samedi 12 juillet 2014
Les lunettes de François Hollande font jaser les fabricants français
C'est un petit changement de look qui n'est pas passé inaperçu ! Au mois de juin dernier, François Hollande a dit adieu à ses vieilles lunettes afin d'opter pour une monture rectangulaire noire. Une nouvelle paire de lunettes qui fait aujourd'hui débat. Et pour cause : à l'heure où le gouvernement ne cesse de défendre le "Made in France", beaucoup s'étonnent de voir le président de la République avec des lunettes danoises, à commencer par les lunetiers français ! Bien déterminée à prouver qu'en France on fait aussi de belles montures, la PME Roussilhe a décidé d'offrir une paire de lunettes made in France au chef de l'Etat. "La monture noire de ses lunettes avait été critiquée par les médias pour son côté sévère, nous avons préféré une monture en
écailles, marron, et plus fine. En plein débat sur le made in France, ça tombait bien", a confié au Parisien le directeur de l'entreprise, Ludovic Brochard. Pour remercier la PME Roussilhe, l'Elysée a décidé de lui commander une paire de lunettes de soleil, que François Hollande pourra toujours utiliser pendant ses vacances d'été.
L'histoire ne s'arrête pas là. En effet, nos confrères du Parisienrévèlent également qu'une fabricante de lunettes à Orléans a eu la même idée que son confrère de chez Roussilhe. Cette dernière a également fait cadeau d'une monture "bleue et rouge rectangulaire"au chef de l'Etat. En revanche, cette fois-ci l'Elysée s'est contenté de remercier la fabricante sans lui passer de commande. Il faut dire qu'avec trois nouvelles paires de lunettes, le président de la République devrait être tranquille pendant un bon moment... L'Elysée a toutefois indiqué à la fabricante que François Hollande se servirait de son cadeau comme "lunette d’appoint". C'est sûr, désormais François Hollande pourra changer de lunettes en fonction de son humeur !
Arnaud Montebourg, la bombe à retardement de François Hollande
Entre ses menaces de démission et le refrain de la dissidence qu’il entonne à loisir, jusqu’à tenir son propre discours de politique générale, le ministre de l’Économie est une bombe à retardement pour François Hollande. Récit.
Le 26 juin dernier, devant un parterre de patrons qui l’accueillaient en vedette au château de Maintenon, le ministre de l’Économie s’est fendu d’une petite tirade dont il a le secret. « J’ai entendu, il y a quelques heures, le secrétaire général de l’Élysée dire, au sujet des ministres qui peuvent quitter le gouvernement : “ Croyez-vous qu’un ministre puisse quitter la cour pour la Fronde ? ” » Dans l’assistance, le silence se fit intégralement avant qu’Arnaud Montebourg ne reprenne, plus théâtral que jamais : « Mais la Fronde, c’est la vérité ! La cour, c’est le masque. » L’anecdote ne fit qu’un entrefilet dans la presse, mais il se murmure qu’elle fit grand bruit à l’Élysée et à Matignon, où Manuel Valls se débattait au même instant pour convaincre les députés rebelles de sa majorité de voter le projet de loi de finances rectificative. Il faut dire que la menace était à peine voilée. Du Montebourg dans le texte. D’autant que, quelques jours plus tôt, le Nouvel Observateur révélait que le ministre avait menacé une nouvelle fois de démissionner. « À force, cela arrivera bien un jour », confie, placide, un conseiller de François Hollande.
Mais à quoi joue Arnaud Montebourg ? Il n’était pas encore ministre qu’il était déjà frondeur. Nous sommes en février 2012. François Hollande n’est pas encore élu président, mais le troisième homme de la primaire socialiste a un projet et une petite cour pour l’entretenir dans ses rêves de grandeur. « On va méthodiquement ringardiser Hollande », lâche-t-il à ses proches. Il ne doute pas une seconde que le président du conseil général de Corrèze s’installera bientôt à l’Élysée. Le poste de premier ministre est promis de longue date à Jean-Marc Ayrault, mais jusqu’au bout, il espérera pouvoir obtenir Matignon. Le 7 mai 2012, il demande même à l’un de ses collaborateurs de mener sur Twitter et auprès de l’opinion une campagne pour sa nomination. Arnaud Montebourg ne doute de rien. Surtout pas de lui-même.
Mais par-dessus tout, Arnaud Montebourg rêve de la présidentielle, « la seule élection à laquelle j’envisage de me présenter un jour », dira-t-il plus tard. Il a un plan. Faire comme Nicolas Sarkozy en son temps avec Jacques Chirac. À dire vrai, il s’est toujours opposé à François Hollande. Ne s’était-il pas laissé aller à dire, sur le plateau de Canal Plus, pendant la campagne présidentielle de 2007 : « Le point faible de Ségolène Royal, c’est son compagnon » ? Même quand il est venu lui apporter comme une dot les 17 % qu’il avait obtenus à la primaire, ce n’était pas sans arrière-pensées politiques. Les circonstances l’ont conduit à pactiser avec son antithèse. Mais Arnaud Montebourg n’a jamais perdu de vue son objectif, la présidentielle de 2017.
Initialement, comme il l’avait confié à certains de ses amis, il pensait passer à l’offensive en 2015. Les malheurs du président et la déroute des socialistes aux municipales l’ont obligé à se dévoiler plus tôt que prévu. Au lendemain des municipales, il a eu la peau de Jean-Marc Ayrault, « le benêt de Nantes » comme il le qualifie lui-même, et scellé un accord avec Manuel Valls pour que le ministre de l’Intérieur accède à Matignon. Il a même écrit à François Hollande pour le sommer de nommer Valls premier ministre.
Pourtant, les deux hommes ne s’apprécient guère. Mieux, tout les oppose. Manuel Valls fait figure aux yeux d’Arnaud Montebourg de socialiste honteux. Il a si souvent puisé ses idées dans l’arsenal de la droite (sur les 35 heures, la TVA sociale, la sécurité…) qu’Arnaud Montebourg, qui campe bien ferme sur sa gauche, assurait, pendant la primaire, qu’« il n’a qu’un pas à faire pour aller à l’UMP ». La réponse de Manuel Valls n’avait pas tardé : « Ce genre de déclarations montre que lui n’a plus qu’un pas à franchir pour rejoindre le camp de la bêtise. » Ambiance...
Art contemporain : l’impérialisme du laid
L’artiste contemporain ne veut plus se contenter des musées et envahit châteaux, rues et églises
« Il fallait surmonter la perfection de Versailles », a déclaré le Coréen Lee Ufan, qui a posé neuf installations dans le parc de Versailles jusqu’au 2 novembre. Pour le visiteur, il faut surtout surmonter la vue de l’arche qui obstrue la façade du château, comme il avait fallu surmonter le homard gonflable de Jeff Koons suspendu au plafond du salon de Mars en 2008, les mangas infantiles de Takashi Murakami en 2010, les walkyries bariolées de Joana Vasconcelos en 2012.
Par son rayonnement mondial, Versailles est une pièce maîtresse dans cette stratégie d’invasion de l’espace public, qui permet à l’art contemporain de se légitimer auprès des sceptiques et des timorés : si c’est exposé à Versailles, c’est forcément beau.
Le domaine de Louis XIV n’a pas été le premier à être envahi par les mauvaises herbes du canul’art : dès 2006, Chambord accueillait une exposition d’artistes contemporains justement intitulée “Chassez le naturel”. En certains lieux, l’invasion est définitive, comme à Chaumont-sur-Loire, ancien domaine de Catherine de Médicis puis de Diane de Poitiers, transformé en centre d’art contemporain.
Le Louvre cumule provisoire et définitif. Côté définitif, c’est le plafond barbouillé en 2010 par Cy Twombly pour la salle des bronzes grecs ; côté provisoire, citons l’exposition Jan Fabre, en 2008, qui voyait notamment un ver de terre géant ramper dans les salles d’art flamand. L’art contemporain, note Jean Clair en paraphrasant Degas, ne se contente pas de fusiller l’art classique, il lui fait aussi les poches.
La rue est un espace de choix pour cette stratégie d’omniprésence. À Paris, impossible depuis quelques semaines de voir le Panthéon sans voir aussi Mongolian, la statue monumentale de Shen Hong Biao.
Mais pour ce processus de sacralisation de l’art contemporain, rien ne vaut une église. Si des lieux de culte désaffectés sont transformés en hall d’exposition, Saint-Merri, à Paris, est devenu centre d’art contemporain tout en restant une paroisse. Le chic du chic étant de parasiter la vie liturgique : en 1994, Christian Boltanski avait occupé Saint- Eustache, à Paris, en pleines fêtes de Pâques, par une installation baptisée Semaine sainte, qui consistait notamment à empiler de vieux manteaux par terre. Toujours à Pâques, en 2009, Mgr di Falco avait choqué en ouvrant sa cathédrale de Gap à une sculpture représentant le Christ sur une chaise électrique…
Le grand déballage et la honte
Le grand déballage et la honte
Les révélations sur la vie de l’ump tombent de partout à un rythme vertigineux : frais de déplacement et de voyage sans aucune justification, factures de téléphone à 10 000 euros, argent public détourné, conjoints salariés… A vrai dire, ces informations donnent tout simplement envie de vomir. Oh, ce n’est évidemment pas mieux chez les donneurs de leçon du ps, des verts ou du fn et même peut-être pire. Mais quand même, cette avalanche d’informations qui dénotent d’une vaste entreprise de détournement de moyens publics à des fins privés nous blesse dans notre confiance et nous nous sentons humiliés, trahis, méprisés. Bien entendu, le grand déballage est voulu, délibéré, organisé, correspondant à une stratégie. La nouvelle équipe, le triumvirat, règle ses comptes. Hier, j’ai échangé avec l’un de mes amis, 92 ans, ancien résistant, mis à l’honneur dans mon livre 1940, un autre 11 novembre (Tallandier). Il m’a dit : « quel climat épouvantable, cela rappelle les heures sombre de la délation sous l’occupation allemande, quand on dénonçait son voisin en glissant une enveloppe anonyme dans une boîte aux lettres ». J’en suis à me demander ce qu’il y a de plus abject dans ce grand déballage infernal : la corruption ou la délation. En tout cas, la crise de la morale publique atteint son paroxysme. Les partis politiques actuels sont discrédités, tous autant les uns que les autres, et nous l’espérons, voués à disparaître pour reconstruire la démocratie sur de nouvelles bases.
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