures contraignantes.
Les leaders syndicaux y ont vu une intolérable pression du patronat sur le gouvernement pour lui dicter un ordre du jour. Sans doute n'est-ce pas totalement faux. Mais ils ont tort de sous-estimer une exaspération qui n'est pas seulement l'apanage des grands patrons gavés de dividendes. Ils ne représentent que 6 % des chefs d'entreprise.
Il convient d'ajouter que, depuis des semaines, se multiplient dans le désordre du côté syndical les menaces de boycott de la conférence si tel ou tel sujet qui fâche est abordé. Cuieuse conception du dialogue « sous conditions » quand l'installation du pays dans un chômage de masse et une absence de croissance imposeraient une concertation renforcée et sans préalable.
Il faut dire que les hésitations et les reculades du pouvoir, ajoutées aux critiques de sa propre majorité, conduisent à une semi-paralysie. Elles encouragent aussi les surenchères contradictoires des corps intermédiaires sur un exécutif fort en promesses et faible en actes. François Hollande, lui-même, a fait le cruel aveu d'un blocage des réformes. Il voulait renouveler la démocratie sociale. Il lui a hélas manqué le courage politique pour surmonter la force stérilisante des technocrates de la fonction publique et des apparatchiks syndicaux. D'où l'ambiance « rock n' roll » !

Chômage: Maintenant ça suffit !

Chômage: Maintenant ça suffit !

On ne peut continuer à regarder le chômage exploser sans rien faire. 24,800 chômeurs de plus en Mai. Plus de 5 millions de chômeurs toutes catégories. 500 chômeurs par jour de plus depuis le début d'année. Et pendant ce temps les politiques de tous bords ne pensent qu'à leur carrière. L'heure n'est plus aux mesurettes mais à un véritable état d'urgence sur l'emploi.
LE DRAME DU CHÔMAGE

Les chiffres du chômage sont désastreux. Dramatiques. Et un constat insupportable : malgré la gravité extrême de la situation, on ne sent toujours pas de mobilisation politique. Cela fait des mois que l'on aurait dû déclarer un véritable état d'urgence en matière d'emplois et y consacrer toutes les énergies. On attend encore et toujours le pacte de responsabilité. Mais c’est le problème. On n’a plus le temps d’attendre. Chaque jour qui passe est un pas de plus vers le précipice. 

ÉTAT D'URGENCE SUR L'EMPLOI
Et pendant ce temps on a l’impression que le gouvernement, la majorité ou ce qu’il en reste et l’opposition ne pensent qu’aux élections de 2017 en priant pour que la situation s’améliore par miracle d’ici là. Il n’y a pas de solution miracle au problème de l’emploi. Mais ce qui tue l’emploi c’est l’immobilisme et les mesures absurdes. Le ministre de l’économie a passé les trois derniers mois sur le dossier Alstom pour son image politique, l’ancienne ministre du logement a détruit le secteur mais on l’a laissée faire pour des questions d’alliance politique et tout est comme ça. C’est inacceptable. Les députés se sont mobilisés jours et nuits pour le mariage pour tous. Il est temps qu’ils se mobilisent enfin pour l’emploi, en pensant aux 5 millions de chômeurs et pas à leur poste en 2017. 

L'ANGLETERRE S'ATTAQUE A LA BULLE
immobilière. La Banque d'Angleterre a décidé de prendre des mesures "historiques" et ciblées.Elle va encadrer plus sévèrement le crédit hypothécaire des banques, limite des prêts, tests de la solvabilité des emprunteurs. Mais les experts pensent que les prix vont quand même continuer à monter de 20% à Londres....

CE SOIR C'EST VOTRE ARGENT
À ne pas manquer. On rejoue la semaine, vous donne des conseils d'achat et de vente. Le boss de la semaine c'est le patron de Fleury Michon et le thème de la semaine: La cession d'entreprises.

LES FOLLES ALLIANCES
La situation est d'une telle complexité au Moyen Orient qu'on arrive à des alliances aberrantes: le gouvernement Irakien a remercié hier la Syrie de Bachar Al Assad d'avoir bombardé les rebelles, tout cela avec l'approbation muette...des États Unis... Pendant ce temps la Jordanie mobilise son armée. La partition du Moyen-Orient est en marche.

ET MAINTENANT LES DARK POOLS
Les dark pools, ces systèmes de transaction de blocs hors marché, sont selon la justice américaine le haut lieu des manipulations. Et Barclays va se prendre une méga amende sur cette activité et les autres banques vont suivre... L'action Barclays a chuté hier de 6%. Les États-Unis continuent à collecter des taxes bancaires par dizaines de milliards.

LES IMPÔTS DU CAC 40
Les Echos consacrent leur une à ce sujet: les sociétés du CAC 40 ont payé 33.4 milliards d'euros d'impôts contre 36.2 en 2012 et 37.4 en 2011. Vive l' "optimisation fiscale".

UN BUSINESS CASE PASSIONNANT
Comment transformer une entreprise comme la Poste dont le business "classique" décroit inexorablement. Le patron de la Poste, Philippe Wahl, a présenté son plan stratégique horizon 2020. Les moteurs: la banque, le mobile, la proximité, l'e commerce...

LA BOURSE SOUS PRESSION
entre les mauvais chiffres Américains, les chiffres dramatiques en France, le CAC continue sa glissade et s'approche des 4400 points



VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU

La sonnette d'alarme

La sonnette d'alarme

Enfin. Cela fait des mois qu'on appelle ici à l'état d'urgence en matière d'emplois et d'économie. Mais les 8 organisations patronales ont mis du temps à se mobiliser. Elles ont publié hier dans le JDD un appel à la mise en place de réformes. C'est bien mais ce n'est pas suffisant. Le pacte de responsabilité n'est déjà plus adapté à la gravité de la situation.
L'APPEL DES PATRONS

Ils réclament l'adoption rapide du pacte de responsabilité, la mise entre parenthèses de certaines mesures comme le compte pénibilité et la simplification de la réglementation actuelle. C'est bien. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut frapper vite et plus fort car la situation est préoccupante

BNP SUR LE PODIUM
des amendes records du gouvernement Américain. Avec ses 9 milliards de dollars annoncés officiellement ce soir, elle se place derrière JP Morgan et ses 13 milliards et Bank Of America et ses 10 milliards. Enfin une banque Française en tête d'un classement international. La BNP a de quoi payer mais cette affaire va porter un coup à son image à l'étranger.

LE ROYAUME UNI PRES DE LA SORTIE?
Le Royaume Uni sort de l'Union Européenne. Lentement mais sûrement. Après la défaite annoncée de David Cameron sur la nomination de Jean Claude Juncker, un cercle vicieux (ou vertueux?), s'est enclenché. Cameron aura du mal à freiner les ardeurs anti européennes de l'électorat anglais grisé par le contraste entre sa performance économique et celle du reste de l'Europe...Voir l'édito en vidéo 

LE CONTRASTE ENTRE LES PATRONS ANGLAIS
et les patrons Français est saisissant. La confiance des entrepreneurs Anglais est au plus haut depuis 22 ans. 22 ans! On rêve.

ATTENTION A LA DÉCONNEXION
Pour la BIS, la Banque des Règlements internationaux, les marchés sont totalement déconnectés de la réalité. Leur niveau actuel ne reflète ni la faiblesse de la situation économique ni l'incertitude du contexte géo politique.

JE PRÉFÈRE NE PAS EN PARLER
pour ne pas vous saper encore plus le moral un lundi mais les projections des comptes pour l'Arrco, la retraite du privé, et de l'Agirc, pour les cadres, sont une cata. En gros, en 2019, il n'y aura plus d'argent et les retraites baisseront de 11%... La semaine commence bien non ?

LA PHRASE DU JOUR
"Même en période de crise, il existe des opportunités": Paul Bulcke. Nestlé. Alors, c'est pas une bonne nouvelle ça ?

GO CRAZY
La fête continue sur le Nasdaq. Le roi de la mini caméra a vu son titre exploser de plus de 50% deux jours après son introduction en Bourse. 4.4 milliards de dollars de valorisation pour un CA au premier trimestre, en baisse, de 235 millions de dollars et un bénéficie...de 11 millions de dollars. Si elle perdait de l'argent Gopro vaudrait le double...

CE SOIR 
On s'arrête de bosser à 18h. Et à 22h, on se planque.

UN MOIS AVANT LA FAILLITE
L'Argentine a un mois pour négocier avec les fonds vautours. En cas d'échec, c'est, encore, la faillite.

CE SOIR A 18h
L'actionnaire italien qui a bloqué l'OPA sur le Club Med devra décider s'il lance une contre OPA...

CE BON FILLON...
Il propose des mesures résolument libérales comme l'abolition des 35 heures... Il a juste oublié qu'il avait été premier ministre pendant 5 ans et qu'il n'a adopté aucune des mesures qu'il prône.

L’économie n’est pas le football

L’économie n’est pas le football

La gauche au pouvoir peut-elle faire gagner les Bleus ? En foot, c’est possible (bien qu’en 2014, cela reste à confirmer). En revanche en économie, c’est mal parti. L’équipe de France des entrepreneurs, qui, toutes chapelles confondues, vient de faire entendre sa voix dans le Journal du Dimanche, n’a plus confiance, ni dans le sélectionneur François Hollande, ni dans le coach Manuel Valls. C’est un carton jaune que les huit associations patronales signataires remettent à l’exécutif, sommé de passer enfin de la parole aux actes : appliquer le Pacte de responsabilité, stabiliser l’environnement fiscal et réglementaire, mettre en œuvre les réformes structurelles.
Car ce dont souffrent les entreprises, c’est de la modification incessante et incohérente des règles du jeu, de l’intervention intempestive sur le terrain d’arbitres qui se prennent pour des joueurs et, surtout, de ministres ou d’élus qui marquent contre leur camp. On a vu, encore la semaine dernière, l’Assemblée nationale augmenter deux taxes de séjour qui pénalisent un secteur, le tourisme, représentant plus de 7 % du PIB français. Après la vindicte anti-patrons qui a stoppé l’investissement, le choc fiscal qui a asséché la consommation et la loi logement qui a bloqué la construction, il ne faut pas s’étonner si la France est à l’arrêt.
Le vrai drame est que l’économie n’est pas un match de foot : ce n’est pas parce que certains perdent que d’autres gagnent. Au contraire, quand les entrepreneurs ont le dessous, ce sont les chômeurs, les consommateurs et l’ensemble des citoyens qui trinquent. Mais s’ils venaient à retrouver les moyens et l’envie d’investir, d’embaucher et d’innover, tout le pays en profiterait. Allez les Bleus !

Mauvais genre

Mauvais genre

 Sur le fond, l’affaire est fort complexe. Quant à la forme, il n’est pas facile non plus de s’y retrouver. Aujourd’hui, les « ABCD » de l’égalité vont disparaitre. Sans doute, pensera le naïf, parce qu’ils étaient contestés. Eh bien pas du tout. Compte tenu de leur succès, a annoncé hier, sans rire, la ministre des droits des femmes, ils ne seront plus appliqués mais remplacés par un programme plus ambitieux touchant tous les élèves. Bref, les partisans des ABCD vont être déçus par cette suppression. Quant à leurs adversaires, ils ne se contenteront pas d’un simple changement de nom pour taire leurs critiques. Personne ne sera satisfait. Pour ou contre, tu perds. C’est une nouvelle manière de gouverner que de mécontenter tout le monde. En tous cas, cela fait mauvais genre.

La désinvolture face au chômage

On connaissait la langue de bois, outil utilisé dans l’univers politique. Voici maintenant le silence de bois : c’est ainsi que François Rebsamen a décidé d’accueillir la publication des derniers chiffres du chômage. Ils sont si mauvais que, s’avouant vaincu à l’avance, incapable de trouver un bois assez dur pour les commenter, le ministre du Travail s’est tu. Lui qu’on entend commenter avec expertise les matchs de foot ne juge même plus utile de tenter d’expliquer l’inexplicable.
On connaissait la langue de bois, voici maintenant la blague en bois : c’est ainsi que le ministre des Finances a choisi de traiter l’incapacité de la France à créer des emplois. La rigidité des lois sociales n’entrave-t-elle pas l’embauche, le Code du travail n’est-il pas devenu monstrueusement épais ? « Il suffit de l’écrire plus petit », a répondu avec désinvolture Michel Sapin. Responsable, lui l’ancien ministre du Travail, de l’échec de l’inversion de la courbe du chômage, il paraît tellement désarmé face à l’atonie de l’économie française et à son incapacité à créer des emplois qu’il se réfugie dans l’humour facile.
A un moment où les relations du pouvoir se tendent, aussi bien avec les syndicats qu’avec le patronat, et alors que plusieurs partenaires sociaux s’interrogent sur l’opportunité de participer à la prochaine conférence sociale, la dégradation des chiffres du chômage et des indicateurs de croissance devrait inciter le gouvernement à plus de professionnalisme. Silence et petite blague ne font pas un discours politique.
Manuel Valls, dont la communication et l’autorité sont sans conteste une force, ne devrait-il pas reprendre cela en main ? Il pourrait ainsi montrer de quel bois politique il est fait.

La grande récup’ (pris pour des cons)

La grande récup’ (pris pour des cons)
Les responsables politiques, qu’ils soient de gauche, du centre, de droite ou des extrêmes, ont pour la plupart une fâcheuse habitude: celle de prendre les gens pour des cons. Je les ai suffisamment fréquentés pour le savoir. Rares sont les exceptions. A force de faire des bises sur les marchés, de prodiguer des sourires, poignées de main, compliments dont ils ne croient pas un mot, ils finissent, enfin beaucoup d’entre eux, par sombrer dans la maladie du mépris. La récupération de la coupe du monde de football en est un exemple sidérant. Nous voyons les socialistes au pouvoir se contorsionner pour tirer parti des bons résultats de l’équipe de France. "La France gagne quand les socialistes sont au pouvoir" titre un article du Point. Les salons des Palais de la République sont mobilisés pour de grands spectacles de projection des matchs. Une rumeur, à laquelle je refuse de croire, fait même état d’un projet de déplacer les célébrations de la fête nationale au 15 juillet afin de permettre aux plus hauts dirigeants du pays de se rendre au Brésil pour assister à une éventuelle victoire française… Je ne vois dans ces attitudes qu’un détournement, une trahison de l’esprit du sport et du football. Mais comment peut-on imaginer un instant que les Français sont assez stupides pour relier les résultats d’une équipe de football à la politique du gouvernement ou à la personnalité de ses leaders (de droite ou de gauche, peu importe) et ainsi faire passer au second rang de leurs préoccupations, la violence, le chômage de masse (5 millions de demandeurs d’emploi), la destruction de l’Europe (voir billet précédent), le déclin de la France? D’ailleurs, la surexploitation idéologique par l’extrême droite des destructions – ignobles et grotesques – qui accompagnent en France le déroulement de la compétition, est de la même veine, celle de la récupération la plus cynique. Certes, contrairement à une légende, le peuple n’a pas "toujours raison", il n’est pas infaillible, éclairé par un bon sens de nature mystique et l’idée d’un peuple éclairé et porteur de la raison est parfaite utopie comme le soulignent tant d’exemples dans l’histoire. Pourtant, de là à prendre les gens pour des cons, à ce point, il y a quand même une marge…