TOUT EST DIT

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samedi 26 avril 2014

Villers-Cotterêts : « une œuvre de culpabilisation »

Villers-Cotterêts : « une œuvre de culpabilisation »


Villers-Cotterêts, ville de naissance d’Alexandre Dumas père qui avait, on le sait, des origines antillaises est depuis 2007 le rendez-vous annuel des responsables politiques bien-pensants qui viennent y commémorer l’abolition de l’esclavage. Fidèle à ses valeurs et à ses engagements, le nouveau maire FN de la ville, Franck Briffaut, refuse de s’y associer (voir Présent d’hier) et la population soutient son maire. Nous avons posé trois questions à ce militant exemplaire de 56 ans, nullement effrayé par cette polémique des professionnels de la bonne conscience. – C.R.

Vous n’organiserez pas de commémoration de l’abolition de l’esclavage le 10 mai comme cela se faisait depuis 2007, car vous dénoncez une « autoculpabilisation permanente ». Pouvez-vous nous en dire deux mots ?
— Depuis plusieurs années, nous sentons que ce mouvement commémoratif glisse entre les mains de ceux qui participent à cette œuvre de culpabilisation de l’histoire de notre pays. Nous, Français, devons porter seuls le fardeau de ce qui s’est passé sur tous les continents. J’appartiens à un mouvement politique qui s’inscrit dans un combat luttant contre les formes d’esclavage contemporaines, à savoir le mondialisme qui permet d’importer sans scrupule, de certains pays, des produits réalisés par des enfants de 12 ans. Ces bonnes âmes ne s’en émeuvent pas particulièrement. Les œuvres d’autoflagellation participent à la volonté de se donner bonne conscience afin de détourner l’attention des problèmes contemporains que la classe politique dirigeante n’est pas capable de résoudre. Une démarche sincère serait de s’attaquer aux problèmes d’aujourd’hui. La volonté du pouvoir en place n’est pas innocente, c’est pourquoi je ne m’y associerai pas davantage que je ne m’y suis joins depuis 2007. Je suis conseiller municipal de l’opposition depuis 1995 et je ne vois pas pourquoi, en tant que maire, je changerais d’avis. J’assume totalement cette prise de position qui vise seulement à lutter contre cette culpabilisation permanente d’autoflagellation.
— « Personne ne sera inquiété de quelque manière que ce soit s’il veut l’organiser à Villers-Cotterêts », avez-vous ajouté, cependant les commentaires se déchaînent contre vous. Que répondre à ces tartuffes de la démocratie qui vont contre la volonté du peuple de France ?
— Justement, la seule volonté qui m’importe est celle qui s’est imposée dans les urnes. D’autant que les électeurs se sont prononcés en connaissance de cause, car à Villers-Cotterêts j’exprime les mêmes positions depuis 1995 et elles ne sont pas étrangères au score que nous avons obtenu. J’ai ici la réputation d’un homme droit dans ses bottes et, quelle que soit l’adversité, je maintiendrai des positions pour lesquelles j’ai été élu (41,53 % des voix). Il en va de l’honnêteté des engagements que j’ai pris à l’égard du corps électoral.
— Le ministre de la culture, Aurélie Filippetti, s’inquiète pour le devenir de la culture dans les villes gérées par le Front national. Quelle réponse lui faites-vous ?
— Madame Filippetti ferait mieux de prêter attention aux sujets qui accablent nos compatriotes plutôt que de faire semblant de s’insurger quand il n’y a pas lieu de l’être. Nos responsables politiques sont animés d’un mouvement « brownien », plus un organisme est petit, plus il s’active pour donner l’impression qu’il occupe beaucoup de place. Les mouvements du personnel politique sont inversement proportionnels à leur efficacité. « Ils » vont nous pister pour éviter de se consacrer à l’ensemble des dérives des 36 000 communes de France. Il ne faut pas s’en étonner, c’est un symptôme de l’inefficacité de la classe politique française !

La revanche des provinces

La revanche des provinces


Elles se sont fondues dans le royaume et dans la “grande nation”, puis transformées en régions dont le nombre pourrait être divisé par deux.
La province, le mot qui puise son origine à la même source gallo-romaine que la France, est peut-être l’un des plus beaux de la langue française. Pascal et Balzac, l’un avec sesProvinciales, l’autre avec ses Scènes de la vie de province l’ont à jamais attaché, non plus seulement à notre histoire, mais à notre littérature et, il faut bien le dire, à ce qu’il est aujourd’hui interdit d’appeler notre génie national. La province, c’est tout à la fois une certaine poésie, des préjugés mais aussi une multitude d’arts de vivre et surtout de mystérieuses frontières intérieures dessinées par les siècles.
Longtemps, nos provinces furent frondeuses et c’est avec beaucoup de mauvaise grâce qu’elles acceptèrent peu à peu de se fondre dans le royaume puis dans la “grande nation”. On se souvient de la puissance des ducs de Normandie, de l’âpre résistance du Languedoc à la croisade franque, des velléités sécessionnistes de l’Aquitaine pendant la guerre de Cent Ans, de la défense acharnée de ses privilèges par une Bretagne quasi indépendante ou encore de la révolte vendéenne. Aussi patients que brutaux, les Capétiens vinrent à bout de tous ces séparatismes et la Révolution acheva le travail en rayant d’un trait de plume les “anciennes” provinces pour les remplacer par le morcellement inoffensif et aujourd’hui bien encombrant de la départementalisation.
Pourtant, au moment même où notre vieux pays absolutiste et jacobin décidait — voici près d’un demi-siècle — de se décentraliser, les provinces longtemps niées par la géographie républicaine décidèrent, alors qu’elles pouvaient renaître, de se transformer en régions. Le mot est affreux, mais son petit côté technocratique rassurait Paris et enchantait les nouveaux édiles, heureux de pouvoir faire dessiner des “logos” absurdes à prix d’or et construire des palais de région tous plus prétentieux les uns que les autres.
Il y a quelques jours, à l’occasion de son discours de politique générale, le nouveau premier ministre annonçait, devant une Assemblée restée bouche bée, la suppression de la moitié des régions françaises à l’horizon 2017. Sans se poser la question de savoir ce qu’allaient devenir tous ces beaux palais de région et les innombrables fonctionnaires territoriaux qui les peuplent, la question de la nouvelle carte régionale a immédiatement agité le landerneau. Comment redessiner la France ?
La solution est pourtant toute trouvée, il suffit de reprendre grosso modo en les simplifiant un peu les limites de juridiction des anciens parlements de province pour se faire une idée à peu près juste de la géographie administrative de demain.
Ironie du sort ou de l’Histoire, celui qui en appelait depuis la tribune de l’Assemblée nationale à la France de Valmy aura amorcé la résurrection de celle de Louis XIV…

Ils démolissent la République

Ils démolissent la République


Elle est loin, très loin, la fameuse République exemplaire déclamée par François Hollande. Elle a été vite balayée par celle des copains et des coquins.
Un an après le scandale provoqué par l’affaire du compte suisse de Jérôme Cahuzac, alors ministre du Budget, voici le quinquennat exemplaire de François Hollande à nouveau entaché par l’affaire de son conseiller politique, Aquilino Morelle. Ce dernier n’a pas seulement reçu de l’argent d’industriels alors qu’il travaillait pour la santé publique, mais il a menti en assurant, pour sa défense, avoir alors obtenu l’autorisation de sa tutelle. Ancien directeur de campagne d’Arnaud Montebourg lors de la primaire socialiste, ancien rédacteur des discours de Lionel Jospin, cet énarque-médecin au profil atypique a oublié qu’il devait tout à la République dont il est un pur produit. Au lieu de mettre son talent à servir la France, il a mis beaucoup de soin à se servir, occupant à l’Élysée l’ancien bureau de Valéry Giscard d’Estaing, se faisant cirer ses chaussures dans un salon privé de l’hôtel de Marigny et utilisant à loisir les véhicules du Palais pour voiturer ses enfants ici ou là.
Mais le plus curieux dans cette affaire est sa ressemblance avec celle qui a entraîné la démission de Jérôme Cahuzac. L’ancien ministre du Budget, qui avait fraudé le fisc pendant des années à travers des montages complexes, de même que son ex-épouse, s’était attelé, à peine arrivé à Bercy, à un grand plan de lutte contre la fraude fiscale. Tel un pyromane qui se veut un pompier exemplaire, il a réussi à tromper son monde, ses plus proches et même son avocat. Aquilino Morelle a agi de la même manière. Après avoir travaillé, en contravention complète avec son statut d’inspecteur général des affaires sociales, pour deux laboratoires pharmaceutiques moyennant de coquets honoraires, il a été chargé par Xavier Bertrand, alors ministre de Nicolas Sarkozy, de s’occuper du scandale du Mediator. Interrogé sur cet épisode pendant la campagne présidentielle de François Hollande, pour savoir si la lutte contre les dysfonctionnements du système sanitaire avait progressé, il a répondu : « Oui, et c’était strictement indispensable, notamment en ce qui concerne la lutte contre les conflits d’intérêts qui font que des personnes sont à la fois juges et parties dans certains dossiers. »Comme si c’était une maladie propre aux socialistes de donner des leçons de morale mais de considérer que cela ne les concerne pas.
Ces deux personnages, par leur attitude inqualifiable, ont profondément abîmé la République. Mais, comme le poisson pourrit toujours par la tête, le responsable de tous ces scandales, c’est naturellement François Hollande. Celui qui avait juré vouloir instaurer « une République exemplaire » est le même qui a adoubé Jérôme Cahuzac à la tête du ministère du Budget, et qui a fait d’Aquilino Morelle son principal conseiller politique, lui confiant même la supervision de sa communication. C’est aussi François Hollande qui, prévenu dès la mi-décembre 2012, par l’un des membres de son cabinet, de la véracité des soupçons pesant sur Jérôme Cahuzac, a fait le dos rond. C’est toujours le président de la République qui a couvert les manoeuvres du cabinet noir de l’Élysée visant à percer les archives du quinquennat précédent en dépit de la protection institutionnelle dont elles sont l’objet. C’est encore lui qui, il y a seulement un mois et demi, recevait dans son bureau deux journalistes du Mondequi avaient révélé l’affaire des écoutes visant Nicolas Sarkozy et son avocat.
Elle est loin, très loin, la fameuse République exemplaire. Elle a été balayée par celle des copains et des coquins. Car cette gauche, qui considère que la morale est dans son camp, ne s’embarrasse d’aucun procédé pour recaser ses proches et leur fournir des prébendes. En témoignent la scandaleuse nomination de Dominique Voynet comme inspectrice générale des affaires sociales ; celle de Pierre-René Lemas, jusqu’ici secrétaire général de l’Élysée, au poste de directeur général de la Caisse des dépôts, alors qu’il n’a aucune compétence financière ; celle d’Harlem Désir, condamné il y a quelques années à dix-huit mois de prison avec sursis, au secrétariat d’État aux Affaires européennes ; en attendant celle annoncée de Laurence Engel, directrice de cabinet d’Aurélie Filippetti et épouse… d’Aquilino Morelle, à la tête du prestigieux musée Picasso.
Dans le Barbier de Séville, Beaumarchais fait dire à Figaro : « Je me presse de rire de tout avant d’être obligé d’en pleurer. » Au rythme où François Hollande, Manuel Valls et leur clique détériorent et entachent la République, tout cela n’est guère risible, et nous n’aurons bientôt plus que nos yeux pour pleurer sur le sort réservé à notre pays. Deux ans de socialisme et voilà la France non seulement affaiblie mais aussi abaissée, et surtout abîmée. En attendant le prochain scandale d’État.

Une crise sans fin

Une crise sans fin


D’une défaite l’autre, après les municipales, les européennes. Quand l’autorité de Hollande est contestée par les siens, on reparle d’une dissolution…
François Hollande a nommé Manuel Valls pour sortir de la crise. Économique, morale, politique. « J’ai nommé Valls, a-t-il dit, pour qu’il fasse du Valls. » Mais quoi que fasse Valls, la crise politique ne cesse de s’approfondir. Et même de s’accélérer. On sait maintenant qu’un vent de panique a soufflé sur l’Élysée bien avant les municipales : le soir du 2 février, lors du succès de La Manif pour tous à Paris et à Lyon. La présence de familles musulmanes en tête de cortège signifiait que l’électorat musulman, qui avait massivement voté Hollande en 2012, était en train de fuir (à cause des initiatives “sociétales” de la gauche concernant le mariage, la famille, le genre, etc.). Ces projets avaient créé une fracture morale dans le pays et elle s’élargissait, faisant obstacle à tout retour de la confiance indispensable au pacte présenté par Hollande aux entreprises. Il fallait intervenir. Le lendemain, Valls se chargeait d’ajourner sine die tout nouveau texte sur la famille ou les couples homosexuels. En tentant d’épargner ainsi une fracture de plus au pays, il n’avait pas prévu qu’il allait en provoquer une autre dans sa majorité parlementaire.
Celle-ci compte une moitié de “primo-élus”, ces cent cinquante députés élus pour la première fois en 2012, l’équivalent de la vague des “barbus” de 1981, anciens syndicalistes ou permanents du parti, imperméables aux contraintes économiques et pour qui le pacte de responsabilité n’est que l’emballage de 30 milliards de “cadeaux aux patrons”. Lorsqu’ils apprennent que Hollande, et déjà Valls, fait en plus un “cadeau à la droite radicale”, ils enragent.
Mais ils ne peuvent rien ; il faut d’abord sauver les élections municipales, sur lesquelles reposent les structures du PS et son réseau d’associations. Quand le scrutin tourne au désastre, le 30 mars, ils désignent un coupable, Hollande. Or, celui-ci leur impose Valls à la place d’Ayrault, les oblige à voter la confiance, à accepter le changement de direction du parti, toutes choses qu’ils font la corde au cou.
Ce n’est pas fini. Le 16 avril, le Figaro publie son enquête annuelle rejouant la présidentielle de 2012. Le résultat 2014 (sondage OpinionWay) prolonge les municipales : Hollande arrive troisième, laissant Marine Le Pen face à Nicolas Sarkozy au second tour. Trois ans avant 2017, un tel sondage n’a aucune valeur “prédictive”, dit la gauche pour se rassurer. En réalité, ces résultats doivent être comparés à ceux de 2012. En deux ans, Hollande a perdu 10 points (de 28,6 % au premier tour de 2012, il tombe à 19 %) ; Sarkozy se renforce (de 27,2, il monte à 29) ; mais Marine Le Pen bondit de 17,9 à 25 % ! Ainsi, avec un Sarkozy consolidé, Hollande perd le tiers de ses voix et Marine Le Pen en gagne autant. Bref, l’électeur de gauche qui abandonne Hollande passe directement chez Marine Le Pen. Une humiliation.
En 2012, au soir du premier tour, six des dix candidats qui s’étaient présentés (de Mélenchon à Bayrou en passant par Eva Joly) s’étaient ralliés à Hollande, alors que Sarkozy n’avait aucun soutien (pas même celui de Dupont-Aignan et de ses 1,8 %). C’est dire le gouffre qui sépare la situation de 2014 de celle d’il y a deux ans. Non seulement Hollande a perdu ses alliés, mais il ne conserve que son autorité institutionnelle sur sa famille politique. Même repris en main par Cambadélis, le Parti socialiste est démoralisé, certain d’une nouvelle défaite aux européennes du 25 mai. Hollande a sacrifié Ayrault, Moscovici, Peillon, et quelques autres ; il a démis et remplacé Pierre-René Lemas, son secrétaire général à l’Élysée, puis le premier secrétaire du parti, Harlem Désir. Mais chacune de ces décisions est contestée quand elle ne fait pas scandale : Lemas nommé à la Caisse des dépôts, Désir aux Affaires européennes. La nomination de Voynet, ancienne ministre verte, à l’Inspection générale des affaires sociales, emporte les sarcasmes d’un Bartolone, président de l’Assemblée ; quant à l’affaire Aquilino Morelle, elle ne fait qu’accentuer l’isolement de Hollande, dans un climat de règlements de comptes. C’est sans fin.
« Nous voici dans une période de grande turbulence politique », dit le socialiste Julien Dray. Anciens présidents, l’un de l’Assemblée, l’autre du Sénat, Bernard Accoyer et Gérard Larcher se posent la question (dans le Figaro du 17 avril) : François Hollande finirait-il par dissoudre pour trouver une « martingale électorale » d’ici à 2017 ? « Improbable », disent-ils, tout en condamnant d’avance une cohabitation. Mais cette dissolution “improbable” était jugée impossible il y a six mois. Reste à savoir quand l’“improbable” d’aujourd’hui deviendra “probable”.

À libertade sempre

À libertade sempre


Grândola, terre de fraternité. Il est si rare que la révolution arrive par l'exaltation poétique de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Ce sont pourtant les paroles de la chanson de Zeca Afonso, interdite par les fascistes, qui donnèrent le signal de la révolution des 'illets. Une révolution la fleur au fusil par les capitaines du 25 avril, une révolution d'espoir, une révolution sans violence et sans que coule le sang pour le droit du peuple à décider de lui-même. « Un coup d'État pour la paix », insistait Mario Soares lorsqu'en exil en France il intervenait parfois devant les étudiants de l'Institut d'études ibériques de la faculté de Clermont-Ferrand. « Seul le peuple ordonne », dit encore la chanson-code. Et en effet, les militaires renversent la dictature de Salazar et très vite rendent le pouvoir au peuple dans l'enthousiasme général. Les dissensions viendront plus tard.
Au Chili, huit mois avant, Pinochet, dans le sang, attaquait La Moneda et faisait tomber Salvador Allende, transformant en désespérance les rêves et les idéaux de non-violence nés de 68. Tout semblait alors figé au sud de l'Europe. La révolution pacifique au Portugal leur redonnait le moral et relançait l'effervescence démocratique.
D'autant que l'été suivant, la chute des colonels grecs ouvrait la voie, par les élections, à la victoire des démocrates et à la fin de la royauté. Dures années pour les tyrans. En novembre 1975, la mort du Caudillo débarrasse l'Espagne du franquisme rétrograde et lance les processus du retour à la libre expression populaire. Dans des économies dont le seul levier est le tourisme, les secousses vont rendre le chemin chaotique. Mais l'intégration dans l'Europe est acquise et fait tomber sur le Portugal, comme sur son voisin méditerranéen, une manne d'aides qui générera l'illusion de la croissance. La crise de l'argent fou crucifie les plus fragiles et on sait les Portugais ensablés dans un marasme dont ils commencent à peine à voir le bout.
Après les 'illets sont venus les bouquets de désillusions et les relents d'hommes forts demeurent. Mais, parce que des hommes éclairés l'ont voulu, le Portugal est aujourd'hui amarré à la démocratie. On ne chante jamais assez la liberté pour le peuple. Obrigado (*) Zeca.
(*) Merci

SOUFFLE

SOUFFLE


Près d’un million de pèlerins, dont 20.000 Français, attendus dans la ville éternelle. Une cérémonie retransmise grâce au miracle de la 3D. Au moment d’accueillir l’une des plus grandes opérations de communication de la papauté, Rome retient son souffle. Plus de 4.000 bus prennent ce week-end la route du Vatican. Raz de marée annoncé. Et, comme les cars ne se multiplient pas aussi vite que les petits pains de la parabole, les supporters des footballeurs de l’AS Nancy-Lorraine n’ont trouvé aucun transporteur pour les emmener hier en terre lensoise… À l’occasion du cinquantième anniversaire de Vatican II (1962), le pape François sanctifiera donc demain deux de ses prédécesseurs. Les deux stars de l’église catholique moderne : l’Italien Jean XXIII, père d’un concile qui a ouvert la doctrine au monde ainsi que Jean-Paul II, l’athlète de Dieu. La démarche peut paraître hâtive et les positions conservatrices du Polonais Karol Wojtyla faire grincer des dents. Mais, sur le fond, comme sur la forme, la démarche semble aussi claire que de l’eau bénite. Au moment où, en homme simple et intelligent, François rêve de redonner foi en la religion, il s’agit de montrer que « la maison de Dieu » peut aussi être celle de l’homme moderne.