samedi 27 juin 2009
Michael Jackson faisait figure de "produit toxique" pour ses assureurs
Vingt-quatre heures après la mort de Michael Jackson à Los Angeles (Californie), célébrités et fans continuent, un peu partout dans le monde, de rendre hommage à sa musique et à son génie. Vendredi 26 juin, le président américain Barack Obama a déclaré qu'il considérait Michael Jackson comme une "icône" de la musique, mais que certains aspects de sa vie étaient "tristes et tragiques".
Lisa Marie Presley, qui fut brièvement mariée à Jackson, a révélé sur MySpace cette confidence de son ex-mari, se comparant à son père, Elvis Presley, mort d'une crise cardiaque à l'âge de 42 ans, attribuée à un abus de médicaments : "J'ai peur de finir comme lui." Jeudi 25 juin, Michael Jackson a été victime d'un arrêt cardiaque dans sa résidence de Holmby Hills, puis transporté en urgence à l'hôpital de UCLA, où il est mort. Un rapport préliminaire d'autopsie – conduite le 26 juin –, exclut tout acte traumatique ou criminel, mais ne détermine pas la cause exacte du décès.
Les conclusions définitives des analyses toxicologiques ne seront connues que dans quatre à six semaines. Le médecin légiste a confirmé que la star avait absorbé des médicaments, mais refusé de préciser lesquels; une rumeur fait état d'une injection de Demerol (médicament contre la douleur) peu de temps avant sa mort.
D'autres faits troublants émergent. La voiture du médecin personnel de Michael Jackson, présent chez lui quand il a perdu conscience, a été enlevée par la police de Los Angeles, qui confirme que celui-ci coopère avec les enquêteurs. Les proches du chanteur, évoquant une consommation abusive de médicaments, alimentent l'hypothèse d'une surdose.
"A Hollywood, il y a une coterie de médecins complaisants qui gravitent autour des célébrités, et agissent comme des trafiquants de drogue, a déclaré Deepak Chopra, spécialiste de médecine alternative et auteur connu, qui avait refusé de prescrire des analgésiques à Michael Jackson en 2005. L'addiction principale dans le monde, et surtout aux Etats-Unis, ne vient pas des drogues qu'on trouve dans la rue, mais des ordonnances de médecins." Le médecin qui avait prescrit des médicaments à Anna Nicole Smith, starlette morte d'une surdose en 2007, vient d'être condamné en Californie.
"PRODUIT TOXIQUE"
Le chanteur suivait un entraînement intensif en vue de son retour sur scène pour une série de concerts qui devaient débuter à l'O2 Arena de Londres, le 13 juillet. Il avait effectué une répétition générale de son spectacle au Staples Center de Los Angeles la veille de sa mort, et son entourage a affirmé, dans un premier temps, qu'il était en bonne forme physique et aurait même subi un bilan complet exigé par les assureurs des concerts, avec des résultats positifs.
En fait, son état de santé suscitait de grandes inquiétudes. Au point qu'il était difficile, voire impossible, de l'assurer en vue de sa tournée – le chanteur était qualifié, en termes de risque, de "produit toxique". Pour cette raison, les assureurs avaient refusé de couvrir la totalité de la tournée, soit 300 millions de livres. Ils avaient exigé le passage d'une visite médicale approfondie de cinq heures avant de s'engager sur les vingt-trois premiers jours. D'après la revue britannique spécialisée Reinsurance, Michael Jackson devait aussi passer un examen médical approfondi le 26 juin.
Lloyd's, numéro un mondial de l'assurance, avait assuré les dix premiers concerts pour 82 millions de livres (96,2 millions d'euros). Outre Lloyd's, deux courtiers londoniens spécialisés, Brit et Robertson Taylor, seraient directement affectés par l'annulation des spectacles.
De plus, les courtiers s'étaient seulement engagés à indemniser les 900 000 billets vendus (les fans seront donc remboursés), pas la perte de revenus du promoteur des concerts, AEG Live, une filiale du groupe californien Anschutz Entertainment Group. "La perte n'est pas significative", a tenté de relativiser un porte-parole de Lloyd's.
Les imbroglios légaux et financiers de Michael Jackson vont continuer. Criblé de dettes – à hauteur de 580 millions de dollars, (413 millions d'euros) selon les estimations –, en raison d'un train de vie à donner le tournis, le chanteur comptait sur ces concerts pour se renflouer. On ignore ce que vont devenir ses trois enfants. La date et le lieu des cérémonies funéraires ne sont pas encore connus.
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Les trous noirs du Web
Le Web et ses millions d'ordinateurs connectés comporte aussi des zones d'ombres, des endroits presque impossible à atteindre, pour des raisons structurelles.
Une étude de trois années a montré que ces trous dans la toile pourraient permettre à des pirates d'engager de vastes opérations.
Après trois années de recherches des ingénieurs américains ont publié un rapport expliquant qu'une bonne partie de l'Internet était déconnecté du reste de la "toile". Cité par le magazine anglais The Register, Craig Labovitz, qui a participé à cette étude, explique que "contrairement à l'imagerie populaire, l'Internet n'est pas un réseau entièrement connecté".
Un dysfonctionnement chronique du Web
On se doutait un peu que l'ensemble des ordinateurs théoriquement connectés aux Web n'étaient pas tous accessibles entre eux. Mais l'étude du Arbor Networks a mis en évidence des dysfonctionnements chronique du Web. La toile comporterait de vaste espace non consultable, espèce de grumeaux virtuels non accessible pour une majeure partie des internautes.
Les sites militaires américains sont les plus touchés
Le facteur le plus important vient du fonctionnement des routeurs. Ces éléments qui structurent le Web sont de la responsabilité des opérateurs. Certaines machines seraient mal configurées et ne donneraient accès qu'aux sites les plus consultés. Les tables de routage, véritable carte géographique du Web ne prendrait plus assez en compte certaines zones peu utilisées. Le premier réseau touché par cette zone d'ombre est celui des sites Web militaires. Ces derniers sont très souvent inaccessibles car les machines chargées d'acheminées les données ne retrouvent pas le bon chemin pour connecter les ordinateurs.
Une arme potentielle pour les pirates
Néanmoins, ce trou noir du Web ne représente pas un handicap pour la grande majorité des internautes qui utilisent tous plus ou moins les même parties du Web. Le plus grave est ailleurs. Selon les chercheurs, ces parties peu fréquentées pourraient tout à fait servir de base d'attaque pour des pirates cherchant à paralyser l'ensemble du réseau. En effet, ils leur seraient très facile de se faire passer pour un de ces sites (entre autre militaire) et acquérir certains droits sur des ordinateurs en usurpant leur identité (adresse IP). Alors même que l'ICANN a pointé du doigt cette semaine les faiblesses structurelles de l'Internet, on commence à se demander par quel miracle l'Internet n'a pas encore connu un arrêt total...