jeudi 22 mars 2012
Mélenchon, le "fou furieux" et la haine
Néonazis et islamistes, nos cauchemars jumeaux
Une guérilla sourde qui prend de l’ampleur de Toulouse à Paris, dans ces "territoires perdus de la République", comme les a baptisés un célèbre pamphlet documenté dénonçant l’antisémitisme ordinaire qui règne dans les écoles de banlieue.
C’est ce mal obscur et particulièrement tenace en France qui réunit les deux pistes explorées par les enquêteurs et l’opinion en ces journées entachées par la folie meurtrière : trois jeunes militaires (d’origine maghrébine) tués de sang-froid, un autre gravement blessé et quatre autres personnes (trois enfants et un homme) poursuivies et abattues comme des bêtes au collège juif Ozar-Hatorah de Toulouse, la ville rose* qui héberge la tombe de Saint Thomas, le plus raisonnable des philosophes chrétiens.
Un autre coupable
On a d’abord pensé que le tueur pouvait être l’un des trois parachutistes radiés du 17e régiment de paras de Montauban en raison de leurs sympathies néonazies. Les journaux ont publié une photo des trois hommes faisant le salut hitlérien, enroulés dans un drapeau orné de la croix gammée.Des jeunes fanatiques, français, blancs. Ils avaient la biographie-type de l’assassin, celui qui se venge des frères d’armes qui l’ont dénoncé, mais abat trois soldats d’origine maghrébine avant de s’en prendre à des juifs dans une école. Le prototype du militant lepéniste, ce qui ne veut pas dire que tous les électeurs de Jean-Marie Le Pen autrefois et de sa fille Marine [candidate de l’extrême droite à la présidentielle française] aujourd’hui sont des assassins en puissance.
La réalité nous aura désigné un autre coupable, ce Mohamed Merah, Français d’origine algérienne (un "immigré de deuxième génération", selon l’oxymore en usage) qui, à une heure du matin hier, a appelé le standard de la chaîne de télévision France 24 pour dévoiler les raisons d’une telle atrocité à la journaliste de service – Ebba Kalondo, une femme d’origine africaine (nous sommes dans une société multiethnique) à la voix douce et tranquille.
Mohamed Merah a dit être affilié à Al-Qaïda et a déclaré vouloir "venger nos petits frères et nos petites sœurs en Palestine", dénoncer la loi qui interdit le voile intégral pour les femmes musulmanes ainsi que la participation de l’armée française à la guerre en Afghanistan.
Comment est-il possible que deux scénarios aussi différents et même opposés aient pu être envisagés pour expliquer ces deux massacres ? La réponse est que l’un comme l’autre étaient également plausibles. Le terroriste islamiste comme le parachutiste néo-nazi appartiennent aux bas-fonds de la société, deux cauchemars opposés et qui pourtant cohabitent et ne se neutralisent pas l’un l’autre, mais au contraire se renforcent.
Le même court-circuit qu'à Oslo
Le court-circuit qui a été observé à Toulouse s’était déjà produit en juillet dernier à Oslo, lors du massacre perpétré par le fanatique Anders Behring Breivik : huit morts dans l’explosion d’une bombe, 69 morts par balles dans un camp de jeunes sociaux-démocrates.La première hypothèse fut celle d’un acte perpétré par des terroristes islamistes contre de jeunes occidentaux. Or, le coupable était un Norvégien trentenaire aux cheveux blonds qui se définissait comme un fondamentaliste chrétien et pro-israélien, hostile au multiculturalisme, au marxisme et à l’islamisme. Il avait voulu frapper des jeunes socialistes qu’il tenait pour responsables d’une immigration musulmane massive.
Deux cauchemars différents, donc, mais complémentaires et compatibles au point que la politique a suspendu quelques heures durant une campagne présidentielle particulièrement acharnée. Par respect pour les victimes, certes, conformément à ce savoir-vivre qui en France est enseigné à l’école.
Mais aussi pour attendre d’avoir compris afin de ne pas commettre d’impair. Le ton est ferme, [le président Nicolas] Sarkozy a fait du thème de l’immigration et des étrangers son cheval de bataille pour contrer Marine Le Pen, au point que le Wall Street Journal l’a rebaptisé "Nicolas Le Pen".
Le président promet aux Français une France plus forte et plus fermée. Il n’a pas exclu de suspendre le traité de Schengen sur la libre circulation des personnes entre les pays de l’Union. Une perspective qui a fortement indisposé Angela Merkel, qui ne semble plus d’humeur à participer aux meetings électoraux de "Sarko" ainsi qu’elle l’avait promis.
Voilà le climat qui règne aujourd’hui dans cette France où Mohamed Merah, cellule dormante et solitaire d’Al-Qaïda depuis des années dans le quartier du Mirail de Toulouse, a décidé de passer à l’action. Cela aurait pu être un parachutiste néo-nazi. A la place, c’est le fantôme de Ben Laden. Ce qui n’a bien sûr rien de rassurant.
Combien coûte la mesure Sarkozy sur l'emploi des seniors ?
Effet d'aubaine
Nicolas Sarkozy s'est évidemment bien gardé, comme d'ailleurs pour l'ensemble de son programme qui n'est toujours pas publié, de donner le coût budgétaire de cette mesure, ni son financement. Beaucoup d'économistes ont relevé que cette mesure aurait par définition un effet d'aubaine (la plupart des embauches auraient en effet eu lieu de toutes façons), rendant difficile l'évaluation de son impact et le nombre potentiel de bénéficiaires.
L'Institut de l'entreprise, qui, comme d'autres think tanks, s'emploie à chiffrer le plus précisément possibles les programmes des principaux candidats s'y est néanmoins essayé, en partant d'hypothèses les plus réalistes possible. Pour chiffrer l'impact budgétaire de cette mesure, on peut en effet s'appuyer sur celle déjà inscrite dans la réforme des retraites et connue sous le nom d' « aide à l'embauche pour les seniors ». Le coût avancé à l'époque était de 50 millions d'euros pour 35.000 bénéficiaires, sachant que l'exonération était totale quand il s'agissait d'un SMIC et était ensuite réduite linéairement jusqu'à 1,6 SMIC. De plus, ce dispositif était limité à un an. "Dans le cas présent, Nicolas Sarkozy parle d'exonération à 100% dans la limite du plafond de la sécurité sociale, cette exonération étant supposée pérenne, ce qui implique un coût bien supérieur", note l'Institut de l'entreprise.
Deux variables
"L'évaluation de cette mesure repose sur deux variables", indique l'Institut. D'abord, le nombre de bénéficiaires : en hypothèse basse, on conserve le volume retenu dans le PLF 2011, soit un stock de 35.000 personnes. Dans la mesure où le stock total mettrait environ trois ans à se constituer (on considère que les seniors concernés ont 58 ans en moyenne, donc une durée dans le stock de quatre ans maximum, jusqu'à l'âge de départ à la retraite. Par ailleurs, il fait aussi tenir compte des CDD qui ramènent cette durée à la baisse) : on aurait donc en rythme de croisière : 3 x 35.000 = 105.000 bénéficiaires. Et deuxièmement, le montant des exonérations de charges sociales. la limite du plafond de la sécurité sociale, évoquée par la porte parole du candidat, n'est pas très explicite. Si l'exonération est totale jusqu'à un salaire brut de 36.372 euros par an (soit 3.031 euros par mois, donc environ 2,2 SMIC) elle pourrait représenter jusqu'à 1.200 euros par mois (40% de charges - après suppression des charges patronales à destination de la branche famille - sur la base de 3.000 euros bruts par mois). Pour une personne au SMIC, l'exonération serait de 200 euros en plus des allègements Fillon. On part ici du principe que la mesure s'adressant aux chômeurs, la plupart des salariés concernés seraient plutôt des salariés relativement proches du SMIC ; en conséquent, on retient une exonération moyenne comprise entre 400 à 700 euros par mois et par bénéficiaire.
Risques d'effets pervers
Sous ces hypothèses, le coût d'une telle mesure peut donc être évalué à un montant allant de 400 x 12 x 35.000 = 168 millions d'euros à 700 x 12 x 35.000 = 294 millions d'euros pour 35.000 bénéficiaires en stock la première année. Dans la mesure où le stock total mettrait environ 3 ans à se constituer on peut estimer le coût final en année pleine trois fois supérieur, soit, selon l'Institut de l'entreprise à une fourchette allant de 504 millions à 882 millions d'euros.
Un coût relativement élevé donc, lié à son caractère permanent, même si l'impact économique de cette mesure serait effectivement de réduire le taux de chômage des seniors, estime l'Institut de l'entreprise. En 2010, la part de chômage des 55-64 ans est de 2,8%, soit 221.564 chômeurs pour un taux de chômage de 6,7%. Le taux d'emploi des plus de 50 ans s'établissait quant à lui la même année à 53,9% contre 81,9% pour les 25-49 ans selon l'Insee. En revanche, il y a un "effet pervers inhérent à la mesure" : l'exonération étant permanente, il peut être tentant pour l'employeur - et neutre pour l'employé senior - de rompre le contrat en cours et d'en contracter un nouveau qui sera éligible à la mesure. "Cela peut être évité en prévoyant, comme c'est déjà le cas pour les dispositifs "zéro charge" destinés aux TPE, une condition de non-licenciement par le même employeur dans les années qui précèdent la conclusion du contrat".
Retrouvez l'ensemble des chiffrages de l'Institut de l'Entreprise sur le site Débat&co.
Germany's secret? The Protestant leisure ethic / Les Allemands ne sont plus accros au travail
De nombreux pays, parmi lesquels le Royaume-Uni, considèrent
que les Allemands travaillent dur. Ce mythe appartient pourtant au
passé, écrit le Guardian.
Commençons par la bonne nouvelle : les Anglais ont peut-être enfin
tourné la page de la guerre. Selon un sondage publié la semaine
dernière,
les Britanniques associeraient de moins en moins les Allemands à de sinistres personnages marchant au pas de l'oie.
S’ils sont encore majoritairement sceptiques quant à l'avenir de
l'Union européenne et au rôle de l'Allemagne en son sein, les Anglais
semblent désormais avoir un certain faible pour la façon dont les
Allemands dirigent leur pays : qu'il s'agisse des responsables
politiques, des banques, des écoles ou des hôpitaux, le modèle allemand
est généralement mieux perçu que son équivalent anglais.
A vrai dire, l'Allemagne est aujourd'hui le deuxième pays le plus
admiré au Royaume-Uni, après la Suède et avant les Etats-Unis. Les
Britanniques considèrent désormais les Allemands comme des "travailleurs
zélés", ce qui est assez ironique quand on sait que c'est précisément
cet acharnement au travail qui les rendait si détestables aux yeux de
tous auparavant.
40 jours de repos par an contre 33 chez les Grecs
En 1906, le sociologue Max Scheler mettait en effet le sentiment d'antipathie général vis-à-vis des Allemands sur le compte de leur "pure joie pour le travail lui-même, sans but, sans raison, sans fin". Un autre sociologue, Max Weber, inventa même une formule – "l'éthique protestante du travail"- pour caractériser l'aura quasi religieux du travail dans ce pays.Aujourd'hui l'Allemagne incarne plus que jamais cet idéal: à compter de ce dimanche, deux de ses plus hauts responsables seront issus de familles protestantes. Angela Merkel est fille d'un pasteur luthérien et le nouveau président de la république fédérale est lui-même pasteur.
Passons maintenant à la mauvaise nouvelle: il semble que les Britanniques se soient débarrassés d'une vision de l'Allemagne périmée depuis un demi-siècle pour la remplacer par un stéréotype encore plus ancien. Les Allemands ne travaillent pas plus que les Anglais. En fait, ils travaillent même de moins en moins.
D'après une étude de 2010 sur le nombre de congés en Europe, l'Allemagne serait en tête avec 40 jours de repos par an, contre seulement 33 chez ces "fainéants" de Grecs. A l'heure du travail flexible et des BlackBerry, il est certes difficile de tenir un décompte exact des heures de travail mais aucune étude récente sur le sujet ne place l'Allemagne avant le Royaume-Uni où les employés de bureau fournissent 43,6 heures de travail par semaine par rapport aux 40,3 heures de la moyenne européenne.
Ce que les médias britanniques n’ont pas soulevé, c'est que l'Allemagne a récemment ouvert un débat national sur le "syndrome du burnout", c'est-à-dire l'épuisement au travail.
Au cours des six dernières années, plusieurs personnalités politiques, responsables ou entraîneurs d'équipes de football ont en effet démissionné de leur poste pour cause de stress excessif. Le mois dernier lors de leur conférence annuelle, même les évêques catholiques du pays se sont plaints de leur trop plein de travail. On se demande ce qu'aurait dit Max Weber de tout cela.
Pourquoi les Anglais continuent-ils à trimer ?
Une récente étude indique que peu de psychiatres parviennent à définir précisément ce syndrome en termes médicaux mais cela n'en fait toutefois pas une névrose spécifiquement germanique. Cela signifie peut-être seulement que l'Allemagne préfigure ce que sera le travail dans ce 21e siècle caractérisé par le Wi-Fi .Dans une Angleterre qui turbine, lorsque le directeur général de Lloyds, Antonio Horta-Osario, prend six semaines de repos pour épuisement, la presse se moque de sa "mystérieuse maladie".
Il serait néanmoins intéressant de se demander s'il existe vraiment un concept allemand du travail. Dans son histoire du sidérurgiste prussien et marchand d’armes Krupp, Harold James écrit que pour son fondateur, Alfred Krupp, le secret de l'éthique protestante du travail résidait peut-être moins dans l'accumulation des heures que dans le fait de donner du sens à son travail. "L'objectif de tout travail doit être le bien commun, affirmait l'industriel. Alors, le travail devient une bénédiction, une prière".
La récente décision du groupe Volkswagen de déconnecter les BlackBerry de ses employés en dehors du bureau est peut-être le signe que cet idéal vit toujours.
Se pourrait-il que l'amour des Anglais pour le zèle au travail des Allemands en dise plus sur les angoisses des Britanniques que sur la réussite allemande? Si les Allemands travaillent sans excès, en y prenant du plaisir et en parvenant toujours à rester la première puissance économique européenne, pourquoi les Anglais continuent-ils à trimer ainsi?
The stand-out adjective the British associate with Germany now is "hard-working": ironic, given that a furious work rate used to be the reason people couldn't stand the place. In 1906 the sociologist Max Scheler explained international antipathy towards his countrymen, with their "pure joy in work itself – without an aim, without reason, without an end". Around the same time, his colleague Max Weber coined the phrase "Protestant work ethic" to highlight the quasi-religious aura surrounding labour in his motherland. Germany now promises to embody that ideal more than ever: as of Sunday its two highest posts are held by people from Protestant households: Angela Merkel is the daughter of a Lutheran pastor; new president Joachim Gauck is a former pastor himself.
So here's the bad news: having ditched a view of Germany that is about 50 years past its sell-by date, Britain appears to have embraced an even older stereotype. Truth is, Germans don't work harder than Brits. If anything, they are increasingly working less.
In a 2010 EU report on holidays, Germany came out top, with 40 days a year – compared with 33 in "work-shy" Greece. In the age of flexible working patterns and ever-flashing BlackBerrys, exact working hours are notoriously hard to pin down, but in no recent survey does Germany come out ahead of Britain, where office workers put in 43.6 a week, while the EU average is 40.3.
Unnoticed by British media, Germany has recently gone through a national debate about Burnout-Syndrom, or work-related exhaustion. Over the past six years, leading politicians, chefs and football coaches have stepped down from their posts due to stress. At their annual conference last month even the country's Catholic bishops complained about work fatigue – you wonder what Weber would have made of it all.
A recent investigation revealed that few psychiatrists could actually define Burnout in medical terms, but that doesn't make it a case of German angst. It may just mean that Germany is more forward-looking when it comes to the meaning of work in the Wi-Fi-ed 21st century. In hamster-wheel Britain, when the Lloyds chief executive, Antonio Horta-Osario, took six weeks off with exhaustion, it was laughed off as a "mystery illness" in the press.
It might be worth considering if there is such a thing as a typical German idea of work after all. Harold James's new history of the Prussian steel- and arms-maker Krupp quotes the company's founder to suggest that the Protestant work ethic may be less about long hours in the office than making work meaningful: "The purpose of work should be the common good," said Alfred Krupp, "then work is a blessing, work is prayer." Volkswagen's recent decision to disable employees' BlackBerrys outside office hours may be a hint that that ideal is not quite dead.
Could it be that the new British love of "hard-working" Germany tells us more about British anxiety than German achievement? If the Germans work a moderate amount, have a good laugh along the way, and still manage to be Europe's most successful economy, why are people in Britain working so bloody hard?
Le terrorisme, c’est terriblement simple. C’est un jeu macabre sur nos sentiments les plus humains, les plus primaires : la peur, la haine, avec l’espoir d’une victoire au bout du chaos. Le terrorisme, c’est une provocation à la haine par tous les moyens, et souvent par le massacre des siens. On l’a vécu pendant la guerre d’Algérie, des deux côtés. On l’a vérifié avec Al Qaida, qui au nom de son fanatisme islamique a tué cent fois plus de musulmans que d’autres croyants ou incroyants. C’est aujourd’hui la même folle logique avec Mohammed Merah, qui a d’abord tué des jeunes Français d’origine maghrébine, comme lui, avant d’assassiner des enfants juifs. Il s’est vanté aux policiers d’avoir à lui seul mis « la France à genoux ». Et il aura raison, si nous nous plions à sa logique primaire, si nous pratiquons l’amalgame terroriste de la peur et de la haine. Contre tous les Merah de la terre, restons debout, pensons debout.
Soupçon d'entente sur les prix des yaourts
L'Autorité de la concurrence, qui soupçonne une vaste entente dans l'industrie du lait, a ouvert une enquête et mené des perquisitions dans les locaux de huit groupes agroalimentaires, rapportent Les Echos jeudi 22 mars.
Les locaux de huit entreprises, non cotées en Bourse, dont Senoble, Novandie, Lactalis, 3A, les Maîtres Laitiers du Cotentin et Alsace Lait
ont été perquisitionnés par les agents de l'Autorité de la concurrence,
suite à la dénonciation d'un industriel du secteur, affirme le
quotidien.
L'enquête qui porte sur les yaourts et fromages frais vendus sous
marques de distributeur, durera au moins un an et risque de se solder par une amende pour les contrevenants, selon Les Echos.
"COLÈRE ET INCOMPRÉHENSION"
"Aucune des entreprises sollicitées par Les Echos n'a souhaité s'exprimer
officiellement mais certaines ont exprimé leur colère et leur
incompréhension, s'étonnant que l'Etat veuille récupérer de l'argent
dans un secteur des MDD [marques de distributeurs] laitières qui en perd", indique le quotidien.
Selon le journal, les fabricants sont soupçonnés de s'être accordés
pour ne pas répondre aux appels des enseignes de distribution leur
demandant de fabriquer leurs yaourts sous marque de distributeur en raison du prix trop bas.
Récemment, l'Autorité de la concurrence a prononcé plusieurs
sanctions à l'encontre de l'industrie agroalimentaire pour des ententes
sur les prix. Les principaux producteurs de farine français et allemands ont ainsi été condamnés mi-mars à 242,4 millions d'euros d'amende et mardi les trois principaux fabricants de croquettes pour chiens et chats à 35,3 millions d'euros. Enfin, début mars, l'Autorité de la concurrence a condamné les producteurs d'endives à verser collectivement 3,6 millions d'euros.
Copé invite Hollande à «garder la dignité qui convient»
Le secrétaire général de l'UMP accuse les socialistes, les Verts et Bayrou d'«instrumentaliser» le drame de Toulouse.
- Assiste-t-on à un tournant de la campagne? Jean-François COPÉ.- La campagne n'est pas le sujet. Ce drame renforce notre totale détermination à continuer à lutter par tous les moyens contre la menace terroriste, mais aussi contre toutes les formes de fondamentalisme et d'intégrisme dont, malheureusement, certains au PS et chez les Verts ont si souvent nié la dangerosité.
Nient-ils ce danger par naïveté ou par électoralisme?
Tout le monde reconnaît aujourd'hui que le fondamentalisme est un danger pour la République. Pourquoi le PS et les Verts, jusqu'à récemment, nous ont-ils si souvent reproché de mener le combat contre ceux qui instrumentalisent la religion pour justifier des actes injustifiables?
Que répondez-vous à François Hollande, qui invite «ceux qui ont des responsabilités à maîtriser leur vocabulaire»?
Face à ce drame, j'invite François Hollande et ses alliés Verts à garder la dignité qui convient. Je constate qu'ils poursuivent inlassablement leur campagne sur le chemin de l'ambiguïté permanente. Dans le domaine de la laïcité, ils sont incompréhensibles. Ils ont refusé de voter notre loi d'interdiction de la burqa. En revanche, ils ont stigmatisé le débat - ô combien majeur - que j'ai animé à l'UMP et qui visait à distinguer le libre exercice des cultes, dans le respect des lois de la République, et ce qui relève de pratiques intégristes qu'il faut combattre sans relâche.
Le thème de la sécurité va-t-il revenir au cœur du débat présidentiel?
La sécurité a toujours été au cœur de ce débat. Il n'y a qu'à Paris qu'on fait semblant de ne pas voir que c'est un souci majeur. Ou au PS, parce que face à un Nicolas Sarkozy pleinement crédible sur son bilan et sur ses propositions, François Hollande n'a jamais fait de la sécurité une priorité de son projet. Le PS vient donner des leçons alors qu'il s'est opposé à la totalité des mesures de sécurité que nous avons votées et mises en œuvre, depuis les peines planchers jusqu'à la rétention de sûreté, en passant par les caméras de surveillance dans les villes!
François Bayrou a-t-il raison de parler de «crise morale»?
J'ai été très choqué par les tentatives pour instrumentaliser cette tragédie, en y amalgamant un supposé climat de tension dont chacun sait qu'il n'a rien à voir avec les actes de ce criminel. L'ennemi, c'est le fondamentalisme intégriste nourri par des influences extérieures à la France, qu'il faut continuer de combattre sans faiblesse comme nous le faisons depuis 2002.
Et que répondez-vous à Marine Le Pen, pour qui le danger fondamentaliste est sous-estimé?
C'est un procès d'intention inacceptable. Il met en cause le travail remarquable de Claude Guéant et de ses prédécesseurs depuis 2002, ainsi que celui de nos forces de sécurité, et singulièrement de la DCRI et du Raid, qui viennent de démontrer aujourd'hui encore leur efficacité. Marine Le Pen, dont le père s'est opposé à la loi d'interdiction de la burqa, est très mal placée pour critiquer notre lutte inlassable contre le danger fondamentaliste.
500 maires qui signent pour Arthaud, des noms !
Le Conseil Constitutionnel a publié la liste des candidats pour le premier tour de l’élection présidentielle française. Parmi eux trois communistes, dont Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière. 500 maires ont accepté de parrainer le communisme, choquant quand on voit son programme.
2012. La terre entière est libérée du joug communiste. Toute ? Non ! Certain coins de notre beau pays de France résistent encore et toujours.
Comment imaginer que 500 maires signent en faveur de Nathalie Arthaud, de Lutte Ouvrière ? Lisez plutôt son programme.Ce programme s’articule autour de trois idées :Quand on pense que Nathalie Arthaud est prof d’économie SES au lycée ! Ça fait peur !
- pour mettre fin au chômage, il faut imposer au grand patronat l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire ; il faut imposer à l’État des embauches dans les services publics déjà existants ou encore à créer, utiles à toute la population ;
- pour assurer un pouvoir d’achat convenable pour tous, il faut imposer l’augmentation de tous les salaires et de toutes les retraites et pensions. Il faut garantir ce pouvoir d’achat par l’indexation automatique des salaires, retraites et pensions sur le coût de la vie, mesuré par la population travailleuse elle-même ;
- pour démontrer que tout cela est possible, réaliste, et que la classe capitaliste peut en assurer le financement sans même se retrouver sur la paille, il faut imposer le contrôle des travailleurs sur les entreprises industrielles et bancaires, en commençant par supprimer le secret des affaires.
Au fait, si vous êtes chômeur parce que les cours de SES de madame Arthaud ne vous ont servi à rien dans le monde réel, ne vous en faites pas, Lutte Ouvrière a la solution : « il faut que l’État prenne en charge lui-même la construction massive de logements sociaux. Il faut créer un service public du logement qui se fixe comme objectif la construction de 500 000 logements sociaux par an à prix coûtant et sans générer de profit privé. Ce ne sont pas les travailleurs au chômage qui manquent pour trouver très rapidement des bras supplémentaires sur les chantiers ; ni les jeunes diplômés, architectes et ingénieurs, à la recherche d’un emploi »
Vous avez bien lu : c’est tout le monde à la mine ! Certains à droite en ont rêve, avec leurs référendums sur les chômeurs, à Lutte Ouvrière on le fait, et sans passer par la case consultation du peuple.
Question : comment se fait-il que donner sa signature à la fille à papa de Saint Cloud soit « stigmatisant », mais la donner à Nathalie Arthaud soit acceptable ? Lutte Ouvrière est communiste. Ce sont eux qui l’affirment. Ils se réclament donc d’un système meurtrier et criminel contre lequel l’Occident a dépensé des dizaines de milliards de dollars pour le défaire. Les victimes du communisme devraient saisir les tribunaux français. Et les électeurs devraient réclamer les noms de ceux qui ont signé pour Arthaud, pour qu’on ne puisse pas dire qu’on ne savait pas. Quand au programme de Lutte Ouvrière, que madame Arthaud se rassure. A gauche et à droite, c’est la foire d’empoigne pour proposer des mesures s’en inspirant, de taxe sur le CAC 40 en taxe de 75% sur les riches.
Comme dirait h16, ce pays est fou…tu !
Quel avenir pour l’atlantisme face à la montée en puissance chinoise ?
La montée en puissance de la Chine n’est pas qu’économique, elle est aussi militaire. Cette année, Pékin va augmenter ses dépenses militaires de 11,2%, pour les porter à 80,5 milliards d’euros. Comment l’atlantisme peut-il faire face à ce nouveau défi ?
La Chine s’arme. Après avoir augmenté ses dépenses militaires de 12,7% l’an passé, la hausse devrait s’élever à 11,2% cette année. Selon le groupe de recherche IHS Jane’s, le budget militaire chinois pourrait doubler d’ici 2015. « Pékin a été en mesure de consacrer une partie de plus en plus importante de ses ressources vers la défense et n’a pas cessé de développer ses capacités militaires depuis plus de deux décennies ». Cela continuera « à moins qu’il y ait une catastrophe économique », explique Rajiv Biswas, chef économiste d’IHS Jane’s.
Parallèlement, Pékin s’affirme en tant que puissance militaire régionale. La Chine a noué des partenariats stratégiques avec des pays proches (Myanmar, Bangladesh, Pakistan, Sri Lanka) qui lui accordent des facilités navales et a mis l’accent sur la modernisation de sa flotte.En mars 2010, les autorités chinoises auraient fait savoir à de hauts responsables américains qu’elles considéraient la mer de Chine méridionale comme une question d’intérêt national, au même titre que Taïwan ou le Tibet. Cette situation inquiète plusieurs pays asiatiques. Le Vietnam, les Philippines ou encore Singapour se sont dernièrement rapprochés des Etats-Unis qui multiplient les exercices avec les forces navales japonaise et sud-coréenne.
Les Etats-Unis suivent très attentivement cet expansionnisme militaire chinois. « Nous renforcerons notre présence en Asie-Pacifique » a réaffirmé Barack Obama en janvier dernier. Washington a d’ailleurs implanté une nouvelle base militaire dans le nord de l’Australie et augmenté sa présence militaire sur l’île de Guam. Au niveau économique, les Etats-Unis font tout leur possible afin de protéger leur industrie et ne pas se laisser vampiriser par Pékin. Cependant, force est de constater que de nouveaux rapprochements semblent nécessaires, notamment avec des puissances émergentes.
Face à de tels enjeux, les anciennes alliances militaires telles que l’OTAN semblent bien obsolètes. C’est pourquoi de nombreux observateurs comme Félix Marquardt, fondateur des Dîners de l’Atlantique, plaident pour un renouvellement de l’atlantisme qui permettrait de dépasser le strict cadre de l’OTAN. Pour lui, le Brésil a un rôle clé à jouer pour de nombreuses raisons.
Brasilia partage avec les Etats-Unis et l’Europe les valeurs d’Etat de droit, de libertés individuelles, de libre circulation des hommes, des biens et des idées. De plus, le Brésil est une puissance économique en devenir et devrait devenir la 5e puissance économique mondiale avant 2025. Enfin, ouvrir l’atlantisme à un pays du Sud permettrait de casser l’image de club de vieilles puissances de ce courant politique issu de la guerre froide. Le Brésil a récemment montré sa volonté de développer ses capacités militaires et de renouveler ses alliances militaires et stratégiques notamment en faisant l’acquisition d’avions Rafale.
» Dans le monde post-américain, le Brésil pourrait être l’un des derniers remparts de l’Atlantique contre l’obsolescence » annonce Félix Marquardt. En effet, la réponse à la Chine ne saurait se résumer à un renforcement des capacités militaires américaines et une stratégie de « containment ». Il faudra également repenser les vieilles alliances et s’ouvrir davantage aux puissances émergentes. Une alliance entre l’Europe, les Etats-Unis et la future cinquième puissance mondiale montrerait à nos rivaux chinois que les démocraties libérales ne sont pas prêtes de céder au déclin.
Tuerie de Toulouse : ceux qui ont parlé trop vite
Le jour même du drame, François Bayrou accuse Marine Le Pen et
Nicolas Sarkozy, tandis que Jean-Luc Mélenchon accuse Marine Le Pen.
Chacun des deux veut voir dans le carnage de Toulouse
la confirmation du bien-fondé des adversaires qu’il s’est choisi dans
la campagne. Bayrou critique ceux qui auraient « montré du doigt » et
fait « flamber » les passions. Alors que lui-même réagit impulsivement
en accusant indûment l’islamophobie.
Du côté des intellectuels, Dominique Reynié accuse « tout le monde »,
de Marine Le Pen à Mélenchon. S’érigeant même en criminologue, il
déclare sentencieusement : « On ne va pas arrêter tout de suite cet
assassin…On ne va pas l’arrêter tout de suite ».
Ayant publié un livre intitulé « Populismes : la pente fatale »,
Reynié a un coupable tout trouvé. Il incrimine une « rhétorique
populiste » qui menace le « vivre-ensemble », car « quand tout le
discours s’enflamme, il y a toujours des risques de favoriser le passage
à l’acte » d’une « pathologie meurtrière liée à des fantasmes sur
l’immigration ».
Le soir même, à l’émission « C dans l’air », confronté à
l’emballement fiévreux de celui qui joue au grand vizir visionnaire, le
politologue Roland Cayrol ne s’en laisse pas conter et réagit en vieux
sheriff centre-gauche de la vieille école : comment peut-on en « arriver
à dire que ça pose la question du vivre-ensemble qu’un malade en
scooter vienne tirer sur des gosses » !
Le président du CRIF, Richard Prasquier, est du même avis : « L’homme
qui a tiré une gosse par les cheveux pour lui loger une balle dans la
tête ne l’a pas fait parce qu’il a entendu telle ou telle remarque au
sujet de l’abattage rituel ».
Certains intellectuels résistent aux emballements
Clairvoyant lui-aussi, Gilles-William Goldnadel appelle à ne pas
instrumentaliser ce drame à des fins idéologiques, rappelant qu’en
France, à chaque affaire retentissante, « le sang juif qui a coulé
depuis la Deuxième guerre mondiale ne l’a pas été des mains de
l’extrême-droite ».
Goldnadel est l’auteur d’un livre intitulé « Réflexion sur la question blanche. Du racisme blanc au racisme anti-blanc ».
Il soutient la thèse suivante : la prise de conscience tardive de
l’horreur du génocide nazi a provoqué un choc traumatique dans les
consciences des jeunes intellectuels européens de la génération du
baby-boom. Cette irruption d’une « Shoavision » va conduire les
intellectuels à réagir sous la dictée de « l’éclairage shoatique des
années 1970 ». Cette commotion les pousse à toujours tout rapporter au
scenario génocidaire. C’est un esprit de système d’autant plus
intolérant qu’il relève de l’inconscient collectif. Disqualification de
soi et dilection pour l’altérité se combinent pour dépeindre le blanc en
beauf franchouillard, au mieux un salaud au pire un bourreau.
L’irrationnel s’est emparé de la notion de race, cette catégorie
commode devenant une pestiférée. S’ensuivent négation de l’importance de
la traite négrière arabo-musulmanne, minimisation des massacres de
chrétiens de par le monde et notamment au Darfour, incrimination
unilatérale d’une démocratie israélienne pourtant entourée d’hostilité.
L’essentialisme qui rend « incondamnable » en raison de l’appartenance à
un clan politique est une spécialité française (p. 282). D’aucuns
prônent l’indulgence envers l’assassin Bertrand Cantat parce qu’il fut
« de tous les combats contre l’extrême-droite ». Dans le monde du
cinéma, longtemps rétrograde mais devenu avant-gardiste, règne un
« contexte d’unanimisme total et obligatoire ». L’auteur dépeint le
mécanisme du bouleversement démographique de la société française. Il
fut d’abord présenté comme un fantasme d’extrême-droite ne méritant pas
d’être débattu… Une fois devenu indéniable, le débat fut subrepticement
déclaré forclos au motif que la France était déjà devenue
multiculturelle (p. 182).
La colère de Jean-Luc Mélenchon face à un photographe
Dure journée pour Jean-Luc Mélenchon. De nombreux journalistes
étaient présents mercredi 21 mars pour couvrir son déplacement à Bobigny
(Seine-Saint-Denis) et à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) sur le thème de
la casse du service public. Une situation de plus en plus difficile à gérer pour une équipe qui découvre une telle affluence.
L’orage a éclaté dans le bus qui ramenait les journalistes et le candidat à Paris, en fin de journée. M. Mélenchon avait en effet décidé d’accorder quelques minutes d’entretien à la presse écrite. Plusieurs journalistes étaient déjà installés à des places à quatre lorsqu’il est venu s’asseoir parmi eux. "C’est émouvant quand même", lâche-t-il à son arrivée, en évoquant les logements insalubres, désormais murés, qu’il vient de visiter.
Il s’aperçoit alors qu’en face de lui se trouve un photographe de Libération, dont l’appareil traîne sur la tablette. M. Mélenchon lui demande de le ranger. Le photographe place l’objectif face à la tablette pour signifier qu’il ne compte pas prendre de photo. Visiblement, cela ne suffit pas à M. Mélenchon. "Si vous me mitraillez, je m'en vais", prévient-t-il avant de lui reparler, sur un ton assez vif, d’un incident qui avait eu lieu dans l’après-midi avec un autre photographe qui aurait bousculé des enfants. "Vous piétinez les enfants !", lance M. Mélenchon avant de d’ajouter : "Vous ne respectez rien !" Le photographe de Libé tente alors de lui expliquer qu’il n’est pour rien dans ce qui s’est passé plus tôt. En vain.
Devant les reproches de M. Mélenchon, qu’il juge injustifiés, le photographe finit par lâcher : "On ne dit pas ‘vous les politiques, vous êtes tous pourris’ !" "Vous me faites la leçon en plus ? Allez dégage !", lui lance M. Mélenchon sous le regard médusé du reste des journalistes. L’eurodéputé se lève alors de son siège pour se diriger vers le fond du bus en ajoutant : "Restez avec vos certitudes corporatistes !" Quelques minutes plus tard, il demande à faire arrêter le bus et descend pour rejoindre sa voiture qui suivait derrière.
Contacté de nouveau en fin de soirée pour évoquer l'altercation, le candidat du Front de gauche a simplement répondu : "Il ne s’est rien passé."