vendredi 31 mai 2013
Paris-Berlin, un axe incontournable
Faut-il privatiser Aéroports de Paris ?
Dans l'opération ADP, l'Etat entend rester majoritaire. Pas sûr du coup qu'elle intéresse Vinci(qui possède déjà 3%) si l'Etat ne veut pas aller plus loin.
Mais,si la cession de 10% du capital rapporte déjà 700 millions d'euros à l'Etat, pourquoi ne pas en vendre davantage et ne pas privatiser ? Par simple refus idéologique ? Par calcul politique ? Parce que les aéroports sont, comme les ports, considérés par la quasi-totalité des Etats comme stratégiques ? La réponse est dans tout cela évidemment.
Tout d'abord, si l'Etat souhaite passer en dessous de la barre des 50%, il lui faut modifier la loi aéroportuaire de 2005, comme cela avait été le cas en 2005 pour GDF. Risqué aujourd'hui de faire passer une loi de privatisation avec la seule majorité PS (qui perd des sièges et dont la frange gauche refusera), sachant que les Verts et le Front de Gauche s'y opposeront. Un nouveau camouflet serait en effet désastreux pour l'image du gouvernement.
Mais, au-delà de ces débats, se pose la question de fond. ADP est-il un actif stratégique et à ce titre doit-il rester dans la sphère publique ? Un regard sur ce qui se pratique ailleurs dans le monde, est édifiant. Dans la quasi-totalité des pays de la planète, les aéroports sont dans le giron de l'Etat. Ils sont bel et bien considérés, en particulier les portes d'entrées internationales, comme des actifs stratégiques, indispensables à l'économie d'un pays et à son rayonnement. C'est notamment le cas aux Etats-Unis.
Pour un banquier tenant de la privatisation, «il n'y a pas de raisons de ne pas privatiser des infrastructures qui dans tout les cas sont contrôlées à travers la régulation ». Depuis 2006, l'Etat signe tous les cinq ans un contrat de régulation économique (CRE), qui fixe notamment le niveau de hausse des redevances, les investissements et les objectifs de qualité de service. Un argument que réfute un proche d'Aéroports de Paris. «On l'a vu pour les autoroutes, les prix ont augmenté. Par ailleurs, aucun investisseur ne mettra 4 milliards d'euros pour racheter ADP sans veiller au préalable à obtenir de l'Etat des CRE lui garantissant des hausses tarifaires. Et le gouvernement lâchera s'il a besoin d'argent », explique un observateur.
Dernier obstacle, et non des moindres, à une privatisation totale d'ADP : le gestionnaire des aéroports parisiens a la pleine propriété de ses actifs (pistes, tours de contrôle...), une situation assez unique. Il semble difficile pour l'Etat d'en perdre entièrement le contrôle pour des raisons stratégiques assez compréhensibles. Il faudrait donc qu'en cas de cession, il récupère une partie des actifs. " Mais il faudrait alors indemniser le million d'actionnaires qui, pourrait s'estimer spolié. C'est compliqué », explique-t-on.
Il y avait à Bercy "un sujet fiscal" concernant Jérôme Cahuzac bien avant les révélations de Mediapart
"Mon souhait est d'éliminer le conflit d'intérêt potentiel entre un ministre responsable hiérarchique de l'administration fiscale et un contribuable faisant potentiellement l'objet d'investigations de la part de cette même administration: nous avons ici le sujet de la muraille de Chine", a expliqué le directeur général des finances publiques (DGFiP).
Malgré ces dispositions prises, le patron de la DGFiP, reconnait en des mots particulièrements choisis qu'il a subi de la part du cabinet de Jérôme Cahuzac, puis du ministre lui-même ce qu'il convient bien d'appeler des pressions pour accéder à des infiormations concernant l'enquête.
Enfin, le haut fonctionnaire révèle qu'il existait bien à Bercy un "sujet fiscal" concernant Jérôme Cahuzac avant les révelations de Mediapart.
Pourquoi notre sous-compétitivité n'est plus tenable
La France et l'Italie mésestiment la situation économique du monde et n'ont pas préparé leur économie à la crise. Patrick Artus tire la sonnette d'alarme.
Une heure de travail dans l'industrie coûte 36 euros en France, 22 en Espagne et au Royaume-Uni
Les gouvernements français et italiens n'ont pas encore compris la situation
UE: Copé dénonce les "rodomontades" et "effets de manche" de Hollande
Marine Le Pen : François Hollande est un président «fantoche»
Alors que le président de la République, François Hollande, a estimé hier que Bruxelles «n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire», Marine Le Pen a estimé ce jeudi, sur LCP, qu'«aujourd'hui, l'Union européenne décide de tout»
conséquence qualifié François Hollande de «président fantoche».
Cette déclaration intervient alors que la Commission européenne a détaillé les mesures qu'elle attend de la France en échange d'un délai de deux ans pour ramener son déficit public sous les 3% autorisés par les traités européens. Réformes du système de retraite et du marché du travail, ouverture de certaines professions comme les taxis, simplification des heures d'ouverture des magasins, fin des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité, ouverture du transport ferroviaire domestique des passagers, simplification de la fiscalité : «C'est un message d'exigence», a estimé le président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso.
«C'est l'Union soviétique européenne»
Face à ces exigences, Marine Le Pen considère que «l'Union Européenne nous impose une potion ultralibérale qui est la même que celle imposée à la Grèce». «L'Union européenne décide de tout aujourd'hui : la politique d'immigration, la politique économique. C'est ce que j'appelle l'Union soviétique européenne», dénonce-t-elle. Marine Le Pen considère ainsi que «nous n'avons plus de souveraineté monétaire, territoriale, législative» et que, fort de ce constat, «les Français ont élu un président qui n'a plus aucun pouvoir, qui est aux ordres terrifiants de Bruxelles. C'est un président fantoche».
La présidente du Front National demande donc un vote sur une sortie de la France de l'Union européenne, huit ans après le référendum sur la constitution européenne, auquel les Français avaient voté non. «Je veux une Europe des nations libres et souveraines. Je veux que mon peuple ait le droit de décider, affirme-t-elle. Je dis aux Français qu'il va falloir qu'ils expliquent un jour à l'UE, avec leur bulletin de vote, qu'ils sont maîtres chez eux».
Face à la crise, le cercle des antilibéraux : drame et mélodrame
La France vit en grande partie dans un système capitaliste, selon des règles libérales, mais ne veut pas le reconnaître.
Cave de l'Elysée aux enchères: mais qui achète des Petrus à 5.800 euros ?
Le premier jour de la vente aux enchères d'une partie de la cave de l'Elysée a dépassé les estimations, jeudi, rapportant 295.663 euros. Un Chinois a acheté une bonne partie des lots. Les ventes doivent se poursuivre ce vendredi.
Interrogé sur la valeur qu'il accordait au fait que cesvins provenaient de la cave de l'Elysée, il a dit: "C'est un grand honneur". Il a aussi expliqué ne pas savoir combien il avait dépensé dans la soirée, promettant de revenir pour la deuxième partie de la vente, ce vendredi à partir de 14 heures. La vente, qui s'est déroulée à Drouot, la plus célèbre des salles d'enchères en France, a d'abord été perturbée par des manifestants opposés au mariage homosexuel, qui ont scandé: "On veut du boulot, pas du mariage homo". Puis elle s'est déroulée dans une ambiance détendue. Outre les acheteurs, des curieux avaient fait le déplacement, même si les bouteilles, stockées dans une cave en banlieue parisienne, n'ont pas été présentées.
"Palais de l'Elysée", une étiquette qui fait vendre
La plupart des crus les plus prestigieux ont été vendus jeudi soir. Les prix ont souvent été multipliés par deux, trois ou quatre. Un château l'Angelus de 1961, estimé à 220 euros, a été vendu à 1.100 euros. Et la bouteille la plus ancienne, un Château Latour 1936, a été adjugée à 3.500 euros. Lesvins ont été achetés par des clients au téléphone et sur internet, mais aussi dans la salle. Un jeune Anglais a acquis pour l'anniversaire de son père un Saint-Emilion à 1.100 euros. Non loin, un jeune homme, Lishem Huang, a acheté plusieurs lots pour "un ami chinois importateur de vin". Lui dit ne rien y connaître et s'étonne des prix qui montent. A côté de lui, Jean-Français Devène est resté observateur: "Je voulais acheter pour ma consommation personnelle mais c'est trop cher". Toutes les bouteilles portent une étiquette mentionnant leur provenance, "Palais de l'Elysée", et la date de la vente.
C'est la première fois que l'Elysée vend ainsi une partie de sa cave, 1.200 bouteilles, soit environ un dixième de ses bouteilles. La cave a été créée en 1947 alors que Vincent Auriol était président de la République. La première soirée de vente a rapporté 295.663 euros, alors qu'il était prévu que la totalité de la vente fasse gagner à l'Etat 250.000 euros. Cet argent va permettre "de donner leur chance à des petits vignerons", a dit à l'AFP la chef sommelière de l'Elysée, Virginie Routis. L'Elysée consacre environ 150.000 euros par an à sa cave. "On ne peut plus se permettre de mettre sur la table des bouteilles à 2.000 ou 3.000 euros", a-t-elle expliqué, en référence à la crise. De plus, "on ne peut servir (les grands crus, ndlr) que pour des diners d'Etat, où il y a souvent 300 personnes, alors que nous n'avons que 5 ou 6 bouteilles" de certains crus.
Noces de glace à Montpellier
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