Le député UMP Hervé Mariton plaide, avec cinquante et un de ses collègues UMP, pour le rétablissement de l'avantage fiscal pour les jeunes mariés l'année de leur union, une mesure que le gouvernement a décidé de supprimer dans son projet de budget pour 2011.
L'élu de la Drôme a annoncé dans un communiqué avoir déposé un amendement qui vise à maintenir la disposition fiscale de la triple déclaration dont bénéficient les couples l'année de leur mariage et qui leur permet de réduire leur impôt sur le revenu. Le gouvernement a supprimé cet avantage dans le cadre de sa politique de rabotage des niches fiscales.
L'amendement UMP sera débattu mardi en commission des finances de l'Assemblée avant son éventuel examen en séance publique le 15 novembre. M. Mariton souhaite rétablir cet avantage fiscal uniquement pour les mariés, donc ni pour les pacsés ni pour les divorcés.
"Le mariage est une institution qui apporte de la solidité à la société : il est donc légitime qu'il présente des avantages, notamment par rapport au PACS", estime le député, qui "considère que la suppression" du dispositif fiscal pour les jeunes mariés comme pour les pacsés "reviendrait à aligner le droit du mariage sur le droit du PACS et marquerait une inflexion dans la politique familiale du gouvernement qui serait dommageable à la famille"
vendredi 5 novembre 2010
Des députés UMP veulent rétablir l'avantage fiscal pour les jeunes mariés
Le Crillon passerait sous pavillon saoudien
Après avoir déjà vendu Le Lutetia, Starwood Capital s'apprêterait à céder le prestigieux palace parisien.
Réforme des retraites : "Il est temps de retourner en cours"
Alors que la réforme des retraites a été définitvement votée la semaine dernière, les syndicats attendent la journée de mobilisation de samedi pour évaluer l'ampleur du mouvement. Largement mobilisés avant les vacances de la Toussaint, les étudiants et lycéens étaient nombreux, sur Le Monde.fr, à désirer reprendre les cours sans blocus de leur établissement, même si une partie souhaite continuer à mener des actions ponctuelles et régulières.
- Laissez-nous travailler, par Gaëlle
- Il est temps de retourner en cours, par L. Barthe
- La plupart des lycéens qui bloquent ne savent pas pourquoi, par Morgan
En effet la plupart des élèves qui se permettent de ne pas aller en cours, et de gêner ceux qui souhaitent préparer leur bac, n'ont aucune réelle idée de ce qu'implique la réforme des retraites, aucun de ceux à qui j'ai pu poser la question n'en ont lu les textes. Ils ressentent une excitation du fait de ne pas aller en cours et de rester devant le lycée à rigoler avec les copains en déplaçant chaises, bancs, poubelles et autres détritus devant les portails. Quel plaisir d'avoir une excuse parfaite pour ne pas assister aux cours... Dès que l'heure du repas arrive, il n'y a plus personne.
- Dans les facs, les AG sont presque vides, par Jean-Marc
Il faut dire que la plupart des étudiants se sentent en priorité concernés par leurs études et par le fait de décrocher un diplôme plutôt que de penser à une lointaine retraite qui aura certainement été modifiée d'ici là.
- Le (petit) soufflé retombe, par Bruno
Les très démocratiques assemblées générales par ailleurs, loin de passionner les étudiants, n'ont fait que rassembler les tenants d'une solution radicale (blocage de la fac), trop peu nombreux pour mettre en œuvre durablement leurs plans, assez toutefois pour débiter hargneusement leur immuable discours idéologique.
Mais surtout, au-delà de la faiblesse des syndicats à créer un mouvement, les étudiants, tout comme les lycéens, n'ont que peu à faire dans leur ensemble d'une réforme qui ne les concernera pas directement avant des dizaines d'années et dont ils ne saisissent pas, loin s'en faut, tous les tenants et les aboutissants.
Ce n'est pas sans raison qu'ils n'ont pas réussi à réunir plus de 2 000 jeunes à Paris la semaine passée.
Les étudiants et lycéens, eux, ne tirent aucun crédit direct d'une contestation dans laquelle ils s'impliquent peu, contrairement aux syndicats et partis politiques qui doivent rappeler à leur adhérents qu'à défaut d'être utiles, ils existent.
- Laisser le débat aux personnes directement concernées, par Samuel
Je pense que même si le fonctionnement des retraites nous concerne puisque nous en bénéficierons un jour, nous devrions plutôt nous préoccuper de nos études et de notre future carrière au lieu de penser à ce qui se passera après, dans plus de quarante-cinq ans. C'est pour cela que je conseille aux étudiants de se soucier de la poursuite de leurs études ou bien de la manière dont il vont débuter leur vie professionnelle, et de laisser le débat sur les retraites aux personnes directement concernées. D'autant plus que le texte en question a été définitivement adopté, le débat est donc en quelque sorte "clos", il a déjà eu lieu.
Quand Nicolas Sarkozy était la cible du Web chinois
En avril 2008, après les manifestations qui ont accompagné le relais de la torche olympique à Paris, la machine de propagande chinoise cloue au pilori Nicolas Sarkozy et la France. Le président a conditionné sa venue aux Jeux olympiques à un dialogue du gouvernement chinois avec le dalaï-lama, une prise de position présentée en Chine comme un soutien direct aux "activités séparatistes" du chef spirituel tibétain en exil, honni par Pékin.
L'attitude des Français est décrite comme un "sabotage" des Jeux olympiques, que Pékin doit accueillir quatre mois plus tard. Aucun des arguments mis en avant par la France, qui dénonce, comme le reste du monde, la fermeture totale du Tibet à la presse étrangère, et la diabolisation systématique par les autorités chinoises, du Dalai Lama, ne sont rapportés par la presse chinoise, qui reçoit l'ordre, sur ce dossier, de ne reproduire que les dépêches de l'agence Xinhua.
L'intérêt qu'avait suscité en Chine l‘élection l'année précédente de Nicolas Sarkozy, la fascination qu'exerce sur le public chinois le personnage, miroir inversé des dirigeants chinois, avec ses emportements et ses affaires de cœur ; le succès, enfin, de son voyage officiel en Chine la même année, ont accru la "déception" ressentie par Pékin. Le président français est la bête noire des Chinois.
LARGE MOBILISATION
L'Internet chinois, qui est souvent le théâtre de débats contradictoires, se mobilise largement dans le sens de la presse officielle, tant la question du Tibet ne souffre pas discussion : les Chinois n'ont vu qu'une seule chose des débordements du 14 mars à Lhassa, les manifestants tibétains qui s'en prennent aux commerçants chinois, dont plusieurs perdront la vie.
En réalité, les troubles se généralisent à travers les zones tibétaines frontalières du Tibet (plus de 150 manifestations au total, la plupart pacifiques), signe d'un malaise bien plus profond et complexe dans la société tibétaine, dont aucun média chinois ne rend alors le moindre compte.
A Paris, lors du passage de la torche olympique, l'opinion publique chinoise est indignée par les images de l'athlète chinoise handicapée Jin Jing, "agressée" par des manifestants au moment où elle prend sa place dans le relais, une scène qui fait parfaitement écho aux événements du Tibet tels qu'ils ont été montrés par la télévision chinoise. C'est sur Internet que se diffusent, partout en Chine, les images de Jin Jing. La presse chinoise se saisit à son tour de l'affaire et Jin Jing devient une "martyre".
C'est encore sur la Toile que naît, en réaction à "l'humiliation" de la jeune femme, l'idée d'un boycott des produits français et de Carrefour. Les manifestants s'organisent via les sites de messagerie et par SMS. La question du boycott finit toutefois par susciter des débats, et certains, comme le blogueur Han Han, dénoncent alors le manque de discernement de la faction la plus chauvine des "feng qing", les jeunes en colère.
APAISER LE COURROUX DE PÉKIN
Craignant des débordements, les autorités chinoises sifflent la fin de la récréation. De son côté, la France fait tout pour tenter d'apaiser le courroux de Pékin. Les informations sur la querelle franco-chinoise se tarissent dans les médias officiels.
Ce qui conduit à une drôle de situation : "On a vu tout à coup les feng qing prendre le dessus dans la diffusion de l'information sur la France. Les réseaux d'étudiants chinois à l'étranger, qui se sont activés depuis le passage de la troche, comblent le vide. Ce sont eux qui traduisent tout ce qui se dit sur la Chine en France et que l'Internet chinois répand à tout va. Chaque pique, chaque critique de la Chine par les Français, est traduite directement, sans aucun filtre médiatique, ce qui a pour effet d'attiser encore les passions" se souvient Renaud de Spens, spécialiste de l'Internet et des médias chinois, à l'époque attaché de presse à l'ambassade de France à Pékin.
C'est de cette période, au plus fort de la brouille franco-chinoise, que Nicolas Sarkozy fait l'objet sur le Web de caricatures. Le président français, moqué en France pour l'impression qu'il donne de céder face à la Chine, va personnifier jusqu'au bout, aux yeux des Chinois, la "traîtrise" de la France, autrefois amie loyale….
Retraites : les syndicats enterrent le conflit en douceur
La volonté de faire bloc
ÉTONNANT, NON ??
L'Europe veut durcir les règles pour les agences de notation
L'Union européenne envisage de durcir encore sa réglementation sur les agences de notation, notamment quand elles évaluent les capacités d'un pays à rembourser ses dettes. "Certains problèmes liés aux activités de notation n'ont pas encore été réglés", estime la Commission européenne, dans un document de consultation publié vendredi 5 novembre.
Elle rappelle notamment les critiques émises pendant la crise de la dette, au printemps, sur les notations de la dette "souveraine", des pays de la zone euro. La dégradation brutale des notes de pays comme la Grèce, le Portugal ou l'Espagne avait accentué la panique sur les marchés.
Parmi les idées avancées dans la consultation, elle suggère par exemple que les agences préviennent trois jours à l'avance, contre douze heures normalement, les autorités du pays dont elles s'apprêtent à changer la note. Elles pourraient aussi être obligées de publier gratuitement l'intégralité de leur rapport, afin que les investisseurs comprennent mieux ce qui a motivé leur décision. "Une meilleure information des investisseurs peut contribuer à une réaction plus équilibrée" sur les marchés, estime Bruxelles.
La Commission s'en prend également au modèle de rémunération des agences de notation, où c'est le plus souvent l'entité notée qui paie l'agence, ce qui peut créer des conflits d'intérêts. "Une option serait que les pays de l'UE ne paient plus pour la notation de leur dette souveraine", indique-t-elle, rappelant que les agences ont besoin des notes d'un pays pour évaluer d'autres entités qui y sont installées, et "ont donc un intérêt à réaliser des notations souveraines".
La consultation fait par ailleurs des propositions pour remédier au "haut degré de concentration" du secteur, dominé par trois acteurs (Standard and Poor's, Moody's et Fitch).
Facebook ne pourra plus accéder aux contacts de Gmail
Or Facebook se refuse à proposer la même option aux services tiers. Un nouvel inscrit sur Gmail ne peut pas rentrer son identifiant Facebook pour ajouter automatiquement à son carnet d'adresses ses "amis" du réseau social.
Google a justifié ce changement en expliquant être attaché à l'ouverture et à la portabilité des données. "Lorsque nous autorisons un transfert automatique de contacts vers un autre service, il nous semble important que les utilisateurs aient la certitude que le nouveau service respecte les règles de base de la portabilité des données."
Ces derniers mois, Google a engagé un bras de fer avec Facebook et tente de forcer le réseau social à ouvrir davantage l'accès à ses données, que Google souhaite pouvoir exploiter lui aussi. Mi-septembre, le PDG de Google, Eric Schmidt, avait estimé que son entreprise finirait par avoir accès aux informations collectées par Facebook, que ce dernier le veuille ou non. "La meilleure chose qui pourrait arriver à Facebook, c'est d'ouvrir l'accès à ses données", avait-il déclaré. "Et s'ils ne le font pas, il y aura toujours d'autres moyens d'accéder à ces informations."
Retraites : les syndicats divisés sur la sortie du conflit
Très attendue, la rentrée des lycéens après les vacances de la Toussaint s'est déroulée sans blocage, même si de petites manifestations ont été organisées à Paris, Lyon ou Toulouse.
Mercredi, la CGT avait semé le trouble en annonçant qu'elle proposerait, jeudi, une nouvelle journée d'actions en novembre. Face aux réticences de la CFDT, de l'Unsa, de la CGC et de la CFTC, la centrale de Bernard Thibault avait modéré ses ambitions, précisant que cette initiative ne prendrait pas forcément la forme de grèves ou de manifestations. Pas suffisant pour trouver un consensus rapide au sein de l'intersyndicale.
Jeudi, le calme est revenu progressivement sur le terrain. Certes, la contestation a encore été perceptible dans le secteur de l'aérien. À l'appel de quatre fédérations syndicales des transports, les accès aux aéroports de Roissy, Toulouse, Clermont-Ferrand et Nantes ont été perturbés. Mais le retour à la normale devrait intervenir dès ce vendredi. Dans les ports, la CGT a suspendu son mouvement de grève après avoir obtenu un dispositif spécifique de préretraites pour pénibilité financé par la branche et qui permettra aux travailleurs portuaires de partir cinq ans avant l'âge légal.
Très attendue, la rentrée des lycéens après les vacances de la Toussaint s'est déroulée sans blocage, même si de petites manifestations ont été organisées à Paris, Lyon ou Toulouse. Les organisations lycéennes ont aussi appelé à participer aux cortèges de samedi.
BATTRE EN RETRAITE, C'EST LE CAS DE LE DIRE !!!
L'AMF ouvre une enquête dans l'affaire LVMH - Hermès
Quelques jours après que le groupe LVMH a annoncé son entrée au capital de la maison Hermès, à hauteur de 17,1 %, l'Autorité des marchés financiers (AMF), gendarme de la Bourse de Paris, a ouvert une enquête sur les conditions de l'opération, indique vendredi 5 novembre le quotidien Le Figaro. Une information confirmée dans la matinée sur RMC Info par Jean-Pierre Jouyet, le président de l'AMF.
Selon Le Figaro, l'objectif de l'enquête est de "vérifier la régularité des opérations qui ont permis à LVMH sa montée en puissance et s'assurer que les règles de l'information financière ont bien été respectées". LVMH avait pris les marchés financiers par surprise en révélant le 23 octobre qu'il avait accumulé sur plusieurs années une position de 17,1 % au sein d'Hermès, alors que la réglementation française fait obligation de déclarer les franchissements des seuils de 5, 10 et 15 % du capital. Il avait expliqué quelques jours plus tard qu'il avait réussi ce tour de passe-passe grâce à l'utilisation de produits dérivés.
Dans un entretien publié mardi par le journal Les Echos, M. Jouyet a rappelé qu'un rapport de l'AMF de 2008 préconisait que les instruments financiers utilisés, appelés "equity swaps", soient comptabilisés au même titre que les actions dans les calculs pour les franchissements de seuil. "Cette proposition n'a pas été retenue dans la loi, c'est fort regrettable", avait alors indiqué M. Jouyet.
Paris, métropole la plus embouteillée d'Europe
Paris serait la métropole la plus embouteillée d'Europe, indique une étude inédite réalisée par Inrix, une société d'info-trafic américaine utilisant les données de l'office européen des statistiques Eurostat. Cet organisme a mené une comparaison dans six pays d'Europe – France, Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas – ces dernières semaines.
"Une comparaison de six pays révèle que Paris est la ville la plus engorgée d'Europe, suivie par Londres. Le bassin de la Ruhr, la plus grande zone urbaine d'Allemagne, arrive en troisième position", relève l'étude, menée sur la base de statistiques sur le temps passé par les conducteurs dans le trafic.
Il est souligné par exemple que la région et la plage horaire les plus difficiles pour emprunter les routes sont l'Ile-de-France le mardi entre 8 heures et 9 heures du matin. Durant cet horaire précis, les conducteurs perdent 70 heures par an dans le trafic. Dans une ville comme Lyon, les automobilistes perdent le mardi à la même heure 34 heures par an.
Une autre étude, menée par IBM auprès de 8 192 automobilistes de vingt villes du monde et révélée en juillet, montrait également que Paris a la plus longue durée d'embouteillage des villes européennes.
Contactée par l'AFP, la mairie de Paris a souligné que "les dix zones les plus difficiles recensées en Ile-de-France ainsi que la carte de congestion produite par les auteurs de cette étude (Inrix) montrent très clairement que les points noirs de congestion ne sont pas à l'intérieur de la capitale mais sur les voies rapides franciliennes et sur le boulevard périphérique". "C'est tout à fait conforme au diagnostic porté depuis longtemps par la ville de Paris : l'agglomération parisienne manque cruellement de transports collectifs, notamment de rocade (...)", ajoute la municipalité dirigée par le socialiste Bertrand Delanoë. Elle rappelle que "depuis 2001, le trafic automobile dans Paris a baissé de 24 %".
le PS dans le brouillard
Le directeur du FMI s'apprête à retrouver Nicolas Sarkozy sur la scène du G20. Certains y voient le prélude à un affrontement entre les deux hommes lors de la présidentielle de 2012. À condition que DSK soit candidat. Ses partisans ont tout préparé.
Les opposants à la réforme des retraites, qui défileront encore demain, ont-ils vu la une de Newsweek ? Sans doute pas. L'hebdomadaire anglo-saxon est encore peu lu en France, en dehors des cercles du pouvoir. Ils y auraient pourtant appris que,...
Il est un pays où le maquis est si épais que chacun peut s’y cacher à sa guise. Ce n’est pas la Corse, mais la justice. Un pays où l’on n’est jamais « dépaysé… » Ce joli mot, appliqué aux dernières péripéties de l’affaire Bettencourt-Woerth, en dit long sur les pratiques de l’administration judiciaire : pour éviter de se prendre les pieds dans le maquis, on fait traiter la chicane par une autre juridiction et on retarde d’autant la solution au problème.
Il y a d’ailleurs belle lurette que le commun des mortels ne sait plus ce qu’est le problème, tant ils se sont multipliés au fil de cette affaire protéiforme, mais peu importe, la justice suit son cours bien tortueux, à l’image des oueds qui s’assèchent avant d’être envahis par les crues. Dépaysons donc si le paysage est trop raviné, mais évitons les ornières. On a encore envie de croire en la droiture de la justice.
Les titres restaurant autorisés pour l'achat de légumes et de produits laitiers
Bonne nouvelle pour les 3,5 millions de salariés français qui bénéficient de tickets ou de chèques prépayés pour régler leur déjeuner. La ministre de l'économie, Christine Lagarde, a annoncé vendredi 5 novembre que les Tickets restau et autres Chèques restaurant permettront d'acheter très prochainement et "sans restriction" des légumes et des produits laitiers.
"Je signe le décret aujourd'hui et il entrera en vigueur sous une dizaine de jours", a déclaré Mme Lagarde, soulignant que ces "titres restaurant" permettront désormais "d'acquérir fruits et légumes frais, épluchés ou à éplucher ainsi que tous les produits laitiers". Chaque année, près de 800 millions de titres restaurants (Ticket restaurant, Chèque restaurant, Chèque déjeuner ou Chèque de table) sont "consommés". Mais jusqu'ici, ces titres étaient destinés prioritairement à l'achat de plats dans les cafés et restaurants.
MANGER "AUTRE CHOSE QU'UNE QUICHE OU UN SANDWICH"
"La grande nouveauté, c'est que toute la gamme des produits laitiers, sans aucune restriction, sera accessible : lait, yaourts, crèmes dessert, fromages blancs, à pâte dure ou à pâte molle…", a fait valoir Mme Lagarde. Il s'agit, a-t-elle assuré, de concourir à une "alimentation plus équilibrée et diversifiée" des Français en permettant à ceux "qui mangent sur le pouce de pouvoir acheter autre chose qu'une quiche ou un sandwich".
Compléments de salaire non imposables et financés en partie par l'employeur, ces moyens de paiement ont été conçus pour permettre aux salariés ne disposant pas de cantine d'entreprise d'acheter des plats chauds. "L'utilisation des titres restaurant doit rester ouverte et n'a pas vocation à être réservée aux seuls restaurants", a relevé Mme Lagarde. Les syndicats de restaurateurs redoutent de leur côté un détournement de l'usage de ces titres dont ils étaient les premiers bénéficiaires.
La ministre de l'économie a également précisé que des représentants des détaillants en fruits et légumes allaient faire leur entrée au sein de la Commission nationale des titres restaurant (CNTR).
Annoncé pour juin, le décret a été soumis au Conseil d'Etat, procédure qui a retardé sa signature et son entrée en vigueur, selon le ministère des finances.
Au lendemain d'une défaite sévère des démocrates au Congrès, la banque centrale américaine a engagé les Etats-Unis dans une voie risquée, aussi bien sur le plan économique que politique.
Saluée par une hausse des marchés boursiers et une nouvelle baisse du dollar, la décision de la Réserve fédérale de racheter pour 600 milliards de dollars de dette publique comporte d'abord, qu'on le veuille ou non, un message politique. Avec une Chambre des représentants désormais aux mains des républicains, l'administration Obama n'a plus guère de chances de faire adopter de nouvelles mesures de relance. La Fed a donc décidé de s'en charger avec ses moyens, c'est-à-dire en faisant tourner la planche à billets. Face à un Congrès que les électeurs américains ont voulu plus républicain, face à une opinion qui doute des mérites des dépenses publiques pour faire repartir la machine, la banque centrale accélère dans la voie du laxisme monétaire et encourage de facto l'Etat fédéral à maintenir un très haut niveau de déficit public. On notera en effet que les achats mensuels d'obligations du Trésor programmés par la Réserve fédérale - plus de 100 milliards de dollars -s'élèvent à peu de chose près au montant des émissions de dette prévues par l'Etat américain ! La caution que l'administration Obama ne trouvera plus au Congrès, elle la trouve désormais auprès de la banque centrale.
Cette politique de fuite en avant comporte à l'évidence des risques importants. Rien ne prouve d'abord que la stratégie de stimulation monétaire aura un réel impact sur l'économie. Si l'intervention de la banque centrale était justifiée en tant que prêteuse de dernier ressort au plus fort de la crise financière de 2008, sa politique actuelle consistant à imprimer de très grandes quantités de billets verts est beaucoup plus controversée.
Elle a déjà eu pour effet de faire chuter le dollar de près de 10 % par rapport aux devises des grands partenaires commerciaux des Etats-Unis, ce qui revient à exporter les problèmes tout en pesant sur le pouvoir d'achat des Américains à travers le renchérissement des produits de consommation importés.
Mais cette politique anti-déflation risque aussi de déboucher sur une bulle monétaire difficilement contrôlable. Or, si la Fed parvient à créer de l'inflation, les quelque 2.100 milliards de dollars d'actifs qu'elle a accumulés à son bilan perdront de la valeur. Le réveil pour le contribuable américain - inflation d'un côté, pertes de la Fed de l'autre -pourrait alors être fort douloureux.
Le temps passe vite à la Maison-Blanche. Le quadragénaire brisant les tabous raciaux et offrant au monde un nouveau visage de l’Amérique a aujourd’hui des cheveux blancs. Depuis deux ans, après sa victoire à l’élection présidentielle, Barack Obama a dû gérer au quotidien la plus grave crise économique traversée par son pays depuis la Seconde Guerre mondiale. Il a ferraillé longuement pour faire adopter une réforme du système de santé généreuse mais mal comprise. Il a enduré l’usure de la guerre en Afghanistan. L’exercice quotidien du pouvoir a fini par enrayer le discours mobilisateur qui l’avait conduit au triomphe. Mardi, une forte partie de l’électorat s’est clairement prononcée contre lui, mettant son espoir dans l’initiative privée plus que dans l’intervention étatique pour relancer l’économie et briser le chômage qui s’installe durablement.
Le temps passe vite à Washington et les parlementaires élus avant-hier savent que le nouveau rapport de force au Congrès pourrait être modifié lors du prochain scrutin, dans deux ans. Le Parti républicain domine, certes, la Chambre des représentants. Mais le Parti démocrate conserve le Sénat et son champion est toujours à la Maison-Blanche. Cette situation peut conduire aux surenchères stériles ou à la recherche de fructueux compromis. Barack Obama, hier soir, se devait de tendre la main à ses adversaires. Mais ceux-ci ont le sentiment que leur opposition résolue durant la précédente législature les a bien servis. Il leur sera difficile de coopérer.
Le scénario d’un statu quo paralysant ne serait pas une bonne nouvelle pour le pays, ni pour le monde. Les États-Unis sont confrontés à des problèmes économiques et sociaux tels qu’ils nécessitent des évolutions majeures, à mener dans la durée : le rééquilibrage des échanges avec la Chine, la réduction de la dette publique, la lutte contre les inégalités… Au-delà, la mise en place d’une gouvernance économique mondiale dépend elle aussi fortement des stratégies définies outre-Atlantique. Il ne faudrait pas que, faute d’accord à Washington, le temps paraisse trop long durant les deux prochaines années.
Les intrigues et luttes de pouvoir sont aussi anciennes que les placards de la politique sont remplis de cadavres. La corrida gouvernementale qui nous est offerte en spectacle, avec soupe à la grimace ministérielle, n'aurait donc rien d'original sans le petit « plus » de Nicolas Sarkozy. L'incroyable attente, depuis son annonce de remaniement, transforme la césarienne en mise à mort et confère à ce quinquennat son caractère inédit, selon l'euphémisme ironique d'un haut dignitaire.
Comme ses prédécesseurs, le président éprouve sans doute quelque jouissance dans l'observation de sa fourmilière soumise à un supplice raffiné. Privilège de la fonction, du moins quand son titulaire garde la main. Cette fois-ci, pourtant, l'hôte de l'Élysée n'est plus si maître du jeu qu'il ne semble. Bien sûr, formellement, c'est lui qui désignera son Premier ministre. Mais le résultat de son bonneteau pourrait bien être l'inverse de celui escompté.
L'hyperprésident, qui s'est assumé comme tel, pour ne pas fuir la prise de risques, se retrouve finalement à la merci des candidats à Matignon ainsi que des sondages. L'équipe gouvernementale est aussi soudée dans la zizanie que celle de Domenech ! Son parti unique tourne à la foire d'empoigne avant que François Copé ne le prenne à son compte ouvert pour 2017. Cerise sur le gâteau : son collaborateur de Matignon est désormais présidentiable virtuel. Ce qui ne tue pas rendant plus fort, François Fillon peut même se payer le luxe de défendre la continuité de sa politique de réformes et la vanité de tout virage social ! À bon entendeur?
Dans un même marigot, il n'y a pas place pour deux crocodiles. Jean-Louis Borloo évite ce risque au président qui mise sur l'apport radical-écolo pour le premier tour. Mais le bain de foule d'hier ne vaut pas adoubement à l'UMP. Quant à François Fillon, sans avoir encore la peau d'un crocodile, il joue gagnant à tous coups. Le petit Poucet a bien balisé sa sortie. Et si le président se résigne à le garder, ce sera en partenaire. Sa cote agace. Mais que les députés se branchent sur lui comme sur courant alternatif pour 2012, voilà plus embarrassant.
Se donnant la posture d'un ambassadeur de l'Occident, Nicolas Sarkozy espère probablement satisfaire la vanité des dirigeants chinois à qui il offre les lambris de l'Élysée. Après des siècles de mépris ou de négligence, pourquoi pas ? La Chine est redevenue un grand pays, il n'est que justice de le reconnaître. Pour autant, les échanges de vanités ne suffisent pas à nourrir une négociation.
Il vaut mieux s'appuyer sur les réalités pour parler à nos partenaires chinois, d'autant qu'elles ne sont pas si différentes qu'on ne le croit souvent. La Chine a beaucoup progressé ? Certes, et tant mieux pour tout le monde, mais les risques croissent en proportion : ses dirigeants le savent bien, à l'heure où ils peinent à mettre en place une économie de consommation.
Nous sommes une démocratie influente en Occident ? Certes, mais moins qu'avant et moins encore chaque fois que notre société manifeste publiquement ses divisions. La Chine pèse plus qu'autrefois en Asie ? Sans doute, mais, finalement, à cause des inimitiés qu'elle y rencontre, pas plus, à tout prendre, que la France en Europe.
Une fois évacuée la vanité et rappelée la réalité, la vraie question est ce que mettent sur la table les deux partenaires. De ce point de vue, l'asymétrie est malheureusement évidente. Les Chinois ne cachent pas ce qu'ils veulent : affaiblir les économies occidentales et ignorer l'Europe, de façon à faciliter leur « émergence pacifique », c'est-à-dire leur montée en puissance.
C'est un objectif logique. Ce qui l'est moins, c'est que l'on sache si peu ce que veulent la France et l'Europe, au-delà de la paix et de la coopération. Et ce que veut le futur président français du G20 pour la communauté des nations développées. Habileté ? Prudence ? Sans doute.
Pourtant, la volonté politique devra finalement se faire jour. Les dirigeants chinois ont un objectif qui consiste à éliminer les obstacles sur leur chemin, en refusant toutes concessions, par exemple sur la valeur de leur monnaie et plus généralement sur leur comportement prédateur.
Il faudra pourtant oser leur déclarer poliment mais fortement ceci : votre chemin ne prendra sens et durée que dans un monde régulé où les libertés s'équilibrent et se respectent. Car un monde sans droit n'ouvre que sur le désordre politique et la guerre économique.
Cela ressemble à un gag. Ou à un problème de robinet comme on n'en fait plus à l'école, avec une baignoire qui se remplit d'un côté, et se vide de l'autre… Venons-en aux faits : le Pôle Emploi supprime des emplois. 1 800 postes d'un coup. En clair, le service public chargé de lutter contre le chômage fabrique du chômage. Et pourquoi il fait ça, le Pôle Emploi ? Parce qu'il y a moins de chômeurs, explique son directeur. Cela paraît logique. Quoique… Si le Pôle Emploi supprime des emplois, cela crée des chômeurs, qui viendront grossir les files d'attente aux guichets du Pôle Emploi. Suggérons une autre voix au sous-ministre du Pôle, Monsieur Wauquiez : si le Pôle Emploi embauchait, au lieu de licencier, cela ferait moins de chômeurs. Il ne sera sans doute pas d'accord. Mais franchement, pour vider une baignoire qui se remplit, ne vaut-il pas mieux commencer par ne pas la remplir ?
(1) « Cette fois c'est différent », Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart, chez Pearson (collection Les temps changent).
Autorité de la concurrence, AMF : pourquoi tant de haine ?
Un rapport commandé en urgence par Bercy sur une autorité dont le montant des sanctions ne cesse d'augmenter, un déchaînement médiatique sur une autre qui, après avoir enquêté sur un manquement d'initiés « massif », finit par blanchir l'ensemble des protagonistes… Cela pourrait être l'un des paradoxes de cette sortie de crise : la demande de régulation n'a jamais été aussi forte. Pourtant, les critiques contre les autorités de sanction ne faiblissent pas. L'aporie politico-économique n'est cependant qu'apparente : le procès à l'encontre des régulateurs français, dont les deux principales cibles restent, en France, l'Autorité de la concurrence et l'Autorité des marchés financiers (AMF), n'est pas nouveau. On les accuse de manque de transparence, de ne pas suffisamment respecter les droits de la défense ou encore de prononcer des sanctions trop imprévisibles ? Chaque critique, paradoxalement, révèle le véritable état de santé et le pouvoir de ces autorités administratives indépendantes : plus elles sont attaquées, plus elles sont efficaces.
Démonstration par l'exemple : le 30 septembre dernier, le Sénat a débattu de plusieurs amendements dans le cadre du projet de loi de régulation bancaire et financière visant à augmenter les pouvoirs de l'AMF. Depuis l'affaire EADS, l'autorité était difficilement audible. Ce dossier de manquement d'initiés « massif » s'était soldé par la mise hors de cause des dix-sept personnes soupçonnées. Il avait aussi mis en évidence un certain manque de cohérence entre la doctrine du collège (qui instruit) et la commission des sanctions. Il a fini incontestablement par brouiller l'image de ce « gendarme et juge ». Pourtant, l'Autorité a obtenu du Parlement une clarification qui va dans le sens d'un renforcement de ses pouvoirs.
Le 20 septembre dernier, c'était l'Autorité de la concurrence qui faisait face à l'opprobre politico-économique : un rapport commandé par le ministère de l'Economie et des Finances était présenté comme une attaque en règle contre cette instance qui ne serait pas assez transparente et dont le montant des amendes serait « imprévisible ». Le même jour, ladite Autorité lançait sans complexe une amende de 384,9 millions d'euros contre onze banques. Droite dans ses bottes de régulateur de la concurrence, elle refuse de se remettre en cause, promet des « guidelines », mais exclut que l'on touche à sa procédure de sanction, au risque de paraître intégriste.
« Pourtant, il faudra bien qu'elle y vienne, se risque le sénateur Philippe Marini, qui a présenté le projet de loi de régulation financière, c'est une nécessité d'ordre public européen. » Encore faudrait-il que le législateur se saisisse du dossier.
En attendant, le gendarme de la concurrence continue d'asseoir son autorité. Ses amendes n'ont cessé de se densifier : moins de sanctions mais plus ciblées et des sommes réclamées de plus en plus élevées. En revanche, pour l'AMF, le mouvement a été exactement inverse : le nombre de sanctions n'a pas diminué ou presque pas, et le montant des amendes a baissé. A titre d'exemple, en 2003, l'Autorité de la concurrence a prononcé 19 sanctions pécuniaires, touchant 57 entreprises pour un montant de 88,5 millions d'euros. En 2009, le nombre de sanctions est tombé à 15, les entreprises sanctionnées ne sont plus que 49, mais le montant des amendes est de 205,5 millions d'euros. Sur la même période, l'AMF a prononcé, en 2004, 33 sanctions pécuniaires pour un montant de 8,6 millions d'euros à l'encontre de 15 entreprises et 18 personnes physiques. En 2005, elles tombent à 3,8 millions, rebondissent en 2006 à 18 millions d'euros, le nombre d'entreprises touchées restant sensiblement le même, pour aboutir en 2009, toujours pour le même nombre d'entreprises, à 6,3 millions d'euros. Et sans réelle visibilité. Quant au nombre d'enquêtes ayant donné lieu à une procédure de sanction, il est resté étale, malgré la crise, autour d'une vingtaine par an.
Les deux systèmes de régulation agissent sur des secteurs il est vrai radicalement différents : là où un cartel, un abus de position dominante, exige un minimum d'actions « concrètes » de la part des contrevenants, la fraude de marché est largement plus immatérielle : difficile de contrôler des transactions lorsque plus de la moitié passent par des « shadow markets ». Consciente que, sans volonté politique forte de régulation et de sanction, elle allait être condamnée aux « petites » affaires et laisser passer faute de temps et de moyens les véritables fraudes massives, l'AMF a donc décidé de passer à l'offensive. En 2008, elle avait senti passer le vent du boulet. Le rapport Coulon suggérait de transmettre au parquet les manquements pouvant donner lieu à une double sanction administrative et pénale. Il est resté in extremis dans les tiroirs de Bercy. Aujourd'hui, des amendements du sénateur UMP Philippe Marini au projet de loi de régulation bancaire et financière devraient permettre, entre autres, à l'AMF de disposer d'un nouveau pouvoir dit « de transaction ». Elle pourra ainsi négocier avec les personnes morales ou physiques mises en cause et se passer de la procédure de sanction habituelle et donc d'un jugement de sa commission des sanctions. Quant aux sanctions elles-mêmes, leur quantum est augmenté, passant à 100 millions d'euros pour les personnes morales et à 15 millions d'euros pour les personnes physiques, leur publicité devenant systématique. Enfin, pour éviter l'écueil d'un manque de lisibilité de la jurisprudence de l'Autorité, le président de l'AMF pourra faire appel des décisions de la commission des sanctions.
La guérilla judiciaro-médiatique entre les régulateurs et les entreprises est donc loin d'être finie.
Sarkozy penche désormais pour le maintien de Fillon à Matignon
Depuis ce week-end, les doutes de l'Elysée sur Jean-Louis Borloo se sont multipliés. Mais le maintien de François Fillon à Matignon compliquerait l'idée d'une « nouvelle étape ».
Gêné par un calendrier international chargé
La réforme des retraites a accouché dans la douleur. Le pays en sort couvert de cicatrices, qui s'ajoutent aux courbatures de la crise. La tendance traditionnelle des Français à la mauvaise humeur, dont ils détenaient déjà la palme européenne, s'en trouve aggravée par deux prises de conscience sévères : la réforme ne permet en l'état que de maintenir le système hors d'eau jusqu'en 2018 au mieux ; structurellement, les faibles croissances à venir ne permettront plus de financer l'Etat providence au niveau atteint en soixante ans. Le pronostic est rude. Après avoir été habitués à obtenir de lui, bon an mal an, toujours plus d'aides, d'allocations, d'assistance ou de statuts protecteurs, ils vont se heurter à une bourse plate. L'ère de la redistribution finie commence. Car non seulement la croissance s'annonce du tiers de celles qui l'ont autorisée, mais la charge des personnes âgées s'appesantit et s'évanouit l'effet placebo des conquêtes nominales alimentées par l'inflation. A l'espoir de gagner succède la peur de perdre.
C'est le moment ou jamais de se rendre compte de ce que l'on perd et de ce qu'on peut y gagner. On perdra en confort, en assistance, en offre d'Etat. En contrepartie, il faudra y gagner en flexibilité, en initiative, en restauration du dynamisme des classes moyennes, en partage plus équitable des efforts et des charges. Et, quant au slogan facile du « faire payer les riches » (ils sont trop peu nombreux), l'Allemagne nous offre l'alternative du « faire payer les autres », qui consiste à facturer à l'étranger le fruit de ses exportations. L'histoire, elle, nous enseigne que la « bourgeoisie » industrielle - tant décriée -a été le fer de lance de nos succès économiques de jadis. Or les Français ont souvent cédé à ses défauts (conformisme, pharisaïsme, envie) sans adopter ses vertus (esprit d'entreprise, goût du travail, réalisme, investissement de l'épargne)… Achevons donc de nous embourgeoiser. Ce peut être un facteur de progrès.