La Grèce accélère ses réformes structurelles pour sortir de la crise, a déclaré dimanche le ministre grec des Finances en démentant l'existence de problèmes avec les bailleurs de fonds du pays.
"Nous avons les mesures votées qui devraient être mises en oeuvre et plusieurs problèmes structuraux pour lesquels notre pays devrait afficher des résultats améliorés, d'une manière plus rapide et plus résolue. Et c'est ce que nous sommes en train de faire", a déclaré Evangelos Venizelos dans un communiqué.
La Grèce tiendra ses promesses non parce qu'elles sont imposées de l'étranger mais "pour le bien de nos enfants", a-t-il ajouté.
Vendredi, les discussions entre les autorités grecques et les inspecteurs de l'Union européenne, du FMI et de la BCE ont été suspendues pour dix jours, les deux parties étant en désaccord sur les raisons et l'ampleur du retard pris par Athènes dans la réduction de son déficit budgétaire. (voir [ID:nLDE7810A8])
Les discussions doivent reprendre le 14 septembre.
Selon les médias grecs du week-end, la principale raison du désaccord est le refus par Evangelos Venizelos, après consultation du Premier ministre George Papandréou, d'accepter des réductions budgétaires supplémentaires parce qu'elles accentueront la récession dans un pays déjà très touché par l'austérité.
Le ministre des Finances a critiqué ces articles en disant qu'ils alimentaient "l'incertitude et l'alarmisme."
dimanche 4 septembre 2011
La Grèce accélère ses réformes - ministre des Finances
«Aucun candidat PS ne voudra du soutien de DSK»
Pour Philippe Goulliaud, rédacteur en chef du service politique du Figaro, les candidats à la primaire PS vont tout faire pour garder leurs distances avec l'ex-directeur général du FMI.
Grèce : Berlin lance des avertissements
Les partis au pouvoir en Allemagne ont multiplié ce week-end leurs avertissements à la Grèce, sommée de mettre en oeuvre au plus vite ses promesses de réformes en échange d'aide pour rééquilibrer son budget. "L'Europe veut aider la Grèce. Mais le gouvernement grec se doit de remplir les conditions nécessaires au succès de cette aide en procédant à des efforts d'économies et des privatisations conséquentes", a affirmé le secrétaire-général du parti conservateur d'Angela Merkel au Financial Times Deutschland. "Solidarité et responsabilité vont obligatoirement de pair", a ajouté Hermann Gröhe, selon l'édition du quotidien financier à paraître lundi.
Le secrétaire-général du parti libéral (FDP), Christian Lindner, s'est lui aussi inquiété du départ d'Athènes vendredi de représentants de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne, et du Fonds monétaire international qui ont donné 10 jours au gouvernement grec pour faire avancer les réformes structurelles dans le pays.
L'arrêt des entretiens "est un revers pour la stabilité de l'euro", a mis en garde M. Lindner, cité dimanche par l'hebdomadaire Bild am Sonntag. Plusieurs médias ont interprété le départ, jugé précipité, des représentants de la "troïka" comme résultant d'un clash avec le gouvernement grec sur l'ampleur de l'effort de rigueur à fournir pour poursuivre l'assainissement des comptes. Cette interprétation a été démentie aussi bien par le ministère des Finances grec que par les représentants de la "troïka".
Une chef de file du parti conservateur bavarois (CSU), Gerda Hasselfeldt, a affirmé pour sa part au journal Taggespiegel am Sonntag que "celui qui veut de l'aide doit lui même se montrer digne de foi".
La Grèce, a-t-elle ajouté, "n'arrive pas à gérer sa dette et remet en cause le soutien à venir des partenaires européens". L'an dernier, Athènes a bénéficié d'un plan d'aide de 110 milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). Lors de leur sommet du 21 juillet, les pays de la zone euro ont accepté de verser un nouveau prêt de 109 milliards d'euros à la Grèce, auquel s'ajoute une participation du secteur privé, sur la base du volontariat, pour un montant de 50 milliards d'euros. L'Allemagne est le principal créditeur de la Grèce au sein de l'eurozone.
Jacques Chirac souffre d’anosognosie
Jacques Chirac souffre depuis plusieurs mois d'anosognosie, indique le rapport médical signé par le professeur Olivier Lyon-Caen et remis vendredi au juge Pauthe et au parquet de Paris, que s'est procuré Le Journal du Dimanche.
Cette maladie se rencontre essentiellement en cas de lésions de l'hémisphère mineur (hémisphère droit chez le droitier), principalement lors d'un accident cérébral ischémique (dû à une interruption de l'irrigation sanguine). Jacques Chirac a été hospitalisé pour un AVC en 2005.
En janvier déjà, le JDD avait affirmé que Jacques Chirac souffrait de la maladie d'Alzheimer. A en croire l'hebdomadaire, Bernadette Chirac avait prononcé le mot devant un proche, se souvient Rue89. Une information que l'ex-première dame de France avait vigoureusement démentie dès le lendemain : "C'est un mensonge, on me prête des propos que je n'ai jamais tenus, je suis scandalisée par ce que j'ai lu hier dans Le Journal du Dimanche et je ne peux pas accepter que l'on insinue cela. Les médecins lui ont dit qu'il n'a pas la maladie d'Alzheimer. Je les crois"
"IL NE RECONNAÎT PAS FORCÉMENT LES GENS"
Pour établir ce rapport médical, sollicité par Bernadette Chirac, et sa fille Claude, le Professeur Lyon-Caen a fait subir à l'ancien chef de l'Etat un scanner et une batterie de tests psychologiques et est arrivé à la conclusion qu'il ne serait pas en mesure de se présenter à son procès. Un diagnotic confirmé par son gendre, selon qui l'état de santé de l'ex-président "s'est dégradé depuis quelques mois" : il "n'a plus la mémoire", affirme-t-il.
De nombreux hommes politiques proches de Jacques Chirac ont fait part de leur émotion samedi et confirmé que son état s'était détérioré ces derniers temps. "On peut discuter avec lui pendant quelques instants, mais il oublie un peu, il ne reconnaît pas forcément les gens. Il est dans sa bulle", a expliqué Bernard Debré, député de Paris et médecin, sur Europe 1 :
Dans une lettre envoyée vendredi au président du tribunal, à laquelle était jointe son dossier médical, Jacques Chirac indique néanmoins "son souhait de voir le procès aller à son terme" même s'il "n'a plus l'entière capacité de participer au déroulement des audiences", selon le communiqué de ses avocats.
Le tribunal correctionnel de Paris, qui doit juger l'ancien président français Jacques Chirac à partir de lundi, peut décider de tenir le procès sans lui ou de renvoyer les débats.
Le procès Chirac n'aura-t-il donc jamais lieu, même si procès des emplois fictifs il y a ? Quinze ans après les derniers faits reprochés, ces fameux emplois fictifs de la mairie de Paris, quatre ans après la fin de son mandat, cinq mois après un précédent renvoi, Jacques Chirac devait être jugé à partir de lundi. La justice française qui ne va décidément pas au même rythme pour tous, notamment pour les affaires d'État, avait pris son temps, entre immunité et lenteurs de procédure, voulues ou non. Sauf que le prévenu est soudain décrit par ses proches comme incapable de participer à trois semaines d'audience en raison d'un état de santé dégradé et d'une mémoire défaillante, rapport médical à l'appui. Mais il insiste, avec élégance ou cynisme, pour que le procès ait bien lieu, sans lui, juste avec ses avocats Car il est bien difficile de croire à une contre-expertise au bilan radicalement contradictoire ou à un nouveau report de ce procès tant attendu. Pas de quoi scandaliser la majorité des Français, attachés à cet homme vieillissant, émus par l'apparente dégradation de sa santé et oublieux de cette vieille affaire. Mais quelle que soit l'issue des débats, ce serait une déception pour beaucoup qui désiraient en savoir plus ou se félicitaient simplement de voir enfin un ancien président traité comme n'importe quel citoyen De quoi remettre au jour les imperfections de notre démocratie et de la séparation pouvoir-justice. En attendant la difficile décision du président du tribunal, la moindre des cohérences voudrait que M. Chirac préserve sa santé en cessant d'écrire ses mémoires et en démissionnant du Conseil constitutionnel
Spécial 11 septembre 2001 - Les moments-clés en images
Dix ans après les attentats qui ont bouleversé la scène internationale, revivez en images les temps forts de la catastrophe.
Le sexe n'est pas que construction
Décidément, les sciences de la vie et de la Terre déplaisent aux conservateurs, de droite comme de gauche. Par leurs disciplines et leurs contenus, elles se trouvent en prise avec les grandes questions touchant à la modernité de nos sociétés, à la laïcité et à la sexualité, sans oublier l'avenir de l'espèce humaine, avec les problématiques de la biodiversité et du réchauffement climatique.
Au nom de mes collègues chercheurs, je salue la pertinence et le courage - en un mot le dévouement citoyen - de nos collègues de l'éducation nationale chargés des programmes, et toutes celles et tous ceux qui oeuvrent pour un enseignement de qualité en phase avec les avancées des connaissances et des questions de société.
Il y a deux ans, je m'étonnais que, dans la perspective des nouveaux programmes, les sciences de l'observation et de l'expérimentation disparaissaient des classes de 2de, alors que se profilait le sommet de Copenhague. Ce dernier n'a pas été une réussite, et on s'en est sorti un peu mieux pour les programmes.
La polémique autour des théories de l'évolution s'est considérablement apaisée depuis 2009 (année Darwin). Remarquons néanmoins que, si les prétentions scientifiques des créationnistes ne présentaient pas un réel danger en France, sa forme plus léchée - le "dessein intelligent" - continue de faire son chemin, trop de journaux et de magazines se complaisant dans l'exercice puéril du dénigrement des sciences. C'est encore plus affligeant à propos de l'évolution dite de l'homme, toujours conçue comme un schème finalisé, téléologique. Il serait temps de lire et de comprendre Claude Lévi-Strauss, Jacques Monod et Stephen Gould.
Dans l'évolution, c'est toujours l'homme qui pose problème, et les sciences humaines. La controverse est loin d'être simple, et je vais essayer d'être méthodique. D'un point de vue biologique et évolutif, les espèces les plus sexuées sont les mammifères et les oiseaux ; les espèces les plus complexes physiologiquement, éthologiquement, cognitivement et, bien sûr, dans la diversité des sexualités. (Le sexe de la plupart des reptiles se fixe en fonction de la température d'incubation et 10 % des espèces de poissons changent naturellement de sexe au cours de leur vie.)
Le sexe biologique est fortement déterminé par les chromosomes, sachant que les femelles sont XX (homogamiques) chez les mammifères et XY chez les mâles (hétérogamiques), tandis que c'est l'inverse chez les oiseaux, avec des femelles ZW et des mâles ZZ. Un très faible pourcentage d'individus naît avec différentes formes d'indéterminations sexuelles.
C'est là qu'une partie des sciences humaines pose problème. En raison d'un antibiologisme radical, elles refusent cette réalité biologique qui fait que nous sommes dans le groupe des espèces les plus déterminées biologiquement pour le sexe. C'est inepte d'un point de vue scientifique, stupide d'un point de vue philosophique et ouvert à toutes les idéologies. Par-delà le sexe (biologique), il y a la sexualité, c'est-à-dire la diversité et la plasticité des comportements qui amènent des individus à avoir des relations sexuelles. Heureusement, une partie des sciences humaines travaille avec l'anthropologie évolutionniste, notamment autour de la sexualité et de la construction sociale de l'identité sexuelle des individus.
Notre espèce se caractérise par une réceptivité sexuelle des femelles quasi permanente et un découplage entre l'acte sexuel et la reproduction, ce qu'on retrouve aussi chez les grands singes les plus proches de nous. La sexualité intervient dans les relations affectives, mais aussi dans les résolutions de conflits et dans des actes d'humiliation et de soumission. L'évolution nous a légué cette plasticité étho-cognitive et, par conséquent, l'éducation et les représentations sociales interviennent dans la construction de la sexualité, ce qu'on appelle le "genre" qui, contrairement au sexe biologique, n'est ni strictement féminin ni masculin.
L'hétérosexualité comme l'homosexualité ne sont ni des normes ni des anomalies. Cela fait partie du jeu des possibles de nos sexualités au cours de nos vies. Ce qui change, c'est le pourcentage de personnes qui choisissent ces diverses formes de sexualité, parfois pratiquées alternativement par des individus, ou changeant au cours de leur vie, le plus souvent en étant épanouis et dans l'affection partagée.
L'éthologie, l'anthropologie et la sociologie nous confirment qu'il n'y a là aucune dérive, et encore moins de dégénérescence. Combien de grands personnages de l'histoire - pour ne parler que de la société occidentale - sont connus par la diversité de leurs préférences sexuelles ? Et puis il y a la grande diversité des pratiques sexuelles, plus ou moins contrôlées, ritualisées, participant aux initiations parmi les centaines de cultures étudiées par les ethnologues. L'anthropologie culturelle a bien établi l'importance de la construction du genre, et il s'agit bien d'une théorie scientifique, comme celle de l'évolution, avec des concepts et des paradigmes confrontés aux observations, autrement dit aux faits sociaux (les travaux de Françoise Héritier).
Je m'oppose à toutes ces théories qui détournent les gender studies, avec pour seul argument imbécile d'affirmer qu'il n'y a pas de sexe biologique, et qui plient les observations faites dans la diversité des sociétés humaines et de grands singes pour dénaturer ou naturaliser - c'est selon - notre sexualité. Je comprends leurs revendications, mais elles ne sont pas du domaine des sciences. Pas plus que les créationnistes ou les conservatismes religieux, ces organisations et leurs motivations - aussi fondées soient-elles - n'ont pas leur légitimité en classe de sciences. Pour cela, il y a la politique, et j'invite tous les protagonistes à ne pas se tromper de terrain.
Rappelons que la France bénéficie d'un des enseignements les plus qualifiés autour de l'éducation sexuelle, et que, depuis plus de trente ans, ce sont toujours les mêmes qui s'y opposent pour des raisons conservatrices. Ces considérations n'ont rien à faire en classe de sciences d'une école laïque et républicaine. Par comparaison, il suffit de constater le taux ahurissant de jeunes filles mères aux Etats-Unis et les actions fascisantes contre l'avortement. Les puritanismes ne font que générer de la frustration et de la misère sexuelle et sociale.
Cet enseignement doit aussi évoluer, et pour deux raisons : premièrement, parce que nos connaissances sur le sexe, l'homme et l'évolution ont considérablement avancé et, deuxièmement, parce que nos sociétés connaissent des changements importants sur les formes de sexualité et de parenté (Maurice Godelier, Métamorphoses de la parenté, Fayard, 2004).
Il est tout à fait légitime que des élus s'intéressent aux contenus des programmes. Comme il s'agit de sciences, c'est le rôle des personnes compétentes d'en établir et d'en valider les contenus. Mais l'intervention des élus à l'encontre des connaissances scientifiques fondées sur des opinions politiques, philosophiques et/ou religieuses n'est pas légitime, même si cela devait leur déplaire en raison de leurs diverses convictions. Je comprends leurs valeurs, mais qui doivent respecter la plus grande de toutes dans nos sociétés modernes : la laïcité. En disant cela, je ne défends pas la science, mais bien la laïcité, et je suis heureux de telles controverses, qui placent l'école au coeur de nos débats citoyens.
Quel chaudron, le Moyen-Orient ! Semaine après semaine s’ajoutent de nouveaux ingrédients explosifs comme s’il fallait préparer une déflagration générale. Partout, les mèches, longues ou courtes, sont posées. Et on ignore qui assumera le rôle du boutefeu, tant les incertitudes sont grandes dans toute la région.
Il y a d’abord la Syrie. Nul ne sait quand le clan Assad capitulera après avoir déjà infligé tant de souffrances à son peuple. Nul ne sait quel régime succédera à la dictature et avec quelle politique, en sachant que l’Iran garde l’œil sur Damas, indispensable base logistique à Téhéran dans son soutien au Hezbollah libanais. En sachant aussi que tout changement de régime en Syrie aura des conséquences dans un Liban paralysé. Elles pourraient être positives, si une nouvelle Syrie optait pour une vraie démocratie. Mais le pire est aussi à craindre. Rien d’étonnant si Israël surveille de très près sa frontière Nord...
Avant la fin du mois, l’ONU devrait – si l’Autorité de Ramallah maintient sa requête – se prononcer sur la demande d’adhésion de la Palestine, donc également sur une reconnaissance internationale d’un Etat palestinien. Toute adhésion devant obtenir l’aval du Conseil de sécurité, elle sera certainement rejetée par le veto américain. Néanmoins, l’Assemblée générale des Nations Unies a le pouvoir, sans en référer au Conseil de sécurité, de rehausser le statut actuel des Palestiniens d’ «observateurs» en «représentation étatique d’un pays non membre» (comme le Vatican). Pour Mahmoud Abbas, qui voit en l’ONU sa dernière arme dans la lutte contre la poursuite de la politique de colonisation israélienne, ce serait déjà une victoire ! Même s’il risque de chèrement la payer dans la mesure où le gouvernement Netanyahou menace de rompre ce qui reste des accords d’Oslo, notamment les transferts financiers à l’Autorité palestinienne des taxes prélevées par Israël sur les marchandises à destination de la Cisjordanie. Une asphyxie des Territoires mènerait vite à une énième Intifada. A Gaza, le Hamas ne resterait pas longtemps à l’écart, le Hezbollah non plus. L’effervescence serait garantie dans tous les pays arabes...
Et il y a l’Egypte en transition de plus en plus réservée envers Israël, bien que son armée qui détient le vrai pouvoir au Caire doive compter sur l’Etat hébreu pour que le Sinaï ne se transforme pas en repaire terroriste. Les relations israélo-jordaniennes sont glaciales. Avec la Turquie, elles sont gelées. Même si les récentes menaces d’Ankara ne doivent pas être prises au premier degré, elles témoignent d’un incroyable gâchis diplomatique : Israël n’a plus aucun allié dans la région, aucun allié musulman.
Tout le Moyen-Orient est dans l’impasse. Sans oublier les problèmes sociaux en Israël. Sans oublier la guerre civile larvée en Irak et les guérillas menées contre les Kurdes par la Turquie et l’Iran...
Or, l’Histoire de ces cinquante dernières années a appris que le Moyen-Orient ne connaissait qu’une seule issue à l’impasse. Celle dégagée par les armes.
En direct: DSK est arrivé chez lui, place des Vosges, à Paris
L'avion de l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn en provenance de l'aéroport Kennedy de New York a atterrit à Paris dimanche matin, vers 7h05. Il est arrivé chez lui vers 8h20.
8h20: DSK arrive place des Vosges8h20: DSK arrive place des Vosges
Le couple Strauss-Kahn est désormais à Paris. DSK et sa femme Anne Sinclair sont arrivés peu parès 8h20 places des Vosges, puis ont passé quelques minutes dans la cour de leur domicile, souriants, semblant même poser pour les journalistes. Mais il n'a fait aucune déclaration. Une pancarte hostile à DSK aurait été brandie, selon un journaliste de LCI sur place.
Les bourses sonnées par les Etats-Unis et la Grèce
L'arrêt des créations d'emplois outre-Atlantique et les inquiétudes sur les déficits et la dette grecque ont fait chuter l'ensemble des marchés d'actions dans le monde. Les valeurs bancaires ont particulièrement souffert.
La Bourse de New York évoluait également dans le rouge: Vers 15H40 GMT, l'indice Dow Jones perdait 1,38% et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,44%.
L'économie américaine n'a créé aucun emploi en août, mettant fin à dix mois consécutifs d'embauches nettes, selon des chiffres publiés vendredi à Washington par le département du Travail et témoignant du maintien d'un taux de chômage très élevé aux Etats-Unis, à 9,1%.
Ces chiffres sont les plus mauvais depuis ceux de septembre 2010, qui avait vu l'économie américaine détruire plus d'emplois qu'elle n'en avait créés.
"Le secteur public est destructeur d'emplois, ce qui n'est pas surprenant, le gouvernement devant réduire ses dépenses. En revanche, le fait que le secteur manufacturier ait détruit des postes alors qu'il en avait créé jusqu'à présent est une très mauvaise surprise", commente Dov Adjedj chez Aurel BGC. "Le marché du travail devrait rester morose à moyen terme et le taux de chômage devrait légèrement augmenter ou se maintenir à son niveau actuel élevé" de 9,1%, estime pour sa part Inna Mufteeva chez Natixis.
Cette publication renforce, aux yeux des experts, la probabilité d'une nouvelle réponse monétaire de la part de la Réserve fédérale américaine lors de sa prochaine réunion les 20 et 21 septembre.
La situation en Grèce, où la mise en place d'un second plan d'aide semble se compliquer, a aussi pesé de nouveau sur les échanges. Le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, a reconnu que l'objectif de déficit public pour 2011 serait révisé "automatiquement" à la hausse du fait de l'aggravation de la récession.
Dans ce contexte, les valeurs bancaires, exposées aux dettes européennes, grecque en particulier, ont particulièrement souffert. A Paris, Crédit agricole a chuté de 7,38%, Société générale a perdu 6,65% et BNP Paribas a abandonné 6,24%.
La dernière séance d'Eddy Mitchell
Ils sont venus...
La veille, amis et admirateurs viendront célébrer leur ami. Edouard Baer, Jean Rochefort, Laurent Gerra, Pascal Obispo, Alain Souchon, Olivia Ruiz font partie des invités annoncés pour ce concert très spécial. Mais, pour cette dernière séance, les fans espèrent évidemment voir d'autres compagnons de route des yé-yés monter sur scène avec lui le film pour fêter ses 50 ans de carrière.Claude rêve de Nashville
Enfant de Belleville, Claude Moine (son vrai nom) a grandi en rêvant de Nashville. Au cinéma, où son père l'emmenait souvent, il a découvert l'Amérique des cow-boys avant de s'initier à celle du rock au Golf-Drouot près du Crédit Lyonnais où il était coursier. Le chanteur devient sur scène Eddy Dan, puis Eddy Mitchell.Des Chaussettes noires à "Monsieur Eddy"
En décembre 1960, il enregistre son premier disque avec Les 5 Rocks, transformés à leur insu en Chaussettes noires pour cause de contrat publicitaire entre leur producteur Eddie Barclay et une firme textile. Après 50 ans et autant de tubes (Sur la route de Memphis, Pas de Boogie-Woogie, Couleur menthe à l'eau, Lèche-bottes blues, La dernière séance...), "Monsieur Eddy" a donc décidé de tirer sa révérence, ne souhaitant pas devenir un "papy du rock".Une tournée couronnée
Sa tournée d'adieux a été couronnée par une Victoire de la musique. Il l'a entamée il y a un an par une série de quinze concerts à l'Olympia, suivie d'une tournée d'une cinquantaine de dates en province. Au printemps dernier, il est revenu dans la capitale pour cinq soirées au Palais des sports.Pas un adieu à la musique
Si Eddy Mitchell fait ses adieux à la scène, il ne compte cependant pas prendre sa retraite. Le rockeur assure qu'il publiera d'autres albums. Et celui qui a reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle pour Le bonheur est dans le pré veut continuer à tourner des films.Monica Bellucci, nue, et Keira Knightley, hystérique, électrisent Venise
Pour jouer leurs personnages "légendaires", les acteurs ont eu recours à "de nombreux documents, livres et lettres que Jung et Freud ont échangées", a dit Viggo Mortensen. Michael Fassbender a dit "avoir cherché le rythme comme dans un morceau de musique" et Keira Knightley s'être plongée dans la biographie de Sabina Spielrein. Le film, fortement applaudi, éclaire un "tournant de l'histoire de l'homme à la veille de la Première Guerre mondiale", a expliqué David Cronenberg. Keira Knightley donne son impulsion à l'histoire. Elle est aussi crédible dans sa folie qu'après sa guérison. Jung et Freud, tout en respectant certaines caractéristiques académiques "sont d'abord des êtres humains. Leur position intellectuelle n'est finalement pas si différente, c'est plutôt une question d'orgueil", selon Viggo Mortensen.
Un troisième personnage, Otto Gross (Vincent Cassel), convaincu des bienfaits de la polygamie, apparaît pour attiser le "démon intérieur" de Jung. Les femmes ont aussi inspiré le réalisateur français Philippe Garrel qui dans "Un été brûlant" a voulu "copier" le film, Le mépris, du cinéaste Jean-Luc Godard, son "maître", a-t-il expliqué devant la presse. Monica Bellucci, qui apparaît entièrement nue dès le début du film, interprète une actrice italienne qui brisera le coeur de Frédéric (Louis Garrel, fils du réalisateur). Le film s'ouvre sur le suicide de son personnage, un peintre quitté par sa femme, et revient sur leur relation amoureuse tumultueuse. Il se développe hors du temps, s'attachant plus au ressenti des personnages qu'à l'histoire.
Dans son film, sifflé et hué lors de la projection de presse, Philippe Garrel a dit "essayer de peindre les femmes" avec "des parties qui leur appartiennent entièrement et qui échappent aux hommes".
Au programme samedi: "Alpes" du Grec Yorgos Lanthimos et "Poulet aux prunes" de la réalisatrice franco-iranienne Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, premier film avec des acteurs en chair et en os (Mathieu Amalric, Maria de Medeiros, Golshifteh Farahani, Chiara Matroianni, Edouard Baer...), quatre ans après le long métrage d'animation "Persepolis".
DSK est arrivé à l'aéroport de New York pour regagner la France
L'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn est arrivé samedi après-midi à l'aéroport Kennedy de New York, où l'attendait un vol Air France qui devait l'amener à Paris dimanche matin, a constaté un correspondant de l'AFP.
Des proches ont indiqué que l'ancien ministre français avait acheté un billet d'avion sur un vol Air France devant atterrir à Paris dimanche à 08H35 locales (06H35 GMT), après que la justice new-yorkaise eut renoncé à toute poursuite pénale contre lui dans une affaire d'agression sexuelle présumée.
C'est dans ce même aéroport Kennedy que "DSK" avait été arrêté le 14 mai sur dénonciation d'une femme de chambre guinéenne qui l'accusait de l'avoir violée à l'hôtel Sofitel de Manhattan.
M. Strauss-Kahn est arrivé samedi vers 16H45 locales (20H45 GMT) à l'aéroport, à bord d'un monospace bleu qui a été pris d'assaut par les photographes. Habillé d'un costume sombre et d'une chemise blanche, sans cravate, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international était accompagné de son épouse Anne Sinclair, vêtue d'un jean et d'une veste noire.
A son entrée dans le terminal, le couple a traversé la foule des photographes puis a été pris en charge rapidement par la police des frontières, qui lui a fait passer les portiques de sécurité sans qu'il ait à faire la queue.
M. Strauss-Kahn, qui traînait un bagage à main, n'a fait aucune déclaration à la foule des journalistes qui se bousculaient alors qu'il traversait l'aérogare. Il ne s'est pas présenté au comptoir d'Air France et s'est rendu directement vers les portiques de sécurité.
Souriant, il a fait un signe de la main à un groupes de voyageuses africaines habillées de couleurs vives qui paraissaient ravies de le voir passer.
Plusieurs vols Air France quittaient New York samedi soir à destination de Paris, mais si les déclarations de ses proches sont exactes, M. Strauss-Kahn devait voyager à bord du vol 007 qui décollait à 19H15 locales et devait atterrir à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle à 08H35 (terminal 2E).
L'ancien ministre et favori potentiel pour la présidentielle de 2012 en France devrait s'expliquer rapidement sur ce qui lui est arrivé à New York, selon des proches.
Dès l'abandon des poursuites pénales contre lui le 23 août, il avait fait part de sa "hâte" de rentrer en France. Il a cependant fait un crochet par Washington où il a présenté lundi des excuses à ses anciens collaborateurs du FMI.
Samedi, des images tournaient en boucle sur les chaînes d'information en continu, le montrant à son domicile new yorkais alors qu'il ouvrait la porte à des déménageurs.
Dans son entourage très proche, c'était le mutisme sur la date de retour de l'ancien favori des sondages pour la présidentielle de 2012, mais également sur ce qu'il ferait: interviews, déclarations etc...
Sur le fond, un de ses proches a affirmé à l'AFP que Dominique Strauss-Kahn était "très déterminé" à s'exprimer. "Il doit des explications" sur ce qui s'est passé le 14 mai dans la suite 2806 du Sofitel de New York, "il a l'intention de les donner et il fera face sereinement", a-t-il dit.
Le 23 août, trois mois et demi après son arrestation à New York, l'ex patron du FMI, qui était accusé par une femme de chambre, Nafissatou Diallo, de l'avoir violée, a vu toutes les charges portées contre lui abandonnées.
Depuis le 14 mai, hormis pour plaider non coupable le 6 juin, et des déclarations brèves le 23 août pour dire combien il avait "hâte de rentrer" chez lui, M. Strauss-Kahn n'a pas donné publiquement sa version des faits.
"Je m?exprimerai plus longuement quand je serai de retour en France", avait-il déclaré à la presse, en regagnant son domicile du sud de Manhattan quelques minutes après avoir bénéficié d'un non-lieu.
"C?est la fin d?une épreuve terrible et injuste. Je suis soulagé pour ma femme, mes enfants, mes amis, tous ceux qui m?ont soutenu pendant cette période en m?envoyant aussi des lettres et des emails. Il faut qu?ils sachent que leur soutien a été très important", avait-il ajouté.
Depuis, accompagné de son épouse Anne Sinclair, il a dit au revoir lundi aux employés du FMI avec il a travaillé durant quatre ans et fait acte de contrition devant eux, au siège de l'organisation internationale.
Un de ses proches a déclaré samedi à l'AFP qu'il entendait "reprendre le fil de sa vie". Comme on lui demandait si DSK ne redoutait pas d'être assailli par les médias, il a répondu: "il fera face, sauf si évidemment sa vie devient insupportable". "Il est de retour, les charges ont été abandonnées contre lui. Il est innocent. Il a été victime d'une campagne de calomnie", a-t-il ajouté.
Quand M. Strauss-Kahn prendra-t-il la parole? Plusieurs de ses proches ont souhaité que la presse lui donne le temps de "se reconstruire". "Il ne va pas se précipiter immédiatement dans les médias, mais il ne tardera pas non plus", a dit l'un d'eux. "Ce sera une question de jours", a affirmé un autre.
Un autre encore a dit à l'AFP que DSK, "soucieux de ne pas déraper, avait préparé au millimètre près" ses interventions. "Il fera un signe en direction de Sarcelles (son fief électoral, ndlr), mais ne fera pas de déclaration de soutien à l'un ou l'autre des candidats à la primaire", a-t-il déclaré, en ajoutant que M. Strauss-Kahn voulait aussi "se refaire une santé".