samedi 10 septembre 2011
DSK : Tristane Banon écœurée par l'accueil réservé à DSK
DSK au JT de Claire Chazal
Selon nos informations, DSK s'exprimerait pour la première fois depuis son retour des Etats-Unis dans l'un des prochains journaux de Claire Chazal sur TF1. Alors que d'autres présentateurs de JT avaient été très sévères à l'encontre de DSK lors de ses déboires judiciaires, Claire Chazal, elle, tout en restant professionnelle, avait montré beaucoup plus d'empathie. On se souvient de ses déclarations à son ami Marc-Olivier Fogiel : « Je trouve l'attitude d'Anne Sinclair assez admirable... Elle donne l'image d'une femme éperdument amoureuse, c'est étonnant dans cet univers parfois déshumanisé. Cela nous renvoie presque au romanesque, à la littérature... » Pas étonnant donc, que Dominique Strauss-Kahn lui accorde l'exclusivité de ses propos, d'autant que le journal de Claire Chazal attire plus de 6 millions de téléspectateurs.
La fin des questions
Que va-t-il dire?
Certains auraient préféré qu'il s'efface un peu de la sphère médiatique jusqu'à ce que les choses se tassent. Pourtant, Dominique Strauss-Khan va s'adresser aux Français. Mais comment s'exprimer ? Que dire ? Autant de questions que DSK doit certainement mûrement réfléchir. Une intervention lors du journal télévisé aurait donc été privilégiée.Désormais, ce sont bien les propos qu'il tiendra qui restent la plus grande interrogation. Parler de l'affaire ou s'abstenir ? Discuter de politique et d'économie ? Au sein du PS, les voix sont discordantes. Certains pensaient qu'il devait garder le silence tandis que d'autres, à l'instar de Pierre Moscovici estimaient qu'il devait prendre part au débat. La question semble tranchée. Reste à savoir ce qu'il voudra bien dire.
MAIS JE N'AI AUCUNE ADMIRATION POUR CETTE FEMME QUE L'ON DIT REMARQUABLE ET QUI SE NOMME ANNE SAINCLAIRE.
Berlin n'aiderait pas la Grèce en cas de rapport FMI/UE négatif
Vendredi, les discussions entre les autorités grecques et les inspecteurs de l'Union européenne, du FMI et de la BCE ont été suspendues pour dix jours, les deux parties étant en désaccord sur les raisons et l'ampleur du retard pris par Athènes dans la réduction de son déficit budgétaire.
"La mission de la troïka doit reprendre et doit aboutir à une conclusion positive, sinon la prochaine tranche d'aide ne sera pas versée à la Grèce", a dit le ministre, qui s'exprimait lors du débat d'ouverture sur le projet de budget 2012 au Bundestag. "C'est la règle."
L'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé à Athènes une aide financière de 110 milliards d'euros l'année dernière, suivi d'une seconde aide de 109 milliards d'euros en juillet 2011, incluant la contribution du secteur privé.
Wolfgang Schäuble a par ailleurs répété l'opposition de Berlin à la création d'euro-obligations, estimant que l'euro perdrait la confiance des marchés si des obligations communes aux pays de la zone euro devaient être émises, car cela n'inciterait pas les Etats à engager des réformes budgétaires.
"C'est pourquoi je déclare haut et fort que sans modifications institutionnelles, l'introduction d'euro-obligations (...) engendrerait une solidarité factice", a-t-il déclaré devant les bancs de l'opposition, favorable à une telle mesure. "L'euro, reconnu pour sa stabilité, perdrait sa crédibilité."
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a par ailleurs déclaré que l'estimation du Fonds monétaire international chiffrant à 200 milliards d'euros le besoin en fonds propres des banques européennes était "en partie fausse et trompeuse" et que ce point serait discuté au G7, prévu en fin de semaine à Marseille.
Les banquiers et les dirigeants européens ont rejeté cette estimation, au regard des tests de résistance réalisés en juillet auprès des banques qui ont conclu que celles-ci auraient besoin de ne lever que 2,5 milliards d'euros.
Wolfgang Schäuble, qui a récemment appelé à une modification du traité de l'Union européenne, a enfin estimé que la crise devait être résolue dans le cadre du traité actuel.
Stephen Brown, Annika Breidhtardt et Sarah Marsh, Catherine Monin pour le service français
Ben Laden voulait perturber la présidentielle de 2012
Oussama Ben Laden avait laissé des consignes aux militants d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) leur demandant d'utiliser les Français retenus en otages pour peser sur la campagne pour l'élection présidentielle de 2012 en France, rapporte France Info.
Cette information provient, selon France Info, des documents saisis par la CIA dans la résidence d'Abbotabad, au Pakistan, où Oussama Ben Laden a été abattu par un commando américain le 2 mai dernier. Parmi ces documents, ils auraient trouvé des messages sous forme de consignes, adressés au réseau AQMI qui retient toujours huit Français enlevés au Niger et au Yémen.
Paris Match cite ces mêmes documents pour affirmer qu'Oussama Ben Laden voulait frapper la France par "des attentats de masse, spectaculaires et symboliques". Le chef d'Al-Qaida estimait que des repérages étaient nécessaires pour établir "une liste de cibles, monuments, sites touristiques et symboliques, lieux stratégiques du pouvoir qui pourraient être visés sur le sol français", écrit l'hebdomadaire dans un communiqué.
"CIBLE NUNMÉRO DEUX D'AL QAODA" DERRIÈRE LES ETATS-UNIS
Entre les attentats du 11-Septembre 2001 et sa mort, Ben Laden a menacé explicitement à plusieurs reprises la France, la dernière fois en janvier 2011, dans un message sonore. Quelques jours après la mot du leader d'Al-Qaida, le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, avait jugé que la France restait "la cible nunméro deux d'Al Qaida" derrière les Etats-Unis.
Les autorités françaises considèrent la menace terroriste élevée et le plan Vigipirate est au niveau rouge, son avant-dernier échelon, depuis les attentats de Londres en juillet 2005. Ce plan mobilise quotidiennement quelque 2 000 militaires, policiers et gendarmes.
Les principaux sujets de préoccupation des services français sont les otages français, dont les quatre retenus dans le Sahel par Aqmi, des attaques contre des intérêts français à l'étranger, et les filières jihadistes de retour en France après avoir combattu en Afghanistan. Des militants islamistes sont régulièrement interpellés, soupçonnés d'appartenir à ces "filières" de combattants aguerris, dont la dernière a été démantelée en mai.
Depuis 2001, la police française a interpellé 914 islamistes radicaux, dont 37 depuis janvier 2011, a révélé vendredi matin sur France Info le directeur général de la police nationale (DGPN). Sur ce total, 224 ont été écroués et 132 "éloignés", a précisé Frédéric Péchenard.
Si le dernier attentat en France remonte à 1996, huit Français ont été tués le 28 avril dans l'explosion d'une bombe à la terrasse d'un café de Marrakech. Deux jeunes Français, enlevés le 7 janvier à Niamey par des ravisseurs travaillant pour Aqmi, ont été tués le lendemain au Mali pendant une opération militaire franco-nigérienne destinée à les libérer. Aqmi avait fait allégeance à Ben Laden en 2007.
Quand, envoyé spécial des DNA, je suis arrivé à New York le 15 septembre 2001 dans l’un des premiers avions qui avaient pu s’y poser après quatre jours de fermeture de l’espace aérien — un siècle pour l’Amérique ! — j’ai trouvé une ville hébétée, avec le sentiment d’atterrir sur le tournage d’un film catastrophe. Les ombres — fantomatiques dans la lumière des projecteurs — de l’énorme panache de fumée qui s’élevait encore au-dessus de Ground Zero, les barrages qui filtraient l’accès à Manhattan avec GI’s en armes et tenue de combat, le quartier de Wall Street bouclé, les avenues, d’ordinaire trépidantes à cette heure de la soirée, désertées, et Time Square quasiment vide… à 21 h 00.
Dans cette ville plongée dans un état si singulier pour elle, inédit — elle était à l’arrêt — les clignotements inlassables des néons semblaient totalement décalés, comme des pulsations presque obscènes. Des images « de jour d’après » ou de guerre des mondes, séquences auxquelles les New-Yorkais peinaient à croire qu’elles étaient bien réelles parce qu’ils n’avaient jamais imaginé devoir les vivre autrement que sur un écran de cinéma. Au fur et à mesure qu’ils prenaient conscience de l’ampleur de la tragédie, il était clair qu’ils ne pourraient jamais oublier l’irruption de ce sentiment de vulnérabilité dans leur existence.
Cette violence-là, inconnue dans une ville qui, pourtant, en expérimentait bien d’autres, avait immédiatement entraîné un traumatisme profond, d’autant plus sévère que les crashes des Boeing dans les tours du World Trade Center avait été ressentis comme une agression contre un symbole de l’occident. Comme un viol ciblé, aussi.
La métropole en était profondément, durablement et intimement marquée. Bien au-delà du drame géopolitique planétaire qui venait de se jouer ici, c’était d’abord un drame personnel pour la cité. On pressentait déjà qu’elle avait définitivement perdu dans l’attentat cette insaisissable légèreté qui avait toujours fait partie de son identité.
Elle peinait d’autant plus à faire son deuil que la montagne de gravats des Twin Towers ne rendait que très peu de corps et qu’il n’y avait, dans les hôpitaux, que peu de blessés, hormis les sauveteurs intoxiqués. Entre les morts — cadavres invisibles — et les vivants, incrédules, il n’y avait plus rien. Plus ce lien physique entre deux mondes qui permet d’affronter les tragédies.
Avec la formidable énergie dont Big Apple, formidable dynamo, est capable de déployer, la vie, heureusement, a fini par reprendre ses droits.
New York s’est découvert de nouvelles solidarités héritées de ces milliers de lumières posées dans les squares en hommage aux disparus. Mais le choc psychologique du « 9-11 » a aussi laissé derrière lui, des ondes de stress et de peur qui mettront encore des années pour se dissiper. New York, on peut en être sûrs, finira par en venir à bout.
Le G7 assure qu'il mène une action forte et coordonnée
Les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 ont assuré vendredi qu'ils répondaient de façon forte et coordonnée aux défis posés par le ralentissement de la croissance, les déficits budgétaires et les dettes souveraines, sans faire de nouvelles annonces.
Mais ces plans doivent encore être adoptés par les parlements de chacun de ces pays, un exercice complexe vu les différends politiques aux Etats-Unis et les exigences posées par certains pays européens pour adopter les mesures du 21 juillet.
"Il y a désormais des signes clairs de ralentissement de la croissance mondiale. Nous sommes décidés à apporter une réponse internationale forte et coordonnée pour relever ces défis", lit-on dans le texte.
Les banques centrales continueront parallèlement de soutenir l'économie et d'apporter les liquidités aux banques privées qui en ont besoin, assurent les membres du G7, à l'heure où la volatilité règne sur les marchés en raison des craintes de tassement durable de l'économie, voire d'une nouvelle récession, et de la persistance de la crise des dettes en zone euro.
"Nous prendrons toutes les actions nécessaires pour assurer la résilience des systèmes bancaires et des marchés financiers", lit-on dans le texte.
Plusieurs grandes banques ont vu leur valeur boursière fondre ces dernières semaines, à mesure que l'absence d'amélioration sensible de la situation en Grèce relançait le débat sur les besoins de refinancement bancaires.
"Les politiques monétaires maintiendront la stabilité des prix et continueront à soutenir la reprise économique. Les banques centrales sont prêtes à fournir des liquidités aux banques en tant que de besoin", poursuit le texte.
Des analystes avaient prévenu que le G7 disposait de moyens limités par le niveau élevé des dettes publiques et le rejet des mesures d'assouplissement monétaire par les pays émergents qui les accusent de nourrir l'inflation et les bulles.
"Je ne pense pas que les gens attendaient un grand accord, et effectivement le G7 ne semble pas offrir beaucoup en termes d'action concrète", a déclaré Brian Dolan, stratégiste chez Forex.com.
Zone euro on craint les pires scénarios pour la Grèce
Parmi les scénarios possibles il n’est pas exclu que la Grèce soit obligée d’envisager une restructuration totale de sa dette. Et une sortie de l’euro ? Si le FMI et les États suspendent laides à la Grèce, la BCE serait certainement contrainte de stopper son financement aux banques. Le G7 s'est réuni aujourd'hui à Marseille.
Jean Claude Trichet Président de la BCE s’est alarmé d’une détérioration de la conjoncture : « Nous nous attendons à une croissance bien plus modérée en zone euro, toutefois accompagnée d'une grande incertitude et de risques accrus à la baisse » Si les facteurs pouvant peser à la hausse ou à la baisse concernant la croissance étaient encore équilibrés il y a un mois, « cela n'est plus le cas », a-t-il ajouté.
Ce vendredi les bourses européennes ont plongé Parmi les principales places financières du continent, à Paris l’indice vedette CAC 40 a lâché 3,60%, à Francfort le Dax a perdu 4% tandis qu’à Milan le FTSE Mib cédait jusqu’à 4,93%. De son côté le Footsie-100 à Londres, a un peu mieux résisté en n’abandonnant que 2,35%.
Les marchés sont devenus fébriles devant l’inquiétude suscitée par la double crise, économique et de la dette, les pertes de Wall Street et des signaux inquiétants, tels que la démission de l’économiste en chef de la BCE.
Le G7 s’est réuni en urgence ce jour à Marseille dans la perspective de trouver des solutions afin d’éviter une rechute de la croissance. «Nous aurons une discussion de fond sur le ralentissement observé cet été dans le monde et le débat sera d'autant plus libre qu'il n'y aura pas de communiqué final», a indiqué le ministre français de l'Économie, François Baroin, dans un entretien au Figaro.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui prévoit une croissance en berne pour les prochains mois dans les pays riches et entrevoit même des risques de récession, a appelé jeudi le G7 à «agir» face à l'aggravation de la crise.
Qui veut lâcher la Grèce?
La question n'est pas nouvelle. Déjà, le 7 juillet 2010, l'économiste Mark Cliffe envisageait l'hypothèse dans son étude "quantifier l'impensable". Mais il évoquait des conséquences soi-disant trop dures pour qu'on la laisse devenir réalité. "La Grèce connaîtrait une récession de 7% la première année et l'euro-zone de 1%" prédisait-il. Cela n'empêche pas certains politiques de l'envisager en 2011. "Le scénario d'un éloignement de la Grèce de l'euro est désormais sur la table", déclarait ainsi la commissaire grecque à la Pêche en mai dernier. Mais c'était avant le vote d'un nouveau plan de soutien au pays censé tout régler une fois pour toute.
Le problème, c'est que la capacité - ou la volonté-, de la Grèce de vraiment réduire ses déficits est aujourd'hui clairement mise en cause. Du coup, certains Etats ne se gênent plus pour menacer clairement le pays. Les Pays-Bas ont ainsi pris la tête de la fronde anti-Grèce. Le ministre des finances hollandais a réclamé jeudi une exclusion de la zone euro en cas de non-respect du Pacte de stabilité. La veille déjà, son Premier Ministre évoquait la création d'un poste de commissaire européen chargé de surveiller les comptes publics... Et de faire sortir les mauvais élèves de la zone euro.
La Finlande n'a pas encore franchi le pas. Mais elle y est poussée par le "Parti des vrais finlandais", très eurosceptique, qui réclame la sortie de la Grèce de l'euro. Pour l'instant le gouvernement menace de ne pas participer au second plan de sauvetage si des garanties ne lui sont pas apportées. Le pays a lui-même traversé une période noire de récession, avant d'intégrer la zone euro en 1995. Il proteste contre le manque de discipline grecque. Reste qu'avec au maximum 4% de participation au montant total du Fonds européen de stabilité financière (FESF), la menace ne remet pas en cause le plan. Du moins pour l'instant. "Attention à l'effet d'entrainement. Si les finlandais refusent de payer, d'autres pourraient s'y mettre sous la pression de leur opinion. Si ça commence comme cela on est perdus ", craint Philippe Martin, professeur d'économie à Science Po.
L'effet domino a pourtant bel et bien commencé. La Slovaquie a repoussé le vote du FESF à décembre. Le Premier Ministre Richard Sulik l'a même qualifié "d'outil pour produire davantage de dette". Quant à l'Estonie, son ministre des finances juge " illogique" ne pas envisager la faillite du pays. Le pays a dû mettre de sévère réformes économiques en marche par le passé, avant d'être intégrée à la zone euro en début d'année.
Ce clan d'euro-sceptiques tape du poing sur la table alors que les comptes grecs sont en pleine déconfiture. Au 2e trimestre la récession s'est chiffrée à -7,3%. Et "l'objectif de 17 milliards d'euros de déficits prévu en 2011 sera explosé. En juillet le pays était déjà à 15,5 milliards. Idem pour la récéssion annuelle qui tournera plutôt à -5% au lieu de -3,5%", constate Céline Antonin, économiste à l'OFCE.
Si le scénario noir de la sortie de l'euro se concrétisait, quels impacts ? Selon une récente étude d'UBS, la sortie de l'euro d'un Etat en difficulté comprendrait un défaut souverain, un défaut des entreprises sur leurs emprunts, mais aussi l'effondrement du système bancaire et du commerce international. Au total, UBS estime que le coût de sortie de la zone euro d'un pays en difficulté - tel que la Grèce, l'Irlande ou le Portugal - atteindrait entre 40 à 50% de son produit intérieur brut, soit 9.500 à 11.500 euros par habitant.
Avec des conséquences pour l'ensemble de l'Europe. "Cela pourrait créér un appel d'air pour l'Italie et l'Espagne, des pays fragiles actuellement. On peut même envisager que l'Allemagne en sorte", craint Céline Antonin. Si la Grèce était amenée à quitter l'euro, l'impact serait aussi désastreux pour les banques exposées à la dette du pays. Mais François-Marc Durand, associé-gérant au sein de la Lazard Frères Gestion ne veut pas croire à l'éclatement de l'euro. " Cette anticipation ne tient pas sur des éléments crédibles. Elle est davantage l'objet d'une discussion de salon que d'une réelle réflexion. "Mais selon Philippe Martin le scénario reste possible. "Je n'exclus plus aujourd'hui que la Grèce en sorte. Il y a eu dans le passé des zones monétaires qui ont éclaté. Et cela n'a pas forcément été une catastrophe".
Bruxelles tente tant bien que mal de couper court à ce scénario noir. "Aucune sortie, ni expulsion de la zone euro n'est possible d'après le traité de Lisbonne. La participation à la zone euro est irrévocable", a répliqué jeudi le porte-parole de la Commission européenne.
La France, quant à elle, a été le premier pays à voter le plan d'aide jeudi. Mais on échafaude déjà des scénarios de crise en cas d'échec dans d'autres pays. Le président français de l'Autorité des marchés financiers évoque une mise sous tutelle au cas ou le plan d'aide ne marcherait pas. Selon Jean-Pierre Jouyet, "La solidarité, elle ne se voit pas d'un seul côté. Elle vaut aussi de la part des Grecs vis-à-vis des autres". Une procédure qui n'est aujourd'hui pas prévu par les traités. Mais le principe serait "de la même manière qu'en France où les collectivités peuvent être sous tutelle de l'Etat ", une administration des comptes de la Grèce par Bruxelles, selon l'économiste Nicolas Bouzou.
L'Allemagne prépare quant à elle le vote du FESF au Parlement, mais des fissures apparaissent. Une partie des libéraux comme des chrétiens-démocrates menacent de ne pas voter le texte. Et le ministre des finances Wolfgang Schäuble n'a pas mâché ses mots sur la volonté grecque de prendre son problème à bras le corps. "Je comprends qu'il y ait de la résistance aux mesures d'austérité au sein du peuple grec, mais au final, c'est à la Grèce de savoir si elle peut remplir les conditions qui sont nécessaires pour faire partie des membres de la devise commune" a-t-il déclaré jeudi sur une radio allemande. Des propos qui tranchent avec ceux d'Angela Merkel. La chancelière avait exclu lundi toute sortie de la zone euro d'un Etat membre en difficulté, estimant qu'une telle issue produirait un "effet domino" dangereux.
Et après l'autorisation du premier plan d'aide par la Cour constitutionnelle allemande, des doutes persistent. La Cour Karlsruhe a certes autorisé la participation de l'Allemagne au Fonds de secours européen mais a interdit le recours aux obligations européennes, un instrument qui permettrait de mutualiser les risques des pays en difficultés. Et a soumis chaque grande décision européenne à la validation du Parlement "au cas par cas". Des choix qui rendront sans doute plus compliqués les éventuels plans d'urgence à d'autres Etats de la zone euro.