samedi 15 janvier 2011
Tarifs bancaires : les promesses des établissements au banc d'essai
"Globalement, les banques ont joué le jeu", résume Maxime Chipoy, chargé de mission banque et assurance chez UFC Que Choisir, avant de nuancer : "il arrive que l'information soit difficile à trouver et on relève parfois des oublis. Certaines banques ajoutent aussi des informations pour faire apparaître des services qui sont gratuits chez elles... comme dans la plupart des banques". Ainsi, le coût du prélèvement à l'unité est absent des sites de la Caisse d'épargne et de celui du Crédit Agricole Centre Ouest. En revanche, ce dernier indique le coût du retrait en agence : gratuit, comme partout ailleurs ! La brochure est également difficile à trouver sur le site du Crédit Agricole Centre France, et le Crédit Agricole Anjou Maine ne fixe pas de limite à sa commission d'intervention. Quant au Crédit Agricole de Normandie, il oublie de faire figurer le prix du virement Internet.
Traiter Ben Ali comme Loukachenko
La bonne nouvelle c’est que l’Union européenne a réagi fermement. En 2006, après des élections tout aussi truquées, Loukachenko s’était vu infliger une série de sanctions intelligentes (c’est-à-dire qui ne causent pas de tort à la population) : interdiction de se rendre dans les autres pays, gel des avoirs financiers à l’étranger et soutien à l’opposition. Les sanctions ont été efficaces puisqu’en 2008, Loukachenko a commencé à lâcher du lest et libéré tous les prisonniers politiques. En retour, l’UE a suspendu les sanctions, a offert au pays une aide économique et entamé une procédure de dégel des avoirs financiers. Pourtant, si le régime persiste dans cette voie autoritaire, les sanctions reprendront. Les eurodéputés s’accordent en effet à dire que le Président biélorusse s’est payé la tête de l’UE et qu’il faut revenir à une politique de fermeté.
L'image idyllique du pays cache un Etat orwellien
A Tunis, la situation est pire, mais l’UE restera muette, comme en 2009, quand Ben Ali a "remporté" les élections avec 89,62% des voix. Ceux qui se rendent en Tunisie et qui parlent avec les opposants ne cessent de rappeler que l’image touristique et idyllique du pays cache un Etat orwellien, qui contrôle les moindres mouvements de ses citoyens, y compris leur courrier électronique. Les émeutes tunisiennes, dont le décompte des morts sera difficile à obtenir, ont révélé le véritable visage des régimes politiques de la région, qui au nom d’une prétendue stabilité politique pratiquent une répression féroce. Leur but: protéger une corruption endémique, et non comme ils le prétendent, construire des sociétés modernes qui serviraient de rempart à l’islamisme.Après 23 ans au pouvoir, le kleptocrate Ben Ali a eu l'idée géniale de créer une commission d'enquête sur la corruption. Autant dire que son cynisme est sans limites. Les fuites de Wikileaks ont montré par des cas précis à quel point les élites de la région (qu'il s'agisse de monarques, de présidents, et, dans le cas de Ben Ali, de sa propre famille) vivent dans une débauche de corruption, tandis que la jeunesse est privée de tout horizon professionnel ou personnel.
Avec ce qui se passe en Tunisie, l'Espagne, la France et l'Italie, principaux fers de lance d'une politique méditerranéenne de l'UE aujourd'hui à bout de souffle, apparaissent sous un jour peu flatteur. En revanche, la Pologne, la Suède et les Pays baltes appliquent avec succès des mesures complètement différentes de celles mises en œuvre par Madrid, Paris et Rome en Méditerranée.
Passive, l'Europe isole ceux qui croient encore en l'Etat de droit
Dans cette zone, notre politique ressemble de plus en plus à celle menée par les Etats-Unis en Amérique centrale pendant la guerre froide, avec les conséquences funestes que l'on sait. De même que la politique d'endiguement menée par Washington a jeté la population d'Amérique centrale dans les bras de la gauche révolutionnaire, nos mécanismes d'endiguement de l'islamisme vont très probablement profiter aux islamistes, lesquels ont beau jeu d'inscrire la justice sociale et la lutte contre la corruption dans leurs programmes politiques.Par sa passivité, l'Europe, non content de se discréditer, isole et condamne à l'extinction tous ceux (il n'en reste sans doute plus beaucoup) qui dans la région croient encore en l'Etat de droit, en l'alternance politique et au respect des droits de l'Homme. Si secrètement nous aspirons à avoir sur la rive sud de la Méditerranée une série de républiques bananières, fidèles gardiennes de nos intérêts, il semble que nous soyons sur la bonne voie.
Moscou et Pékin contraignent l’ONU à ajourner un texte sur la Côte d’Ivoire
Au moment même où les Etats-Unis et l'Union européenne renforcent leurs sanctions contre le camp de Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir en Côte d'Ivoire, les Nations unies, dont le personnel est pris pour cible sur le terrain, peinent à s'entendre sur l'envoi de renforts et sur l'éventualité de nouvelles sanctions.
A l'heure actuelle, la mission onusienne sur place (Onuci) compte 9 000 hommes en uniforme, dont 1 250 policiers. Mais plus du tiers de ces effectifs sont déployés à Abidjan, dont les 800 militaires et policiers qui assurent la protection de l'hôtel du Golf, où est assiégé le président élu Alassane Ouattara. "La Mission se trouve ainsi dans l'impossibilité de faire face rapidement à toute détérioration de la situation en matière de sécurité dans d'autres régions, en particulier dans l'ouest ", explique Ban Ki-moon dans sa lettre aux 15 pays membres.A l'ouest, se trouve la frontière avec le Libéria, traversée chaque jour par plus de 600 Ivoiriens.
Le dernier bilan fait état de 247 morts et 49 disparus depuis l'élection du 28 novembre. Sur place, fin décembre, le chef des opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, aurait passé la consigne aux casques bleus de faire preuve de plus de fermeté, tout en évitant la confrontation. " L'ONU ne se laissera pas intimider " a fait savoir Ban Ki-moon. Mais de là à voter de nouvelles sanctions visant, à l'instar de celles imposées par Washington, nommément Laurent Gbagbo, son épouse et trois de ses proches collaborateurs... Les Russes ont prévenu, ils s'y opposeront.
Le Conseil de sécurité pourrait être contraint de se contenter de sanctions contre une bande de " seconds couteaux ", reconnait un diplomate.
Alexandra Geneste
Sondage: Marine Le Pen 3e derrière Sarkozy et Aubry
Vainqueur du scrutin interne du Front national, Marine Le Pen progresse de sondage en sondage. Dernier en date, celui de l'Ifop pour Sud-Ouest.
Marine Le Pen (FN) a fortement progressé dans les intentions de vote des Français, à 16,5%, pour le premier tour de la présidentielle, troisième derrière Nicolas Sarkozy (26,5%) et Martine Aubry (23%), selon un sondage Ifop à paraître dans Sud-Ouest Dimanche.
La nouvelle leader du FN, qui sera officiellement intronisé dimanche, à Tours, passe de 12% en novembre dernier à 16,5% des intentions de vote. Quasiment le score qui avait permis à Jean-Marie Le Pen de se qualifier pour le second tour de la présidentielle en 2002 (16,86%).
Selon ce nouveau sondage, elle recueille 27% des intentions de vote chez les employés, 17% chez les ouvriers mais également 11% parmi les électeurs de Nicolas Sarkozy en 2007 et 10% auprès de ceux de François Bayrou.
A 26,5% d'intentions de vote, le président Sarkozy baisse d'un demi-point, mais reste en tête au premier tour, enregistrant ses meilleurs résultats auprès des 65 ans et plus (42%).
La première secrétaire du PS Martine Aubry progresse d'un point, à 23%, récupérant 15% des électeurs de François Bayrou en 2007, 16% de ceux d'Olivier Besancenot, mais seulement 67% des électeurs de Ségolène Royal.
Président du parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon (6,5%, +0,5 point) creuse l'écart avec le porte-parole du NPA, Olivier Besancenot (3,5%, en baisse d'1,5%).
Alors que les écologistes s'interrogent sur le choix de leur candidat pour 2012, Nicolas Hulot, personnalité politique préférée des Français selon le dernier Baromètre Ifop/Paris-Match, peine à convertir cette popularité en potentiel électoral. Il n'obtient que 6% des intentions de vote, contre 7,5% en novembre 2010 à Eva Joly.
Au centre, François Bayrou (8%) devance Dominique de Villepin (6%) et Hervé Morin (2%).
Russie : Staline, un héritage encombrant
envoyé par france24. - L'info internationale vidéo.
L’extrême droite à visage humain
Après 38 ans à la tête du Front National, Jean-Marie Le Pen passe la main à sa fille Marine. Derrière cette succession dynastique se profile une stratégie de modernisation à l'image de ses homologues européens. Objectif : la présidentielle de 2012.
Le Front national n'est plus ce qu'il était. Il est loin le temps de la franche gaudriole de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz "point de détail de la Seconde Guerre mondiale", sur ces "lépreux" de "sidaïques", sur les camions militaires bourrés de sans-papiers ... Depuis huit ans, sa fille Marine ponce lentement les aspérités du sulfureux parti d'extrême droite. Son but? Elargir l'audience du FN en le travestissant en un parti de droite populiste plus "respectable".
Marine Le Pen pense que l'avenir de l'extrême droite française se joue dans l'ouverture. Le patriarche s'est rangé aux côtés de sa fille, après avoir été le défenseur de l'orthodoxie doctrinale du FN. Et c'est le n°2 actuel, Bruno Gollnisch, qui défend désormais cette ligne. Ce frontiste de la première heure, au FN depuis vingt-sept ans, brigue la succession contre la fille du chef. Le 15 janvier au congrès de Tours, les militants vont élire le nouveau boss après trente-huit ans de règne du patriarche. Jean-Marie Le Pen souhaite que la dynastie perdure.
La jeune divorcée moderne contre le vieux prof de fac
Marine Le Pen et Bruno Gollnisch, c'est deux styles, deux stratégies, deux générations. La jeune divorcée moderne contre le vieux prof de fac. Il aime dire d'eux qu'il est le cerveau et qu'elle est la com. Marine Le Pen dit comprendre les femmes qui avortent, Gollnisch veut fédérer les courants ultras: négationnistes, antisémites, colonialistes, cathos intégristes. C'est un libéral, elle prône le protectionnisme face au "totalitarisme économique et financier". Il sent la poussière, elle prend la lumière et arpente inlassablement les marchés d'Hénin-Beaumont, la ville sinistrée [dans le Nord de la France] qu'elle fut à deux doigts d'emporter. Surtout, elle a la marque, c'est une Le Pen, soit tout l'or du monde dans un parti hiérarchisé à l'extrême et soumis à l'autorité du chef!
Marine Le Pen est une femme de son temps. Elle n'a rien à cirer des obsessions de son père sur la Seconde Guerre mondiale ou la guerre d'Algérie. Elle veut mettre le FN au goût du jour et en faire un parti de gouvernement à l'image des partis de la droite populiste européenne : la droite radicale scandinave, la Ligue du Nord italienne, le PVV du Néerlandais Geert Wilders, l'extrême droite suédoise qui vient d'entrer au Parlement.
Selon la spécialiste de l'extrême droite Nonna Mayer, "le discours des droites populistes européennes consiste à dire: les musulmans ne partagent pas nos valeurs, ils sont intolérants envers les homosexuels, les femmes, les Juifs. Elles retournent l'argument : ce sont eux les 'racistes'." Première étape pour Marine: bannir les sorties racistes ostentatoires dont son père était friand. Sa ligne rouge: l'antisémitisme. Sa nouvelle cible? L'islam, qui remplace le thème de l'immigration lancé en 1978 par le FN et récupéré par Sarkozy – ce qui ne lui a d 'ailleurs pas trop réussi.
Les trois-quarts des Français rejettent catégoriquement le FN
Son arme? La laïcité. "C’est un argument plus présentable, plus respectable pour délégitimer l'islam", commente Nonna Mayer avant d'ajouter : "Mais sur le fond programmatique, le coeur du discours est le même : la préférence nationale. Seul l'argumentaire change." Un créneau porteur. La colonisation a été remplacée par le choc des civilisations et le 11 Septembre parle à tous. L'islamophobie se trouve "justifiée" par l'actualité: l'Iranienne Sakineh, les attentats contre les coptes en Egypte...
Selon la dernière enquête du CNDH, 23% des Français ont une aversion pour l'islam non basée sur le rejet de l'autre mais sur la défense des valeurs progressistes -laïcité, féminisme, égalité hommes-femmes. Marine Le Pen répondra ceci à l'AFP après sa comparaison polémique entre les prières de rue musulmanes et l'Occupation: "j’entends de plus en plus de témoignages sur le fait que dans certains quartiers, il ne fait pas bon être femme, ni homosexuel, ni juif, ni même français ou blanc." Une stratégie payante? Selon les derniers sondages, Marine Le Pen recueille entre 27% et 33% d'opinions favorables. Reste pour elle à les concrétiser dans les urnes. Les intentions de vote sont estimées entre 12 et 15%. La fille Le Pen n'a pas encore fait tomber les barrières qui entourent son parti: les trois-quarts des Français le rejettent catégoriquement. Mais avec le FN, on a appris à se méfier.
En dix ans, le prix moyen du billet d'avion en agences a baissé de 4,7%
Le Snav a identifié les raisons de cette "étonnante" baisse : déjà, sous la pression des compagnies low cost les transporteurs ont adopté des politiques tarifaires innovantes et plus agressives,. Ensuite, les clients acceptent des conditions de modification ou de remboursement plus contraignantes en contrepartie de prix réduits. Enfin, depuis la crise, en 2008, les voyageurs d’affaire ont "reculé " dans l’avion, passant de la first à la business class et de la business à la classe éco. De plusn les agences de voyages qui ne sont plus commissionnés par les transporteurs ont intérêt à rechercher les prix les plus compétitifs pour leurs clients.
Ben Ali en fuite, la France ne souhaite pas l'accueillir
Le président tunisien, que des rumeurs disaient en route vers Paris, ne serait pas désiré par le gouvernement français. Le premier ministre tunisien va assurer l'intérim pendant une période indéterminée.
L'annonce du départ de Ben Ali est venue du premier ministre Mohammed Ghannouchi. Il a annoncé dans la soirée à la télévision qu'il assurait l'intérim de la présidence car le chef de l'Etat «n'est temporairement pas en mesure d'exercer ses responsabilités». Mohammed Ghannouchi, en poste depuis 1999, a lancé à cette occasion un appel à l'unité des Tunisiens, toutes sensibilités confondues, et promis qu'il respecterait la Constitution.
Le chef du gouvernement a précisé qu'il remplaçait Ben Ali en vertu de l'article 56 de la Constitution, qui prévoit que le président «peut déléguer par décret ses attributions au premier ministre» en cas d'«empêchement provisoire». Un constitutionnaliste interviewé sur Al-Jazira, Sadok Belaïd, a contesté cette interprétation, estimant que la situation est celle d'une «vacance du pouvoir pour cause de décès, démission ou empêchement absolu». Dans ce cas (article 57), «le président de la chambre des députés est immédiatement investi des fonctions de président de la République par intérim» et doit organiser des législatives dans un délai maximum de 60 jours.
Quelques heures plus tôt, le chef de l'Etat avait tenté de détendre la situation en lâchant du lest. Ben Ali, qui avait tenu un discours d'apaisement jeudi soir à la télévision, a annoncé la dissolution de son gouvernement et l'organisation d'élections législatives anticipées d'ici six mois.
La dissolution a été annoncée par Mohamed Ghannouchi à l'issue d'un entretien avec le président. Mohamed Ghannouchi a ajouté avoir été chargé de constituer une nouvelle équipe gouvernementale avant la tenue des élections.
L'opposition veut des élections libres
Les principaux partis d'opposition, légaux comme interdits, ont demandé de leur côté «l'instauration d'un gouvernement provisoire chargé dans les six mois d'organiser des élections libres», dans une déclaration publiée à Paris.Le président français Nicolas Sarkozy et son premier ministre François Fillon se sont réunis vendredi soir pour discuter de la situation en Tunisie. «La France prend acte de la transition constitutionnelle» en Tunisie, «annoncée par le Premier ministre (Mohammed) Ghannouchi», indiquait vendredi un communiqué de l'Elysée. Barack Obama a souhaité de son côté la tenue d'élections libres «dans un proche avenir».
Le brusque départ de Ben Ali vient clôre une journée marquée par un important rassemblement pour obtenir le départ du chef de l'Etat, dans le centre de Tunis. Déployées en nombre, les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants en tirant des gaz lacrymogènes, déclenchant un mouvement de panique dans les rues.
Jeudi soir, dans son intervention télévisée, Zine El Abidine Ben Ali a promis de libéraliser le système politique et de renoncer à se présenter à la présidentielle de 2014. Celui qui dirige la Tunisie depuis 1987 a aussi promis de libéraliser l'information et l'accès à internet, qui était censuré, et d'arrêter les tirs contre les manifestants.
Marine Le Pen élue présidente du Front national
La fille du président sortant l'emporte sur son concurrent Bruno Gollnisch à l'issue du vote interne des adhérents. Son élection fait d'elle la candidate naturelle du parti à l'Élysée en 2012.
C'est une jeune femme de sa génération. Enfant de la télé, Marine Le Pen connaît par cœur plusieurs répliques des Bronzés. L'enfant inattendue de 68 - elle est née quelques semaines après la fin des barricades du Quartier latin- est incollable sur les lauréats de la Star Academy. Divorcée et mère, elle s'efforce d'assouplir certains points du programme du parti, comme l'opposition à l'avortement. Son aplomb, sa jeunesse et son nom en font vite une habituée des débats télévisés. La fille du président du FN évite avec soin toute accusation de racisme ou d'antisémitisme.
Stratégie de «dédiabolisation»
Et Marine Le Pen entreprend un effort de longue haleine pour tisser des relations courtoises avec les journalistes. La fille de Jean-Marie Le Pen brûle les étapes grâce à son père. Il la bombarde vice-présidente du FN dès avril 2003. L'année suivante, la voilà présidente du groupe FN au conseil régional d'Ile-de-France et député européen. Plusieurs figures du parti l'accusent d'être aussi autocrate que son père sans avoir sa légitimité et de vouloir transformer leur parti en un club de groupies. Ils sont poussés vers la sortie ou claquent d'eux-mêmes la porte. L'ascension de Marine Le Pen semble un moment remise en question par la contreperformance de son père lors de la présidentielle de 2007.La stratégie de «dédiabolisation» qu'elle avait inlassablement poursuivie pour bonifier l'image de Jean-Marie Le Pen et élargir son audience paraît un échec. Mais la vice-présidente du FN se monte opiniâtre. «En pillant notre discours, Sarkozy nous a affaiblis, mais à moyen terme, c'est nous qui en sortirons renforcés : grâce à lui, nous avons, en grande partie, été dédiabolisés», affirme alors cette avocate de profession. Marine Le Pen poursuit son enracinement électoral dans le Nord-Pas-de-Calais. Et continue à avancer, sans états d'âme apparents, jusqu'au redressement du FN lors des régionales de 2010. En dépit de la popularité dont bénéficie Bruno Gollnisch dans le parti, les adhérents du FN ont été au diapason des sympathisants -qui la plébiscitaient dans les sondages- et l'ont portée à leur tête.