mardi 24 avril 2012
Le recul de Sarkozy reste relatif par rapport aux résultats électoraux des partis au pouvoir en Europe
Sarkozy défonce Libération, Yannick Noah et la gauche DSK
Mais Nicolas Sarkozy, qui a été victime depuis le début de la campagne d’un « matraquage sans précédent » de la part des médias, tout acquis à François Hollande et au parti socialiste, a aussi lancé un clin d’oeil à Libération, pravda socialiste et fer de lance de l’antisarkozysme qui ressasse depuis cinq ans l’épisode du Fouquet’s… mais appartient au milliardaire de la gauche caviar, le baron Edouard de Rotschild.
« Cela fait si longtemps que les dirigeants socialistes préfèrent fréquenter les diners en ville que les ouvriers », a repris Nicolas Sarkozy en faisant référence aux déjeuners trois étoiles réunissant François Hollande et BHL autour d’une salade de mâche à 140 euros. Puis de lancer une pique à Libération, mais aussi au Monde, qui a oublié à l’occasion de cette présidentielle sa traditionnelle neutralité… et qui comme par hasard a été récemment racheté par le mécène du parti socialiste Pierre Bergé et un autre golden boy de la gauche caviar Matthieu Pigasse.
« Ses amis (de la gauche) peuvent acheter de journaux pour faire leur propagande. Ils peuvent se rencontrer dans des restaurants de luxe. Ils peuvent inviter dans les réunions publiques des exilés fiscaux et cela ne choque personne », a conclu le président de la République dans une attaque à peine voilée contre Yannick Noah, soutien star de François Hollande et exilé fiscal notoire.
Après Hollande, Aubry va-t-elle fuir le débat avec Copé ?
Déjà
convaincus d’avoir gagné la présidentielle, les socialistes préfèrent
se partager les postes que de débattre. Après les dérobades de François
Hollande, qui a refusé plusieurs débats contre Nicolas Sarkozy malgré
une demande en ce sens des plus grandes radios françaises, comment va
réagir Martine Aubry, à qui Jean-François Copé propose un débat entre
patrons de partis ?
Rien n’en est hélas moins sûr, tant les socialistes prennent de précaution à éviter tout embryon de débat contradictoire depuis le début de la campagne électorale, bien aidé en cela par le soutien sans faille d’un appareil médiatique « déchaîné » contre Nicolas Sarkozy et qui se refuse à relever les contradictions du projet de la gauche.
Pourtant, qu’il serait nécessaire d’entendre Jean-François Copé et Martine Aubry expliquer aux Français les options retenus par leurs candidats et présenter clairement leur vision de la France sous le feu de la contradiction. Car pour l’heure, les socialistes ont beau jeu d’enquiller les propositions vagues et de bâtir des châteaux en Espagne.
S’il sont aussi sur de leur fait qu’ils ne le disent, pourquoi Martine Aubry se refuserait le plaisir de venir moucher Jean-François Copé ? On attend avec impatience la réponse de la Dame des 35 heures.
Mon père était un riche bourgeois (Médecin ORL, propriétaire de plusieurs cliniques) et il militait à l’extrême droite aux côtés de Maître Tixier-Vignancourt et pour l’OAS... J’ai passé mon enfance à Bois-Guillaume, ville résidentielle (sur les hauteurs de Rouen) où habitent les plus riches normands.
a Grèce devrait quitter l'Euro pour redevenir compétitive (patron d'Ifo)
Le président de l'institut économique allemand Ifo ne voit pas d'avenir
pour la Grèce au sein de la zone Euro... Lors d'un discours à New York,
Hans-Werner Sinn, a ainsi indiqué que "la Grèce n'a aucune chance d'être
compétitive en restant dans la zone Euro". Précisant qu'il parlait à
titre personnel, il a ajouté que d'autres pays européens en difficulté
auront également du mal à baisser les salaires dans les proportions
nécessaires pour une relance de leur économie : "Baisser les salaires et
réduire les prix dans les proportions nécessaires sera impossible à
réaliser dans certains pays du sud de l'Europe, quoi qu'en disent les
hommes politiques", a-t-il ajouté, sans citer nommément d'autres pays
que la Grèce...
Au passage, le responsable a critiqué l'injection massive de liquidités de la BCE (1.000 Milliards d'Euros) à travers des prêts à 3 ans. Cette mise sous perfusion
encourage selon lui les pays à ne pas accélérer leur désendettement...
L'économiste a aussi estimé que "des taux d'intérêt uniformes pour toute
la zone Euro conduiront à de nouvelles mauvaises allocation de capital
en Europe".
Concernant la Grèce, "si elle reste au sein de la zone Euro, elle subira un chômage
de masse de façon durable. Si elle sort, elle verra une rapide
amélioration", a affirmé M. Sinn, en ajoutant que le retour à un drachme
dévalué par rapport à l'Euro permettrait d'améliorer la compétitivité du pays. Il a ajouté que les quelque 100 Milliards d'Euros déjà versés à la Grèce pour l'aider à rembourser ses dettes auraient été mieux employés s'ils avaient servi à l'aider à abandonner l'Euro...
Rappelons que des élections législatives se tiennent en Grèce le 6
mai prochain, dont les résultats pourraient déboucher sur une remise en
cause du plan de rigueur et de réduction de la dette mis au point avec
la communauté internationale. Les partis grecs favorables à une sortie
de la zone Euro, et qui n'ont pas signé les engagements d'austérité pris
par la coalition actuelle, pourraient en effet réaliser une percée
électorale importante à l'occasion de ce scrutin...
Eva Joly se rend-elle compte qu'elle est l'idiote utile du succès de Marine Le Pen ?
Peut-on parlerà propos de la perception du FN, d'une fracture géographique entre Paris et les grandes agglomérations, et la province ?
Cette politique répondait à une double nécessité :
- Redresser
les déséquilibres historiques du territoire français : entre la région
parisienne et le reste du territoire, entre les régions de tradition
industrielle (au nord-est de la ligne Le Havre-Marseille) et celles qui
en étaient dépourvues (au sud-ouest de cette même ligne) ;
- Accompagner le recul inévitable des effectifs agricoles, tout en maintenant un tissu d’exploitations compétitives.
Les résultats furent largement positifs : les métropoles régionales se sont développées de manière remarquable depuis quarante ans, des régions comme l’Ouest grâce à l’agro-alimentaire ou le Sud-ouest grâce à l’aéronautique se sont dotées d’un tissu industriel.
Cet état d’esprit aboutit à l’effacement de beaucoup de départements ruraux, comme le Lot, de la carte d’éligibilité à la prime d’aménagement du territoire, lors de la réforme de 1998.
Nicolas Sarkozy convaincu de pouvoir l'emporter
«Un vote de crise»
Le président a ensuite longuement analysé ce vote FN qu'il n'a pas réussi à «siphoner» dès le premier tour, contrairement à 2007, et dont il aura impérativement besoin pour gagner le 6 mai. «On ne peut pas dire n'importe quoi sur ce vote, a-t-il analysé. Ce n'est pas un vote protestataire, c'est un vote de crise. Il traduit un sentiment de déclassement. Nous devons parler à ces gens.» Sarkozy a répété qu'il ne négocierait pas: «Je ne parle pas aux chefs mais aux électeurs!»Un conseiller décrypte: «Il faut continuer à parler à l'électorat populaire qui a voté pour Le Pen et Mélenchon. Et ne pas donner l'impression de tractation, comme Chirac en 1988.»Nicolas Sarkozy devrait donc continuer à parler immigration et frontières, sécurité et justice, islam et laïcité, ou encore «protection» contre les délocalisations et les effets de la crise dans un monde mondialisé. «On appuie sur l'accélérateur avec la même stratégie qu'avant le premier tour», confirme un conseiller. Et cette fois, plus question d'«édulcorer» le discours, comme ce fut le cas dans les deux dernières semaines avant le premier tour. «Les gens n'ont pas envie qu'on leur parle d'économie ou de Banque centrale européenne mais d'immigration et d'autorité», relève un proche, qui critique en creux le discours de la Concorde du 15 avril, jugé trop théorique.
«Harceler Hollande»
Sarkozy, qui devrait faire de nouvelles promesses d'ici au 6 mai, compte bien pousser François Hollande dans ses retranchements sur le droit de vote des étrangers - il est persuadé que les Français y sont hostiles - ou la «régularisation massive des irréguliers» (ce que le candidat PS ne propose pas). «On va être odieux!» rigole un conseiller, qui reconnaît que tous les coups seront permis. «Il faut harceler Hollande comme ils m'ont harcelé», a conseillé Sarkozy. Il a précisé à ses proches qu'il s'adresserait aussi aux électeurs de Bayrou. «On répond au vote de crise et on rassemble. On est tous des humanistes.» Même si la veille, à l'Élysée, Sarkozy avait reconnu que les hésitations entre sa stratégie ancrée à droite et les appels du pied à Bayrou lui avaient sans doute «coûté la première place». «J'ai bien fait de ne pas écouter tous ceux qui me conseillaient de me recentrer. Je continuerai à parler au peuple».Nicolas Sarkozy, qui a effectué son premier déplacement d'entre deux tours à Tours (lire ci-dessous), sera mardi à Longjumeau, mercredi à Mulhouse, jeudi au Raincy, vendredi à Dijon, samedi en Auvergne. Dimanche, il pourrait faire un meeting à Aix-en-Provence. Lundi prochain, ce sera Toulouse. Puis Toulon. Surtout, le président candidat organisera le 1er mai un grand meeting de plein air à Paris, au Trocadéro, autour de la valeur travail: «À la gauche, les syndicats, à moi, le vrai travail et tous ceux qui travaillent dur», a-t-il résumé.
Dimanche soir, le président s'est attardé dans le carré VIP de la Mutualité, entouré de Carla, ses deux fils aînés, du chanteur Didier Barbelivien et de son ami, l'avocat Thierry Herzog. Sarkozy s'est tourné vers l'un des piliers de sa campagne, qui portait autour du cou un chèche de couleur verte: «Cette écharpe, il ne faut surtout pas la quitter. Le vert, c'est la couleur de l'espoir!»
Fillon : «Le match Sarkozy-Hollande, c'est maintenant !»
François FILLON. - J'ai toujours dit que cette élection serait très serrée. Tout était fait depuis des mois pour convaincre les Français que les jeux étaient faits d'avance, que c'était plié. Or, après cinq ans de bombardements intensifs anti-Sarkozy, après une crise qui a provoqué la chute de plusieurs gouvernements européens, après une campagne d'une violence inouïe contre le bilan et le président, il n'y a que 1,4 point d'écart entre Nicolas Sarkozy et François Hollande! C'est la démonstration qu'il n'y a pas de réelle envie de gauche.
La poussée du vote FN vous inquiète-t-elle?
Ce vote protestataire est l'expression de souffrances, d'un mal-vivre, d'une grande inquiétude sur l'identité française et la capacité des vieux pays européens à résister à la mondialisation. Il faut apporter des réponses à cela. C'est ce que fait Nicolas Sarkozy depuis le début de cette campagne. Ses réponses sont plus crédibles que celles de François Hollande, que ce soit sur la sécurité, l'immigration ou la protection des Français dans un contexte de mondialisation.
Malgré tout, Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à siphonner les voix FN dès le premier tour, comme il l'avait fait en 2007. Est-ce un constat d'échec?
Mais, entre-temps, il y a eu la crise! Regardez ce qui s'est passé dans la quasi-totalité des pays européens: les gouvernements en place ont été battus! Et dans un grand nombre de pays, on a assisté à la hausse d'un vote de protestation. La France par rapport à ces pays résiste mieux. Ce vote protestataire nous renvoie à la nécessité d'aller plus vite dans la mise en œuvre des réformes. Et il nous concerne tous, à droite comme à gauche.
Le conseiller du président, Patrick Buisson, répète que le centre de gravité du pays s'est déplacé à droite, ce que vous avez toujours contesté. Le premier tour valide-t-il son analyse?
Les Français qui expriment un vote de protestation se moquent éperdument de la droite, de la gauche ou du centre! Ils expriment un ressenti des difficultés de leur vie. La campagne qu'a faite Nicolas Sarkozy au premier tour n'était ni à droite, ni à gauche, ni au centre. Il n'en changera pas au second tour. Il s'agit désormais d'aller à l'épreuve de vérité avec le candidat de gauche, et non pas de zigzaguer pour aller chercher tel ou tel électeur. Ce serait contraire à l'esprit de la Ve République.
Quelle sera votre stratégie entre les deux tours? Comment s'adresser à la fois aux électeurs de Marine Le Pen et de François Bayou?
Il faut parler au peuple français! J'ajoute que Nicolas Sarkozy est le seul qui soit réellement engagé sur la réduction des déficits, tandis que François Hollande a annoncé une série de dépenses nouvelles. Sur la question européenne, le candidat PS remet en cause les engagements européens de la France et les traités. Et son nouvel allié, Jean-Luc Mélenchon, disait dès dimanche soir qu'il fallait casser l'axe franco-allemand! Le seul qui incarne un projet européen fort, c'est Nicolas Sarkozy. C'est donc lui qui répond le mieux aux attentes des centristes. Moi-même, je n'ai d'ailleurs jamais cessé de dialoguer avec les centristes. S'agissant des attentes des électeurs du FN, Nicolas Sarkozy est plus crédible sur l'immigration, la sécurité et la lutte contre les délocalisations. Comme sur la lutte contre les communautarismes et le refus d'accorder le droit de vote aux étrangers non communautaires aux élections locales. Pour résumer, le président ne variera pas de stratégie, comme il n'a jamais varié depuis le début de sa campagne.
Redoutez-vous que le 6 mai se transforme en référendum anti-Sarkozy?
On a déjà présenté le premier tour comme un référendum contre Nicolas Sarkozy ; il ne s'est pas produit! Je crois que les Français veulent le match, dans toute sa vérité. Le match, c'est maintenant! C'est pourquoi Nicolas Sarkozy a proposé trois débats. Il attend avec impatience la confrontation avec un candidat socialiste qui a basé toute sa stratégie sur le «Sarko-bashing», le rejet du président. Ça n'a pas marché. Lors de cette confrontation attendue des idées et des personnalités apparaîtra clairement la détermination du président, son autorité, sa capacité à assumer la fonction de chef d'État dans la crise. Ce qui ne sera pas le cas pour François Hollande.
En cas de défaite de Nicolas Sarkozy, quelle position prendrez-vous, au soir du deuxième tour?
Dans tous les cas de figure, ma position sera la même: j'appellerai à l'unité de la majorité pour conduire la bataille des législatives.