TOUT EST DIT

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mercredi 24 octobre 2012

Pour le patron de Mitsubishi France, Montebourg est un "abruti mental"

Au cours d'une conférence de presse, Jean-Claude Debard, le président de Mitsubishi France, a qualifié Arnaud Montebourg d'"abruti mental". Il peste notamment contre l'augmentation du malus écologique et la réduction de la vitesse sur le périphérique parisien.
Si l'action d'Arnaud Montebourg est régulièrement critiquée, elle ne l'a sans doute jamais été avec tant de véhémence. Car dire que le président de Mitsubishi France a une dent contre le ministre du Redressement productif serait un doux euphémisme. La Provence a relayé hier les propos de Jean-Claude Debard, tenus au cours d'une conférence de presse organisée pour la présentation du nouvel SUV de Mitsubishi. Devant une vingtaine de journalistes, il en a profité pour tailler un costard à Arnaud Montebourg. Ouvrez les guillemets...
Selon lui, donc, Arnaud Montebourg "ne connaît pas ses dossiers de l'automobile qui représente 25% des revenus de la France et 10% de l'emploi dans notre pays, car il n'y a pas seulement les constructeurs mais aussi ceux qui travaillent par ou pour l'automobile directement ou indirectement".
Avant d'aller beaucoup plus loin : "Cet abruti mental, ce débile, augmente les malus écologique, réduit la vitesse des conducteurs sur le périphérique de Paris et pourrit la vie des automobilistes, de toutes les origines sociales... Tous le subissent [...] Il est bête et ne comprend rien. Vous pouvez me citer sans vous inquiéter... Grâce à mes précédentes déclarations sur les chaines de télévision nationales, j'ai déjà un contrôle fiscal !"
Contacté par Europe 1 ce matin, Jean-Claude Debard a nié avoir tenu de tels propos. Le journaliste de la Provence maintient ses affirmations.

Dépendance française

la France a un problème avec son armoire à pharmacie. Elle peine à y faire le ménage. La moitié de notre pharmacopée s’apparenterait à de la poudre de perlimpinpin, selon le Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux qui vient de paraître.
Dans le même temps, le pays présente une accoutumance à une poignée de spécialités. Les 50 médicaments les plus prescrits pèsent le tiers des ventes. Leurs indications sont un diagnostic de notre société. Ils visent les systèmes nerveux, cardiaque et digestif.
Entre remèdes d’antan et drogues quotidiennes, la place manque pour le progrès. Moins de 4 % des ventes relèvent d’une innovation. Difficulté à développer, financer, sécuriser les produits de la recherche, peut-être.
Mais pas seulement. Le vieux baclofène le prouve. Aucun laboratoire ne s’engage fortement pour une molécule, même efficace, mais à faible marge. Des premiers essais d’un médecin sur lui-même jusqu’à l’étude Bacloville, il aura ainsi fallu sept ans. Autant de temps perdu, pour les patients enfermés dans l’alcool. Comme pour la Sécu, qui a dû assumer dans l’intervalle d’autres dépenses associées aux effets de cette dépendance.
Sur le modèle du monde vivant, le système de soins français atteint une complexité qui rend tout traitement délicat, parfois non dénué d’effets secondaires. Le médicament en est une illustration. Les honoraires médicaux une autre : certes, un accord sur les dépassements a été trouvé hier, in extremis. Mais le psychodrame qui l’a accompagné n’est sûrement pas de bon pronostic pour les futures négociations sur l’assurance-maladie.

A la demande de sa compagne, Valls chasserait les SDF du quartier de la Bastille

Selon le Canard Enchaîné, Manuel Valls aurait donné pour consigne la "tolérance zéro" dans son quartier pour les Roms et les SDF, à la demande de sa compagne, la violoniste Anne Gravoin. Le cabinet du ministre dément.
Installé avec sa compagne Anne Gravoin dans le XIe artrondissement de Paris, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls aurait donné des consignes pour chasser les SDF de son quartier, rue de la Roquette, lesquels importuneraient son épouse. C'est le Canard enchaîné qui l'affirme dans son édition du mercredi 24 octobre.
Le journal satirique raconte qu'"à tour de rôle, les poulets du XIème arrondissement déboulent, font la tournée des SDF et leur ordonnent de déguerpir (....) Les flics finissent parfois par ce terrible aveu: 'C'est une décision du ministère de l'Intérieur'".
Interrogé par le journal, le cabinet du ministre "jure que le ministre n'a fait aucune demande privative, qu'il n'y a aucune consigne". Selon le Canard, plusieurs policiers expliquent que pour "faciliter le nettoyage", ils auraient ressorti un arrêté de 2008 du préfet de police de Paris. "On l'a un peu réactivé". "C'est parce que Mme Valls a été très choquée par les femmes quii mendient avec leurs bébés. C'était une réaction d'humanité", expliquent-ils.

C'EST ÇA LA POLICE DE PROXIMITÉ !

Grèce : 2 ans de plus pour son budget

Le gouvernement grec va obtenir deux ans supplémentaires pour assainir son budget, affirme le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung à paraître mercredi en citant un protocole d'accord avec les créanciers de la Grèce. Athènes va devoir ramener son déficit sous la barre des 3% de son Produit intérieur brut (PIB) en 2016 et non plus dès 2014 comme prévu jusqu'à présent, poursuit le grand quotidien de Munich, selon un extrait de l'article diffusé ce soir.


Les délais accordés à la Grèce pour la mise en place de réformes sur son marché du travail et dans le secteur de l'énergie, ainsi que de nouvelles privatisations vont en outre être prolongés, selon la même source. Le Premier ministre Antonis Samaras peut également compter sur le fait que les partenaires européens de la Grèce vont débloquer rapidement une nouvelle tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros, croit encore savoir la Süddeutsche Zeitung.

Athènes prévoit toutefois de retirer des privatisations seulement 8,8 milliards d'euros d'ici à la fin 2015, contre 19 milliards d'euros jusqu'à présent. Une question demeurait toutefois en suspend mardi : comment Athènes va combler les trous budgétaires pour 2013 et 2014. Entre 15 et 18 milliards d'euros supplémentaires sont en effet nécessaires, précise encore le journal.

M. Samaras a annoncé ce soir que le gouvernement de coalition allait poursuivre ses négociations pour mettre au point les nouvelles mesures d'austérité réclamées par ses prêteurs de l'UE et du FMI. Le déblocage de la tranche de 31,5 milliards d'euros présuppose l'accord entre le gouvernement grec et la troïka (UE-FMI-BCE) sur les nouvelles économies de 13,5 milliards d'euros réclamées par les créanciers pour 2013 et 2014, dont plus de neuf milliards concernent l'année prochaine.

Superman s'attaque au journalisme de caniveau !

Clark Kent claque la porte du Daily Planet après 70 ans de bons et loyaux services. Le héros kryptonien ne supporte plus l'orientation racoleuse que cherche à lui imposer la direction du journal.
Depuis plus d’un an, la maison d’édition de BD américaine DC comics, qui édite les aventures des célèbres Batman, Superman ou Green Lantern, a décidé de rompre avec une continuité vieille de plusieurs décennies en relançant ses titres phares à partir du numéro 1. Le but de l’opération, baptisée News 52 (en référence aux 52 titres ainsi rebootés) :  repartir sur des bases nouvelles, ancrées sur des problématiques actuelles, afin de coller à un lectorat qui n’est plus celui des années 40.
 
Le succès en kiosque a confirmé la pertinence d’un tel changement éditorial. Depuis ce nouveau départ, les ventes de DC comics ont décollé, plaçant ses parutions au coude à coude avec celles de l’écurie Marvel (Spider-Man, X-men et Avengers, etc.)
 
Sans renier les éléments incontournables qui ont participé à la construction des icônes telles qu’on les connaît aujourd’hui, quelques changements significatifs sont venus bouleverser le statu quo. Par exemple, Superman, l'encapé qui nous intéresse aujourd’hui, ne vit plus en couple avec la journaliste Loïs Lane. Mais ce n’est pas tout, un autre événement de taille s’apprête à chambouler l’existence de l’homme d’acier.

Des valeurs qui se perdent

Depuis l’apparition de Superman dans les pages d’Action Comics, son alter ego humain, Clark Kent, officie en tant que journaliste au Daily Planet, quotidien de la ville fictive Metropolis. Un job qu’il aura rempli avec déférence durant près de 70 ans et qu’il quitte aujourd’hui, sous l’impulsion du scénariste Scott Lodbell, comme le révèle USA Today .
 
Depuis le relaunch du titre, Clark Kent semblait prendre ses distances avec le monde des médias tel qu’on le connaît aujourd’hui. Journaliste d’investigation de la vieille école, peu porté sur le  « ranking  » et le « hashtag  », le kryptonien se montre réfractaire à la course à l’audience que lui impose sa direction. Des désaccords éthiques qui culminent en une prise de bec avec le rédacteur en chef du journal, Perry White... Clark Kent se décide finalement à claquer la porte du quotidien.
 
« Pourquoi suis-je le seul à avoir l'air de croire que les informations devraient, je ne sais pas, informer? », s’écrie-t-il dans le bureau du boss. « Les temps changent », lui répond Perry White. « Le papier est un support mourant. Je n’aime pas ça, mais le seul espoir que nous ayons de délivrer un semblant d’information est de donner aux lecteurs ce qu’ils ont envie de lire. Ou voir à la télévision. Ou consulter sur leur qPad ou leur mobile. » Loïs Lane semble quant à elle beaucoup plus encline à amorcer le virage de la course à l’audience et des nouvelles technologies que celui qui fut, dans un autre monde, son fidèle mari.
 
« C'est ce qui se passe dans la réalité quand un type de 27 ans est assis derrière un bureau et reçoit des ordres d'un conglomérat dont les centres d'intérêt n'ont rien à voir avec les siens », se justifie l'actuel scénariste de Superman, qui poursuit cette thématique initiée par son prédecesseur, George Pérez.

Les comics ont toujours été un reflet en temps réel de leur époque. Superman et son incarnation d’un héroïsme quelque peu désuet était le personnage tout indiqué pour défendre la notion d’éthique qui se meurt dans le métier. Un choix loin d’être anodin qui en dit long sur le sens des responsabilités sensé incomber aux journalistes chargés d'investiguer et informer leurs prochains.

Quel avenir se dessine pour Clark Kent, maintenant qu'il se retrouve sans boulot ? Il pourrait monter un site d'informations indépendant qui l'affranchirait du contrôle des grands groupes financiers. A suivre dans le prochain épisode...

L’Etat va aider les départements à dépenser plus…

170 Millions d’Euros et plus si affinité….
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé aujourd’hui lundi 22 octobre, le déblocage d’une aide exceptionnelle de 170 millions d’euros destinée à une trentaine de départements en difficultés financières.

Les mêmes fausses solutions que Fillon

C’est exactement ce que François Fillon avait fait l’an dernier avec un fonds d’urgence de 150M€. Enfin, presque la même chose. Car si l’an passé, l’aide était pour moitié automatique sur des critères établis et pour moitié sur acte de candidature, nos gouvernants socialistes ont décidé que, cette année, pour recevoir une aide, les départements devront écrire au préfet, ce qui déclenche une « procédure de débat et d’analyse » de leur situation financière par l’administration. Autrement dit, la mainmise de l’Etat se renforce, le copinage va jouer à plein. Nous ne le savons que trop, avec les instances politiques, lorsque les critères ne sont pas clairement définis et strictement appliqués, cela tourne toujours à l’avantage des amis.
L’autre grande nouvelle de la réunion d’aujourd’hui à l’Elysée est l’engagement du Président à créer les conditions de mise en place en 2014 de ressources « pérennes et suffisantes » pour financer les allocations de solidarité. Un « groupe de travail » (avec M. Gallois?) sera installé avant la fin de l’année pour étudier les moyens d’assurer ce financement. Mais quand donc cessera-t-on dans ce pays de faire fonctionner la machine à rustines? Si la solidarité est du ressort national, qu’elle soit prise en charge par la Nation, si elle est du ressort local, qu’on laisse les collectivités locales faire selon leurs choix et leurs moyens! Voilà un Etat qui transmet aux collectivités une responsabilité dont il veut néanmoins contrôler et imposer les modalités d’application pour finalement se retrouver en situation de devoir faire face au coût… N’importe quoi!

Les départements s’engagent à plomber l’avenir avec les emplois du même nom

Les départements, estimant probablement que la fiscalité locale n’est pas assez lourde ou que leur endettement n’est pas encore suffisant, se sont engagés à favoriser le « recrutement » de 7.000 emplois d’avenir dès 2013 au sein de leurs services. Ils s’engagent à augmenter de 20 % le nombre de jeunes en contrats d’apprentissage et en contrats aidés. On se doute bien que cet engagement, avec les élections municipales de 2014, sera tenu…. Il est clair que cette mesure clientéliste connait plus d’écho auprès de nos élus locaux que celle qui consisterait à soutenir la création d’emplois productifs dans les TPE de leur zone d’influence!
D’ailleurs, tiens, puisque, tout de même, la problématique de payer tous ces jeunes embauchés sans avenir se pose, plusieurs pistes ont été évoquées, dont une extension de la journée de solidarité à l’ensemble des catégories socio-professionnelles (version moderne de la corvée) et un éventuel déplafonnement des droits de mutation. Une remise à plat des profils de poste dans des collectivités locales qui se sont enflées en personnel de manière incroyable depuis quelques années, l’arrêt de subventions à des associations bidons qui ne représentent personne et n’ont aucune activité militante et bénévole, une diminution du train de vie de certains élus, administratifs et services, l’abandon de projets démesurés, tout cela n’a évidemment pas été évoqué…. Tiens, ça ce serait un sujet intéressant d’étude pour les emplois d’avenir… En attendant, vous pouvez toujours acheter le N° spécial du cri du Contribuable sur le sujet, il est en promo à 3€!

"Le stupéfiant mépris" de François Hollande

"Le stupéfiant mépris" de François Hollande


Selon Philippe Tesson, le rapport Gallois sur la compétitivité, qui doit être présenté le 5 novembre, est déjà enterré par le président.
On ne connaîtra que le 5 novembre les conclusions du rapport Gallois sur la relance de la compétitivité. Toutefois, on en sait déjà suffisamment, grâce aux informations diffusées par certains de nos confrères, pour être assuré qu'il devrait préconiser ce "choc de compétitivité" sans lequel le redressement économique de la France ne serait qu'un voeu pieux. Selon Le Figaro, ce rapport devrait proposer une baisse en deux ou trois ans des charges des entreprises de 30 milliards d'euros - 20 milliards de cotisations patronales et 10 milliards de cotisations salariales. Ce choc serait principalement financé par une réduction massive des dépenses publiques et par une augmentation de la TVA et de la CSG.
Ces préconisations rejoignent dans leur esprit les souhaits de la majorité des milieux patronaux français. Elles n'en répondent pas moins à une juste évaluation de la situation dramatique de notre pays en matière de compétitivité, et à une nécessité urgente. De nombreux économistes de gauche et certains responsables politiques socialistes partagent cette analyse. Et l'on ne peut d'ailleurs suspecter Louis Gallois, son passé en témoigne, de complaisance à l'égard de la droite. Il est cependant d'ores et déjà également assuré que le président de la République et son gouvernement rejetteront le rapport Gallois si ses conclusions sont conformes à ce que l'on croit en savoir. Dès vendredi dernier, François Hollande a laissé entendre que ce rapport engage son auteur, mais n'engage pas le président de la République, et que celui-ci va commander pour janvier un nouveau rapport au Haut Conseil du financement de la protection sociale.

Pesanteurs idéologiques

D'emblée une question se pose, qui est de pure forme, mais qui ne manque ni de signification ni de saveur. Résumons : le chef de l'État charge une personnalité incontestée, reconnue pour sa compétence et son intégrité, qui a présidé aux destinées des plus grandes entreprises françaises, et que sa qualité de commissaire général à l'investissement désigne incontestablement pour remplir cette mission de lui remettre un rapport sur le problème essentiel qui freine le développement économique de la France.
Quelques jours avant de recevoir ce document, il fait savoir que celui-ci est nul et non avenu. Passons sur l'affront personnel. Retenons la méthode, qui trahit un stupéfiant mépris. Traduisons : moi, président de la République, je ne tiendrai compte que du rapport qui me conviendra, c'est-à-dire de celui qui rejoindra les décisions que j'ai déjà prises. Quel aveu, qui en dit long sur le prix qu'accorde François Hollande à ce souci de la consultation qu'il affiche et au respect des expertises qu'il commande aux personnalités les plus qualifiées pour les lui fournir. Il aura beau dire, un rapport est autre chose qu'un avis, surtout venant d'une autorité.
Reste la question de fond, qui est majeure. Il aura fallu un certain temps à François Hollande pour comprendre que la compétitivité est la clé de l'avenir économique français, et pour reconnaître que le coût du travail et par conséquent les charges des entreprises posent un réel problème. Mais visiblement, les pesanteurs idéologiques qui emprisonnent le président de la République et les pièges politiques dans lesquels il est enfermé auront eu rapidement raison de cette prise de conscience. Le rapport Gallois était un leurre. Il n'y aura pas de choc de compétitivité. Il n'y aura pas de choc du tout.
Il y aura des demi-mesures qui ne satisferont personne et qui enfonceront un peu plus encore la France dans son marasme.