vendredi 8 avril 2011
Nicolas Hulot ira au charbon
Les Verts, combien de divisions ? La question, teintée d'ironie, s'est posée dans le passé, connaissant leurs prédispositions pour les querelles intestines. Maintenant qu'il est acquis que Nicolas Hulot se lancera dans le grand bain de la présidentielle, après s'être longtemps fait désirer, à la manière d'un DSK, on est tenté de répondre : au moins deux. Soit le nombre de candidats à une primaire qui s'annonce tout aussi passionnée que chez les socialistes. Elle opposera l'animateur culte de la télévision, dont les odyssées sauvages ont émoustillé les ménagères de plus et de moins de 50 ans, à l'ex-juge Eva Joly, pourfendeuse de la corruption. Le candidat préféré des Français, consensuel initiateur du pacte écologique, à l'eurodéputée qui incarne une légitimité de gauche. Opposition de styles mais aussi de cultures politiques. La candidature Hulot brouille les cartes - elle transcende les clivages habituels, capte un électorat plus jeune, moins politisé, et de ce point de vue peut aider la gauche à glaner des voix au centre - et bouscule la famille écologiste. L'icône d'Ushuaïa vient d'ailleurs de connaître sa première fâcherie avec l'appareil des Verts qui veut lui imposer une primaire tournée vers le parti et non vers la société civile. On voit bien l'ampleur du défi qui attend Hulot, quelque part entre les chutes du Niagara et la forêt amazonienne. Il devra briser l'armure, se frotter aux duretés du combat politique, négocier la sortie du nucléaire avec un PS pro-atome. Last but not least, choisir son camp et dire s'il fait sien le credo des Vert s « Tout sauf Sarko ». S elon qu'il saura, ou pas, les convaincre de l'authenticité de son projet, il donnera à la présidentielle une orientation majeure.
Borloo entre en scène pour 2012
L'ex-ministre de l'Écologie quitte l'UMP, prépare son alliance centriste pour la présidentielle mais laisse planer un doute sur sa propre candidature.
Faire taire les rumeurs, les bruits de couloirs et affirmer ses «convictions», sa «méthode» et son projet d'alliance républicaine, écologiste et sociale… Pendant plus d'une heure et demie, jeudi soir sur France 2, Jean-Louis Borloo a souhaité lever certains des doutes qui pèsent sur ses intentions depuis qu'il a quitté le gouvernement. Ménager le maximum de suspense, esquiver les questions les plus précises et, surtout, s'affirmer ancré dans la majorité… Pendant plus d'une heure et demie, jeudi soir, Jean-Louis Borloo a également tout fait pour qu'on ne puisse pas l'accuser d'ajouter la division au malaise que traverse la majorité.
Parmi les doutes que le maître prestidigitateur Jean-Louis Borloo a pu lever, le premier concerne le devenir de la formation qu'il préside depuis 2007. «Le Parti radical a proposé d'organiser l'aile sociale, l'aile humaniste de la majorité, bref, les anciennes équipes de François Bayrou qui sont aujourd'hui au Nouveau Centre, les gaullistes sociaux, les écologistes… Et on va organiser cette formation politique avant l'été, évidemment à l'extérieur de l'UMP», a-t-il expliqué sur le plateau d'«A vous de juger». «Par voie de conséquence, nous allons, je quitte l'UMP», a-t-il ajouté. Borloo signe donc la fin de l'aventure commune entre le plus ancien parti de France et le parti présidentiel, dont il est une formation fondatrice. Personnelle depuis jeudi soir, cette décision devra cependant être confirmée par le congrès du Parti radical des 14 et 15 mai. «Mais vous pouvez considérer qu'il y a une nouvelle formation, une alliance républicaine», a expliqué Borloo, confiant dans le choix de ses adhérents.
Deuxième doute prestement évacué, celui de l'entrée de la confédération des centres qu'il forme avec le Nouveau Centre, l'Alliance centriste, la Gauche moderne dans la course pour 2012. «On a évidemment vocation à avoir un candidat à la présidentielle, a-t-il expliqué. Cela me paraît tout à fait normal, c'est sa vocation. Il faut bien qu'elle soit dans ce débat-là.» L'UMP, qui milite depuis des mois pour voir la majorité se réunir derrière la candidature unique de Nicolas Sarkozy à un second mandat, est donc en passe de voir ses craintes se réaliser. Et pas question d'évoquer devant Borloo une candidature d'appoint ou de complément. «Vous connaissez quelqu'un qui est candidat pour aider quelqu'un ? Vous croyez que les Français sont assez stupides ? Ça n'a pas de sens», élude-t-il. La candidature de l'alliance qu'il est en train de créer sera ainsi «une alternative au PS et une alternative à l'UMP».
Une alternative d'autant plus importante à ses yeux que Jean-Louis Borloo a une certitude : «J'ai la conviction que l'UMP aura du mal à résister à l'alternance», explique-t-il, en soulignant que les régions, les départements, les villes sont déjà majoritairement de gauche. Il s'interroge même, à voix haute, sur la volonté de Nicolas Sarkozy à se représenter. «Est-ce que vous savez s'il sera candidat ? a-t-il demandé à Arlette Chabot. Il aura fait un quinquennat, un quinquennat inouï.» Au moment de tordre le cou à certaines «rumeurs», Borloo en profite pour assurer qu'il ne s'est pas lancé dans cette aventure par esprit de revanche après le remaniement ou par ambition personnelle. «Je ne serai pas premier ministre dans 14 ou 15 mois», assure-t-il à ceux qui lui prêtent l'intention de devenir le dernier premier ministre du quinquennat ou le premier du prochain.
À l'en croire, en tout cas, il ne prendra pas en considération les protestations qui dès jeudi soir sont venues des rangs du parti présidentiel. «On n'a pas cherché à m'impressionner et je ne suis de toute façon pas quelqu'un d'impressionnable», assure-t-il. Interrogé sur le risque qu'il faisait courir à l'éventuelle candidature de Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo lâche «les Français décideront». Interrogé sur la chance que sa candidature donnerait à Marine Le Pen de se qualifier au second tour, Jean-Louis Borloo a une réponse définitive : «Je n'ai pas à empêcher Marine Le Pen d'aller au second tour.»
Au fil de la conversation, on peut comprendre qu'il voit même le candidat centriste sur la plus haute marche du podium : «Nous avons vocation à avoir une candidature à la présidentielle et à la gagner», martèle-t-il. Et quand on lui demande de se prononcer sur les candidats potentiels du PS, c'est sa propre candidature qu'il mesure aux ténors socialistes. face à Dominique Strauss-Kahn, il ne sait pas trop. Mais, «si c'est avec Martine Aubry, ce sera un derby du Nord», explique-t-il, une confrontation entre l'ancien maire de valenciennes qu'il a été et l'actuelle maire de Lille. Avec François Hollande, «c'est “Intervilles”, entre Valenciennes et Tulle», glisse-t-il hilare.
Parmi les doutes que le maître prestidigitateur Jean-Louis Borloo a pu lever, le premier concerne le devenir de la formation qu'il préside depuis 2007. «Le Parti radical a proposé d'organiser l'aile sociale, l'aile humaniste de la majorité, bref, les anciennes équipes de François Bayrou qui sont aujourd'hui au Nouveau Centre, les gaullistes sociaux, les écologistes… Et on va organiser cette formation politique avant l'été, évidemment à l'extérieur de l'UMP», a-t-il expliqué sur le plateau d'«A vous de juger». «Par voie de conséquence, nous allons, je quitte l'UMP», a-t-il ajouté. Borloo signe donc la fin de l'aventure commune entre le plus ancien parti de France et le parti présidentiel, dont il est une formation fondatrice. Personnelle depuis jeudi soir, cette décision devra cependant être confirmée par le congrès du Parti radical des 14 et 15 mai. «Mais vous pouvez considérer qu'il y a une nouvelle formation, une alliance républicaine», a expliqué Borloo, confiant dans le choix de ses adhérents.
Deuxième doute prestement évacué, celui de l'entrée de la confédération des centres qu'il forme avec le Nouveau Centre, l'Alliance centriste, la Gauche moderne dans la course pour 2012. «On a évidemment vocation à avoir un candidat à la présidentielle, a-t-il expliqué. Cela me paraît tout à fait normal, c'est sa vocation. Il faut bien qu'elle soit dans ce débat-là.» L'UMP, qui milite depuis des mois pour voir la majorité se réunir derrière la candidature unique de Nicolas Sarkozy à un second mandat, est donc en passe de voir ses craintes se réaliser. Et pas question d'évoquer devant Borloo une candidature d'appoint ou de complément. «Vous connaissez quelqu'un qui est candidat pour aider quelqu'un ? Vous croyez que les Français sont assez stupides ? Ça n'a pas de sens», élude-t-il. La candidature de l'alliance qu'il est en train de créer sera ainsi «une alternative au PS et une alternative à l'UMP».
Une alternative d'autant plus importante à ses yeux que Jean-Louis Borloo a une certitude : «J'ai la conviction que l'UMP aura du mal à résister à l'alternance», explique-t-il, en soulignant que les régions, les départements, les villes sont déjà majoritairement de gauche. Il s'interroge même, à voix haute, sur la volonté de Nicolas Sarkozy à se représenter. «Est-ce que vous savez s'il sera candidat ? a-t-il demandé à Arlette Chabot. Il aura fait un quinquennat, un quinquennat inouï.» Au moment de tordre le cou à certaines «rumeurs», Borloo en profite pour assurer qu'il ne s'est pas lancé dans cette aventure par esprit de revanche après le remaniement ou par ambition personnelle. «Je ne serai pas premier ministre dans 14 ou 15 mois», assure-t-il à ceux qui lui prêtent l'intention de devenir le dernier premier ministre du quinquennat ou le premier du prochain.
«Je suis prêt»
Candidat lui-même à l'élection, alors ? «Je suis prêt», a-t-il répondu du tac au tac. Mais Borloo ne sera candidat que «si (ses) amis le souhaitent». «S'ils pensent que c'est moi qui dois plutôt l'incarner, précise-t-il. Alors, j'aurai à prendre ma décision personnelle.» Son choix, il le fera connaître «avant l'automne» : «Je sais à quoi cela engage et je garderai en dernier ressort ma décision, parce qu'elle est lourde, parce qu'elle est grave, parce qu'on n'est pas dans un jeu de rôle politique.» À l'en croire, en tout cas, il ne prendra pas en considération les protestations qui dès jeudi soir sont venues des rangs du parti présidentiel. «On n'a pas cherché à m'impressionner et je ne suis de toute façon pas quelqu'un d'impressionnable», assure-t-il. Interrogé sur le risque qu'il faisait courir à l'éventuelle candidature de Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo lâche «les Français décideront». Interrogé sur la chance que sa candidature donnerait à Marine Le Pen de se qualifier au second tour, Jean-Louis Borloo a une réponse définitive : «Je n'ai pas à empêcher Marine Le Pen d'aller au second tour.»
Au fil de la conversation, on peut comprendre qu'il voit même le candidat centriste sur la plus haute marche du podium : «Nous avons vocation à avoir une candidature à la présidentielle et à la gagner», martèle-t-il. Et quand on lui demande de se prononcer sur les candidats potentiels du PS, c'est sa propre candidature qu'il mesure aux ténors socialistes. face à Dominique Strauss-Kahn, il ne sait pas trop. Mais, «si c'est avec Martine Aubry, ce sera un derby du Nord», explique-t-il, une confrontation entre l'ancien maire de valenciennes qu'il a été et l'actuelle maire de Lille. Avec François Hollande, «c'est “Intervilles”, entre Valenciennes et Tulle», glisse-t-il hilare.
QUEL CONNARD ! COMMENT PEUT-IL RÊVER D'UN DESTIN AUSSI FORT ? IL N'EST RIEN D'AUTRE QU'UN POLITICIEN SANS PROJET DE SOCIÉTÉ, COMMENT UN MÉDIOCRE DE SON ESPÈCE PEUT-IL SE VOIR EN HAUT DE L'AFFICHE ???
C'EST A PLEURER !!!!
C'EST A PLEURER !!!!
Aider Tunis
Moins de trois mois après le départ de Ben Ali, le printemps arabe est à l'épreuve. Si les Égyptiens sont parvenus, dans la foulée de la révolte tunisienne, à renverser Moubarak, les aspirations démocratiques des jeunes Arabes se heurtent à la résistance, de plus en plus farouche, des régimes en place. On réprime sans états d'âme à Damas, à Sanaa, à Bahreïn. Les Marocains attendent encore confirmation des promesses d'ouverture. Quant aux Libyens, c'est au sort d'une guerre aux conséquences totalement imprévisibles, que leur espoir est suspendu.
Dans ce contexte, les contradictions sont légion. On se félicite à Paris de la participation du Qatar à l'intervention en Libye, alors que ce pays du Golfe affiche sa solidarité avec l'Arabie Saoudite et le Barheïn, où la démocratisation n'est absolument pas à l'ordre du jour. Partout, la jeunesse arabe est sensible au vent du printemps, mais l'espoir n'est pas partout permis. Une déstabilisation du Golfe Persique n'est souhaitée ni à Washington, ni à Moscou, ni à Pékin. Elle serait synonyme de choc pétrolier, donc de choc mondial.
Aussi, la révolution tunisienne pourrait bien être la seule à passer à la deuxième étape, celle de la démocratisation. Le pays dispose d'atouts importants : son homogénéité culturelle et religieuse, la vigueur de sa société civile, l'éducation de sa jeunesse. Mais il présente aussi des fragilités qui apparaissent, chaque jour, plus évidentes et menacent à terme le printemps tunisien.
Fragilité institutionnelle, puisque le gouvernement de transition doit « faire avec » la vieille Constitution pour porter la barque jusqu'aux élections annoncées pour le 24 juillet. Certains juristes y voient un piège institutionnel dont le fantôme de l'ancien parti unique pourrait tirer profit. Sortir d'une dictature, qui avait parasité tous les étages de l'État, répercutant la corruption du clan au pouvoir jusque dans les plus infimes décisions locales, est un passage délicat.
D'autant plus, et c'est le motif le plus préoccupant, que la révolution vient de paralyser l'économie. Le tourisme, qui pèse 7 % du PIB et 400 000 emplois, a chuté de près de moitié en janvier et février. La croissance sera, cette année, quasi nulle, au lieu des 5 % initialement prévus. Les grèves se multiplient. Le retour des milliers de Tunisiens fuyant le conflit libyen ajoute au désarroi d'une population qui, avant même la chute de Ben Ali, subissait déjà les contrecoups sociaux de la crise mondiale.
Cette situation explique le regain de départs vers l'Europe. Depuis janvier, l'Italie a vu arriver plus de 20 000 Tunisiens en plus des autres clandestins. Beaucoup veulent venir en France. Rome dénonce, non sans raison, l'inertie de Bruxelles, et vient de décider d'octroyer des visas temporaires « humanitaires ». Ce qui irrite Paris qui entend refouler ces Tunisiens vers l'Italie.
À leur manière et au nom de semblables exigences électorales, Paris et Rome disent, en fait, tristement la même chose : le mur qui sépare les deux rives de la Méditerranée doit rester debout comme avant. Comme si l'Europe n'existait pas. Comme si rien ne se passait au Sud. Comme si les bombardements en Libye n'y étaient pour rien. Comme si Ben Ali était toujours là. Comme si Tunis n'avait pas, d'abord, besoin d'aide pour passer ce cap et reprendre son développement. Le seul chemin pour maîtriser vraiment les flux migratoires.
Douleur
Devant la mort de son enfant, la douleur d’un père est infinie. Et cela même pour le plus pudique des hommes, Jean-Louis Trintignant. Il avait choisi le silence, après le meurtre de sa fille Marie, puis il était remonté sur scène faire son métier, nous parler de la beauté et de la tristesse du monde. Mais hier, cette volonté de retenue s’est brisée sur l’idée de croiser en Avignon Bertrand Cantat, le meurtrier de Marie. Comment ne pas le comprendre ? Nul n’est en droit d’exiger d’une victime qu’elle pardonne au responsable de sa souffrance. Pourtant, Bertrand Cantat a payé. Il a passé en prison le temps que la justice a décidé. Et nul ne peut désormais exiger de lui qu’il se comporte autrement qu’en homme libre — libre de se taire, ou de monter sur une scène en Avignon. Pour une adaptation de Sophocle, qui faisait dire à un personnage : « Je suis né pour partager l’amour, et non la haine ».
Devant la mort de son enfant, la douleur d’un père est infinie. Et cela même pour le plus pudique des hommes, Jean-Louis Trintignant. Il avait choisi le silence, après le meurtre de sa fille Marie, puis il était remonté sur scène faire son métier, nous parler de la beauté et de la tristesse du monde. Mais hier, cette volonté de retenue s’est brisée sur l’idée de croiser en Avignon Bertrand Cantat, le meurtrier de Marie. Comment ne pas le comprendre ? Nul n’est en droit d’exiger d’une victime qu’elle pardonne au responsable de sa souffrance. Pourtant, Bertrand Cantat a payé. Il a passé en prison le temps que la justice a décidé. Et nul ne peut désormais exiger de lui qu’il se comporte autrement qu’en homme libre — libre de se taire, ou de monter sur une scène en Avignon. Pour une adaptation de Sophocle, qui faisait dire à un personnage : « Je suis né pour partager l’amour, et non la haine ».
Bob Dylan, le rebelle expurgé
Doit-on lui tresser des lauriers, saluer le courage d’un fier engagement ? Certaines gazettes s’y emploient déjà. Mercredi soir, Bob Dylan a donné un concert historique dans un stade de Pékin. L’icône de la contestation soixante-huitarde ose donc défier l’immense dictature. Sous les assauts de ses couplets libertaires, la Grande Muraille ne va pas tarder à s’écrouler. Jadis, à Jéricho, quelques trompettes avaient bien suffi.
C’est beau comme une image d’Épinal. Que la passive jeunesse du XXI e siècle en prenne de la graine, le septuagénaire à l’harmonica leur montre la voie.
Sauf que, vue de près, l’affaire ressemble plutôt à un banal business. Le prix du billet, pour 1 h 30 de spectacle, approche le salaire mensuel moyen du pays. À ce tarif, seuls les mandarins disposent d’un siège.
Surtout, la légende du rock accepte les exigences de la censure chinoise. Docile, le Bob, pas dissident du tout. Il remet dans sa guitare les hymnes protestataires et promet de s’en tenir au “programme approuvé”. La liberté a des limites, quand même. Pas question d’interpréter “les Temps changent”, par exemple, ni de s’adresser directement au public.
Dylan envoie son bouquet d’airs folks inoffensifs, passe à la caisse et rentre à l’hôtel. Et cela suffirait à lui assurer un surplus de gloire ? Allez, avec un trublion pareil, les maîtres de la Chine peuvent dormir tranquilles. La prochaine fois, ne reculant devant aucune audace, ils inviteront Marcel Amont.
Jamais deux sans trois
Les suites des élections cantonales, les annonces de candidatures prochaines à l'élection présidentielle, les engagements militaires de la France à l'extérieur ont relégué au deuxième plan de l'actualité les menaces réelles qui pèsent sur l'Europe et sur l'euro et pourtant la situation s'aggrave. Jamais deux sans trois, après la Grèce et l'Irlande c'est maintenant le Portugal qui appelle l'Union européenne à l'aide. Aujourd'hui et demain, à Budapest, les ministres des Finances européens débloqueront pour le Portugal les 75 milliards d'euros demandés par ce pays qui sont possibles dans le cadre des mécanismes de soutien mis en place depuis la crise grecque. Il n'y aurait donc pas matière à s'inquiéter disent les tenants de la politique de l'autruche alors qu'il faudrait sonner le tocsin. Après le Portugal en effet, la spéculation internationale qui frappe l'un après l'autre les maillons faibles de l'Europe s'attaquera à un grand pays, l'Espagne, en attendant l'Italie voire la France et cela se déroulera en pleine campagne présidentielle française. Déjà les démagogues du Front national ou du Front de gauche se prononcent pour la sortie de l'euro à qui ils imputent tous les maux de la mondialisation avec un écho réel dans le pays. Heureusement pour la France, Nicolas Sarkozy et François Fillon sont d'ardents défenseurs de l'euro tout comme le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, qui concourt au sauvetage portugais. Mais comment le candidat DSK pourra-t-il concilier cette défense avec un projet socialiste dépensier, générateur de plus d'impôts nouveaux que de rétablissement de nos finances publiques ?
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