jeudi 17 mai 2012
Les "faux adieux" de Sarkozy, Carla et “ son Raymond ”, Valérie “ dossier quasi diplomatique ”
Hollande et Ayrault : que peuvent-ils faire en attendant d’avoir une majorité à l’Assemblée ?
OSTRACISME
Un journaliste de France 3 accusé de "faute grave" après des tweets qualifiés d'injurieux
Cette convocation fait suite à la fronde de la rédaction nationale de France 3 qui, lors d'un référendum organisé le 10 mai, s'est prononcée, en grande partie, contre la ligne éditoriale de la direction de l'information de France 3. Lors d'une assemblée générale, près de quatre-vingts journalistes et techniciens (sur 210 permanents) ont exprimé leurs inquiétudes sur la mutualisation des moyens de production avec France 2 mise en place par Thierry Thuillier, directeur des rédactions de France Télévisions. Après cette assemblée générale, la Société des journalistes (SDJ) de France 3 a décidé de rompre toute discussion avec M. Thuillier et a demandé, en urgence, un rendez-vous avec Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions.
Dans la convocation reçue par M. Tual, il n'est pas précisé les motifs de la faute grave. Mais, selon plusieurs sources, la direction reproche au journalise ses tweets, le soir du 6 mai après la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle.
François par Thomas (Hollande), Valérie Trierweiler déjà bridée ?, Charlotte et Yvan Attal à Venise
La rigueur tue !
Les démagogues et les manipulateurs, non contents de se
livrer là à une odieuse récupération des malheurs des gens, ont
certainement réussi à convaincre nombre d’entre nous que la rigueur tue,
que c’est une stratégie criminelle de choisir cette option.
Imaginons
un instant que vous soyez keynésien et que, comme tout bon keynésien,
vous souteniez l’idée selon laquelle, en cette période de crise, nous
devrions nous en tenir au bon vieux policy mix qui consiste à
(i) faire tourner la planche à billet et (ii) augmenter la dépense
publique quitte à accroître le déficit budgétaire. Bref, à poursuivre le
genre le politiques que nous appliquons depuis – au bas mot – 40 ans.
Évidemment, les temps ne sont pas faciles. D’une part, l’expérience
récente – notamment aux États-Unis – n’est pas particulièrement
probante. D’autre part, le principe selon lequel « si ça ne fonctionne
pas, c’est qu’on n’en a pas assez fait » a de plus en plus de mal à
convaincre. Enfin, un certain nombre de pays européens, il est vrai au
pied du mur, ont décidé de changer leur fusil d’épaule et préfèrent
désormais des politiques de réduction de la dépense publique – la
fameuse « rigueur ». Il vous faut donc, plus que jamais, un argument
massue, une « idée-obus » de calibre Montebourgueste pour gagner, une
fois encore, les faveurs de l’opinion publique ou, au moins, de
l’opinion publiée.
Petite leçon de militantisme illustrée.
Article #1. Quand la raison et le bon sens s’obstinent à vous donner
tort, il faut faire appel aux sentiments. Et là, il est peu de sujet qui
véhicule autant de charge émotionnelle que la description de ceux de
nos contemporains qui, victimes sacrificielles de l’ignoble rigueur,
décident de mettre fin à leurs jours – les « vagues de suicides » chez
France Télécom ou chez Foxconn en étant deux illustrations récentes.
Dans le même esprit, cet article du New York Times 1
daté du 14 avril 2012, nous apprend qu’« en Grèce, le taux de suicide
des hommes a augmenté de plus de 24% entre 2007 et 2009 d’après les
statistiques du gouvernement. En Irlande, durant la même période, les
suicides des hommes ont augmenté de plus de 16%. En Italie, les suicides
motivés par des difficultés économiques ont augmenté de 52 pourcent, à
187 en 2010 – l’année la plus récente pour laquelle les statistiques
sont disponibles – contre 123 en 2005. » Bien entendu, c’est une
conséquence de la crise mais surtout, nous assure-t-on, c’est à cause de
la rigueur.
Article #2. Les chiffres c’est froid et à trop les utiliser, on
risque non seulement de tendre le bâton pour se faire battre (on y
revient) mais surtout de donner le sentiment au lecteur qu’on se fiche
comme d’une guigne du malheureux sort de ces pauvres gens. Il faut donc
illustrer le fait par quelques exemples bien choisis comme celui
d’Antonio ou de Giovanni et ne pas oublier, comme le fait si bien
l’inénarrable Paul Krugman 2
dès le lendemain, de rappeler que c’est votre cœur qui parle alors que
les tenants de la rigueur, de toute évidence, sont déterminés à pousser
le continent entier au suicide.
Article #3. Mais revenons tout de même aux chiffres. Il est une règle
efficace qui permet, sans effort, de transformer une petite variation
de taux en une véritable catastrophe : elle consiste simplement à
l’exprimer en pourcentage de croissance. Par exemple, pour la Grèce, si
je vous dis que le taux de suicide des hommes a augmenté de « plus de
24% » entre 2007 et 2009, voilà un chiffre qui marque l’imagination !
Avec un peu de chance, certains d’entre nous penseront même que le taux
est passé de – mettons – 5% à 25,9%… un malentendu est si vite arrivé.
En revanche, si je vous dis que le taux de suicide des mâles grecs est
passé de 4,3 pour 100 000 en 2007 à 5,2 pcm en 2009 (i.e. 0,0052%) 3,
c’est tout de suite moins impressionnant. Si j’ajoute, que ce taux se
trouve être – et de loin – le plus faible de l’Union Européenne et que,
la même année, il atteignait plus de 23 pcm en France, il y a fort à
parier que l’argument porte moins bien.
Article #4. Le choix du point de départ est très important. Dans
l’exemple grec, 2007 présente un double avantage : c’est effectivement
le début de la crise des subprimes mais c’est aussi, après
2002, l’année où le taux de suicide des hommes grecs a été le plus
faible dans la décennie 1999-2009. Les auteurs de l’article auraient
choisi 2006 et son taux de 5,1 suicides pour 100 000 hommes, que
l’explosion n’aurait été que de 2%. La même conclusion s’impose pour
l’Irlande où le taux passe de 17 pcm en 2006 à 16,1 pcm en 2007 avant de
remonter à 18,6 pcm en 2009. Ainsi, si l’on se donne la peine d’y
regarder de plus près, on conclura que le taux de suicide des Irlandais
comme des Grecs est globalement stable sur la décennie et que le pic que
l’on observe ces deux dernières années n’a, malheureusement, pas
grand-chose d’étonnant en période de crise. Mais évidemment, c’est moins
vendeur.
Article #5. Il faut aussi savoir adapter l’instrument de mesures en
fonction des circonstances. Par exemple, dans le papier qui nous
intéresse, le cas italien : vous avez sans doute observé qu’il n’est
plus question du taux de suicide au sein de la population mâle mais du
nombre de suicides réputés être « motivés par des difficultés
économiques » sur l’ensemble de la population. En l’espèce, il semble
que ce chiffre ait explosé de 52% en passant de 123 cas en 2005 à 187
cas en 2010 – ce qui, rapporté à la population italienne, représente un
taux de 0,2 pour 100 000 habitants en 2005 et de 0,3 pcm en 2010. Mais,
me direz-vous, pourquoi ne pas tout simplement utiliser la même mesure
que pour les Grecs et les Irlandais ? Eh bien c’est fort simple : parce
que le taux de suicide des Italiens passe de 8,4 pcm en 2007 à 8,8 pcm
en 2009 ; soit une augmentation de 4,8%.
Article #6. Il est essentiel de sélectionner habilement ces exemples.
Lorsqu’on vous parle de la crise souveraine et des horribles politiques
de rigueur que nous imposent nos « élites mondialisées inféodées au
capital apatride », vous pensez non seulement à la Grèce, à l’Irlande et
à l’Italie mais aussi au Portugal et à l’Espagne n’est-ce pas ? Vous me
voyez venir ! Eh oui, de 2007 à 2009, le taux de suicide des hommes
portugais et espagnol augmente de 8,1% et 7,3% respectivement –
c’est-à-dire moins qu’en Suède (+8,6%) sachant que les taux de 2009 sont
de 10,3 pour 100 000 en Espagne, de 13,4 pcm au Portugal et de –
attention les yeux – 17,7 pcm en Suède.
Article #7. Enfin, et c’est peut être le plus important, il convient
d’opérer discrètement à quelques discrets sophismes pour transformer une
évidence – la récente hausse du nombre de passage à l’acte est lié à la
crise – en une affirmation fallacieuse – c’est la rigueur qui pousse
les gens au suicide. Il suffit, pour ce faire, de l’affirmer sans le
démontrer et d’éviter soigneusement de parler des contre-exemples les
plus évidents : typiquement, le cas des champions toute catégorie de la
dépense publique qui ne comptent manifestement pas s’en arrêter là –
j’ai nommé les Danois – qui, malgré leur État-providence que l’univers
entier leur envie, se sont suicidé 16,2% fois plus en 2009 qu’en 2007.
Et voilà comment, en une petite phrase et trois chiffres, celui qui
parle d’autorité va réussir à faire croire au monde entier que les
politiques de « rigueur » mises en œuvres chez certains de nos voisins
sont en train de déclencher une énorme vague de suicides. Ces quelques
mots, il faudra des heures d’explication et des bataillons de chiffres
pour tenter de démontrer qu’ils ne relèvent de rien d’autre que de la
propagande ; il faudra expliquer que ce drame humain qu’est le suicide
est infiniment plus complexe qu’une simple réponse à la politique
budgétaire d’un État ; qu’on se suicide plus au nord que dans le sud ;
qu’on est plus pressé d’en finir quand on est vieux et malade que quand
on est jeune et en bonne santé ; que bien au-delà des difficultés
financières et de la charge de travail, c’est souvent la perte de sens
et le sentiment de n’être qu’un rouage négligeable d’un appareil
inhumain qui poussent nos semblables à commettre l’irréparable 4.
Le mal est fait. Les démagogues et les manipulateurs, non contents de
se livrer là à une odieuse récupération des malheurs des gens, malheurs
dont ils sont pour l’essentiel responsables, ont certainement réussi à
convaincre nombre d’entre nous que la rigueur tue, que c’est une
stratégie criminelle et même – si ça ce trouve – que c’est précisément
l’intention des quelques gouvernements qui ont eu le courage de choisir
cette option. Je gage que nos candidats aux présidentielles vont
rapidement récupérer l’information et s’en servir sans modération pour
nous vendre encore un peu plus de ce qui n’a jamais marché ; « en
politique, disait Talleyrand, ce qui est cru devient plus important que
ce qui est vrai. »
Les rythmes scolaires en France et en Europe
La France compte la plus courte année scolaire d'Europe et propose
une des journées de cours les plus chargées du continent. Avec la
généralisation en 2008 de la semaine de quatre jours en primaire, les critiques sont de plus en plus vives sur l'organisation de la scolarité en France. Un comité va donc plancher sur un réaménagement des rythmes scolaires
de la maternelle au lycée. Tous les thèmes seront abordés : la durée et
l'organisation des journées de cours, le nombre de jours passés en
classe dans la semaine, l'allongement de l'année scolaire, la durée des
vacances.
Le comité, composé de médecins, d'élus des
collectivités territoriales, de spécialistes de l'enseignement
auditionnera professeurs, parents d'élèves et lycées. Les modèles
étrangers seront étudiés avec attention. Dès la rentrée prochaine, une
centaine de lycées expérimenteront un système inspiré de ce qui se passe outre-Rhin
: cours le matin, sport l'après-midi. Le comité rendra son rapport en
2011 mais l'organisation de l'année scolaire ne sera pas réformée avant
2014.
«La semaine de quatre jours est néfaste aux écoliers»
INTERVIEW - En janvier, un rapport de l'Académie nationale de médecine recommandait l'ouverture de l'école le mercredi matin. Chronobiologiste et rapporteur de cette étude, le professeur Yvan Touitou détaille les fondements scientifiques d'une telle suggestion.» Lire l'intégralité de l'interview
Ces enjeux économiques qui font pression sur le calendrier scolaire
Semaine de quatre jours, vacances d'été raccourcies ou mercredi travaillé : la réflexion entamée sur les rythmes scolaires durera au moins un an. «Ce calendrier est une bonne chose, car ce projet de réforme est très complexe et il ne faudrait pas aboutir à des mesures prises à la va-vite», souligne Pierre-Yves Jardel, président de la communauté de communes de la Brie des Etangs (Marne) et responsable des questions d'éducation pour l'Association des maires de France (AMF).Il faut dire que ce projet de réforme, applicable en 2014, a des implications bien plus vastes que le seul emploi du temps des écoliers de l'Hexagone. Il risque d'avoir un coût économique, en particulier pour le secteur du tourisme et les finances des municipalités. Un enjeu dont le gouvernement est conscient. Le comité de pilotage sur les rythmes scolaires mis en place par Luc Chatel rassemble autour de la table tous les acteurs concernés, y compris des professionnels du tourisme et des transports, ainsi que des élus locaux.
• Le tourisme aux aguets
Si le calendrier des vacances est déjà fixé jusqu'en 2013 au ministère de l'Education nationale, l'industrie du tourisme suivra de très près les idées qui pourront émerger du comité de pilotage sur les rythmes scolaires. L'enjeu de la réforme est de taille pour ce secteur qui pèse plus de 72 milliards d'euros de chiffre d'affaires et plus de 6% du PIB français, selon le Réseau national des destinations départementales (Rn2d). «Il est clair que si les vacances d'été sont rabotées de quinze jours, cela entraînera une baisse de la fréquentation des hôtels français», affirme Laurent Duc, président de la Fédération nationale de l'hôtellerie française au sein de l'Umih (Union des métiers des industries de l'hôtellerie). Selon lui, la seule clientèle étrangère, friande des périodes hors vacances scolaires, ne suffirait sans doute pas à compenser cette perte.
Crédits : Insee / Ministère de l'Economie et des Finances
Pour autant, la profession n'oppose pas un blocage de principe au raccourcissement des vacances estivales. «Les Français ne partent plus deux mois en vacances, et il est très difficile d'avoir une clientèle avant le 15 juillet de toute façon», souligne Pascale Jallet, déléguée générale du SNRT (Syndicat national des résidences de tourisme). Mais l'hypothèse d'une réduction du nombre de zones de trois à deux serait une catastrophe pour le tourisme en hiver, en conviennent les professionnels. «Les stations hivernales ne peuvent pas se permettre de perdre une semaine de chiffre d'affaires à chaque vacances d'hiver, surtout quand on considère les investissements que nécessitent la préparation de la saison», note Laurent Duc. C'est pourquoi les acteurs du tourisme vont militer pour conserver «le meilleur étalement possible des vacances sur l'ensemble de l'année», annonce Pascale Jallet.
• Les municipalités jouent la montre
De son côté, Pierre-Yves Jardel estime qu' «il n'y a pas de solution miracle». Une chose est sûre, selon lui, il y aura toujours des mécontents. La semaine de quatre jours est sur la sellette. Un sujet sensible pour le gouvernement, car elle a été mise en place à la rentrée 2008 par Xavier Darcos, le prédécesseur de Luc Chatel. «Cette décision a été brutale, et a pris davantage en considération les intérêts économiques que ceux des enfants», commente l'élu de la Marne. Autre scénario, le rabotage des vacances estivales. «Les professionnels du tourisme et des transports qui vont durement batailler contre cette piste».
Les trois zones de vacances en France. (Crédit : Ministère de l'éducation nationale)
S'il ne privilégie aucun scénario de réforme, l'élu insiste pour que les mesures décidées soient appliquées «à l'échelle nationale», sans régimes différents selon les communes, et pour que tous les acteurs soient «impliqués dans le temps de la réflexion». Selon lui, le budget d'une municipalité pour l'éducation représente en moyenne 1000 euros par enfant et par année. Cantines, éclairage et chauffage des écoles, garderies, activités périscolaires… tous ces postes de dépenses seront impactés par la réforme. Ainsi que le transport scolaire, pris en charge par les conseils généraux. Ce n'est pourtant pas ce qui préoccupe le plus Pierre-Yves Jardel. «Les villes et l'Etat investissent massivement dans l'éducation des enfants, mais le niveau scolaire en France est très mauvais par rapport aux autres pays européens», déplore-t-il. Pour lui, le rythme scolaire est certainement l'une des clés pour résoudre ce phénomène.
Les vacances scolaires en Europe
Si les grandes vacances françaises sont souvent critiquées pour leur longueur, elles ne sont pas les plus avantageuses d'Europe. Les étudiants espagnols et italiens peuvent se reposer deux à trois semaines de plus.Automne Toussaint | Noël | Hiver Carnaval | Pâques Spring | Pentecôte | Été | |
---|---|---|---|---|---|---|
Allemagne* | 5 à 12 j. | 10 à 18 j. | 0 à 13 j. | 5 à 16 j. | 0 à 11 j. | 6 sem. |
Espagne | X | 2 sem. | 3 à 6 j. | 1 sem. | X | 11 à 12 sem. |
Finlande** | 1 à 7 j. | 1 à 2 sem. | 1 sem. | 4 j. | X | 10 à 11 sem. |
France | 10 j. | 2 sem. | 2 sem. | 2 sem. | X | 9 sem. |
Royaume-Uni | 1 sem. | 2 sem. | 1 sem. | 2 sem. | 1 sem. | 6 sem. |
Italie** | X | 2 sem. | 1 à 5 j. | 5 à 9 j. | X | 12 à 13 sem. |
Pays-Bas | 1 sem. | 2 sem. | 1 sem. | X | 1 sem. | 6 à 7 sem. |
En Italie et Finlande, les dates peuvent varier suivant les régions.
(Source)
Ce qui se fait dans les classes européennes
L'après-midi, les jeunes Allemands sont libres : ils peuvent mener une activité sportive ou artistique... ou rentrer chez eux. Crédits photo : AFP
• FRANCE
En termes de nombre de jours passés en classe, la France a la plus courte année scolaire d'Europe : 144 jours. En primaire, 98% des établissements ont choisi la semaine de quatre jours. D'autres pratiquent la semaine de 4,5 jours, avec des cours le mercredi matin. Dans le secondaire, la durée de la semaine est allongée à 5 jours. En moyenne, un écolier du primaire aura 6 heures de leçons quotidiennes, un collégien et lycéen entre 7 et 9 heures. A noter que même si la France détient un des volumes annuels d'heures d'école les plus élevés d'Europe, ce chiffre était encore plus important au début du XXe siècle : 1338 heures de cours en primaire répartis sur 223 jours, soit 30 heures de cours en moyenne sur 5 jours.
• ALLEMAGNE
L'éducation est du ressort des Länder. Les écoliers passent 188 à 208 jours par an en classe à raison de 5 à 6 jours par semaine. Le modèle dominant reste celui de l'école primaire ouverte jusqu'en milieu de journée. Les cours de 45 minutes débutent autour de 7h30/8h30 et se terminent entre 11h30 et 13 heures. Une fois les portes de l'école fermées, les élèves sont libres : ils peuvent mener une activité sportive ou artistique - non prise en charge par le système scolaire- ou tout simplement rester chez eux. Ce système est remis en cause depuis les mauvais résultats des écoliers allemands en 2000 à l'enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves de l'OCDE). Le système de scolarisation partielle favoriserait les enfants des milieux aisés qui peuvent s'offrir des loisirs extrascolaires tandis que leurs camarades plus pauvres sont laissés à eux-mêmes.
• ESPAGNE
Les Espagnols passent 175 jours par an derrière leur pupitre, 5 jours par semaine. La journée de cours dure 5 heures par jour en primaire, 6 au collège. Les écoles du premier degré peuvent proposer la journée continue (9 à 14 heures) ou coupée (cours de 9 heures à 12 h30 puis de 15 h à 17h15). Les établissements qui choisissent de ne pas avoir cours l'après-midi doivent proposer des activités extrascolaires jusqu'à 17 heures mais celles-ci ne sont pas toujours gratuites dans les faits. La moitié des 17 régions espagnoles, qui ont voix au chapitre sur l'éducation, a choisi la journée continue. Quant aux élèves du secondaire, ils achèvent leurs cours à 14 heures ou 14 h 30, sauf en Catalogne.
À lire par ailleurs :
» En Espagne, la journée continue au primaire en débat (La Croix)
• ITALIE
L'année scolaire italienne, dont le volume horaire dépasse celui de la France dans le secondaire, s'étale sur 200 journées. Les écoliers ont cours cinq à six jours par semaine. En primaire, on compte de 27 à 30 heures de cours par semaine, 24 pour les plus jeunes. Les élèves ont le choix entre deux modèles : «le modulo» avec des cours tous les matins du lundi au samedi de 8h30 à 13h, et quelques après-midi (14h30-17 heures), ou un temps complet (« tempo pieno »), semblable au système français, avec des cours du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 14h30 à 16h30.
Dans le secondaire, les étudiants reçoivent 30 heures de cours par semaine au collège. Certaines écoles distribuent les heures du lundi au vendredi avec des modules de 55 minutes (de 8 h à 13h30). D'autres ont une fréquence de 5 heures par jour, du lundi au samedi. Le nombre d'heures peut monter à 40 dans certains établissements. Ces heures prises sur l'après-midi proposent des cours de langue, d'informatique, de sport, de musique…
Les établissements britanniques sont encouragés à proposer à leurs élèves des visites culturelles. Crédits photo : AFP
Le rythme scolaire est déterminé par les autorités locales. Les Britanniques ont cours 190 jours par an, 5 jours par semaine. La loi fixe un minimum de 21,5 heures par semaine pour les plus petits, 25 heures pour les 14-16 ans. Mais les écoles peuvent en proposer davantage. Une journée-type commence à 8 h 30 ou 9 heures et se termine entre 15 h 30 et 16 heures, avec cantine ou packed lunch (pique-nique). Depuis l'Education Act de 2002, les établissements sont encouragés à proposer à leurs élèves, après la fin des cours, des activités : sports, musique, visites culturelles, clubs.
En 2003, un programme d'investissements de 4 milliards d'euros a été lancé pour augmenter les écoles scolarisant toute la journée les élèves. Les cours commencent vers 08h15 et se terminent vers 16 heures. Très souvent les devoirs sont faits à l'école. La part des lycées à plein temps dépassait 30% en 2008, contre à peine plus de 15% quatre ans plus tôt. Même chose pour la proportion d'élèves concernés: elle a doublé entre 2004 et 2008, pour atteindre 24%. Les autorités espèrent que ce système encouragera les Allemandes, à revenir dans la vie active après avoir eu un enfant et à avoir plus de bébés.
• PAYS-BAS
Les écoliers néerlandais ont plus d'heures de cours par an que les Français mais celles-ci se répartissent sur davantage de jours (200), cinq jours par semaine. C'est la direction de l'école qui définit la répartition des heures. En moyenne elle est de 5h30 en primaire, les élèves arrivent vers 8h30 et sortent vers 15 heures avec une pause à midi. Le mercredi matin est travaillé mais l'après-midi est le plus souvent libre. Dans le secondaire, les programmes prévoient 1040 heures par an d'enseignement dont 40 peuvent être consacrées pour les élèves les plus doués à des cours d'art plastiques. 72 heures peuvent être aussi utilisées pour faire du bénévolat. Les heures de cours sont abaissées à 700 l'année de l'examen final.
• FINLANDE
La Finlande, en tête des résultats PISA, a un des volumes horaires annuels les plus bas de l'Union européenne. L'école représente 190 jours par an, 5 jours par semaine. Les petits ont 3H45 par jour soit 5 leçons de 45 minutes chacune, entrecoupées d'une pause de 15 minutes. Le nombre de leçons augmente jusqu'à 7 par jour avec l'âge, pour atteindre un maximum de 30 heures par semaine soit 6 heures par jour.
LIRE AUSSI :
» Le réseau Eurydice sur les systèmes éducatifs européens
» Les rythmes scolaires, ça donne quoi ailleurs ? (sur Slate)
La télévision nous a déroulé hier deux tapis rouges, qui n’avaient cependant rien de commun. A Cannes, il portait le rêve glamoureux du cinéma. A Paris, il accueillait le sérieux austère de notre nouveau Premier ministre et son gouvernement. Car chacun l’a compris, trente ans après, il ne s’agit plus de changer la vie. Fini, cette folle invention d’un ministère du Temps libre, l’originalité se nomme aujourd’hui un ministère du Redressement productif, titre fleurant bon l’après-guerre laborieuse. Il y a certes, en écho au Festival, les sourires éclatants de Najat Vallaud-Belkacem, Aurélie Filipetti et Fleur Pellerin, qu’on imagine aisément dans les atours de Bérénice Béjo. Mais c’est au charbon qu’elles devront aller, pas sous les sunlights. Et si nous ne connaissons pas encore la fin de leur film, nous leur demandons au moins une chose : ne nous jouez plus « La Grande illusion », on nous l’a trop diffusée…
L'équation posée à François Hollande se sera au final révélée plus simple à résoudre pour Matignon que pour composer le gouvernement, exercice qui procède toujours d'une savante alchimie. Il faudrait plutôt parler de casse-tête tant il arrive que le mécano s'écroule. En l'occurrence, la surprise réside non pas dans le casting - l'équipe est teintée d'une forte coloration hollandaise, réunissant la garde rapprochée du président au grand complet - mais dans la non participation d'un premier rôle. Après la foudre contre l'avion présidentiel, le coup de tonnerre Martine Aubry ! Barrée de la route à l'Elysée, pour elle c'était Matignon ou rien. Ce sera la rue de Solférino et encore la patronne du PS se retirera-t-elle bientôt sur son Aventin lillois. Elle a choisi de garder sa liberté, éventuellement de se mettre en réserve. On y verra un geste de méchante humeur, voire la mise sous surveillance de son « meilleur ennemi ». Les contours du gouvernement portent la patte du président. Les fidèles, les historiques ou les ralliés préemptent les postes clés. Le dosage est subtil. La présence du novice Peillon, numéro deux dans l'ordre protocolaire, marque la priorité à l'éducation ; celle de Fabius, qui remporte la bataille du Quai d'Orsay, le retour d'un poids lourd. L'équilibre général concilie la nouveauté, la parité et la diversité, le renouvellement des générations s'incarnant même dans la féminisation. Du Hollande pur sucre, lequel a su exercer son sens éprouvé de la synthèse. Son audace aura été d'appeler la très indépendante, sinon indépendantiste, Christine Taubira à un poste régalien, la Justice, où elle devra cohabiter avec le très sécuritaire Manuel Valls. L'eau et le feu.
Le goût du luxe de Hollande moqué dans une pub (photo)
Une
compagnie de jets a lancé une campagne de pub en utilisant la polémique
issue du déplacement en jet privé de François Hollande, le soir de son
élection, pour aller participer à la fête organisée en son honneur dans
le carré VIP de la place de la Bastille, privatisé pour l’occasion par
les ténors du Parti socialiste.
D’après Le Figaro, cette escapade de luxe aura couté 30 000 euros. Fidèles à leurs habitudes de gestion calamiteuse, les socialistes ont dépensé sans compter pour leur goût du luxe. En effet, une compagnie spécialisée dans les voyages en jet estime que Hollande aurait pu se contenter de débourser 2200 euros pour sa virée Flamblingbling. Soit près de 10 fois moins cher que ce qui a été payé…
Même pour les jets et le champagne, les socialistes ne peuvent s’empêcher de jeter l’argent par les fenêtres.
La compagnie Widget a donc profité de la première boulette du président pour se faire de la publicité avec cette affiche, où il est écrit en rose ‘Le changement c’est maintenant ? ».
Un joli coup de pub pour la marque bien inspirée. En effet, elle a du réaliser que sa clientèle se situait du côté du PS et a donc ciblé les socialistes, reconnus pour être de grands amateurs de jets privés…
Pour leurs prochaines petites soirées gôche caviar, les barons socialistes pourront désormais faire des économies. Wijet va-t-elle créer une piste d’atterrissage devant le « J’ose » ?
Vincent Peillon annonce le retour à la semaine de 5 jours en primaire
Le nouveau ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon,
a annoncé aujourd'hui sur France Inter le retour à la semaine de cinq
jours de classe en primaire "pour la rentrée 2013", ajoutant que "ce
n'est pas le plus simple, mais nous le ferons". A la question de savoir
si la cinquième journée serait le mercredi matin ou le samedi matin, il a
laissé l'option ouverte aux collectivités locales. La suppression du
samedi matin à la rentrée 2008 avait, de fait, entraîné des semaines resserrées sur quatre jours pour la quasi-totalité des écoles du pays.
En dépit de très nombreux rapports critiquant la semaine de quatre
jours, notamment ceux d'une mission de l'Assemblée nationale, de
l'Académie de médecine ou d'un comité sur les rythmes scolaires, le
gouvernement sortant a toujours refusé de revenir sur cette réforme de
Nicolas Sarkozy et de l'ex-ministre de l'Education nationale, Xavier
Darcos. Peillon a souligné qu'avec 144 jours de classe par an, les
écoliers français en avaient au minimum 40 de moins que les autres
enfants européens, ce qui leur donne aussi des journées de six heures de
classe, sans compter ceux qui ont un temps supplémentaire de soutien
scolaire.
Vincent Peillon par franceinter
"On bourre les journées" et "six ou sept heures" par jour de classe, "ça épuise les enfants", a-t-il déploré. Il y a deux semaines, Peillon, qui n'était encore que chargé de l'éducation dans l'équipe du candidat Hollande, avait déjà fait part de la volonté de celui qui est désormais président de revenir à cinq jours de classe par semaine. "Le souhait de François Hollande est que la discussion ait lieu cet été, qu'une loi d'orientation et de programmation soit déposée à l'automne et qu'à la rentrée 2013 nous puissions, si nous sommes allés au bout de cette discussion, faire les choses", avait-il dit. Cette réforme serait appliquée "de façon généralisée", sur tout le territoire, mais "il y aura une marge de discussions avec les collectivités locales", avait-il ajouté.