TOUT EST DIT

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mardi 1 décembre 2009

Minaret: L'UMP se questionne

Alors que certains membres de l'UMP posent le débat sur des minarets dans le paysage urbain, au lendemain d'un référendum sur le sujet en Suisse, l'opposition dénonce une "manœuvre électoraliste" de la majorité destinée à séduire l'électorat d'extrême-droite.
Depuis dimanche soir, le "non" suisse aux minarets fait des vagues dans toute l'Europe. La France ne fait pas exception. Le Front national s'est enfoncé dans la brèche dès les résultats du référendum publiés. Le parti d'extrême-droite indique, dans un communiqué, que le "non" suisse est un signal envoyé aux "élites", qui doivent "cesser de nier les aspirations et les craintes de peuples européens (face) à des signes ostentatoires que veulent imposer des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation"

Côté UMP, Xavier Bertrand a lancé en premier le débat: le secrétaire général du parti majoritaire a jugé dimanche soir qu'on n'avait pas "forcément besoin" des minarets en France. Le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, a abondé dans son sens lundi sur France Info. "Il faut pouvoir assumer ses convictions sans que cela blesse qui que ce soit et sans que cela transgresse le principe de laïcité", a-t-il estimé, faisant le distinguo entre les minarets et les clochers des églises catholiques qui sont "un héritage historique". Lundi en fin d'après-midi, Frédéric Lefebvre, porte-parole du parti, s'est toutefois montré plus mesuré: évoquer la présence des minarets dans le paysage urbain lui semble légitime "au sein du débat sur l'identité nationale". Il se veut cependant vigilant face à toute tentation de prosélytisme: "Le prosélytisme doit s’arrêter là où il y a des règles. Nous ne laisserons pas faire la provocation", a-t-il déclaré lors d'un point presse.

Ces prises de positions relayent ce que pensent certains militants de la majorité, qui osent désormais élever la voix. Mais le débat ne fait toutefois pas l'unanimité dans les rangs de la majorité ou de l'exécutif. Jean-François Copé, patron des députés UMP, a botté en touche, rappelant sur France Info qu'un tel sujet "risque d'encourager les amalgames". Les figures de l'ouverture y vont aussi de leur diatribe antiraciste. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s'est déclaré "scandalisé" par cette "expression d'intolérance". "Si on ne peut pas construire de minarets, cela veut dire qu'on opprime une religion", a-t-il déclaré sur RTL. L'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a jugé sur Radio Classique que la peur est "mauvaise conseillère" et que le "non" suisse "est un vote de violence".
"La stratégie du bouc émissaire"

Le Parti socialiste ne s'est pas tant exprimé sur la question de la laïcité que sur les propos assez prompts de Xavier Bertrand et de Dominique Paillé. Pierre Moscovici a jugé sur LCI "électoralistes" les propos du secrétaire général de l'UMP qui, selon lui, reviennent à dire "qu'au fond les Suisses montrent la voie". Pour Benoît Hamon, en Suisse comme en France, "la stratégie du bouc émissaire porte". Une "stratégie" qui permettrait de récupérer des voix d'extrême-droite à quelques mois des élections régionales, selon lui.

Les Verts, eux, dénoncent l'avancée des idées "xénophobes et islamophobes" en Europe. "Tous les prétextes sont bons: débat sur la burqa, mariage gris, minarets, amalgame entre la sécurité et l'immigration, identité nationale pour faire peur et nourrir un sentiment de rejet contre certains immigrés ou européens issus de l'immigration venant de pays musulmans", accuse le parti écologiste dans un communiqué. Comme les Verts, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, fait le lien entre le vote suisse et le débat lancé par Nicolas Sarkozy sur l'identité nationale: en période de crise, "certains trouvent avantage à mettre en exergue des coupables tout désignés". Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) est encore plus radical, affirmant, par communiqué, qu'il "est plus que temps de bloquer la campagne idéologique nauséabonde du gouvernement".

Dans ce concert de condamnations, Eric Besson, le ministre de l'Immigration chargé d'animer le débat sur l'identité nationale, a tenté de minimiser l'impact du référendum suisse. "Nous devons favoriser en France l'émergence d'un islam de France qui s'intègre dans les valeurs de la République et le meilleur moyen de parvenir à cela c'est d'éviter les faux débats", a-t-il affirmé en arrivant à Bruxelles, où il doit se réunir avec ses homologues européens. La question des minarets relève selon lui, "d'urbanisme" et non de politique.

Les routiers appellent à la grève

Une grève reconductible, à partir du 13 décembre, est envisagée par les routiers qui souhaitent faire entendre leurs revendications au patronat. Ils demandent, entre autres, une revalorisation de leurs salaires et une généralisation du 13e mois.

Et si les routiers décidaient de bloquer la tournée du Père Noël? A l'appel de cinq syndicats (CGT, CFTC, CFDT, FO et CFE-CGC), les quelque 500 000 salariés du transport routier de marchandise et de la logistique pourraient cesser le travail à partir du 13 décembre à 21h30. Et ce, "pour une durée illimitée", a précisé le responsable de la CGT, Richard Jaubert, lors d'une conférence de presse. A travers cette menace de grève reconductible, les routiers exigent une revalorisation de leur profession, passant avant tout par une hausse des salaires.

Les syndicats dénoncent en effet le gel des salaires depuis deux ans, justifié par le patronat par les conséquences de la crise sur le secteur. Ils demandent également une augmentation de 3% des frais de déplacement, des grilles d'ancienneté identiques, une protection sociale conventionnelle ainsi qu'une généralisation du 13e mois.
Blocage d'entreprises et de marchandises

Et pour faire entendre leurs revendications, les routiers sont déterminés à employer les grands moyens, en bloquant des sociétés et des zones industrielles, sans toutefois donner tous les détails de leur action. Il semblerait pourtant que Noël soit dans leur collimateur. "On va appuyer sur les entreprises et les marchandises liées aux fêtes de Noël", a indiqué Richard Jaubert, précisant qu'aucune décision n'avait pour l'heure été prise concernant les dépôts pétroliers.

A la suite de cet appel à la grève, le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Dominique Bussereau, a déclaré, mardi dans un communiqué, qu'il "est urgent de trouver un accord afin de prévenir un conflit, qui ne peut être que néfaste au transport routier durement touché par la crise actuelle, à l’économie de notre pays et au bien-être de nos concitoyens."

En octobre dernier déjà, les routiers avaient bloqué une cinquantaine de plateformes logistiques, notamment à Alfortville, en région parisienne. L'intersyndicale se félicitait alors de ce "coup de semonce, qui peut devenir un tsunami". Pourtant les revendications – qui étaient les mêmes qu'aujourd'hui – n'avaient pas été entendues par le patronat.
DES EMMERDEMENTS EN PERSPECTIVES POUR LES FÊTES DE FIN D'ANNÉE

Ségolène Royal prête pour 2012, avec ou sans le PS

Certains s'interrogent sur une éventuelle candidature hors du parti.

Plus rien ne la retient. Depuis longtemps, Ségolène Royal a fait une croix sur le Parti socialiste. Abandonnée par la plupart des cadres et des grands élus qui la soutenaient, l'ex-candidate n'a plus grand monde pour lui conseiller la modération vis-à-vis de sa famille politique. Sur le fond, elle cultive toujours sa différence par rapport à la ligne majoritaire. Quand elle est en désaccord, elle le dit. Dimanche encore, sur France 5, elle déplorait «l'étiolement idéologique» du PS. «C'est dire à quel point le PS a besoin de se dépasser pour devenir attractif.» Lundi, le porte-parole du parti, Benoît Hamon, soupirait en demandant «une trêve du commentaire sur le commentaire du commentaire». On attend de voir.

Au PS, comme ailleurs, une question commence à tarauder les esprits : Ségolène Royal pourrait-elle choisir de se présenter à la présidentielle coûte que coûte, et pourquoi pas en dehors du parti ? «La question n'est pas celle d'une rupture avec le PS, mais ce que moi et d'autres pouvons apporter au parti» pour le faire changer, a-t-elle répondu dimanche. Ni oui ni non, donc, même si elle reconnaît que le PS «structure la vie politique française».

Ce qui est sûr, en revanche, c'est sa détermination. «Pour être candidat, il faut avoir la niaque, explique un proche. Je ne doute pas que Ségolène l'ait. J'ai un peu plus de doutes sur celle de Dominique Strauss-Kahn.» Pour l'instant, la présidente de Poitou-Charentes, tout à sa réélection, prend garde de ne plus évoquer son ambition. «Il ne faut pas instrumentaliser une élection pour une autre», dit-elle souvent, pour se concentrer exclusivement sur les régionales.

En 2012, aura-t-elle envie de franchir la ligne jaune ? Risqué, a priori. D'autant que les primaires de désignation du prochain candidat sont censées lui garantir une chance, disent ses anciens amis. Mais Royal n'en est pas certaine, apparemment, puisqu'elle a déjà posé des mises en garde. Elle s'est inquiétée des modalités d'organisation et de la transparence du scrutin. Ses plus proches craignent de voir la machine anti-Royal se remettre à l'œuvre pour lui faire barrage.

Son objectif, c'est le «dépassement» du parti. C'est-à-dire son ouverture aux autres familles politiques. Bref, la condition sine qua non de la victoire de la gauche en 2012 passe par la transformation du PS. Et si ce n'est pas le cas ?

Évidemment, dans son entourage, on rejette l'hypothèse d'une candidature externe. «Candidate hors des primaires ? Je ne me place pas dans cette hypothèse-là, explique le député maire de Laval, Guillaume Garot. Les primaires doivent être un processus de rassemblement.» Le problème est bien là… «Pour l'instant, on ne sait pas quelle sera la forme de la primaire, explique Delphine Batho. Tout le monde a intérêt à ce que le dispositif choisi soit incontestable.» C'est-à-dire des primaires ouvertes le plus largement possible, alors que les royalistes dénoncent la «base étriquée» du PS.

La députée des Deux-Sèvres ne croit pas non plus que Ségolène Royal puisse s'affranchir du PS : «Il ne faut pas confondre les socialistes avec la direction.» La base et l'appareil. Au sein des militants «ségolénistes», la colère contre le PS ne faiblit pas. Sur leur forum Internet, les interrogations vont bon train. Dans le flot des messages, quelques-unes s'interrogent sur la pertinence de voter socialiste ou pas aux régionales. D'autres estiment que Ségolène Royal s'est «libérée» depuis que ses anciens soutiens se sont éloignés d'elle.

Au sein du PS, on ne veut pas croire au scénario catastrophe qui verrait Ségolène Royal s'opposer à sa famille politique. Mais on a aussi échafaudé une théorie sur la déconnexion du PS avec l'ancienne candidate. «Elle a tellement expliqué qu'il y avait elle et nous, que les gens font désormais la distinction», observe un proche de Martine Aubry. Comme si tout le monde avait désormais intégré que Ségolène Royal pouvait vivre sa vie hors du parti…

ELLE EST TOTALEMENT DÉCONNECTÉE DES RÉALITÉS, LA PAUVRE, JE VAIS JUBILER DE LA VOIR SE RAMASSER !

Débat chez les imams de France sur les minarets

Une petite partie d'entre eux estiment que les lieux de culte musulmans doivent se faire discrets «pour éviter de réveiller les peurs».
«Le minaret n'est pas une obligation coranique. C'est une architecture traditionnelle pour appeler à la prière dans les pays musulmans. Il n'est absolument pas nécessaire en France. Il est même déplacé», affirme l'imam de Bordeaux, Tareq Oubrou. Lui a sciemment écarté cette tour du projet de grande mosquée de sa ville. «Dans le climat actuel, le minaret est perçu comme un défi. Pour éviter de réveiller les peurs et les intégrismes, je milite pour une présence discrète de l'islam.»

Au sein de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), Tareq Oubrou fait cependant figure d'exception. À Poitiers, le représentant de ce courant proche des Frères musulmans a insisté pour qu'un minaret surplombe la future grande mosquée. Au risque de réveiller les passions dans une ville symbolique. «C'est un ornement. Nous n'appellerons pas à la prière», se défend El Hadj Amor. «Mais il est important de signaler les lieux de culte musulman.»

Pour mieux reléguer l'islam des caves au passé. Pour sortir de la clandestinité la deuxième religion de France. Avec la création du Conseil français du culte musulman en 2003, les associations musulmanes comme les autorités ont souhaité l'émergence de lieux de culte plus dignes. Certaines mairies se sont impliquées, utilisant largement le bail emphytéotique de 99 ans pour aider à la construction des mosquées. À Bondy, le maire socialiste Gilbert Roger a débloqué un projet en déshérence. En 2001, «personne ne réclamait de minaret. En revanche, nous avons obtenu une dérogation pour construire un très beau toit vert.»

À mesure que l'islam s'est officialisé, les projets de mosquées plus monumentales ont surgi. «La demande de minaret est devenue plus naturelle», affirme Ladj Thami Breze, de l'UOIF. Même s'il n'est que symbolique et muet, beaucoup de musulmans y tiennent, assurent les responsables religieux. «Dans les grandes villes, lorsque les fidèles le réclament, il est légitime d'indiquer et de normaliser la présence des musulmans», affirme Mohammed Moussaoui, qui préside le CFCM. «Mais ce n'est pas une nécessité absolue. La plupart des associations ne le demandent pas. Elles veulent juste pouvoir pratiquer leur culte.»

Rejet local

Leur nombre reste de fait limité : sur deux mille lieux de culte, on compterait une vingtaine de minarets dont dix s'élèvent au dessus de 15 mètres. Car ces projets, souvent monumentaux, peinent à se financer. Enfin la taille du minaret doit répondre au code de l'urbanisme. Il fixe, comme pour les autres bâtiments, la hauteur maximum, le style architectural, la surface au sol… La hauteur est ainsi discutée avec la municipalité. Enfin le minaret n'a pas vocation à diffuser un appel à la prière. «Au­cune association ne réclame de muezzin» , rappelle le bu­­reau des cultes, au ministère de l'In­té­rieur.

Sans provoquer de débat national comme en Suisse, le minaret suscitait parfois du rejet localement. Comme à Bayonne ou encore à Montpellier où le socialiste Georges Frêche n'en voulait pas. Désormais, les responsables du CFCM craignent une interdiction pure et simple. «Les musulmans doivent avoir la capacité de rassurer, avance Mohammed Moussaoui, mais vouloir rendre l'islam invisible, en légiférant, me paraît dangereux.»

RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE - Que des sornettes !

A quelques jours de la conférence de Copenhague, les climato-sceptiques se font de plus en plus virulents à l’égard du réchauffement climatique qui, pour eux, n’est qu’une invention des scientifiques

Lundi prochain, et ce jusqu’au 18 décembre, tous les décideurs politiques vont plancher, lors du sommet de Copenhague, sur le réchauffement climatique et notamment les émissions de gaz à effet de serre. Et pourtant, alors que les négociations se font déjà de plus en plus ardues à la veille du sommet de l’ONU, les climato-sceptiques essaient de faire entendre leurs voix.

Climato-sceptiques vs GIEC
Les négateurs du réchauffement climatique s’opposent à une majorité de scientifiques notamment au groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) qui affirme que la Terre se réchauffe notamment en raison de l’activité humaine. Les sceptiques, en infériorité numérique, remettent de leur côté en cause les arguments avancés par les scientifiques, les accusant de vouloir faire peur aux foules et d’escroquerie.

Que disent les sceptiques ?
Plusieurs arguments contradictoires entre eux sont avancés par les climato-sceptiques. Ils rejettent tout d’abord le réchauffement arguant que "la température globale décroît depuis 1998 et aucun des modèles du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat) ne l’avait prédit" (Vincent Courtillot, directeur de l’Institut de physique du globe). Quand ils admettent la thèse du réchauffement de la Terre, ils considèrent que ce n’est pas dû à l’activité humaine mais à un changement cyclique de la Terre en raison de l’activité solaire. Enfin, les sceptiques avancent, et c’est la thèse la plus soutenue en ce moment, que les mesures prises contre le réchauffement coûtent cher et ne sont pas forcément utiles.

Claude Allègre,"Nicolas Hulot est un imbécile"
Au premier rang des sceptiques, on retrouve Claude Allègre, ancien ministre de l’Education sous le gouvernement Jospin et géochimiste , qui a multiplié les déclarations fracassantes en 2009. Pour lui, le réchauffement climatique n’est "qu’une vaste plaisanterie" et les scientifiques de prétendre "prédire le climat dans cent ans, alors qu'on a du mal à obtenir une météo fiable à plus de trois jours".

Dernier "coup" des sceptiques : se servir du piratage de documents scientifiques
Un serveur Internet russe a publié des documents scientifiques piratés portant sur la période 1996-2009. La principale cible de l’attaque a été la cellule CRU (Climatic Research Unit) de l’Université d’East Anglia à Norwich (Est de l’Angleterre). Les blogs et forums de sceptiques se sont servis des informations dévoilées pour appuyer leur thèse. Certains emails seraient la preuve que des informations auraient été dissimulées et truquées afin de correspondre à la thèse du réchauffement. Lord Nigel Lawson, ancien ministre des Finances de Margaret Thatcher et l'un des chefs de file des climato-sceptiques en Grande-Bretagne, a d’ailleurs demandé l’ouverture "d'une enquête indépendante de haut niveau" car ces découvertes remettraient "en question l'intégrité des preuves scientifiques sur lesquelles les pays se basent, par l'intermédiaire du Giec, pour prendre des décisions politiques immensément coûteuses". Un coup d’éclat qui tombe plutôt mal pour les décideurs politiques à quelques jours du sommet.
Magali MASSA

Article du Monde- Climat : "Les négateurs du réchauffement ignorent les faits établis"
Article du Figaro- Bataille sur le climat autour d’emails volés en Angleterre

Quelques événements du 1er DÉCEMBRE

1er décembre 1521
Mort du pape Léon X, un des plus illustres souverains du XVIe siècle.

1er décembre 1640
Le Portugal secoue le joug de l'Espagne ; la maison de Bragance monte sur le trône.

1er décembre 1671
Arrestation du comte de Lauzun. Péguillin, d'abord comte, puis duc de Lauzun, est célèbre par sa grande faveur auprès de Louis XIV, et par le consentement d'abord accordé, et puis refusé à son mariage avec mademoiselle de Montpensier, petite-fille d'Henri IV. Le roi était, près de signer , lorsque la reine et les princes du sang lui représentèrent cette alliance comme injurieuse pour la famille royale. Les deux amants furent réduit à se faire donner secrètement la bénédiction nuptiale. Le roi instruit de ce mariage clandestin e ou irrité , suivant les autres , des propos outrageants de Lauzun contre madame de Montespan, à qui il attribuait en partie sa disgrâce, le fit arrêter et conduire à Pignerol , où était depuis dix ans l'infortuné Fouquet. Lauzun fit ce voyage dans un si grand désespoir qu'on ne le quittait pas un moment. On voulut le faire descendre du carrosse dans un endroit dangereux. Ces malheurs-là, dit-il , ne sont pas faits pour moi. En entrant dans la prison il s'écria : « In soecula soeculorum. »
On trouva dans des cassettes des portraits de femmes sans nombre, les cheveux de toutes ses maîtresses, en ordre et étiquetés, et une foule de billets où on reconnut que les femmes les plus prudes de la cour n'étaient pas les moins fragiles. Le lendemain la roi envoya quérir Marsillac, et lui dit : « Je vous donne le gouvernement de Berry qu'avait Lauzun. - Sire, répondit Marcillac, que votre majesté, qui sait mieux que moi les lois de l'honneur, se souvienne que je n'étais pas ami de Lauzun, et qu'elle juge si je dois accepter le don qu'elle me fait. » Belle parole, dit Hénaut, et de grande instruction !
Lauzun et Fouquet furent étonnés de se rencontrer dans la même prison ; Fouquet surtout, qui, dans sa gloire et dans sa puissance avait vu de loin Péguillin dans la foule, comme un gentilhomme de province sans fortune, le crut fou, quand celui-ci lui conta qu'il avait été le favori du roi, et qu'il avait eu la permission d'épouser la petite-fille de Henri IV, avec les biens immenses et les titres de la maison de Montpensier. Après avoir langui dix ans en prison, il en sortit enfin ; mais ce ne fut qu'après que madame de Montespan eut engagé Mademoiselle à donner la souveraineté de Dombes et le comté d'Eu au duc du Maine, encore enfant, qui les posséda après la mort de cette princesse. Elle ne fit cette donation que dans l'espérance que Lauzun serait reconnu pour son époux : elle se trompa; le roi lui permit seulement de donner à ce mari secret les terres de Saint-Fargeau et de Thiers, avec d'autres revenus considérables, que Lauzun ne trouva pas suffisants. Elle fut réduite à être secrètement sa femme, et à n'en être pas bien traitée en public. Ses bienfaits furent payés de la plus noire ingratitude. On prétend que Lauzun revenant un jour de la chasse, lui dit : Louise D'Orléans, tire-moi mes bottes. Cette princesse s'étant récriée sur cette insolence, il fit du pied un mouvement qui était le dernier des outrages. Alors la femme de Lauzun se rappela qu'elle avait failli être celle d'un empereur; elle est prit l'air et le ton : Je vous défends, lui dit-elle, de vous présenter jamais devant moi.
Lauzun passa en Angleterre en 1688 , lors de la révolution qui détrôna Jacques II. Toujours destiné aux aventures extraordinaires, il conduisit en France la reine, épouse de l'infortuné monarque et son fils au berceau. Il mourut oublié, comme tout ceux qui n'ont eu que de grands évènements sans avoir fait de grandes choses.

1er décembre 1774
Boycottage des produits anglais par les colonies américaines.

1er décembre 1803
La loi du 22 Germinal An XI met en place le Carnet de Suivi des ouvriers. Le livret sera délivré par la police ou par la municipalité du lieu où réside l'ouvrier, et devra être tenu à la disposition du patron chez lequel travaille l'ouvrier aussi longtemps qu'il restera à son service. Tous les emplois successifs devront y être mentionnés. Tout ouvrier dépourvu de ces documents sera considéré comme un vagabond et encourra une peine de six mois de prison. Ce livret sera aboli en 1890.

1er décembre 1900
Autorisation est donnée aux femmes françaises licenciées en droit d'exercer la profession d'avocat.

1er décembre1919
Assassinat du Père Charles de Foucauld, tué par des nomades à Tamanrasset Algérie

1er décembre 1921
Condamnation à mort de Landru, convaincu de l'assassinat de plusieurs femmes brûlées dans sa cuisinière

LA SUISSE FAIT DES ÉMULES, IL FAUT QUE LES GOUVERNEMENTS SE RENDENT À L'ÉVIDENCE.

Organiser un référendum sur la construction de minarets, comme cela s’est fait en Suisse où il a été rejeté par 57 % de la population, est-ce, selon vous…

Allemagne : démissions d'élus après des révélations sur leur passé "Stasi"

La vice-présidente du Parlement du Brandebourg, région qui entoure Berlin, et une autre élue régionale ont démissionné, lundi 30 novembre, à la suite de révélations sur leur collaboration passée avec la Stasi, la police secrète de la RDA.

La vice-présidente du Landtag, Gerlinde Stobrawa, 60 ans, et la députée régionale Renate Adolph, toutes deux membres du parti de la gauche radicale Die Linke, avaient omis d'évoquer leur passé d'informatrices de la Stasi dans leur biographie, alors qu'elles étaient tenues de le faire.
Depuis les élections à la fin de septembre dans ce Land, Die Linke (la gauche) cogouverne avec les sociaux-démocrates (SPD), et la polémique va croissant en Allemagne sur le fait qu'un certain nombre d'élus de Die Linke aient renseigné la Stasi sous le régime communiste de RDA.

Mme Stobrawa, qui a été démasquée comme ayant été l'informatrice "IM Marisa", aurait épié des collègues à partir de 1987, selon la presse allemande. Elle a toujours nié, mais a fini par démissionner pour ne pas nuire à la fonction qu'elle assumait, a indiqué la porte-parole du groupe parlementaire Die Linke.

Quant à Renate Adolph, elle a expliqué lundi avoir travaillé sous la RDA pour les services d'espionnage est-allemands et n'avoir pas eu la force de le déclarer à son parti. Elle démissionne pour ne pas porter préjudice à son parti et à la coalition avec le SPD, a-t-elle ajouté. Un autre élu "démasqué", Gerd-Rüdiger Hoffmann, alias "IM Schwalbe", a refusé de démissionner.