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mercredi 17 septembre 2014
Propositions du Medef : véritable choc ou pétard mouillé ?
Erwan le Noan analyse les propositions du Medef dévoilées ce matin dans Les Échos. Selon lui, le choc annoncé risque d'accoucher d'une souris.
Les propositions du Medef, révélées ce lundi 15 septembre, ne coupent pas à la règle. Elles vont provoquer des réactions virulentes, les syndicats vont s'indigner, la gauche va dénoncer l'ultralibéralisme sauvage qui affaiblit les pauvres que sa politique fabrique par milliers, la droite va bafouiller quelques paroles inaudibles sur l'équilibre à trouver entre l'économique et le social par peur de paraître complice du diable entrepreneurial. Pourtant, ce qu'on connaît des propositions du Medef n'est pas révolutionnaire.
Vote de confiance : les conseils d'André Bercoff à Manuel Valls
Pour André Bercoff, si Manuel Valls devrait sortir vainqueur de l'épreuve du vote de confiance, le premier ministre doit veiller à ne pas se laisser entraîner dans la chute de François Hollande.
Le Premier ministre passe un examen. Dans une démocratie bien tempérée, l'exercice n'a rien d'extraordinaire: il est normal que le couple de raison formé par l'exécutif et le législatif se prête à la cérémonie auguste, nuptiale et de moins en moins solennelle de la confiance. Surtout que le suspense, ici, est mince: les frondeurs fronderont, ront, ront, en petits patapons qu'ils sont, mais ne pourront former une majorité qui n'a aucune envie d'aller, en ce moment, à l'abattoir des urnes. Une autre partie de la gauche dite radicale, est trop occupée à faire d'un trader repenti l'horizon indépassable de notre temps, pour pouvoir renverser qui et quoi que ce soit. Aubry, Montebourg, Hamon et autre Duflot, sont en embuscade mais ne tireront pas les premiers. Quant à la droite, elle se partage entre ceux qui attendent Sarkozy comme on attend Godot, et ceux qui le vomissent mais ne le disent plus qu'in petto.
La comédie d'un pouvoir qui ne sait plus à quelle étoile se vouer, continue. Valls, en bon animal politique, utilise toutes les flèches du carquois: le danger de la récession et des sanctions européennes à l'horizon ; ma politique est la seule qui tienne compte de la réalité et non des fantasmes de mes petits camarades ; et surtout, si vous ne mangez pas la soupe de l'oncle Valls, même s'il s'agit d'une soupe à la grimace, la fée Marine Carabosse, l'odieuse Cruella est à nos portes et ne rêve que de prendre notre place, pour le plus grand malheur du pays.
Trente ans plus tard, quasiment jour pour jour, l'Histoire va-t-elle repasser les plats? Mitterrand célébrait l'entreprise avec Tapie, Valls avec le MEDEF. Même si la chute éperdue de Hollande l'entraîne évidemment vers le bas, le Premier ministre ne peut que tenir bon la rampe, en espérant que sa fermeté contre le terrorisme et sa petite musique sociale-libérale, seront un jour portées à son actif. Reste que la question se pose de plus en plus du maintien d'une candidature Hollande en 2017. Valls veut être à la fois fidèle entre les fidèles et prêt à toute éventualité. Ainsi va la politique quand on est dans l'œil du cyclone.
Économie française : Alarme à fond et rouge profond
L’état catastrophique des finances pourrait avoir des conséquences sociales désastreuses.
La fin de l’année 2014 sera marquée par un sérieux risque d’implosion, ce qui ne manquera pas de provoquer un conflit sociétal humain d’une violence extrême.
La croissance de la France est égale à zéro depuis 7 ans et on constate une décroissance continue des gains de productivité depuis une quinzaine d’années. Le discours politique admet la crise et nous promet cependant un changement voire une inversion des courbes pour un retour prometteur à la normale. Le Président Hollande a confirmé cette tendance le mardi 9 septembre. En quoi est-il réaliste de penser qu’une situation qui dure depuis une quinzaine d’années serait une anomalie ? N’est-ce pas plutôt une réalité ?
La vérité est que le rythme du progrès technique a ralenti entraînant un ralentissement du rythme des gains de productivité qui entraîne alors le ralentissement du potentiel de croissance de la France.
Nos prévisions économiques s’appuyaient sur une prévision de croissance de 1,6% ; la vraie valeur était 0,4% ou plus basse. Si mon raisonnement est exact, cela signifie qu’il nous faut repenser les équilibres futurs de la protection sociale, l’évolution des régimes de santé. Il nous faudra concevoir autrement les gains de pouvoir d’achat envisageables. Il nous faut tout réinventer. Pour simplifier, la définition du gain de productivité correspond à produire plus efficacement avec une meilleure qualification et une machine plus performante, soit produire plus avec moins de travail et moins de capital. La France est très mal placée dans ce défi. Sans une relance concrète de son économie, la France se trouve dans un grave état de stagnation.
Les dirigeants politiques devront savoir expliquer aux Français qu’ils vont avoir à s’habituer à recevoir moins de gains de productivité, s’habituer à une croissance moindre et donc connaître la stagnation des niveaux de vie futurs. Je mesure mes mots quand je déclare que l’impact de la croissance zéro sur la dette de la France aura pour effet de diviser de moitié l’enrichissement global annoncé par les dirigeants du pays. Les conséquences seront dramatiques.
Il nous faut prendre conscience que la dérive naturelle des dépenses de la protection sociale correspond à 1 point du PIB. Cela signifie que la croissance future sera engloutie par les dépenses de protection sociale. La France a opté pour une politique de soutien de la demande mais la réalité est qu’elle n’aura rien à redistribuer en pouvoir d’achat. C’est toute la politique économique qu’il faut remettre en cause. Et la plus touchée est la politique de protection sociale, de santé, de retraite si on ne peut pas passer à une politique de soutien de l’offre. Cela veut dire que la dernière réforme des retraites qui a été conçue sur des hypothèses de croissance à 1,6% est à revoir complètement et en extrême urgence. Qui en aura le courage ?
Une grande cassure économique française arrive. Son origine n’est pas d’ordre économique mais bien provoquée par l’incapacité des dirigeants politiques à repenser les institutions et l’organisation économique et administrative.
Les finances publiques sont dans le rouge. La plongée de la croissance simplifie les calculs : la moitié des gains de la croissance est dédiée à la protection sociale. Si la croissance diminue à 0,4% comme cela est prévu, on a le choix de maintenir le taux des dépenses sociales au taux actuel ce qui aura pour conséquence d’accroître et de faire exploser les déficits. Dans cette situation, la France ne pourra jamais résorber son déficit et mon estimation est que la dette doublera en 25 ans.
Il existe une règle de base en économie qui explique qu’on ne sait pas gérer démocratiquement à moyen et court terme un pays sans croissance. La croissance est le moteur fondamental qui permet de supporter l’état social d’une nation. Notre situation annonce une nouvelle hausse des impôts en France malgré la limite supérieure de la courbe d’impôts déjà atteinte, c’est-à-dire la limite où le rendement est décroissant.
Un choix de civilisation
En ce mois de septembre 2014, la France est devant un choix de civilisation. Le choix est le suivant : les Français acceptent de renoncer à une augmentation de leur pouvoir d’achat individuel pour redistribuer à la dépense collective (santé, protection sociale…) ou les Français refusent et les dirigeants continueront à motiver les citoyens en soutenant les augmentations de salaires. Dans ce cas, il faudra remettre en cause les grandes dépenses collectives.
Les projections pour la fin de l’année en termes de croissance économique et de déficit sont très pessimistes. Non seulement il n’y aura pas de réduction significative du déficit mais la France ne sera pas loin du déficit de l’année dernière. Soit une année pour rien. 2015 s’engagera avec un acquis de croissance faible et le défi à relever en termes d’économie visée sera non seulement considérable mais dramatiquement infaisable. La certitude est qu’il y aura davantage d’économies et moins de réductions de déficit que prévu. L’insuffisance de la demande agrégée au niveau européen fait prendre conscience aux gouvernements européens et plus particulièrement au gouvernement français de l’immense gravité de la situation.
La fin d’année 2014 sera dramatique pour la France car de la crise sociale brûlante qui s’échafaude en ce moment naîtra une crise institutionnelle qui pousse à lancer un véritable cri d’alarme. Depuis 40 ans, la France expérimente la même politique qui se résume à faire de la relance par la demande, mais cette politique creuse le déficit, augmente les impôts, concentre surtout les augmentations de l’impôt sur les entreprises accélérant la dégradation de la compétitivité donc de l’investissement et de l’emploi.
La situation est extrêmement grave. Le risque réel d’implosion fin 2014 du système économique français est sérieux. L’implosion annoncée pourrait entraîner un conflit sociétal humain, source de violences physiques dans les zones urbaines où résident les Français aux ressources faibles et les classes moyennes inférieures.
Le danger est réel. Le danger est imminent. Les indicateurs sont dans le rouge. L’alarme s’est déclenchée. La fin de l’année 2014 pourrait vraisemblablement être la fin d’une période économique et institutionnelle.
Héliades retombe dans le piège des promos
Confronté à un retour des surcapacités en Grèce, le voyagiste terminera l’exercice avec une hausse des ventes, mais une rentabilité en recul. Il poursuit cet hiver son déploiement en long-courrier avec le lancement de Zanzibar, Belize et Sainte-Lucie.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’excès d’offres en Grèce cet été a forcé Héliades, le TO leader sur la destination, à multiplier les promotions et à dégrader ses marges. Comme en 2011.
"Tous les marchés se sont rués sur cette destination, donc l’offre hôtelière et aérienne a fortement augmenté, a commenté ce mardi matin Jean Brajon, le DG du tour-opérateur, lors d’une conférence de presse. Nous avions nous-mêmes accru nos stocks en 2013, avant tout le monde, avec succès. Mais cette année, les surcapacités ont tiré les prix vers le bas, d’autant que la Grèce se vend de plus en plus en package dynamique, ce qui pénalise les TO qui ont des chaînes charters".
Enregistrant en outre un retard des réservations en début de saison, et face à des clients en quête de "petits prix à 500 ou 600 euros", le TO a constaté une "accentuation des ventes de dernière minute".
Le prix moyen sur la Grèce en baisse de 2%
Conséquence : les volumes réalisés par Héliades en Grèce cet été sont en hausse (+6% en chiffre d’affaires et +9% en passagers à fin août), mais le prix moyen recule de 2%, avec une baisse particulièrement marquée sur l’île de Rhodes. "Ce sont clairement deux points de marge en moins, reconnaît Jean Brajon. Il n’y a qu’en août où l’on arrive encore à vendre au prix catalogue".
Par ligne de produits, alors que les ventes d’hébergements haut de gamme ont plongé de 30%, la bonne surprise est venue des circuits, à +35%. Le à la carte, quant à lui, a progressé de 20%, et "c’est là qu’est l’avenir", concède Jean Brajon.
A l’inverse, le TO a gagné en rentabilité sur la Sicile, qui était programmée pour la deuxième année consécutive. Les stocks avaient été réduits, entraînant un recul de 12% du nombre de passagers, mais le CA est resté stable par rapport à l’an dernier. Les Pouilles, lancées cet été, ont en revanche déçu, avec seulement 400 passagers sur la saison, "ce qui prouve que la destination reste méconnue", estime Jean Brajon.
Quant à Italowcost, la marque dédiée aux courts séjours urbains, son activité a reculé de 25% en raison d’un repositionnement des capacités, en forte baisse sur Venise mais en forte hausse sur Rome.
Un hiver très mitigé en long-courrier
Au global sur l’exercice (qui sera clos le 30 octobre prochain), le TO enregistre actuellement une hausse du chiffre d’affaires et du nombre de clients de 10%, mais "on est en retard par rapport à l’an dernier en rentabilité", indique le DG.
Le long-courrier, durant l’hiver dernier, s’est en effet lui aussi heurté aux surcapacités. C’est en particulier le cas au Cap Vert, où "certains nouveaux acteurs ont gonflé l’offre et fait n’importe quoi en termes de prix", regrette Jean Brajon, qui note d’ailleurs que ces derniers ont depuis quitté la destination. Le TO prévoit de terminer l’exercice sur un total de 15 000 clients dans l’archipel cap-verdien, contre 18 000 l’année précédente. "L’objectif pour l’hiver prochain est de remonter les prix", indique le DG.
La République dominicaine, qui faisait son entrée dans la production l’hiver dernier, a quant à elle attiré 4000 passagers, soit un résultat jugé satisfaisant dans "un contexte d’énorme concurrence". "On avait prévu un peu large l’an dernier" en termes d’engagements, reconnaît toutefois Jean Brajon, qui annonce une légère réduction des capacités cette année.
Hôtel-club à Zanzibar : une première sur le marché français
Parmi les autres destinations hivernales en nouveauté, la Réunion n’a attiré que 600 clients. Un résultat "en-deça des espérances", qui a conduit le TO à ne pas reconduire son club labellisé dans l’île pour sa deuxième saison. Le Mexique a dépassé les 1000 passagers, "alors qu’il n’était pas en brochure", et bénéficiera des mêmes engagements cet hiver.
Les Antilles françaises ont connu un sort contrasté : 2000 passagers en Martinique, mais seulement 600 en Guadeloupe, où Héliades n’avait pas trouvé de club pour porter son offre. Quant aux Etats-Unis, ils n’ont pas tenu leur promesse : à peine une centaine de clients sur l’année, en raison d’une programmation trop tardive, en janvier.
L’hiver prochain, le TO poursuit sa diversification en long courrier. Il se lance ainsi sur Zanzibar, en coaffrètement avec Crystal TO (autre filiale du groupe XL) et sera le premier à commercialiser en France des hôtels clubs sur cette destination. Belize fait également son entrée en brochure, en complément de l’offre sur le Mexique, mais avec des objectifs réduits. Idem sur les îles antillaises de la Dominique et de Sainte-Lucie.
La France éternelle
La France éternelle
Quel bel après-midi ! Non seulement le temps était magnifique sur la capitale mais le premier ministre parlait à l’Assemblée nationale. Et ce fut un prodigieux retour vers le passé. Enfin nous retrouvions la Vè République avec sa bipolarisation fameuse, son affrontement camp contre camp, ses incantations et ses envolées. Ceux qui avaient craint en de profondes inflexions de la politique socialiste étaient rassurés : ils l’avaient échappé belle. Même l’art oratoire de M. Valls sentait son XXè siècle : il multipliait les anaphores et les épiphores, jurant « nous ne faisons pas de l’austérité » ou scandant « soyons fiers ». Il avait raison : fiers on l’était de tant de modernité et de renouveau. Il symbolisait la France éternelle qui l’est d’autant plus qu’elle est immobile.
Oui à la réforme des 35 heures et du smic
Oui à la réforme des 35 heures et du smic
Il faut une bonne dose de cynisme pour reprocher au patronat de proposer des solutions au nom de la création d’emploi. C’est pourtant par une déferlante de protestations indignées qu’ont été accueillies les pistes du Medef pour lutter contre le chômage.
Il faut aussi une bonne dose de mauvaise foi pour jouer la surprise : opposé depuis toujours aux 35 heures, le Medef suggère d’y renoncer. Incroyable. Hostile de longue date à un smic uniforme quel que soit l’âge où le lieu de résidence du bénéficiaire, le voilà, ô scandale, qui évoque un salaire minimum régionalisé. Stupéfiant. Et que dire des seuils sociaux, du travail du dimanche, de la baisse des charges ? Quelle audace, quelle provocation, à quelques heures du discours de politique générale du Premier ministre, à quelques jours seulement de la conférence de presse du président de la République ! Une véritable agression sociale…
La réalité, c’est qu’aucune des solutions mises en place par le gouvernement n’a permis d’enrayer la montée du chômage. C’est qu’aucune revendication des syndicats ne débouche sur des créations d’emplois. Et il faudrait s’interdire de faire des propositions, s’obliger à vénérer tous les totems de notre modèle social (sic) ? La vérité, c’est aussi que le moment n’est jamais bien choisi pour aborder ces débats : forcément, puisqu’ils dérangent et remettent en question nos schémas bien français, ceux de la préférence pour le chômage. Il y aura toujours une fermeture d’usine, un débat parlementaire, une grève ici où là pour justifier qu’on essaye d’imposer le silence.
La France étouffe d’une économie anémiée et d’un secteur social cadenassé. Au moins devrait-on pouvoir en parler.
Islamo-barbarie
Islamo-barbarie
Tant qu’on ne désignera pas l’ennemi, on est condamné à perdre
Lundi, au moment même où les Rafales français menaient leurs premiers vols de reconnaissance au-dessus du territoire irakien, s’ouvrait donc à Paris la fameuse conférence internationale sur l’Irak réunissant une trentaine de pays. Une réunion au cours de laquelle tous se sont vaguement engagés à apporter « une réponse globale » à la menace des djihadistes de l’Etat islamique, symboliquement rebaptisé « Daech ». Symboliquement parce que, dans cette guerre qui a été déclarée à l’Occident depuis longtemps déjà et qui vise à convertir la planète entière, il ne faut surtout pas parler d’islam ni d’islamistes.
Front intérieur
Avec ses chiens de garde du politiquement correct et ses milices antiracistes, la France – personne ne s’en étonnera – est bien sûr en pointe dans ce domaine. Et la place manque, ici, pour rappeler les incessants appels à « ne pas faire d’amalgame », ainsi que les innombrables périphrases utilisées par notreclasse politico-médiatique chaque fois qu’un Mérah ou qu’un Nemmouche massacre des innocents au nom d’Allah. Pour autant, elle n’en a pas l’exclusivité. Chacun a encore en mémoire la grotesque déclaration d’Obama, au lendemain de la décapitation de James Foley par les islamo-terroristes de l’EI, nous expliquant que ce groupe musulman ne parle « au nom d’aucune religion » ! Et hier encore, Yves Brunaud pointait très justement du doigt, en une de Présent, la lâcheté d’un David Cameron dédouanant l’islam après l’égorgement de David Haines.
Une attitude que l’on peut, certes, expliquer, comme le faisait récemment Eric Zemmour, par le fait qu’on ne peut à la fois nous vanter à longueur de journée « l’islam religion de paix » et nous montrer un islam religion de guerre, dans un pays qui prône le multiculturalisme et le vivre-ensemble. Mais peut-être plus encore par le fait que l’ennemi islamiste est dans nos murs et y mène déjà son djihad.
Constructions de mosquées, port du voile, menus halal, piscines réservées… Pas un jour, en effet, sans une revendication de plus. Et pas un jour sans une concession supplémentaire. Surtout, à force d’immigration massive, l’Occident a « libanisé » son sol et favorisé la naissance d’enclaves où ne sont plus écoutés que les mollahs. Présent rappelait récemment la situation catastrophique de la Grande-Bretagne, où la population musulmane croît dix fois plus vite que la population de souche et devrait, selon certains experts, être majoritaire en 2050. Déjà, les rassemblements de fous d’Allah lançant des fatwas en toute liberté y sont quasi quotidiens, des patrouilles musulmanes y font régner la terreur et l’on y fabrique chaque jour toujours plus de candidats au djihad. La France, avec ses banlieues islamisées et ses 900 djihadistes, la Belgique, avec ses quartiers bruxellois sous le joug de la loi islamique, ou encore l’Allemagne, avec sa police de la charia patrouillant dans les rues de Wuppertal, en sont au même point.
La vérité, c’est que les responsables occidentaux ne sont plus maîtres de leurs décisions et se demandent aujourd’hui comment intervenir en Irak sans provoquer un embrasement sur leur propre sol.
Véritable visage de l’islam
En cela, la présence, dans la coalition de John Kerry, du Qatar ou encore de l’Arabie saoudite, qui ont abondamment financé les barbares de l’EI, qui arrosent les pires mouvements islamistes de la planète et « investissent » aujourd’hui dans nos banlieues ethniques, prend tout son sens. Les Occidentaux pensent éviter d’apparaître aux yeux de leurs musulmans comme – horresco referens – de « nouveaux croisés » et espèrent limiter la casse sur leur sol. Quant à ces pays, qui ne reconnaissent que la charia et refusent toute interprétation autre que littérale du Coran, ils trouvent là l’occasion d’éliminer un élève devenu gênant parce que trop révélateur du véritable visage de l’islam.
Excès de confiance
Excès de confiance
N'ayons pas peur des mots : c'est une victoire à la Pyrrhus que Manuel Valls a remportée hier à l'Assemblée. Il voulait obtenir une « relégitimisation » de son action. À l'inverse, il a récolté une crise de confiance qui préfigure peut-être une crise politique. Comment interpréter autrement le rétrécissement de sa majorité, en cinq mois, de 306 à 269 voix ? Et surtout, comment ne s'inquiéterait-il pas du passage de 11 à 31 abstentions chez les socialistes ? Tout cela malgré l'intense travail de persuasion entrepris auprès des frondeurs. Il y avait quelque chose de crâne dans la volonté du Premier ministre de se soumettre à un vote qui ne s'imposait pas à lui.
Sans doute a-t-il finalement péché par excès de confiance et surestimé sa capacité de conviction appuyée, dans son discours, par une série d'anaphores dont l'usage répétitif devient, à la longue, lassant. Il est sûr, en tout cas, que le vote d'hier montre que l'étoile de Manuel Valls a sérieusement pâli en cinq mois. iI se voulait l'artisan d'une reconquête de François Hollande dans l'opinion, et c'est lui qui se trouve entraîné dans la dégringolade du chef de l'État.
Le pire est que le discours de Manuel Valls n'a rien changé aux positions des uns et des autres, déterminées à l'avance. Le Premier ministre, malgré une acrobatique synthèse entre les discours de La Rochelle (devant les militants PS) et de Jouy-en-Josas (devant les patrons), n'a pas fait bouger les lignes. Les signaux envoyés en direction des frondeurs sont apparus comme d'inutiles concessions brouillant le cap fixé par François Hollande. Comment réformer sans rien toucher ? Comment croire qu'une politique va produire des résultats en entravant sans cesse sa mise en 'uvre ?
À ce stade, et devant la promesse de sévères joutes budgétaires à venir, l'exécutif a-t-il intérêt à maintenir une cohésion artificielle dans un parti idéologiquement divisé ? Valls, affaibli, a dit hier soir sur TF1 ne pas s'occuper des « comptes d'apothicaire » pour ne penser qu'aux Français. Dans ces conditions, pourquoi ne pas leur poser, à eux, la question de confiance ?
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