mercredi 22 août 2012
Après la condamnation de la femme de Bo Xilai, la Chine censure le mot "sosie" sur Internet
Les autorités chinoises ont bloqué mercredi 22 août le mot "sosie" sur divers moteurs de recherche en ligne, pour contrer des rumeurs affirmant que l'ex-avocate Gu Kailai, jugée coupable lundi de l'assassinat d'un Britannique, était représentée au tribunal par une doublure.
La télévision d'Etat a diffusé quelques images de la quinquagénaire
déclarant à ses juges qu'elle acceptait le verdict. Mais la Chinoise,
également écrivain à succès, est apparue avec un visage bouffi et des
kilos en trop qui lui donnaient une apparence très différente de celle
qu'elle présente sur les photos anciennes.
De très nombreux internautes, convaincus qu'elle bénéficierait de
toute façon d'un traitement de faveur vu que son époux, Bo Xilai, a été
membre du Bureau politique central, ont alors propagé la thèse qu'un sosie de Gu Kailai avait été jugé à sa place. En réaction, les autorités ont préféré opter une nouvelle fois pour la censure afin d'éviter la propagation de cette idée.
UNE CENSURE RÉCURRENTE DANS LE PROCÈS GU KAILAI
Dans ce procès retentissant, Pékin a en effet multiplié les directives pour limiter les répercussions dans l'opinion publique. Les grands journaux ont ainsi reçu pour instruction claire de n'utiliser dans leurs pages que l'agence officielle Chine nouvelle, ainsi qu'il est d'usage en Chine pour les affaires sensibles.
Fragilisée par cette affaire, la Chine montre des signes de nervosité à l'approche du congrès du Parti communiste de cet automne, qui verra une transition politique se dérouler pour la première fois à l'ère des médias sociaux.
Hollande, de "l'idiot du village" au "grand homme"
"C'est l'ange de la vengeance qui serre les poings"
Aubry, "elle pleure tout le temps !"
Les effets de 40 ans de recours à la planche à billets passés sous silence
Voici une excellente nouvelle pour tous nos lecteurs adeptes de la fumette ! Une étude récente menée par des chercheurs de la University of Alabama à Birmingham a déterminé qu'un joint de marijuana par semaine pendant 49 ans ne nuit pas aux poumons.
Mais même si cinq décennies de fumette ne provoquent aucun dégât important à vos poumons, cela peut provoquer de gros dégâts à votre budget. En outre, un fort pourcentage des personnes qui ont participé à cette étude ne pouvait plus se souvenir de ce qu'était un poumon. "C'est ce truc qui permet d'inhaler de la marijuana, non ?" aurait répondu un participant à qui l'on demandait de décrire le rôle d'un poumon.
Blague à part.
L'information importante ici est qu'inhaler du cannabis pendant 50 ans n'est pas nécessairement bon pour la santé : le fait qu'un fumeur d'herbe depuis cinquante ans soit encore capable d'aspirer au travers d'une pipe à eau ne le prouve en rien. Pour notre part, nous appelons 50 ans de fumette une "mauvaise habitude". Comme la plupart des mauvaises habitudes de longue date, les conséquences se dévoilent de façon irrégulière et sporadique. Et souvent les conséquences se révèlent si lentement qu'on les remarque à peine.
Ainsi, pendant plus de 40 ans, le Trésor américain a imprimé des dollars, garantis par rien d'autre que du papier et de l'encre. C'est là une mauvaise habitude. Et pourtant, le dollar est encore là parmi nous et est toujours la monnaie de réserve. Il semble donc que cette mauvaise habitude là n'a fait aucun mal. Et cela est tout à fait vrai, tant qu'il vous importe peu de payer 4,33 dollars un Big Mac qui coûtait 50 cents en 1971.Vous avez bien lu. Le prix d'un Big Mac a augmenté de 866% depuis l'année où le président Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar en or. J'ai mangé un Big Mac hier et, s'il était certes délicieux, il n'était pas 866% meilleur que le Big Mac que je mangeais en 1971.
"Nous vivons un âge d'or technologique," affirme Jim Grant, éditeur du Grant's Interest Rate Observer, "mais aussi dans une période sombre monétaire et fiscale... Si la science et la technologie avancent à toute vitesse, l'argent et le système bancaire reculent."
La preuve ? Un dollar datant de 1971 a perdu 88,5% de sa valeur. C'est là une mauvaise habitude. L'abrogation des droits constitutionnels est également une mauvaise habitude. Attiser la lutte des classes, militariser les appareils policiers, étendre le rôle du gouvernement dans le secteur privé, manipuler les taux d'intérêt au nom de la "politique monétaire", voilà de mauvaises habitudes.
Chose incroyable, toutes ces mauvaises habitudes se révèlent en même temps. En ce moment même. Sous nos yeux. Et pourtant, le ressenti de notre "poumon" national indique un fonctionnement tout à fait normal. De même pour notre vue, notre ouïe et nos autres signes vitaux. Nous nous sentons en pleine forme... même si nous entrons en phase terminale de notre maladie.
Mais ces mauvaises habitudes -- ces changements progressifs vers le pire -- produisent leurs conséquences néfastes si lentement que presque personne ne les remarquera... jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour les empêcher. Naturellement, personne ne connaît la date exacte à laquelle il sera "trop tard." Mais selon les recherches de Peter Turchin, les Etats-Unis s'approchent d'une sinistre échéance.
En effet, Turchin affirme que les Etats-Unis s'approchent d'une période de violents bouleversements. Il fonde sa prévision sur un champ d'études appelé "cliodynamique" qui identifie des schémas de comportements significatifs dans l'histoire d'une nation. Selon Turchin, les comportements américains opèrent dans un schéma sur 50 ans.
Turchin n'a pas donné le chiffre de 50 années au hasard. Il a rassemblé une somme importante de données historiques à propos d'incidents violents majeurs émaillant l'histoire américaine entre 1780 et 2010. Sa conclusion : un cycle de violences se répète tous les 50 ans en Amérique.
"Vers 1870, le Nord combattait le Sud lors de la Guerre de Sécession" explique livescience.com. "Un demi-siècle plus tard, vers 1920, l'agitation ouvrière, les tensions raciales et le sentiment anti-communiste ont provoqué une autre vague de violences. Puis, 50 ans plus tard, la guerre du Vietnam et le Mouvement des Droits Civiques ont déclenché un troisième accès de violences dans un conflit politique, social et racial.
"Pourquoi des cycles de 50 ans ?" demande livescience.com. "Après une période de violence soutenue [explique Turchin], les citoyens commencent à 'aspirer au retour de la stabilité et à une fin des combats.'... Le climat social dominant passe alors vers un arrêt de la violence à tout prix, et ceux qui ont directement fait l'expérience de la violence civile maintiennent la paix le temps environ d'une génération humaine -- 20 ou 30 ans. Mais la stabilité ne dure pas. Finalement, 'la génération marquée par le conflit meure ou prend sa retraite et une nouvelle cohorte se lève.'... Résultat : des périodes de conflits intenses ont tendance à réapparaître au bout d'une période d'environ deux générations (40-60 ans)."
"Mon modèle suggère," explique Turchin, "que le prochain [pic de violence] sera pire que celui de 1970 parce que les variables démographiques telles les salaires, le niveau de vie et un certain nombre de mesures de confrontations intra-élites sont bien pires cette fois-ci... Après ces huit dernières années, remarquez comment le discours de notre classe politique est devenu fragmenté. C'est sans précédent depuis ces 100 dernières années. Par conséquent, pratiquement selon toutes les mesures, il existe des pressions sociales vers l'instabilité bien pires qu'il y a 50 ans."
Mais il y a une lueur d'espoir à tout cela : après le prochain pic de troubles civils -- le pire de l'histoire -- nous sommes sensés avoir une pause de 50 ans jusqu'au prochain. Pour certains d'entre nous, cela signifie une fumette sans soucis pendant 50 ans.
Récession ou économie en amélioration pour les Etats-Unis ?
“Les chiffres de l’emploi, du secteur de l’immobilier et du pouvoir d’achat des ménages sont les signes d’une croissance plus rapide, ce qui a aidé à réduire la demande sur les valeurs refuge de telle sorte que les rendements de références des bons à 10 ans ont été poussés à leur plus haut niveau depuis le 11 mai. La Banque centrale va communiquer le compte-rendu de sa réunion du 1er août dans laquelle elle a refusé d’initier un troisième tour de relance monétaire, une politique que l’on appelle ‘quantitative easing‘ (QE, ou assouplissement quantitatif). Le président de la Fed, Ben S. Bernanke abordera la politique monétaire lors de la conférence annuelle de la Fed de Kansas City à Jackson Hole, dans le Wyoming, le 31 août.”
‘Le marché dit qu’il n’y a pas de QE3,’ observe Charles Comiskey, chef du trading de bons du Trésor à la Bank of Nova Scotia à New York, l’un des 21 principaux opérateurs qui traite avec la Fed. ‘Les taux ont fortement reculé. Il n’est pas question d’un QE3.’
“Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a augmenté de 15 points de base cette semaine, soit 0,15 point de pourcentage, à 1,81%, selon Bloomberg Bond Trader. Le coupon de 1,625% à échéance août 2022 a chuté de 1 13/32 soit 14,06 dollars pour une valeur nominale de 1 000 dollars, à 98 9/32…”
“L’indice des indicateurs avancés de l’économie américaine a augmenté plus que prévu en juillet, signe d’une forte expansion des principales économies mondiales. L’indice de confiance du consommateur selon Thomson Reuters et l’Université du Michigan a augmenté de 72,3 le mois précédent à 73,6 dans la version préliminaire d’août, le plus haut niveau depuis mai.”
“Les ventes au détail américaines ont augmenté de 0,8% en juillet selon un rapport publié le 14 août, au-delà de l’estimation médiane des économistes dans une enquête Bloomberg. Un autre rapport datant du 3 août montre que les Etats-Unis ont gagné 163 000 emplois le mois dernier, plus que les 100 000 prévus par les analystes.”
“Les permis de construire, une procuration pour les futures constructions, ont augmenté à un rythme de 812 000, le chiffre le plus élevé depuis août 2008. Les mises en chantiers ont chuté de 1,1% à un rythme annuel de 746 000 par rapport au chiffre de 754 000 en juin, comme le montrent les chiffres du ministère du Commerce publiés le 16 août à Washington. L’estimation médiane de 79 économistes suivis par Bloomberg News tablait sur 756 000.”
“Le nombre de chômeurs a augmenté de 2 000, à 366 000, dans la semaine du 11 août, comme le prouvent les chiffres du ministère de l’Emploi publiés le 16 août à Washington. La moyenne glissante sur quatre semaines est tombée à 373 400, le plus bas depuis juillet 2008.”
Qu’en dites-vous ? Il y a peu de temps encore nous conseillions de faire attention à une récession à venir. En fait, certains analystes pensent que nous sommes déjà en récession. Et voilà un rapport nous informant du contraire… apportant les preuves que l’économie s’améliore… voire même peut-être qu’il y a une réelle reprise.
En fait, tout est possible. Mais il ne faut pas oublier que le véritable problème en Amérique et dans les autres économies mollassonnes est le surendettement. Et de ce que nous en savons, le poids de la dette augmente, il ne diminue pas.
Que signifient donc réellement ces rapports radieux ? Les données sont-elle à ce point altérées qu’elles ne signifient plus rien ? Notre hypothèse — selon laquelle nous avons une économie lourdement endettée avec un besoin désespéré de réduire les dépenses – est-elle incorrecte ?
Nous ne le savons pas. Seul le temps nous le dira…
Mais attendez un peu : si l’économie reprend réellement, les rendements ne continueront-ils pas à augmenter ? Et les taux d’intérêt ne reviendront-ils pas à la “normale” ? Et comment une économie qui est entraînée à fonctionner sur une ZIRP (zero interest rate policy — politique monétaire basée sur des taux d’intérêts nuls ou presque) continuera-t-elle de fonctionner lorsque l’argent ne sera plus gratuit ? L’inflation n’augmentera-t-elle pas elle aussi ?
Les investisseurs et les épargnants ne chercheront-ils pas les chiffres et n’anticiperont-ils pas de plus fortes hausses des prix à la consommation ? Ne commenceront-ils pas à vendre massivement les obligations US ? Et cela ne provoquera-t-il pas le genre de cataclysme financier que les autorités tentent d’éviter ?
Oh, qu’il est merveilleux pour un Nord-Américain curieux d’être toujours en vie … Toutes ces catastrophes qui arrivent si régulièrement à des pays comme le Brésil et l’Argentine. A présent nous les voyons de plus près !
Entre-temps…
Hier soir, nous nous sommes rendus dans une fête de village — un dîner en plein air… avec un chanteur de style Las Vegas… puis des feux d’artifice. Organisée par la mairie, c’était comme un festival d’été rural, du genre qu’on pourrait trouver dans une petite ville du fin fond des Etats-Unis. De la mauvaise musique. De la mauvaise nourriture. Des femmes obèses. Des hommes maigres et burinés.
(Pourquoi est ce que la vie rurale rend les femmes costaudes et les hommes maigres ? A Paris, c’est tout le contraire : les femmes sont minces et les hommes sont gros. Certainement, le sujet mérite de plus amples études scientifiques ; nous en attendons avec impatience les conclusions.)
Nous nous sommes assis sur de longs bancs face à des tables à tréteaux. Presque tous les convives étaient des Français du coin ; la plupart d’entre eux avaient les cheveux blancs. La jeunesse a fui la campagne. En août, les jeunes vont à la plage ou à la montagne. Le reste de l’année, ils vivent dans les grandes villes, travaillent… étudient… ou glandent, vivant aux frais de l’assistance publique.
Seules restent les personnes âgées dans ces zones rurales. Et à présent elles partent elles-aussi.
“Je me souviens, dans les années 1950, il y avait six cafés en ville” se remémore un ami. “Aujourd’hui, il n’y en a plus un seul. Le dernier a fermé cet hiver.
“Et maintenant Anne-Marie [sa femme] veut aller vivre à Poitiers. Elle est fatiguée de passer les mois d’hiver ici. De plus en plus de nos amis déménagent à Poitiers. Et plus ils s’installent à Poitiers moins elle veut rester ici.
“Anne-Marie dit qu’elle ne veut pas se retrouver seule ici. Et je la comprends. Statistiquement, elle sera veuve pendant plus de 10 ans. Elle préfère donc être veuve à Poitiers plutôt qu’ici, à la campagne.”
La population de la France, comme celle des Etats-Unis, devient de plus en plus âgée. Comment ces personnes pourront-elles maintenir le style de vie auquel elles ont été habituées — avec des médicaments et des retraites payés par la génération suivante ? C’est là une autre raison pour laquelle il est si merveilleux d’être vivant ; nous assisterons à l’explosion de l’Etat guerrier et protecteur à la fois.
Attendez… Paul Ryan va rééquilibrer les finances des Etats-Unis. Oui ! Il a voté pour le programme de médicaments du président Bush : la plus grande fumisterie d’assurance maladie non financée de l’histoire. Ryan s’est également prononcé en faveur du TARP : 700 milliards de dollars pour du bidon. Il a voté pour renflouer General Motors : une industrie automobile bidon. Et il affirme que ne réduira pas d’un centime le budget du Pentagone : de loin le plus grand objectif bidon de tous les temps. Existe-t-il une supercherie pour laquelle il ne votera pas ?
Un chanteur est monté sur scène vers 21h, interprétant d’horribles chansons françaises de rock des années 1980. Nos amis français semblaient les apprécier. Les quelques rares jeunes filles présentes levaient les bras et balançaient les hanches. Les personnes âgées étaient patiemment assises sur les bancs.
“Je pense que je n’ai jamais entendu de musique aussi mauvaise” ai-je crié à l’oreille d’Elisabeth.
La performance du chanteur était épouvantable. Et il ne s’arrêtait pas. Il continua à beugler ainsi jusqu’à minuit. Même les vaches du champ voisin se retirèrent du côté le plus éloigné de la colline.
Les Etats-Unis comptent sur le terrorisme pour relancer leur économie
▪ “J’aime cuisiner avec du vin” nous confie notre hôtesse dans un sourire. “Parfois j’en mets même dans mes plats.”
Rien à signaler sur les marchés. Rien de bon non plus. Tant que rien ne se passe, ça va.
La crise qui a débuté en 2007 n’est toujours pas résolue. Près de
1 5000 milliards de dollars de dettes doivent encore être soit
remboursés soit annulés. Beaucoup de mauvaises nouvelles restent à
venir !
Nous avons déjà fait remarquer que les pays développés font face à
une crise. Il ne s’agit pas de la crise que relatent les journaux. C’est
plus grave que cela. Le modèle de ces pays — mis au point par le
premier chancelier de l’Allemagne, Otto von Bismarck — ne fonctionne
plus.
On ne peut pas dépenser plus qu’on ne gagne, génération après
génération, et compter sur des générations plus nombreuses et plus
riches pour continuer ainsi éternellement. Dans le monde développé du
moins, les taux de croissance de l’économie sont aujourd’hui trop
faibles. Les générations futures sont trop peu nombreuses.
Commentateurs, économistes et autres observateurs avisés glosent pour
savoir lequel de l’austérité ou du stimulus est le moyen le plus
adéquat pour la “reprise”. Cette discussion est une supercherie. Aucune
des deux solutions ne fonctionnera. Si vous possédez plus que vous ne
pouvez payer, vous ne pouvez ni économiser ni dépenser pour vous en
sortir. Lorsque la dette est douteuse, elle est douteuse. Impossible à
rembourser. Pourrie. Sans valeur.
La seule chose valable à faire est de passer aux aveux… admettre qu’on s’est trompé… tout annuler… et se remettre au travail.
Mais il n’existe pas de vérité si évidente qu’on ne puisse nier.
Par conséquent, lorsqu’en 2008 la crise de la dette a frappé, les
débiteurs puissants — comme ceux de Wall Street — voulaient que les
banques centrales les renflouent. Ces renflouements… subventions…
cautions… et l’impression de monnaie dans le cadre d’un assouplissement
quantitatif continuent. Le dernier en date est un programme “de relance”
de 66 milliards de dollars annoncé par le Brésil ! Bonne chance.
▪ Voulez-vous connaître le plus grand programme de relance de tous les temps ?
La Seconde Guerre mondiale. Oui, vous lisez bien. Il est largement
reconnu que la guerre a sorti l’économie américaine de la Grande
Dépression.
Oui, la Seconde Guerre mondiale était un plan de relance classique.
Des milliers de milliards de dollars ont été dépensés. Des milliers de
milliards de dollars ont été perdus. Et à la fin, le monde était
appauvri.
Mais peu importait. La croissance — des années 1950 jusqu’aux années
1970 — a réduit le poids de la dette et la douleur des pertes. Les pays
développés étaient à nouveau riches !
Nous reparlons de cela uniquement parce que les dépenses du Pentagone
sont à nouveau sur le devant de la scène. Paul Ryan a été désigné comme
l’homme numéro deux des Républicains. Ces derniers fondent de grands
espoirs sur lui. Leur numéro un est un raté. Personne ne semble
l’apprécier. Cela n’est guère surprenant. Il semble creux — prêt à dire
tout et son contraire pour arriver à la Maison Blanche.
Romney est un homme riche — avec une fortune estimée à près de 250
millions de dollars. Mais Sheldon Adelson — qui finance la plupart des
groupes qui soutiennent les candidats républicains — est bien plus riche
(environ 10 fois plus). Romney a fait le calcul.
Et Romney s’y connaît en chiffres. Il sait que les Etats-Unis se
dirigent vers la catastrophe. Il doit également savoir que l’Amérique
pourrait équilibrer son budget simplement en réduisant ses dépenses
militaires superflues. Mais Adelson et l’industrie militaire ne
permettront pas une réduction du budget du Pentagone. A ce stade, se
montrer en faveur d’un équilibre budgétaire pourrait être bon pour les
Etats-Unis. Mais cela serait mauvais pour les ambitions présidentielles
de Monsieur Romney.
Romney est peut-être creux. Mais il n’est pas idiot. Il sait que la
“guerre contre le terrorisme” est une arnaque… et que les guerres au
Moyen-Orient ont été des catastrophes qui ont coûté des milliers de
milliards de dollars. Mais Adelson est un ardent supporter d’un Etat
d’Israël militarisé, agressif… soutenu par le Pentagone. Et Romney est
“son homme.”
▪ Ce qui nous amène à Paul Ryan. Voici un homme également censé être
bon en mathématiques. Il sait reconnaître un cinq d’un sept. Il peut
faire des additions et des multiplications. Il comprend la différence
entre un gain et une perte. Il peut voir ce qui arrivera si on continue à
dépenser plus qu’on ne gagne.
Et pourtant… ô surprise… pas une seule réduction des dépenses militaires/sécuritaires dans le budget qu’il propose.
Oui, cher lecteur, la vérité s’impose. Les Etats-Unis dépensent bien
trop pour la guerre et les préparatifs de guerre. La probabilité d’être
tué dans un attentat terroriste est de une sur 3,5 millions. Dépenser
des milliers de milliards de dollars pour faire la guerre aux
terroristes… et sans doute inciter plus de terroristes à vouloir vous
tuer… c’est de l’argent dépensé à mauvais escient.
D’ailleurs, qui sont ces terroristes ?
Il faut lire l’article de John Mueller et Mark G. Stewart intitulé
“The Terrorism Delusion: America’s Overwrought Response to September 11″
(“L’illusion du terrorisme : la réponse jusqu’au-boutiste de l’Amérique
au 11 septembre”, NDLR) dans le dernier numéro de International Security.
Les auteurs passent au crible 50 cas de “complots islamistes
terroristes” supposés contre les Etats-Unis. Qu’ont-ils trouvé ? Les
soi-disant terroristes étaient “incompétents, inefficaces,
inintelligents, stupides, ignorants, mal organisés, dans l’erreur,
confus, amateurs, abrutis, déconnectés des réalités, crétins,
irrationnels et idiots.”
Autrement dit, pas le genre de troupes disciplinées et averties qui pourraient inquiéter le ministère de la Défense.
Certes, si on a de l’argent à jeter par les fenêtres, pourquoi ne pas
le faire de la façon dont on le souhaite ? Le Pentagone peut dépenser
son argent aussi mal que n’importe qui d’autre. Mais ni les Etats-Unis
ni aucune autre nation développée n’a de l’argent à perdre. Tous
souffrent de trop de dépenses publiques… trop de dettes… et trop de
promesses qui ne peuvent être tenues. A moins de trouver un nouveau
modèle, tous se dirigent vers la faillite.
▪ Toutefois, la position des Etats-Unis est unique. Le pays gaspille
une si grande partie de son budget que ses finances pourraient
facilement être assainies. Ce gaspillage pourrait cesser du jour au
lendemain.
Tout compris, les dépenses de défense, de guerre et de sécurité
coûtent au contribuable américain entre 1 000 et 1 200 milliards de
dollars par an. 300 milliards de cette somme peut-être sont dépensées à
des fins légitimes de défense. Le reste — environ 900 milliards de
dollars– pourrait être effacé du budget et rendu aux citoyens. La
faillite du pays, le déshonneur, les guerres inutiles, l’inflation, la
crise — tout cela pourrait être évité.
Cela est si évident que les bonzes du parti Républicain — Romney et
Ryan — pourraient le voir s’ils le voulaient. Mais il n’est pas dans
leur intérêt d’ouvrir les yeux.
Top 50 des banques les plus sûres au monde : La France rétrograde
La crise de la dette de la zone euro et les dégradations des notes de plusieurs groupes bancaires français lors des 12 derniers mois ont clairement joué en leur défaveur.
Les banques basées au Canada, à Singapour et en Australie ont de leur côté tiré leur épingle du jeu et squattent les vingt meilleures places. Les banques britanniques et américaines ne sont en revanche pas à la fête. Elles ne sont plus que 7 dans le classement. La première d'entre elles étant sans surprise HSBC, qui rétrograde tout de même de la 16eme à la 23ème place.
Grèce : un contrôle fiscal déclenche une émeute
La lutte contre l'évasion fiscale fait partie des engagements du gouvernement en Grèce, mais la population accepte mal ce tour de vis.
Vendredi dernier un contrôle de la brigade de la haute délinquance financière d'un restaurateur de bord de mer sur l'île d'Hydra en Grèce (soupçonné de ne pas fournir de factures à ses clients et donc de ne pas acquitter de TVA) a presque dégénéré en émeute.
Impôts : vers une rentrée fiscale très chaude