mardi 10 avril 2012
Mitterrand aurait vu son "calvaire abrégé" par une "injection"
Le président François Mitterrand, atteint d'un cancer pendant plus de quatorze ans, avait vu son "calvaire abrégé" en janvier 1996 par une "injection" par "voie intraveineuse", affirment deux journalistes dans un livre publié mardi 10 avril.
Dans le livre Le Dernier Tabou. Révélations sur la santé des présidents, les journalistes Denis Demonpion et Laurent Léger affirment que l'ancien président a vu "un lundi, à sa demande expresse, son calvaire abrégé". "Une injection lui fut administrée par voie intraveineuse", précisent-ils sans toutefois parler d'euthanasie.
Un des fils de l'ancien chef de l'Etat, Gilbert Mitterrand, relate dans le livre qu'il "n'y a qu'une personne qui sache ce qui s'est passé, mais elle ne dira rien". "Elle nous a juste raconté que tout s'était déroulé paisiblement", rapporte Gilbert Mitterrand. Cette personne a prévenu ensuite par téléphone le médecin personnel de M. Mitterrand, précise le livre. Unique président socialiste de la Ve République française, François Mitterrand est mort le 8 janvier 1996 des suites de son cancer.
A peine dix jours après sa mort, son ancien médecin révèle que la maladie de Mitterrand avait en réalité était décelée dès 1981 et que le président l'a donc obligé à falsifier ses bulletins de santé.
COMPRIMÉS NON AUTORISÉS POUR SARKOZY
Les auteurs révèlent également que l'ancien premier ministre Edouard Balladur a été atteint d'un cancer des intestins après avoir quitté Matignon en 1995 et être redevenu un simple parlementaire. "Puisque j'étais simple député, ça n'a intéressé personne", a confié l'ancien premier ministre aux deux auteurs.
Concernant le président Nicolas Sarkozy, les journalistes affirment que le président-candidat "avale des comprimés dépourvus d'autorisation de mise sur le marché (AMM), ce sésame indispensable à la commercialisation en pharmacie et à sa prescription médicale" en France. Ils ne précisent toutefois pas quels sont ces médicaments destinés à le "remettre d'aplomb".
Le livre aborde aussi l'accident vasculaire cérébral dont a été victime l'ancien président Jacques Chirac (1995-2007) le 2 septembre 2005. Il affirme que sa femme, Bernadette, et sa fille, Claude, ont fait pression sur les médecins pour "passer sous silence" l'AVC.
Pourquoi l'anti-sarkozysme est-il devenu un élément central du quinquennat ? Le point de vue de Chantal Delsol
Classe affaire « inconfortable » : Hollande change de vol
Les militants socialistes, qui ont participé au financement de la campagne de François Hollande doivent être ravis du dernier caprice de leur champion. En exigeant de changer de compagnie aérienne pour lui et toute sa suite, ce sont les comptes de campagne socialistes qui ont du en prendre un sacré coup !
Et dire que les socialistes s’en étaient donnés à coeur joie pour taper sur le nouvel avion officiel de la présidence de la République. Si Air Sarko doit devenir Air Hollande, il faudra que la qualité du service s’améliore !
Régime, teinture : le look de François Hollande décrypté
François
Hollande n’a rien laissé au hasard pour préparer cette campagne
présidentielle. Après un régime drastique (même si on sent poindre
depuis quelques semaines un début d’effet yoyo), une teinture noire
corbeau et un style martial, le candidat socialiste veut faire oublier
les rondeurs naturelles de « l’homme du consensus mou »… au risque de
singer jusqu’au grotesque les attitudes de François Mitterrand.
Pour le reste, le look de François Hollande obéit surtout aux canons du temps présent. A l’ère de la dictature de la minceur, le candidat socialiste s’est astreint à un régime qui, s’il en révélait les secrets, pourrait faire pâlir le Dr Dukan. Pas moins de vingt kilos de moins sur la balance au moment d’aborder la primaire socialiste.
Mais attention à l’excès de confiance. Toutes les femmes savent que les kilos trop rapidement perdus sont aussitôt repris… et plus si affinités. Les observateurs de la campagne peuvent d’ailleurs observer depuis plusieurs semaines que le visage de François Hollande s’arrondit à nouveau.
Et c’est là tout le problème. Le régime de François Hollande devait le « présidentialiser » comme disent les experts en communication qui l’accompagnent. Et rendre sa virginité à un parcours politique bâti sur les petits accords politiciens négociés sur un coin de table en fin de banquets.
En perdant son « cou d’iguane » (dixit le Petit Journal de Canal+) et en retrouvant ses rondeurs, François Hollande peut-il y laisser des plumes électorales ? Il vaut pourtant mieux que le candidat socialiste, qui n’a rien d’autre que l’anti-sarkozysme à proposer aux Français, maintienne l’élection jusqu’au 6 mai.
Marine Le Pen : «Je suis la candidate antisystème»
- Quelle appréciation portez-vous sur le déroulement de votre première campagne présidentielle?
Nicolas Sarkozy semble en passe de séduire de nouveau une partie de vos électeurs…
Les Français n'ont pas la mémoire d'un poisson rouge. Ils vont se souvenir des résultats calamiteux de Nicolas Sarkozy en matière de chômage, de pouvoir d'achat, d'insécurité et d'immigration. Le président sortant me fait penser à un cancre qui ne fait rien pendant toute l'année scolaire et qui, à quinze jours du conseil de classe, met tout en œuvre pour se faire bien voir par la maîtresse. Si le conseil de classe est indulgent et l'admet en classe supérieure, il recommence aussitôt à décevoir ses professeurs. Le conseil de classe de Nicolas Sarkozy, c'est l'élection présidentielle. Ça n'arrive qu'une fois tous les cinq ans. J'en appelle donc aux Français et je leur dis: ne soyez pas laxistes envers le président sortant et sanctionnez-le.
Êtes-vous favorable à sa proposition d'un référendum sur le contentieux des étrangers en situation irrégulière?
Nicolas Sarkozy ne devrait même pas oser prononcer le mot de référendum. Il a violé de façon cynique le choix des Français, qui avaient voté non au référendum du 29 mai 2005 sur le Traité constitutionnel européen. Une de ses premières décisions a été de faire entériner par le Parlement réuni en Congrès le traité de Lisbonne, qui reprend la quasi-totalité des dispositions que le suffrage universel avait rejetées par référendum. Et l'immigration clandestine s'est aggravée sous son quinquennat. Par ailleurs, l'immigration légale a continué au rythme de 203. 000 entrées l'année dernière.
Aucune réforme de Nicolas Sarkozy ne trouve donc grâce à vos yeux, même pas, par exemple, le statut de l'autoentrepreneur?
On parle beaucoup moins des privilèges exorbitants que Nicolas Sarkozy a accordés à la grande distribution. Les grandes surfaces ont désormais le droit de s'installer dans les centres-villes. C'est la mort annoncée du commerce de proximité. Et le consommateur n'y gagne même pas des prix moins élevés. Dans tous les domaines, le président sortant a affaibli les indépendants au bénéfice des grands groupes.
Jean-Luc Mélenchon ne vous a-t-il pas volé le rôle de contestataire numéro un?
Jean-Luc Mélenchon participe du système qu'il prétend combattre. Son rôle est de jouer le populo du PS, chargé d'insulter en permanence la candidate du Front national. Il veut canaliser une révolte populaire pour la ramener dans le bercail de François Hollande. Bernard Tapie avait eu le même emploi de rabatteur il y a vingt ans pour le compte de François Mitterrand. Tout ça n'a rien de particulièrement révolutionnaire. Lorsque je vois Jean-Luc Mélenchon bras dessus bras dessous avec la patronne du Medef, Laurence Parisot, pour m'attaquer, je me dis que le candidat du Front de gauche ne doit pas être bien inquiétant pour le CAC 40. L'engouement des médias pour lui est un effet de mode. Les instituts de sondage sérieux m'attribuent au moins 16% des intentions de vote. Je serai donc devant Jean-Luc Mélenchon. Les sondeurs qui affirment qu'il va me devancer sont soit incompétents soit malhonnêtes.
Pourrez-vous continuer à renvoyer dos à dos Nicolas Sarkozy et François Hollande s'ils s'affrontent au second tour?
Ces deux candidats se proposent de mener la même politique. Seul le style de leur campagne diffère. François Hollande sait qu'il avance dans des sables mouvants. Il ne bouge pas le petit doigt, de peur de s'enfoncer. Nicolas Sarkozy, lui, annonce vingt mesures par jour et va jusqu'à reprendre ses engagements non tenus de 2007. On a vu ce qu'il fallait en penser. Les deux candidats ne cherchent pas à attirer les électeurs par l'adhésion à leur programme, mais par le rejet de leur adversaire. François Hollande surfe sur l'antisarkozysme. Nicolas Sarkozy mise sur la peur de la gauche. Mais tous deux sont prêts à sacrifier le peuple français pour renflouer la zone euro. L'un comme l'autre préparent des plans d'austérité qui mèneraient directement la France à la situation de la Grèce. Le résultat serait le chômage de masse, la baisse spectaculaire du pouvoir d'achat des Français et le déclassement généralisé des classes moyennes. Je ne peux pas soutenir un candidat qui met en œuvre la politique inverse de celle que je préconise. Si le second tour oppose Nicolas Sarkozy et François Hollande, je ne donnerai pas de consigne de vote.
N'êtes-vous pas plus sévère envers le candidat UMP qu'à l'égard de son adversaire socialiste?
C'est Nicolas Sarkozy qui est au pouvoir depuis cinq ans - et même près de dix ans puisqu'il faut inclure ses années au ministère de l'Intérieur - et non la gauche. Les socialistes, au moins, annoncent leur programme pendant la campagne et le mettent en œuvre s'ils gagnent les élections. Le candidat UMP, lui, dit l'inverse de ce qu'il fait après sa victoire. Cela dit, je combats le Parti socialiste de très longue date. J'ai dénoncé depuis des années la mafia que constituent certains élus PS du Nord-Pas-de-Calais. C'est grâce à moi, et à Steeve Briois, que le maire socialiste d'Hénin-Beaumont a été révoqué et incarcéré.
N'avez-vous pas intérêt à l'échec de Nicolas Sarkozy pour participer à une recomposition de la droite?
Nicolas Sarkozy est seul responsable de ce qui va arriver. Il ne sera pas le prochain président de la République et va quitter la politique après avoir donné tous les pouvoirs à la gauche. Pour ma part, je ne m'allierai pas avec l'UMP aux élections législatives de juin. Mais je suis prête à accueillir tous ceux qui croient encore en la France, d'où qu'ils viennent, pourvu qu'ils soient conscients des méfaits de l'ultralibéralisme et opposés à l'immigration. Nous voulons regrouper tous ceux qui veulent redonner aux Français leur souveraineté, monétaire, territoriale, identitaire.
Votre père n'est-il pas un boulet dans votre campagne? A-t-il vraiment envie de vous voir obtenir un meilleur score que lui en 2002?
Jean-Marie Le Pen me fait bénéficier de l'immense expérience qu'il a accumulée en cinquante ans de vie politique. C'est un homme libre qui n'a pas l'habitude de se plier devant les diktats de la pensée unique. Il n'a qu'un seul objectif: le redressement de la France, ce qui passe par ma victoire.
Regrettez-vous votre présence controversée au bal de la Hofburg à Vienne, à l'invitation de corporations étudiantes proches du FPO et accusées de compter des néonazis?
Cette affaire est un pur scandale. Le moindre renseignement pris aurait permis de conclure que ces accusations, lancées par des groupes d'extrême gauche et des associations ultrasubventionnées, type SOS Racisme, relevaient de la calomnie. Le FPO est un parti qu'on dit populiste, patriote, opposé à l'immigration et eurosceptique. Il obtient 30% des voix en Autriche.
Vous revendiquez pour vous-même l'appellation de «populiste»: pourquoi?
Ce terme est utilisé par les élites pour exprimer tout leur mépris du peuple, de ses inquiétudes et de ses aspirations. En France, le peuple subit les décisions de ses dirigeants. Il est le grand oublié des trente dernières années. Or la démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Si c'est ça, être populiste, je suis populiste.
N'est-ce pas une posture facile et confortable?
Être la seule candidate opposée au système n'est ni facile ni confortable. J'ai l'impression de vivre un film catastrophe où j'interpréterais le rôle de celui qui dit aux puissants: «Attention, il faut prendre des mesures drastiques immédiatement, ou bien nous allons au désastre!» Mais les puissants veulent continuer à faire du business et la catastrophe arrive… Dans ce genre de film, une fois le désastre consommé, on vient chercher celui qui avait tiré la sonnette d'alarme en vain. Mais moi, je ne me résigne pas au désastre: je veux l'éviter. La crise n'est pas derrière nous mais devant nous. Je défends une révolution démocratique, patriotique et pacifique. La politique que mènerait Hollande ou Sarkozy risque de conduire à une révolution à la Mélenchon, qui ne serait ni démocratique, ni patriotique, ni pacifique.
À nos lecteurs
VIDEO. Erika: Joly dénonce "une complicité entre l'Etat et Total"
"La cour de cassation s'apprête par la voix de son avocat général et aussi du rapporteur de la chambre à rendre une décision rétrograde, étriquée, qui ne prend pas en compte les impératifs du monde moderne", a-t-elle dit sur Europe 1. Cette décision "va protéger BP, toutes les grandes compagnies, pour les rendre irresponsables s'il y a des naufrages futurs."
"Je voudrais vraiment que les juges qui composent la chambre criminelle prennent ce problème à bras le corps et ne s'en remettent pas à l'avocat général, qui dans ce dossier n'est autre que celui de Total", a-t-elle souligné.
Comme on lui demandait si c'était l'ancienne magistrate qui s'exprimait, Eva Joly a répondu: "Non, c'est la citoyenne et c'est le candidat écologique à la présidence de la République, qui a compris (...) réellement l'enjeu de cette décision". "Ca n'est pas parce que Total a payé que ça n'est pas grave. Au contraire, c'est notre avenir qui est en jeu, l'avenir écologique". "Ca n'est pas du tout une question symbolique", a-t-elle encore dit.
"Total a payé 200 millions, mais ça n'est rien, c'est des cacahuètes. Lorsque les bateaux qu'ils affrètent sont des poubelles ambulantes, ils veulent être irresponsables." D'après elle, "la loi pénale permet de discuter. Le lieu du naufrage est une chose mais le pétrole a dérivé vers nos côtes (...). On peut aussi considérer que l'impact des côtes, c'est là où a lieu l'accident et donc (il y a) compétence de nos tribunaux". "Le droit n'a jamais arrêté d'évoluer", a-t-elle ajouté.
Joly : "une complicité entre l'Etat et Total" par Europe1fr
Madame Michu, 1ère victime du programme fiscal de François Hollande
d'environ 36 000 euros, elle s'élève à 36 euros plutôt qu'à 240).