TOUT EST DIT

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dimanche 23 septembre 2012

Et si le fameux film anti-islam n'existait pas ?

 Personne n'a jamais vu dans son intégralité "L'innocence des musulmans", dont la révélation sert autant les extrémistes musulmans que chrétiens.
Que sait-on réellement du film anti-islam qui embrase depuis une semaine le monde musulman ? Une ridicule vidéo de 14 minutes, supposée extraite du long-métrage et diffusée sur YouTube. Un réalisateur, tout d'abord présenté comme un promoteur israélo-américain dénommé Sam Bacile, qui se révélera être en réalité Nakoula Basseley Nakoula, un Copte (chrétien d'Égypte) de 55 ans vivant en Californie. Une association chrétienne, Media for Christ, au nom de laquelle aurait été délivrée l'autorisation de production du film. Un consultant, Steve Klein, fondamentaliste chrétien et vétéran de la guerre du Vietnam, dont le fils a été gravement blessé en Irak. Et une équipe de 80 acteurs, qui ont annoncé avoir été "grossièrement trompés sur ses intentions et les objectifs" du film.
L'une des actrices, Cindy Lee Garcia, qui a porté plainte contre le réalisateur mercredi, a expliqué qu'elle n'avait pas été informée que le film était un brûlot enflammé contre Mahomet. D'après elle, le long-métrage, intitulé à l'époque "Les guerriers du désert", devait uniquement être basé sur la vie en Égypte il y a 2 000 ans. "Cela n'avait rien à voir avec la religion, la vie de Mahomet, les musulmans ou quoi que ce soit d'autre", indique Cindy Lee Garcia au site Gawker. Durant le tournage, le personnage représentant aujourd'hui Mahomet était appelé "Maître George". Ainsi, explique-t-elle, la véritable identité aurait été ajoutée en postproduction. En effet, un simple coup d'oeil à la vidéo de 14 minutes révèle de grossiers doublages, au beau milieu de séquences.

Mais il y a pire. D'après Sam Bacile, la version entière du film aurait été projetée au Vine Theatre de Hollywood, sous le titre "L'innocence de Ben Laden". Pourtant, une employée du cinéma assure au Los Angeles Times que personne n'a assisté à la projection. Le verdict est le même pour les agences hollywoodiennes qui, selon le New York Times, n'ont jamais entendu parler de l'oeuvre. "Le film n'existe pas", assure au Hollywood Reporter Marium Mohiuddin du Conseil musulman des affaires publiques, un organisme qui aide les producteurs hollywoodiens à dépeindre correctement les musulmans.

Made for Muslims

Ainsi, si personne ne semble avoir vu en entier L'innocence des musulmans, ce n'est pas le cas du fameux extrait qui assure son "buzz" mondial quotidien (plus de 14 millions de visites, NDLR). Ça n'a pas toujours été le cas. Publié en juin sur le site de partage de vidéos, il a connu un relatif anonymat jusqu'au 11 septembre. "Juste avant l'anniversaire de l'attentat de New York, la vidéo a été doublée et sous-titrée en arabe pour toucher le monde musulman", affirme l'islamologue Mathieu Guidère (1). C'est un autre activiste copte de la diaspora, Morris Sadek, qui s'est ensuite chargé de diffuser l'extrait outre-Atlantique.
"Il existe aux États-Unis une grande diaspora copte, qui a fui l'Égypte dans les années 1980 en raison de la répression menée par Nasser", explique la politologue Laure Guirguis (2). "Mais la majorité de la communauté n'est pas activiste", souligne la chercheuse. "Il y en a une minorité parmi eux, dont fait partie Morris Sadek." Internet fait des merveilles. En à peine douze heures, la vidéo se retrouve dans tous les milieux salafistes d'Égypte. Dès lors, "les fondamentalistes ont utilisé la vidéo pour mettre en difficulté les Frères musulmans, avec lesquels ils sont en compétition électorale", analyse Mathieu Guidère. Et cela semble fonctionner. Que ce soit en Égypte ou en Tunisie, les partis islamistes "modérés" paraissent aujourd'hui désemparés par la fronde populaire instrumentalisée par les salafistes.
Or, ces derniers ne seraient pas les seuls fondamentalistes à profiter de l'aubaine. Aux États-Unis, les activistes coptes ont rapidement bénéficié des relais des milieux conservateurs et de la droite chrétienne, dont ils sont proches, pour diffuser leur vidéo. "Ces fondamentalistes protestants adoptent une interprétation très littérale de la Bible, qui représente pour eux la révélation divine absolue", explique au Point.fr Lauric Henneton (3), spécialiste d'histoire britannique et américaine à l'université de Versailles. "Se voyant comme le nouveau peuple élu, ils croient en l'accomplissement de prophéties, avec en ligne de mire la prochaine apocalypse. Ces croyances s'inscrivent facilement dans l'opposition au monde musulman", note l'expert.

Pain bénit pour les fondamentalistes

Si les fondamentalistes chrétiens sont nombreux aux États-Unis, ils vivent toutefois repliés sur eux-mêmes. Seule une infime minorité d'entre eux demeure impliquée dans le militantisme. "Vivant dans une mentalité de forteresse assiégée, ils baignent dans la paranoïa", souligne Lauric Henneton. Leur cible privilégiée reste le président américain. "Ils accusent notamment Barack Obama de vouloir peu à peu effacer la religion de l'espace public", souligne l'historien. L'une de leurs figures les plus visibles est le pasteur controversé Terry Jones.
L'homme d'Église s'est fait remarquer en mars 2011, lorsqu'il a provoqué des émeutes en Afghanistan, qui ont fait 12 morts, en brûlant un exemplaire du Coran. Cette fois encore, le pasteur joue les VRP de luxe pour le film islamophobe. Or, lui aussi assure ne pas l'avoir vu en entier. "Ce pasteur subversif affirme vouloir se battre contre une invasion des États-Unis par la charia", explique Lauric Henneton. Après l'assassinat de l'ambassadeur américain, le 11 septembre dernier, le général américain Martin Dempsey, plus haut responsable militaire américain, l'a pourtant exhorté à ne plus soutenir le film. Mais il ne peut rien face au sacro-saint premier amendement de la Constitution américaine sur la liberté d'expression qui interdit les poursuites pour des propos insultants ou diffamatoires.
"Ce qui se passe actuellement dans le monde musulman est du pain bénit pour les fondamentalistes", souligne Lauric Henneton. "Ces incidents alimentent leur thèse selon laquelle les musulmans sont violents, et génèrent d'autant plus d'islamophobie aux États-Unis." Le pasteur a bénéficié ces derniers jours d'une importante campagne de promotion, assurée par les milieux néoconservateurs américains. Il est régulièrement interrogé sur la chaîne Fox News, sur laquelle il multiplie les attaques contre Barack Obama, décrit comme un "ami de l'islam". En 2012, près d'un Américain sur cinq pense toujours que le président est musulman. Un chiffre en progression par rapport à la dernière présidentielle de 2008.

Maison-Blanche

Pour l'islamologue Mathieu Guidère, "cette campagne autour de la vidéo islamophobe contribue à servir les républicains dans la course à la Maison-Blanche". "Cette affaire n'aidera pas Romney, mais elle peut desservir Barack Obama", juge pour sa part Lauric Henneton, qui rappelle le précédent avec Jim Carter, dont la mauvaise gestion de la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran lui avait, dit-on, coûté sa réélection. Toutefois, l'historien met en garde contre une surestimation de la capacité de nuisance volontaire de ces fondamentalistes.
"Ces extrémistes ne mesuraient certainement pas les conséquences pratiques de ce qui n'était en fait qu'une provocation symbolique", estime Lauric Henneton. D'après lui, le véritable enseignement de cette crise reste qu'"aujourd'hui, dans un monde globalisé, n'importe quelle vidéo amateur possédant des éléments potentiellement explosifs peut devenir une poudrière".
Notes :

(1) Mathieu Guidère, professeur d'islamologie à l'université de Toulouse-II, auteur de Printemps islamiste (éditions Ellipses).
(2) Laure Guirguis, politologue à l'université de Montréal, auteur de Coptes d'Égypte et reconfigurations politiques (2005-2012), collection de l'IISMM (éditions Karthala, à paraître à l'automne 2012).
(3) Lauric Henneton, maître de conférences à l'université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines, auteur de Histoire religieuse des États-Unis (éditions Flammarion).

Le Hollandomètre : promesses tenues ?

En temps réel, "Le Point" vérifie si les engagements de François Hollande pour la première année de son mandat sont tenus.
Après ses soixante engagements, François Hollande a détaillé en fin de campagne les réformes qu'il comptait prendre la première année de son mandat, dans le "calendrier du changement". Autant d'engagements formels qui ont contribué à nourrir les accusations d'"immobilisme". Car si nombre de promesses ont été tenues, beaucoup sont en retard par rapport au calendrier, voire édulcorées. Le Point.fr a passé les engagements du président au peigne fin.
Mercredi 19 septembre, Pierre Duquesne a remis à Pierre Moscovici son rapport sur l'épargne réglementée. Publié jeudi, ce rapport recommande au ministre de l'Économie deux nouvelles augmentations du plafond du livret A pour arriver à un doublement d'ici début 2016. Dimanche 16 septembre, ce dernier avait annoncé qu'un premier relèvement du plafond de 25 % aurait lieu dès le 1er octobre, tout comme un doublement du livret de développement durable (voir promesse 6).

Représentant de commerce, fruits et légumes
Mercredi 19 septembre, Manuel Valls annonce qu'il renonce définitivement à imposer aux policiers la remise de récépissés à chaque contrôle d'identité pour lutter contre les contrôles au faciès. (voir promesse 12)
Lundi 17 septembre, le ministère de l'Économie a publié un rapport qui recense 1 244 agences liées à l'État et qui lui coûtent pas moins de 50 milliards d'euros en 2012. De quoi nourrir les 10 milliards d'économies annoncées par François Hollande dimanche 9 septembre sur le Budget de l'État. (voir promesse 14).


1. Réduction de la rémunération du chef de l'État et des membres du gouvernement de 30 %. Décret signé lors du premier conseil des ministres.


2. Signature d'une charte de déontologie et publication des déclarations d'intérêts par les membres du gouvernement, circulaire du Premier ministre étendant ces exigences aux membres des cabinets et plafonnant leurs effectifs - lors du premier conseil des ministres.

3. Augmentation de 25 % de l'allocation de rentrée scolaire.

4. Blocage des prix des carburants pour trois mois sur la base de l'article L410-2 du Code de commerce après consultation du Conseil national de la consommation.

5. Caution solidaire mise en place pour permettre aux jeunes d'accéder à la location - décret après concertation avec les partenaires sociaux.

6. Garantie pour l'épargne défiscalisée (livret A et livret d'épargne industrie, successeur du livret de développement durable) d'une rémunération supérieure à l'inflation et doublement du plafond de ces livrets pour mieux financer le logement social, le développement des PME et l'innovation.

7. Transmission à nos partenaires européens d'un mémorandum détaillé proposant un pacte de responsabilité, de croissance et de gouvernance pour modifier et compléter le traité de stabilité et réorienter la construction européenne vers la croissance - dès fin mai, en vue du conseil européen des 28 et 29 juin.

8. Annonce à nos partenaires au sein de l'Otan du retrait de nos troupes d'Afghanistan d'ici à la fin 2012 - G8 à Camp David, 18-19 mai, puis sommet de l'Otan à Chicago, 20-21 mai.

9. Abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers.

10. Droit de partir à la retraite à 60 ans pour les personnes qui ont commencé à travailler à 18 ans et cotisé 41 annuités.
11. Fixation d'un éventail maximal de 1 à 20 pour les rémunérations dans les entreprises publiques - décret fin mai.
12. Circulaire sur la lutte contre les "délits de faciès" lors des contrôles d'identité.


13. Dans l'attente de la publication par la Cour des comptes du rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques (publication au cours de la semaine du 24 juin), gel conservatoire d'une partie des dépenses.
14.Arrêt de la RGPP et lancement du projet de refondation et de modernisation de l'action publique (première étape : établissement par chaque ministre avant fin septembre 2012 d'un projet pluriannuel de modernisation et de simplification des services et des opérateurs sous sa tutelle).

15. Présentation au Parlement du programme de stabilité (avant transmission à Bruxelles) et du projet de loi de programmation pluriannuelle des finances publiques fixant la trajectoire de retour à l'équilibre budgétaire en 2017.
16. Réforme fiscale dans le cadre d'une loi de finances rectificative : plafonnement et suppression de niches fiscales, modulation de l'impôt sur les sociétés au bénéfice des PME et des entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices, surtaxe sur les banques et les sociétés pétrolières, retour au barème de l'ISF, suppression de l'exonération sur les grosses successions, taxation des revenus du travail comme ceux du capital, tranche d'imposition à 75 % au-dessus de 1 million d'euros.
17. Suppression de la "TVA Sarkozy".

18. Loi d'assainissement des activités bancaires : séparation des activités de dépôt et des activités spéculatives, lutte contre les produits toxiques et les paradis fiscaux.
19. Lancement des principaux chantiers sociaux du quinquennat lors de la conférence nationale pour la croissance et l'emploi de mi-juillet. Ces chantiers sont : la politique de l'emploi et de la formation (priorités : emploi des jeunes et des seniors, encadrement des licenciements boursiers, sécurisation des parcours, lutte contre la précarité, égalité salariale et professionnelle), la qualité de vie au travail, le pouvoir d'achat et la politique salariale, la sécurisation des retraites.
20. Lancement du débat national sur la transition énergétique préalable à la loi de programmation : préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, sécurisation de nos filières énergétiques et développement des filières industrielles des énergies nouvelles, plan massif de rénovation thermique des logements.


21. Réexamen des conditions concrètes de la rentrée scolaire, notamment les Rased ; recrutement (dans le cadre de l'enveloppe quinquennale de 60 000 postes) d'assistants d'éducation, de personnel d'encadrement ; mesures d'urgence pour compléter la formation pratique des professeurs néo-titulaires.
22. Mise en place de la commission de préparation de l'acte II de l'exception culturelle.


23. Nouvel acte de décentralisation pour donner plus de responsabilités aux régions en matière de développement économique, d'emploi et de formation, et renforcer la cohésion territoriale ; supprimer les doublons État/collectivités ; supprimer le conseiller territorial et démocratiser les élections locales.
24. Loi de développement économique et social : création de la banque publique d'investissement pour financer les entreprises, notamment les TPE et PME dans les quartiers, et favoriser l'innovation, la production en France et l'export ; lutte contre les licenciements boursiers et les restructurations "sauvages" ; mise en place des "contrats de relocalisation" ; participation des salariés aux conseils d'administration et aux comités de rémunération des grandes entreprises ; notation sociale des entreprises.
25. Loi d'orientation et de programmation pour l'Éducation nationale (réforme de la formation des enseignants, réforme des rythmes scolaires, programmation du recrutement de 60 000 postes dans l'Éducation nationale et l'enseignement supérieur, création de l'École nationale supérieure de formation pratique des maîtres...). 26. Création des emplois d'avenir - 150 000, dont 100 000 dans l'année qui suit l'entrée en vigueur de la loi - et du contrat de génération, dans une loi pour l'emploi et la cohésion sociale, afin de permettre aux jeunes d'accéder au marché du travail, en particulier dans les quartiers.

27. Création de 1 000 postes (dans le cadre de l'enveloppe quinquennale de 5 000 postes) pour la sécurité et pour la justice - loi de finances pour 2013.
La loi de finances 2013 sera étudiée à l'automne. Manuel Valls a d'ores et déjà confirmé la création de 500 postes de policiers et de gendarmes par an.
28. Fin de la convergence tarifaire public-privé à l'hôpital - loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013.
La loi de financement de la Sécurité sociale 2013 sera étudiée à l'automne. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a confié le 7 septembre la direction d'une concertation à Édouard Couty, conseiller maître à la Cour des comptes, ancien directeur des hôpitaux et président de la Fédération hospitalière de France (FHF) Rhône-Alpes, pour la construction d'un "pacte de confiance pour l'hôpital". À cette occasion, elle a réaffirmé sa volonté de mettre fin à la convergence tarifaire public-privé à l'hôpital.

29. Lancement du plan de lutte contre le cancer 2013-2016.

30. Négociation avec les partenaires sociaux sur la réforme globale des retraites : âge de départ, pénibilité, carrières fractionnées, financement durable.
La discussion est prévue pour le printemps 2013, sur la base d'un rapport d'une commission ad hoc qui aura notamment pour mission de se pencher sur la dose de solidarité dans le système, sa "simplification" et "sa lisibilité", ainsi que sur la situation des "polypensionnés" (ayant cotisé à plusieurs régimes de retraite).
31. Loi sur l'accès au logement : encadrement des loyers à la location et à la relocation, renforcement des sanctions prévues par la loi SRU, réforme du régime de cession du foncier de l'État pour faciliter la construction de logements par les collectivités territoriales.

Les loyers ont été encadrés en urgence grâce à un décret rentré en application le 1er août. Une loi pérennisant le dispositif devrait être adoptée en 2013, selon la ministre du Logement, Cécile Duflot. Par ailleurs, la ministre du Logement, a présenté mercredi 5 septembre une loi assurant la cession du foncier par l'État ainsi que le renforcement des sanctions de la loi SRU. Elle devrait être étudiée dès la session extraordinaire au Parlement, à partir du 10 septembre.
32. Dès l'achèvement de la préparation technique, loi sur la tarification progressive de l'eau, de l'électricité et du gaz.
Une proposition de loi en ce sens a été dévoilée à la presse mercredi 5 septembre par François Brottes, président PS de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale. L'application de la mesure n'est pas prévue avant l'automne 2013 au plus tôt. Par ailleurs, le bénéfice des tarifs sociaux sur le gaz et l'électricité sera élargi à 4 millions de foyers, quatre fois plus qu'aujourd'hui, selon les conclusions de la conférence environnementale. Le seuil de revenu à ne pas dépasser va être augmenté au-delà des minima sociaux.

33. Droit au mariage et à l'adoption pour tous les couples.
Le Premier ministre a réaffirmé début juillet que cette promesse serait tenue au premier semestre 2013. Dans La Croix, la ministre de la Justice a dévoilé mardi 11 septembre les grandes lignes du projet de loi qui devrait être déposé fin octobre. Les couples homosexuels "pourront, comme les autres, adopter de façon individuelle ou conjointe (de façon simple ou plénière)". Mais Christiane Taubira a aussi précisé que le texte "ne prévoit pas d'élargir l'accès à la procréation médicalement assistée" (PMA) aux couples de femmes, à la grande déception des associations. Elle n'a pas précisé si l'adoption serait également ouverte aux couples pacsés ou en concubinage.
34. Droit de finir sa vie dans la dignité.

Une mission sur la fin de vie a été confiée au professeur Didier Sicard, qui avait prôné en 2000 une "exception d'euthanasie" dans certaines conditions. Elle devrait rendre ses conclusions en décembre. Si elle juge nécessaire une évolution de la loi actuelle, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) devrait être saisi.

35. Constitutionnalisation des principes de la loi de 1905 sur la laïcité, réforme du Conseil supérieur de la magistrature pour garantir l'indépendance de la justice, réforme du statut pénal du chef de l'État pour le rendre responsable des actes commis sans rapport avec sa fonction, suppression de la Cour de justice de la République pour que les ministres soient jugés comme des citoyens ordinaires, droit de vote, loi électorale, suppression du cumul des mandats, inscription dans la Constitution du respect de la démocratie sociale.
Le Premier ministre a seulement réaffirmé sa ferme intention de supprimer le cumul des mandats des sénateurs et des députés. Pour le reste, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin a été chargé d'une mission sur la "rénovation et la déontologie de la vie publique", chargée de réfléchir à tous ces chantiers. Par ailleurs, des discussions ont eu lieu sur la constitutionnalisation des principes de la loi de 1905 avec des responsables religieux