lundi 23 avril 2012
Irritants, ces médias pour qui l'élection était jouée d'avance !
Jean-Luc Mélenchon : créature médiatique et bide électoral
C’est
peu dire que les médias se sont épris de la campagne populiste de
Jean-Luc Mélenchon (tout en se permettant de cracher sur celle pas plus
populiste de Marine Le Pen). Pourtant, la « sensation » de la campagne
n’a séduit que les bobos et a prouvé une fois de plus le divorce entre
la gauche et le Peuple.
Les envolées lyriques de Jean-Luc Mélenchon, très (trop ?) largement
reprises par les médias, n’y ont rien fait. Le Peuple de France a le
coeur à droite face à la crise économique, à l’immigration et à la perte
de valeurs héritée de trente années de laisser-faire libertaire et
gauchiste.
La gauche bobo s’était créée un pseudo-révolutionnaire pour s’exalter sans risquer de tout perdre. Les médias ont suivi en faisant du Front de gauche les perturbateurs de la campagne. Mais les citoyens ne se sont pas laissés leurrés par cette supercherie. Et il ne s’y laissera pas leurrer au second tour.
De quoi retourne-t-il ? Veut-on une France sans frontières ? Plus d’immigration ? Un retour au laxisme des années Chirac/Jospin ? La drogue dépénalisée ? Le retour des policiers copains accusés de « bavures » dès qu’ils tentent de s’opposer aux voyous ?
Veut-on une France sans repères ? Les valeurs de la famille atomisées par le mariage homosexuel ou l’adoption par les couples gays ? La laïcité et la mixité bafouées pour promouvoir tous les communautarismes et dissoudre l’unité nationale ? Le droit de vote aux étrangers qui fera que les citoyens français ne décideront plus dans leur propre pays ?
François Hollande et son fidèle allié Jean-Luc Mélenchon ne se cachent pas de préparer ce projet de société. La France a commencé à dire non à cette folie. Il reste le deuxième tour pour transformer l’essai.
Hollande refuse les 3 débats télévisés
François Hollande a aussitôt refusé, affirmant ne vouloir qu'un seul débat, comme c'est la tradition en France. Selon lui, il convient de s'en tenir à un seul duel, "qui durera le temps qu'il faudra".
"Ce n'est pas parce que, hier soir, M. Sarkozy a été désavoué par les Français qu'il faut changer les règles du jeu institutionnel de la Ve République pour lui faire plaisir", a estimé ce lundi le directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici.
De son côté, la porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, a accusé le candidat PS d'avoir "peur" de la confrontation, rappelant qu'il y avait eu quatre débats entre les candidats à la primaire PS.
Il manquera 4% à Sarkozy au second tour parce qu'il a été trop mou, pas parce qu’il a été trop dur
La fuite des capitaux hors de France a déjà commencé
Les bourses européennes chutent à l'ouverture
La Bourse de Paris évoluait en nette baisse lundi dans les premiers échanges (-1,62%). A 09h16, le CAC 40 perdait 51,58 points à 3.137,00 points. Vendredi, il avait pris 0,46%. Dans la foulée, le taux à 10 ans de la France se tendait sur le marché obligataire, signe d'une certaine nervosité des investisseurs. Plusieurs analystes s'interrogeaient en particulier sur l'influence qu'aura sur le résultat du second tour le 6 mai, le score historique du Front National, ainsi que les reports de voix de la part du Front de Gauche et du Modem. Quoiqu'il en soit, en ce qui concerne les deux candidats qui se disputeront la victoire, François Hollande et Nicolas Sarkozy, "il manque aux deux programmes une stratégie crédible et intelligible pour doper la compétitivité et la croissance", ont estimé les analystes de Crédit Agricole CIB. D'autres analystes, comme Markus Huber, chez ETX Capital voit dans l'éventuelle victoire de François Hollande un risque que "la chancelière allemande (Angela Merkel, ndlr) perde son principal allié" en la personne de Nicolas Sarkozy, dans la gestion de la crise de la dette.
Inquiétude sur les Pays-Bas
Cette élection en France se tient alors que la situation en zone euro inquiète les investisseurs qui se demandent comment les déficits pourront être réduits comme prévu dans un contexte de faible croissance ou de récession. Les Pays-Bas ont échoué samedi à s'attendre sur la réduction du déficit, ce qui devrait entraîné la tenue d'élections législatives anticipées et fait courir le risque au pays d'une perte de son triple A.
Parmi les valeurs, les financières et les industrielles pesaient sur la tendance. Société Générale perdait 2,86% à 16,81 euros, BNP Paribas 2,47% à 28,88 euros et Crédit Agricole 2,62% à 3,64 euros. Par ailleurs, ArcelorMittal cédait 3,87% à 12,44 euros.
Les bourses marquent le coup après le mauvais indice PMI
L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort creusait ses pertes lundi en matinée, perdant 2,02% à 6.613,78 points vers 09h45. La publication de mauvais chiffres sur le moral des industriels (indice PMI) est venue accentuer une tendance à la baisse après l'arrivée en tête de François Hollande au premier tour de la présidentielle française.
Le CAC 40 réagissait aussi à l'indice décevant du moral des industriel en avril (indice INSEE). L'indicateur synthétique du climat des affaires a reculé à 95 points, contre 98 en mars (chiffre révisé de deux points à la hausse) et reste inférieur à sa moyenne de longue période fixée à 100 points, indique l'Insee dans un communiqué.
Madrid et Milan chutent de plus de 3%
La Bourse de Madrid poursuivait sa chute lundi, en dessous des plus bas niveaux de 2009, abandonnant plus de 3%, dans un climat d'incertitude après le premier tour de la présidentielle française et dans l'attente des chiffres d'Eurostat sur le déficit espagnol. L'indice Ibex-35 des principales valeurs de la Bourse de Madrid perdait 3,24% à 6.812,6 points, à 09h44. Quant à la Bourse de Milan, ellecreuse ses pertes et chute de plus de 3% elle aussi.
Présidentielle : pour qui votent les people ?
Avant le premier tour de la présidentielle, tour d'horizon des
engagements des stars. De quoi faire fléchir les derniers indécis.
On disait que les people fuyaient leurs responsabilités, qu'ils se
montraient particulièrement discrets cette année, par rapport à leur
engagement massif, il y a cinq ans, derrière Ségolène Royal ou Nicolas
Sarkozy. Mais il faut reconnaître qu'une fois de plus les deux grands
favoris des sondages de 2012 ont réussi à rallier leur quota de
célébrités, avec, il est vrai, plus ou moins de grands ténors à leurs
côtés.
Le président-candidat Nicolas Sarkozy peut encore compter
sur sa fidèle vieille garde, même si elle s'est quelque peu dégarnie en
fin de parcours. On retrouve là le chanteur Didier Barbelivien, Enrico
Macias - qui dit avoir le coeur à gauche, mais le bulletin à droite -,
Christian Clavier, Jean Reno et Thierry Roland. Se sont ajoutés certains
poids lourds, comme l'écrivain Jean d'Ormesson, le réalisateur Claude
Lelouch, Gérard Depardieu, Emmanuelle Seigner, la navigatrice Maud
Fontenoy ou encore la star du petit écran Véronique Genest.
Le
tableau de chasse du président compte quelques trophées inattendus,
comme Nadine Trintignant, ancienne communiste aujourd'hui repentie, ou
Florent Pagny, qui estime qu'il ne faut pas changer de capitaine dans la
tempête, même s'il n'a jamais voté et "ne votera jamais". Et des
ralliés hétéroclites, tels les frères Bogdanoff ou encore le jeune et
bouillant Mickaël Vendetta, l'ex-vainqueur de l'émission La ferme des célébrités,
reconverti depuis dans le militantisme extrême : "François Hollande
président, a-t-il prévenu sur son blog, est la plus grande catastrophe
qui pourrait arriver pour le pays : c'est le nouveau Staline en crétin."
La nouvelle génération affiche sa sympathie pour Hollande
Une analyse politique que ne semblent pas partager d'autres artistes regroupés autour de leur champion socialiste, parmi lesquels le chanteur Yannick Noah, Jane Birkin, Jacques Higelin, l'écrivaine Mazarine Pingeot, les comédiens Michel Piccoli, Pierre Arditi, Denis Podalydès et Gérard Darmon, sous le charme depuis déjà plusieurs mois : "Il sait que ce sera très difficile, il se dit plein de ferveur, très enthousiaste, c'est très séduisant."Plusieurs noms de la nouvelle génération affichent également leur sympathie pour François Hollande, tels Jamel Debbouze, les chanteurs Benjamin Biolay, Bénabar et Joyce Jonathan. Sans oublier des soutiens plus populaires, comme ceux de Jean Benguigui, l'humoriste Gérald Dahan, l'animatrice Valérie Damidot ou encore l'insubmersible Geneviève de Fontenay, qui a déjà voté autrefois pour Arlette Laguiller, puis pour Ségolène Royal. Même si la possible victoire du candidat socialiste à la présidentielle a soudainement gonflé ses troupes dans les dernières semaines, sa récente sortie contre les hauts salaires en a aussi affolé plus d'un. Le projet d'imposer à 75 % les revenus annuels supérieurs à un million d'euros a suscité nombre de réactions chez des sympathisants, comme Jamel Debbouze - une taxe jugée "ridicule" - ou Patrick Bruel, qui fustige cet impôt "confiscatoire et spoliateur" et ne souhaite donner aucune consigne de vote cette année.
Une cohorte de prudents
Les deux leaders politiques du moment ayant fait le plein, les autres candidats doivent se contenter des dernières stars encore motivées par la présidentielle. François Bayrou peut compter sur l'écrivain Yann Moix et l'acteur François Berléand, qui résume son choix ainsi : "Cela fait vingt-cinq ans que la droite et la gauche se partagent le pouvoir et rien n'a été fait. Au contraire, la dette n'a cessé d'empirer." Jean-Luc Mélenchon a enrôlé l'actrice Anémone, l'ancien instituteur Yvan Le Bolloc'h et le chanteur Bernard Lavilliers, séduit "pour son côté rock and roll". Quant à Marine Le Pen, elle s'appuie sur l'avocat Gilbert Collard et la mythique Brigitte Bardot, fidèle à ses opinions. De leur côté, Georges Moustaki trouve Philippe Poutou "attendrissant" et la chanteuse islandaise Björk avoue son admiration pour "l'incorruptible" Eva Joly.Enfin, il reste la cohorte des indécis ou des prudents, ceux pour qui il est trop tard pour se prononcer ou trop risqué de s'aventurer dans l'arène publique, si terrible pour l'image. Ainsi, les artistes Faudel, Doc Gynéco et Jean-Marie Bigard se montrent aujourd'hui très discrets, eux qui ont payé au centuple leur ex-engagement pour Sarkozy en se mettant à dos une partie de leur public. Line Renaud et Michel Sardou refusent de rentrer plus en avant dans le débat, tandis que le réalisateur Mathieu Kassovitz prône l'utilité du vote blanc, "un message de contestation générale du système politique".
Plus stratège, Johnny Hallyday ménage la chèvre et le chou, si l'on peut dire, en se disant ami avec Sarkozy tout en dînant avec Hollande. Quant aux deux grandes stars françaises du moment, Jean Dujardin et Omar Sy, activement courtisées par les candidats, elles préfèrent garder une neutralité médiatique. Pourquoi aller gâcher une gloire toute fraîche ? Le silence est d'or, surtout pendant la présidentielle.
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• Marine Le Pen sous-estimée
Comme en 2002, le score du Front national a été sous-estimé par les sondages. Il y a cinq ans, Jean-Marie Le Pen avait obtenu 16,86%, accédant au second tour de la présidentielle pour la première fois. Le candidat d'extrême droite avait ainsi été sous-estimé de 3,3 points entre le dernier sondage et le vote. Bis repetita pour cette élection: sa fille, qui avait été créditée de 14% et 16% selon les intentions de vote, obtient un score jamais atteint par le Front national, selon les estimations des principaux instituts: entre 18% et 18,5%.
• Jean-Luc Mélenchon sur-estimé
Le candidat du Front de gauche a perdu son pari. Il n'aura pas battu Marine Le Pen comme il l'avait annoncé. Pire pour lui, Jean-Luc Mélenchon réalise un score inférieur (entre 10% et 11%) aux intentions de vote dont il était crédité avant le premier tour (entre 12% et 15%). Mais parti en campagne avec 5% des intentions, le candidat du Front de gauche considère que ce score à deux chiffres est «un succès».
• La politique plus forte que la météo et les vacances
La météo grisâtre et la collusion avec les vacances n'auront pas empêché les Français de se déplacer en masse pour aller voter. Les sondages attendaient environ 25% d'abstention. Au final, à la surprise générale, près de 80% des électeurs ont déposé leur bulletin de vote dans les urnes. Un score certes moins élevé qu'en 2007 (16,5% d'abstention), mais qui prouve que les Français ont pris conscience de l'enjeu tant économique que social de cette élection.
• Les grands écarts entre les sondages à 20 heures
Au moment de l'officialisation des résultats, les écarts entre les principaux sondeurs, Harris Interactive, OpinionWay, Ipsos ou encore le CSA, ont surpris.Notamment pour Marine Le Pen qui, à 20 heures, était crédité de 16% à... 20%.