La liste Nouveau Centre/UMP/MPF recueillerait 33 % des intentions de vote pour les élections régionales de mars, devant le Parti socialiste à 22 % et Europe-écologie-Verts à 15%, selon un sondage CSA* pour Le Parisien Aujourd'hui en France.
L'abstention, les bulletins blancs ou nuls concerneraient 49 % des sondés contre 51 % en octobre dernier. En octobre dernier, les intentions de votes étaient de 31% pour La liste Nouveau Centre/UMP/MPF qui progresse de 2 points, 21 % pour le PS (+1) et 17 % (-2 pour les écologistes).
Après ce trio de tête, les autres formations sont créditées de moins de 10% des intentions de vote: 9% pour le MoDem (+1), 7% pour le FN qui perd 1 point, 6% pour le Front de gauche (PCF-PG), qui ne bouge pas alors que le NPA perd 1 point à 5% et que LO reste à 3 % des intentions de vote.
*Sondage CSA réalisé par téléphone les 13 et 14 janvier auprès de 880 personnes inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas). Notice détaillée disponible auprès de la commission nationale des sondages.
mercredi 3 février 2010
Élections régionales: 33% UMP, 22% PS, 15% écologistes
Ile-de-France: la gauche battrait Pécresse par 52%
Le PS sortant Jean-Paul Huchon ou la Verte Cécile Duflot remporteraient les régionales en Ile-de-France par 52 % contre 48 % pour l'UMP Valérie Pécresse, selon un sondage Ifop-Maximiles pour le jdd.fr.
Ce taux est le même, selon que le président socialiste du conseil régional ou la numéro un des Verts conduise l'alliance de second tour contre la liste de la ministre de l'Enseignement supérieur.
Celle-ci arriverait cependant en tête détachée au premier tour, avec 34% des voix, si les élections avaient lieu dimanche prochain. Elle devancerait de 11 points son adversaire socialiste (23%). Ce dernier distancerait de 7 points la liste Verts-Europe écologie dirigée par Mme Duflot (16%).
Le Front de Gauche (PCF-PG) est crédité de 7 % des intentions de vote, un demi-point devant le Front national (6,5 %). Le MoDem aurait 5 % des suffrages, le NPA 3,5 %, Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan 3 % et les écologistes indépendants 2 %.
Au second tour de scrutin, Jean-Paul Huchon et Cécile Duflot réalisent tous deux 52 % face à Valérie Pécresse 48 %.
*Étude réalisée en ligne (système autoadministré Cawi) du 8 au 10 décembre auprès d'un échantillon de 940 personnes, représentatif de la population de la région Ile-de-France âgée de 18 ans et plus, inscrite sur les listes électorales.
Le PS et l'UMP à égalité au premier tour des régionales
Les listes PS et UMP-Nouveau Centre seraient à égalité avec 27% des intentions de vote si le premier tour des élections régionales avait lieu dimanche dans les 22 régions métropolitaines, selon un sondage Ifop pour Paris-Match diffusé mardi.
Dans cette enquête, les listes PS devancent très nettement celles d'Europe-Ecologie (13%). Le total gauche (y compris l'extrême gauche) s'établit à 51 % tandis que le total droite (y compris l'extrême droite) atteint 36,5 %. L'Ifop note qu'avec 27 % d'intentions de vote "l'UMP obtient un score inférieur de 4 points au socle électoral de Nicolas Sarkozy le 22 avril 2007" au premier tour de la présidentielle.
"Surtout, ajoute l'institut, elle se trouve aux prises avec deux difficultés majeures liées à la perspective du second tour: les très insuffisantes réserves de voix dont elle pourrait bénéficier le 21 mars (second tour des régionales, ndlr) et la capacité du Front national - fort de 8,5% d'intentions de vote - à se maintenir dans une dizaine de régions au soir du premier tour".
Le MoDem, avec 6,5% des intentions de vote, serait ainsi devancé par le FN de deux points. Les listes Front de gauche (PCF + Parti de gauche) totaliseraient 5% des voix, les listes du Nap d'Olivier Besancenot 3% et celles de Lutte ouvrière 2%.
* Sondage réalisé du 21 au 22 janvier par téléphone auprès d'un échantillon de 853 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française âgée de 18 ans (méthode des quotas).
Fillon : "Aubry devrait se méfier des scénarios écrits à l'avance"
Le Premier ministre a fait le tour de l'actualité politique et a défendu les choix du gouvernement mercredi matin sur Europe 1. François Fillon est notamment revenu sur l'affaire Clearstream et sur les élections régionales. Tour d'horizon des sujets abordés.
Affaire Clearstream
"L'appel était automatique, ça aurait été anormal qu'il n'y ait pas d'appel", a lancé François Fillon. "Personne ne sait pourquoi ces deux personnes (Gergorin et Lahoud, NDLR) ont conduit cette manipulation, il n'y a pas de motif dans cette affaire. On ne peut pas en rester là." Le locataire de Matignon a dénoncé le "roman" visant à "transformer le président de la République, qui est une victime de cette affaire, en un coupable".
Identité nationale
"Ce débat était parfaitement nécessaire et d'ailleurs toutes les crispations auxquelles il a donné lieu révèlent une réalité qui est une réalité de la France", a tranché le Premier ministre. Il a annoncé que le gouvernement allait en tirer les conclusions lors d'un séminaire, "lundi prochain à 15 heures". Une réunion qui remplace le colloque prévu à l'origine le 4 février et au cours duquel Éric Besson devait présenter un rapport de synthèse. Des mesures devraient en sortir, à en croire le Premier ministre : "Nous allons donc maintenant en tirer les conclusions, nous allons examiner l'ensemble des propositions qui ont été faites tout au long de ce débat et puis on va sélectionner celles qui méritent d'être mises en oeuvre et qui justifient des décisions."
Naturalisation refusée à un homme imposant le voile à sa femme
François Fillon va bien signer le décret d'Éric Besson empêchant la naturalisation d'un homme qui oblige sa femme française à porter le voile intégral. "Le code civil prévoit qu'on peut refuser la naturalisation" pour quelqu'un qui ne respecte pas les valeurs françaises, a-t-il assuré. En revanche, "l'épouse de ce monsieur est française et elle le restera", a-t-il précisé.
Nombre élevé de gardes à vue
"Je suis choqué du nombre des gardes à vue dans notre pays, qu'elles soient utilisées comme des moyens de pression pour obtenir des aveux", a avoué François Fillon. Il a promis de s'attaquer à ce problème dans le cadre "d'une réforme de la justice qui sera bientôt soumise au conseil des ministres".
Décret controversé sur la mobilité des fonctionnaires
"Les fonctionnaires auront plus de garanties que dans la législation précédente", a assuré le Premier ministre qualifiant la polémique en cours de "grotesque". "Aujourd'hui, l'État peut licencier un fonctionnaire qui refuse un poste" car "il est réputé démissionnaire", a-t-il fait valoir. Selon lui, "dans le texte en préparation, l'État aura l'obligation de proposer trois postes à un fonctionnaire dont l'emploi est supprimé. Ces trois postes devront correspondre à son grade, à son projet professionnel, tenir compte de sa situation de famille et de son lieu de domicile". Ce qui signifie que "les fonctionnaires auront plus de garanties qu'ils n'en avaient dans la législation précédente s'agissant de leur carrière".
Réduction des déficits
Interrogé sur son "programme de stabilité 2010-2013" des dépenses publiques envoyé à la Commission européenne, François Fillon a assuré qu'il ne mettrait pas en oeuvre une politique de rigueur : "On va ralentir l'augmentation des dépenses publiques (...) il ne s'agit pas d'une politique d'austérité. Une politique d'austérité, c'est quand on augmente les impôts et qu'on réduit les prestations", a-t-il martelé.
Les élections régionales
Interrogé sur l'optimisme de la première secrétaire du PS qui ambitionne de remporter toutes les régions, le Premier ministre a répondu : "Je pense que Martine Aubry devrait se méfier des scénarios écrits à l'avance et devrait faire preuve d'un peu plus de modestie." Pour François Fillon, l'UMP "n'a pas grand-chose à perdre". Il a justifié la difficulté de l'UMP à boucler ses listes en remarquant qu'à droite, "il n'y aura pas entre les deux tours" de "marchandage dans l'opacité". "Nous sommes rassemblés", a tenté de convaincre François Fillon. Sans donner de précisions sur d'éventuels changements au sein du gouvernement après le scrutin, il a réaffirmé que les régionales étaient une élection locale. Conclusion : "Quels que soient les résultats, ça ne changera pas la majorité à l'assemblée nationale."
George Frêche
François Fillon a estimé que le Parti socialiste a raison de présenter une liste alternative au président sortant de la région Languedoc-Roussillon même s'il a regretté qu'il ait "fallu trois dérapages pour que le PS se résolve à la faire".
Élection présidentielle de 2012
"Je serai fidèle au président de la République. S'il est candidat en 2012 il pourra compter sur mon soutien plein et entier", a lâché François Fillon.
Thon rouge : comment la France s'est (finalement) jetée à l'eau
Enfin, la France s'est jetée à l'eau ! Et ce n'est pas Nicolas Sarkozy - comme il en a été longtemps question -, mais bien Jean-Louis Borloo qui a eu l'honneur, mardi midi, d'en faire l'annonce : Paris soutient officiellement la proposition de la principauté de Monaco d'inscrire la pêche au thon rouge à l'annexe 1 de la CITES (Convention internationale des espèces menacées d'extinction).
En clair : la France se prononce pour l'interdiction du commerce international du thon de Méditerranée. Mais il y a un "mais"... comme toujours lors des grandes décisions environnementales. Paris réclame en effet un délai de 18 mois avant l'application de cette interdiction. De quoi assurer encore deux campagnes fructueuses aux pêcheurs industriels. "C'est un manque flagrant de courage politique !", dénonce au point.fr François Chartier, de Greenpeace France.
L'Italie pourrait suivre
L'accouchement français s'est fait aux forceps. Depuis longtemps, Greenpeace et le WWF pressaient le président français de tenir sa promesse du 16 juillet 2009 visant à soutenir le classement du thon rouge en annexe 1. Mai,s une fois sa belle envolée lyrique achevée, le chef de l'État s'est soudainement aperçu qu'on n'affrontait pas impunément les pêcheurs, surtout les thoniers qui forment une grande famille unie et très revendicative. Le blocage des ports français reste en effet une arme massive pour faire plier les gouvernements - quels qu'ils soient. C'est ce qui expliqua le réflexe de repli de Paris, à l'automne dernier, incitant l'Union européenne à ne pas cosigner la proposition monégasque.
Reste qu'aujourd'hui, la décision française visant à interdire le commerce international du thon de Méditerranée d'ici à 18 mois est importante, car elle devrait faire basculer l'UE dans le sens de la position monégasque. D'autant qu'il se murmure que l'Italie, autre grand pays de la pêche au thon rouge, envisagerait à son tour d'en faire de même.
Le Japon en embuscade
Le sort du thon se jouera maintenant à Doha, lors de la réunion des 175 pays membres de la CITES, dont les décisions se prennent à une majorité des deux tiers. La bataille s'annonce rude. Comme à son habitude, le Japon utilise tous les arguments à sa disposition pour rallier dans son camp des pays qui ne sont absolument pas concernés par cette pêche. Ainsi, lundi dernier, son ministre de l'Agriculture, Hirotaka Akamatsu, demandait à son équivalent mexicain, en visite à Tokyo, de s'opposer à l'annexe 1... La bataille sera rude.
Guy Ritchie: "C'est la relation entre deux hommes qui me plaît"
Le réalisateur d'Arnaques, crimes et botanique, Snatch et RockNRolla dynamite l'image du détective de Baker Street, un brin coincé aux entournures, pour en faire un Bond intello d'une époque victorienne occulte. Rencontre avec un faiseur de miracle.
Vous ne pensiez pas qu'il était risqué de réinventer un personnage aussi ancré dans l'imagerie populaire que peut l'être Sherlock Holmes ?
Guy Ritchie : Honnêtement, je crois que si vous pensez comme ça, vous êtes totalement paralysé et ne faites jamais rien. Je cherchais à rétablir un peu de vérité sur le personnage décrit par Conan Doyle. J'ai toujours eu une image très précise de qui était vraiment Sherlock Holmes, et aussi de ce à quoi il aurait dû ressembler au cinéma. L'idée était de faire ce film du point de vue de Conan Doyle, comme il aurait pu le tourner s'il avait été derrière la caméra.
Holmes est l'un de vos héros d'enfance. Quand l'avez-vous découvert ?
C'est certainement l'un des personnages avec lequel j'ai grandi. Je devais avoir 6 ou 8 ans quand j'ai commencé à lire les romans de Doyle. Maintenant, je dois dire que j'ai toujours trouvé que James Bond était un personnage très charismatique aussi.
Avec votre connaissance des romans de Doyle, comment vous représentiez-vous Holmes quand vous étiez enfant ?
Exactement comme il est aujourd'hui dans le film. Robert Downey Jr. correspond totalement au personnage que je m'imaginais enfant. Pour moi, il a toujours été un intellectuel dans le corps d'un homme d'action. Il n'avait pas nécessairement les traits ni les manières d'un James Bond, mais maîtrisait les arts martiaux.
Que pensez-vous des précédentes adaptations de Sherlock Holmes, des films des années 40 avec Basil Rathbone et Nigel Bruce ?
Je dois avouer que je n'en ai vu aucune, ce qui comporte ses avantages et ses inconvénients, bien sûr (rires) !
L'un des éléments les plus amusants est la relation de couple que vivent Holmes et Watson. On a le sentiment que vous vous êtes bien amusé à souligner ce côté-là de leur histoire.
C'est la relation entre deux hommes qui me plaît avant tout. C'est vrai qu'ils vivent un peu comme un vieux couple marié. C'est très amusant de jouer sur ce genre de chose entre deux hommes, une fois que vous avez ôté toute dimension sexuelle de leurs rapports.
La connivence entre Robert Downey Jr. et Jude Law est le sel du film. Pourtant, ils ne se connaissaient pas avant le tournage. Vous êtes vernis que la sauce ait bien prise entre eux.
Oui. Ils se sont rencontrés pour la première fois un mois avant le début du tournage. Mais quand on les a vus ensemble, ils envoyaient tellement de bonnes ondes, qu'on était assez confiants. De nouveau, c'est la dynamique entre deux hommes qui me parle le plus, où l'un est le yin et l'autre le yang. On les sent en symbiose. Ils possèdent chacun des forces qui leur sont propres mais, ensemble, ils forment un tout, le premier parvenant à canaliser le second.
Savoir que le film pourrait être interdit aux moins de 13 ans vous a-t-il limité dans certains de vos choix ?
Non. À l'évidence, on n'allait pas montrer Holmes en train de s'injecter de la cocaïne en intraveineuse. Mais non, je dois dire que ça n'a pas été un problème du tout.
Vous avez choisi de mélanger différents récits de Doyle, comme en utilisant d'entrée de jeu le personnage d'Irene Adler, joué par Rachel McAdams. Pourquoi ne pas avoir simplement adapté un seul roman ?
J'avais peut-être l'impression qu'adapter un seul livre était trop restrictif pour en faire un film, et que cela ne correspondait plus à ce que les gens attendent aujourd'hui d'une narration.
Impatient de remettre le couvert pour un Sherlock Holmes 2 ?
Je ne sais pas trop. On va déjà attendre de voir comment celui-là fonctionne auprès du public et, ensuite, on avisera.
Vous faites un très bon usage du Professeur Moriarty, en le gardant toujours dans l'ombre à tirer les ficelles. Que peut-on attendre de lui à l'avenir ?
C'est toute l'idée du personnage. C'est un marionnettiste de l'ombre, et un égal de Sherlock Holmes. L'avenir nous dira ce que Moriarty nous réserve.
Au final, êtes-vous fier de votre film ?
C'était exactement le film que je voulais faire. Je suis fier de tous mes films, en fait (rires).