vendredi 27 mai 2011
L'incendie DSK
L'affaire DSK, et sa mécanique à suspense, ne quittera pas de sitôt l'imaginaire national. Disons, sans se payer de mots, qu'elle aura imposé le trépan d'une tragédie moderne.
Ce traumatisme public qu'elle dispense incendie l'opinion. On y voit poindre de brûlantes introspections. Ainsi la protestation des femmes françaises contre la jactance d'un machisme sûr de lui et dominateur. Ainsi encore la découverte, dans la justice américaine, du poids culturel de nos deux pays sur leurs institutions. Ainsi enfin du populaire et populiste procès intenté aux connivences élitaires, de la politique et de la presse.
Il y a, dans ces divagations, à boire et à manger. Mais le signe d'une société qui bouge en ses tréfonds. Et d'un "mai rampant", dans les reins et les coeurs.
La tragédie se repaît toujours de la chute d'un "grand". Et foudroyé, ce coup-ci, par le sexe, champion de l'inconscient humain, rôdeur des souterrains où les interdits sociaux le confinent.
"Grand", DSK l'était. Par sa direction brillante d'un aréopage suprême, le FMI. Par sa candidature bien accueillie à la présidence de la France. Par le rayonnement et l'immense fortune d'Anne Sinclair, son épouse, journaliste vedette, longtemps plus célèbre que lui.
Nul ne sait encore ce qui s'est réellement passé au Sofitel. Mais la disgrâce de DSK aura d'emblée semé à tous vents sa réputation d'homme à femmes. Elle ne fait pas de ce don Juan un "grand seigneur méchant homme". Mais l'indulgence empressée d'amis fidèles de DSK aura suffi pour réveiller, chez nombre de femmes, une indignation significative : elles veulent que la compassion pour le "présumé innocent" s'accompagne d'une égale compassion pour la "présumée victime". Elles dénoncent le refus d'entendre la plainte "ancillaire" des femmes.
Accès d'un féminisme militant ? Non ! Réaction plutôt naturelle de leur émancipation ! Elles ont conquis la maîtrise des naissances. Bronché contre la soumission conjugale. Revendiqué une parité de traitement dans l'entreprise ou la Nation. Comme les Italiennes de Berlusconi, les Françaises en ont assez du spectacle avantageux des coqs de basse-cour. Elles vivent comme un malaise le soutien préjugé du "maître et seigneur". L'oubli effarant de l'employée du Sofitel dans le babil éploré des mâles dominants leur donne le bourdon. Leur protestation n'est que le "marqueur" d' une évolution qui, bien au-delà de l'alcôve, investit tous les foyers.
Fruit d'une culture et de moeurs pour nous étrangères, la justice américaine impose à tout prévenu, puissant ou misérable, un parcours avilissant. Ces menottes infligées à un homme non encore jugé ont choqué la France. Je me réjouis qu'on en ait, chez nous, interdit le protocole. Même si nous savons qu'un prévenu célèbre - pourvu qu'il eût été, chez nous, mis en examen - eût certes échappé au corridor infamant, mais nullement au déferlement médiatique. La même procédure américaine nous choquera encore lorsque l'opulence de la défense déchaînera, contre la plaignante, une inquisition propre à démolir son témoignage.
Conclusion ? Il n'y en a pas. La justice et la vérité ne font nulle part un couple idéal. Aucune justice n'est parfaite. L'américaine a ses travers, la nôtre aussi.
Une censure de connivences entre journalistes et politiques ? L'univers médiatique défie toute généralité. L'audiovisuel d'abord, puis le Net - avec ses foules de ragoteurs mais ses bons sites professionnels - ont explosé l'"écrit". Aucune déontologie ne régente ce pandémonium.
Chaque média aborde la vie privée selon ses critères. Certains en font commerce, d'autres refusent d'y toucher. Le droit français la protège bien plus strictement que l'anglo-saxon. Pour la presse d'information, on tient que c'est mépriser la politique que de la traquer dans les draps de lit.Le Canard enchaîné, peu suspect de ménager les caciques, répète qu'il ne fouillera pas les alcôves. Dieu merci, il ne sera pas le seul !
On dira que, chez un homme public, une dépendance à l'alcool, à la drogue, au sexe, et qui menacerait la dignité de sa charge, mérite d'être rapportée. C'est à chaque journaliste d'en décider selon sa conscience. Des livres, des journaux ont, ces derniers mois, mentionné le goût affiché de DSK pour les femmes. Mais, sans plainte ou délit, ni le droit français ni l'éthique française n'autorisaient des dénonciations de trou de serrure et des diffamations de surcroît délictueuses.
Il est possible que les remous de l'affaire DSK, la prolifération de l'image et des images volées, la personnalisation croissante des hommes de pouvoir importent, peu à peu, chez nous, les usages américains. Qu'y faire ? Les médias évoluent au gré de leurs lecteurs. Et les démocraties au gré de leurs citoyens.
Pour en finir avec le machisme
Il y aura décidément un avant et un après : on n'a pas fini de tirer les enseignements de l'affaire Strauss-Kahn.
D'abord, la bonne conscience d'une partie de la gauche, bien plus prompte à repérer la paille dans l'oeil de Sarkozy que la poutre dans celui de ses propres amis.
Ensuite, la collusion des puissants, toujours plus pressés de défendre la présomption d'innocence de l'un des leurs que la présomption de sincérité de son accusatrice guinéenne. À croire que, pour eux, la parole d'une femme de ménage ne vaudra jamais rien, ou si peu. Question de classe, que voulez-vous. Après ça, étonnez-vous que la marée populiste continue de monter dans nos provinces à la vitesse du cheval au galop.
Enfin et surtout, l'affreux sexisme et le consternant machisme d'un microcosme politico-médiatique qui semble vivre encore dans la préhistoire de la modernité, quand la femme n'avait sa place que dans la cuisine ou au lit et inversement. En la réduisant de surcroît à un rôle de "Marie, couche-toi là", disponible à toute heure pour leur bon plaisir, certaines de nos "élites" masculines ont mis au jour ce qu'il faut bien appeler leur arriération mentale.
Face aux questions que soulève l'affaire DSK, nous ne nous en sortirons pas avec l'antiaméricanisme ou le complotisme, nouvelle idéologie des imbéciles, qui sont les deux faces d'un même mal : une sorte de déni, de refus de la réalité. Nous sommes désormais condamnés à réfléchir sur notre "modèle français".
Cette sale affaire aura au moins eu le mérite de nous placer face à nos tares et à nos archaïsmes. Puissions-nous, à cette occasion, balayer devant notre porte toutes les rognures d'un passé machiste.
Tombé dans le panneau
En voulant réagir très vite à l’augmentation de 20 % en avril du nombre de morts sur les routes, le gouvernement a confondu vitesse et précipitation et il est tombé par sa faute dans le panneau !
La politique engagée par Jacques Chirac et continuée par Nicolas Sarkozy pour réduire le nombre des victimes de la route de manière drastique est une politique de salut public qui doit être maintenue et renforcée : de 10.000 morts il y a vingt ans, on est passé à 4.000, et l’objectif de 3.000 est atteignable dès lors que l’exécutif démontre une volonté sans failles. L’assouplissement du mode de récupération des points a été une erreur car elle a été interprétée à tort ou à raison comme un signal de pause dans l’effort, aussitôt suivi d’une flambée des accidents. La réaction hâtive du Premier ministre et le conseil interministériel du 11 mai ont abouti au cafouillage des radars et des panneaux. L’insuffisante coordination entre MM. Fillon et Guéant, l’absence de concertation avec un groupe parlementaire UMP, toujours prompt à des éruptions de populisme routier, ont conduit à cette cacophonie, et l’ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau, a eu raison de tancer ses collègues, accusés de « gérer cette affaire comme des amateurs et des débutants en politique ». Même si le président de la République a réaffirmé sa fermeté en disant « qu’on ne fait pas d’électoralisme quand il s’agit de vie ou de mort », il y a du flottement dans l’opinion à la veille des week-ends à haut risque de l’Ascension et de la Pentecôte, et c’est regrettable.
Un procès très délicat
«Justice est faite», avait déclaré le président Obama après la liquidation de ben Laden. « Justice sera faite », devrait-on dire, lorsque Ratko Mladic comparaîtra devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye, et seulement lorsque le jugement sera rendu. Deux approches de la justice vraiment très différentes, l’une américaine, l’autre européenne ! Il est vrai que si ben Laden et Mladic ont tous deux le sang de milliers d’innocents sur les mains, le dernier est hors d’état de nuire depuis 1995 tandis que le chef d’al-Qaïda continuait son djihad. Et à l’encontre du général bosno-serbe, il ne s’agit pas d’assouvir une vengeance. Mais de stabiliser les Balkans toujours fragiles, en mettant du baume sur les plaies des guerres civiles yougoslaves, en prouvant que les crimes de guerre ne restent pas impunis et en montrant les nationalismes sous leur forme la plus hideuse qui va jusqu’au génocide.
Ces considérations politiques et morales à l’origine du TPIY vont-elles atteindre leurs buts ? Pas sûr ! Selon un récent sondage, Mladic reste un héros pour 40% des Serbes, de même que Slobodan Milosevic. Encore le mois dernier, des manifestants ont violemment réclamé à Zagreb la libération du « héros » croate, le général Ante Gotovina, « purificateur ethnique » de la Krajina condamné à 25 ans de prison par le TPIY...
Qu’il ait fallu seize ans pour arrêter Mladic - en réalité vraiment recherché par la Serbie depuis 2008 seulement - prouve à quel point les « réseaux » de la guerre civile restent puissants, et partout dans les nouveaux États des Balkans, que les criminels présumés soient serbes, bosno-serbes, croates ou bosniaques musulmans. Partout, les complicités sont évidentes. Le cas Mladic est même exemplaire: l’homme ne se cachait guère et physiquement il n’a pas beaucoup changé depuis 1995. Parfaitement reconnaissable, Mladic a profité de protections haut placées, vraisemblablement dans l’armée...
Pour la Serbie, qui aura peut-être pour prix de sa coopération le statut de «candidate à l’UE», son arrestation est particulièrement délicate. Le procès pourrait prouver que le général accusé du massacre de Srebrenica n’était pas aux ordres du fantasque président bosno-serbe Radovan Karadzic mais dépendait de Belgrade dont il recevait les ordres, donc directement de Slobodan Milosevic et indirectement d’une kyrielle d’irrédentistes. Or ces hommes qui étaient pour le moins au courant jouent aujourd’hui encore un rôle non négligeable dans les partis politiques (reconvertis en « démocrates » ou non) et dans la société serbe. Un procès Mladic pourrait déraper dangereusement en devenant celui de la Serbie des années 1990. Avec les protagonistes de l’époque toujours aux affaires.
Un écueil à éviter absolument pour la tranquillité des Balkans. Et de toute l’Europe.
«Justice est faite», avait déclaré le président Obama après la liquidation de ben Laden. « Justice sera faite », devrait-on dire, lorsque Ratko Mladic comparaîtra devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye, et seulement lorsque le jugement sera rendu. Deux approches de la justice vraiment très différentes, l’une américaine, l’autre européenne ! Il est vrai que si ben Laden et Mladic ont tous deux le sang de milliers d’innocents sur les mains, le dernier est hors d’état de nuire depuis 1995 tandis que le chef d’al-Qaïda continuait son djihad. Et à l’encontre du général bosno-serbe, il ne s’agit pas d’assouvir une vengeance. Mais de stabiliser les Balkans toujours fragiles, en mettant du baume sur les plaies des guerres civiles yougoslaves, en prouvant que les crimes de guerre ne restent pas impunis et en montrant les nationalismes sous leur forme la plus hideuse qui va jusqu’au génocide.
Ces considérations politiques et morales à l’origine du TPIY vont-elles atteindre leurs buts ? Pas sûr ! Selon un récent sondage, Mladic reste un héros pour 40% des Serbes, de même que Slobodan Milosevic. Encore le mois dernier, des manifestants ont violemment réclamé à Zagreb la libération du « héros » croate, le général Ante Gotovina, « purificateur ethnique » de la Krajina condamné à 25 ans de prison par le TPIY...
Qu’il ait fallu seize ans pour arrêter Mladic - en réalité vraiment recherché par la Serbie depuis 2008 seulement - prouve à quel point les « réseaux » de la guerre civile restent puissants, et partout dans les nouveaux États des Balkans, que les criminels présumés soient serbes, bosno-serbes, croates ou bosniaques musulmans. Partout, les complicités sont évidentes. Le cas Mladic est même exemplaire: l’homme ne se cachait guère et physiquement il n’a pas beaucoup changé depuis 1995. Parfaitement reconnaissable, Mladic a profité de protections haut placées, vraisemblablement dans l’armée...
Pour la Serbie, qui aura peut-être pour prix de sa coopération le statut de «candidate à l’UE», son arrestation est particulièrement délicate. Le procès pourrait prouver que le général accusé du massacre de Srebrenica n’était pas aux ordres du fantasque président bosno-serbe Radovan Karadzic mais dépendait de Belgrade dont il recevait les ordres, donc directement de Slobodan Milosevic et indirectement d’une kyrielle d’irrédentistes. Or ces hommes qui étaient pour le moins au courant jouent aujourd’hui encore un rôle non négligeable dans les partis politiques (reconvertis en « démocrates » ou non) et dans la société serbe. Un procès Mladic pourrait déraper dangereusement en devenant celui de la Serbie des années 1990. Avec les protagonistes de l’époque toujours aux affaires.
Un écueil à éviter absolument pour la tranquillité des Balkans. Et de toute l’Europe.
Justice pour Srebrenica
Le 11 juillet 1995, la ville de Srebrenica tombe aux mains des forces serbes de Bosnie. La population civile est alors regroupée. Puis contrainte de marcher durant quatre kilomètres vers la zone industrielle. Les soldats de Ratko Mladic procèdent alors au tri. D'un côté, les femmes et les enfants sont déportés pour « nettoyer » le territoire. De l'autre, les hommes âgés de 16 à 70 ans sont poussés vers des hangars. Dans les quatre jours qui suivent, près de 8 000 musulmans bosniaques vont être assassinés, puis enterrés dans les fosses communes que les soldats de Mladic leur ont fait creuser. L'Europe assiste, inerte, au retour des horreurs du passé, dans une « zone de sécurité » de l'Onu.
Ce massacre, le crime de guerre le plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale, est alors le point culminant de la politique de nettoyage ethnique en cours dans les Balkans. Les Serbes n'en sont pas les seuls responsables, mais Srebrenica devient rapidement un symbole de barbarie. D'autant plus douloureux qu'il est perpétré sous le regard impuissant de 400 casques bleus hollandais, censés protéger les populations civiles.
C'est cette horreur, et cet affront, que l'arrestation, hier, du « boucher des Balkans » vient, en partie, de laver. Les mères, les veuves, les soeurs, les filles de ces hommes massacrés pour leur seule appartenance ethnique ont exprimé leur sentiment que justice pouvait enfin être faite. Car Mladic, avec la caution du président serbe Slobodan Milosevic, et surtout celle du chef des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, était le principal responsable de la stratégie de découpage ethnique en Bosnie.
L'oeuvre de justice que permet l'arrestation et la rapide extradition de Mladic à La Haye vaut pour les victimes. Elle vaut aussi pour la Serbie, les Balkans et l'Europe. Le message lancé aux criminels en cavale est sans équivoque. Même quinze ans après les faits, crimes de guerre et génocides ne connaissent pas de prescription. C'est un signal important qui renforce les juridictions pénales internationales. De façon encore plus éloquente que la mort de Ben Laden, récemment.
Pour la Serbie, engagée depuis quelques mois dans un effort de pacification vis-à-vis du Kosovo et demandeuse du statut de candidate à l'adhésion à l'Union européenne, c'est aussi un signal politique. La cavale de Mladic ¯ et les soutiens au sein des forces armées qui l'ont favorisée ¯ constituaient un obstacle majeur sur la route de Belgrade vers Bruxelles.
Saisie par le conseil des ministres européens, la Commission européenne doit rendre, en octobre, un rapport sur le respect ou non par la Serbie des critères à remplir pour l'obtention du statut de candidat. En novembre dernier, la Commission soulignait ses réserves en matière de corruption, de réforme du système judiciaire, de réconciliation avec le Kosovo. Des progrès ont été récemment accomplis sur ce dernier volet, mais Bruxelles attend des résultats concrets.
L'arrestation de Mladic n'est pas tout, mais elle donne un élan politique considérable au rapprochement de Belgrade et de l'Europe. « La Serbie a vocation à entrer dans l'Union européenne », a très clairement affirmé, hier, Nicolas Sarkozy. L'élargissement n'est certes pas un thème porteur actuellement dans l'opinion européenne, mais la pacification des Balkans est vitale pour les populations qui furent durement frappées par la guerre il y a quinze ans. Elle l'est aussi pour l'Europe.
Restructuration de la dette grecque : Berlin change son fusil d'épaule
Le ministre allemand des Finances a assuré dans un entretien au Handelsblatt que la restructuration de la dette grecque aurait des conséquences encore plus dramatiques que l'effondrement de Lehman Brothers.
Ce n'est pas l'un des membres de la Banque centrale européenne, fermement opposés à la restructuration de la dette grecque et dont les commentaires se sont durcis ces derniers jours, qui a tenu ses propos. Mais le ministre de Finances allemand, Wolfgang Schäuble, au quotidien économique allemand Handesblatt. Pour lui, une restructuration pourrait provoquer une ruée des créanciers de la Grèce pour récupérer leur argent et donc précipiter le défaut. Or une faillite de la Grèce pourrait avoir "des conséquences encore plus dramatiques que l'effondrement de Lehman Brothers".
La semaine dernière, celui-ci avait pourtant envisagé un allongement des délais de remboursement de l'aide internationale si les créanciers privés participaient. Une restructuration douce ou un reprofilage. Difficile pour les marchés de s'y retrouver dans ces conditions.
Ces derniers commentaires ne seront toutefois pas pour déplaire aux représentants de la BCE qui ont à maintes reprises ces derniers jours appuyé les risques d'une restructuration, appuyant tantôt le "scénario de l'horreur", tantôt la "catastrophe" ou "l'effondrement du système" encouru. La BCE a même abattu, ces derniers jours, sa carte maîtresse : la menace de ne plus accepter de titres de dette grecs en dépôt de garantie lors de ses opérations de prêts aux banques de la zone euro. Une menace réitérée aujourd'hui par Christian Noyer au micro de BFM.
"Tous les scénarios pour soutenir la Grèce n'ont pas encore été épuisés" assure Schäuble
Berlin tente-t-il d'éviter le conflit avec la BCE ? "Nous avons toujours été bien inspirés de respecter l'indépendance" de la BCE, déclare notamment Wolfang Schäuble au Handelsblatt. Et d'ajouter : "tous les scénarios pour soutenir la Grèce n'ont pas encore été épuisés" au sein de l'Union européenne. Reste que pour le ministre, "les mesures de disciplines budgétaires seules ne pourront pas résoudre les problèmes" du pays qui a besoin d'améliorer sa compétitivité. "Il faut une perspective de croissance à moyen et long terme".
De son côté, Christian Noyer a balayé le risque d'un effet domino menaçant la France dans la crise des dettes souveraines qui sévit actuellement en zone euro." Tous les cas sont différents. C'est facile pour les opérateurs de marché de dire 'c'est un effet domino, l'un tombera après l'autre', tout cela n'a pas de sens", a-t-il déclaré, citant les exemples grec, irlandais et portugais. "Cette assimilation est très factice."
La semaine dernière, celui-ci avait pourtant envisagé un allongement des délais de remboursement de l'aide internationale si les créanciers privés participaient. Une restructuration douce ou un reprofilage. Difficile pour les marchés de s'y retrouver dans ces conditions.
Ces derniers commentaires ne seront toutefois pas pour déplaire aux représentants de la BCE qui ont à maintes reprises ces derniers jours appuyé les risques d'une restructuration, appuyant tantôt le "scénario de l'horreur", tantôt la "catastrophe" ou "l'effondrement du système" encouru. La BCE a même abattu, ces derniers jours, sa carte maîtresse : la menace de ne plus accepter de titres de dette grecs en dépôt de garantie lors de ses opérations de prêts aux banques de la zone euro. Une menace réitérée aujourd'hui par Christian Noyer au micro de BFM.
"Tous les scénarios pour soutenir la Grèce n'ont pas encore été épuisés" assure Schäuble
Berlin tente-t-il d'éviter le conflit avec la BCE ? "Nous avons toujours été bien inspirés de respecter l'indépendance" de la BCE, déclare notamment Wolfang Schäuble au Handelsblatt. Et d'ajouter : "tous les scénarios pour soutenir la Grèce n'ont pas encore été épuisés" au sein de l'Union européenne. Reste que pour le ministre, "les mesures de disciplines budgétaires seules ne pourront pas résoudre les problèmes" du pays qui a besoin d'améliorer sa compétitivité. "Il faut une perspective de croissance à moyen et long terme".
De son côté, Christian Noyer a balayé le risque d'un effet domino menaçant la France dans la crise des dettes souveraines qui sévit actuellement en zone euro." Tous les cas sont différents. C'est facile pour les opérateurs de marché de dire 'c'est un effet domino, l'un tombera après l'autre', tout cela n'a pas de sens", a-t-il déclaré, citant les exemples grec, irlandais et portugais. "Cette assimilation est très factice."
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