samedi 31 décembre 2011
François Hollande : "2012, l'année du changement" par francoishollande
Grèce : Papademos populaire malgré la crise
Le Premier ministre grec Lucas Papadémos demeure populaire malgré les mesures d'austérité mises en oeuvre par son gouvernement de coalition pour éviter la faillite au pays, à en croire samedi un sondage rendu public.
Soixante-six pour cent des personnes interrogées disent avoir une bonne ou plutôt bonne opinion de Papadémos, contre 25% qui le voient sous un jour défavorable, selon l'enquête de l'institut Kapa pour le journal To Vima. Les neuf pour cent restants ne se prononcent pas.
Le sondage, réalisé les 28 et 29 décembre, indique d'autre part que les conservateurs de la Nouvelle démocratie (ND) arriveraient en tête de législatives si elles avaient lieu aujourd'hui. Mais avec 21,4% seulement, ce parti serait loin d'avoir la majorité. Les socialistes du Pasok ne recueilleraient que 12,6%, les communistes du KKE 9,3% et le parti d'extrême droite LAOS 5,3%.
Grèce: grève sur l'Acropole
L'Acropole d'Athènes, monument phare de l'antiquité grecque, ainsi que les principaux sites et musées du pays sont restés porte close aujourd'hui en raison d'une grève des gardiens protestant contre leur non-paiement le week-end.
"Fermé pour cause de grève du personnel", indique une affichette à l'entrée de l'Acropole, où des groupes de dizaines de touristes exprimaient leur déception, a rapporté une photographe de l'AFP. L'Union panhellénique des gardiens des sites archéologiques (Peyfa) a relancé cette mobilisation, qui touche la plupart des sites et musées, en raison "du non-règlement du problème du paiement des week-ends", a affirmé à l'AFP un de ses responsables, Costas Oikonomou. Après le vote cet automne d'une loi imposant de nouvelles mesures de rigueur au pays, "le paiement des week-ends a été purement et simplement supprimé, le ministère de la Culture nous avait promis de régler la question mais n'a rien fait".
Les gardiens, qui avaient mené mené plusieurs journées d'actions d'avertissement fin novembre, seront en grève "tous les samedis jusqu'à un règlement", a-t-il affirmé.
La Grèce, qui est parmi les premiers pays à être frappés par la crise de la dette depuis deux ans, est soumise à une austérité draconienne sous la pression de ses créanciers, l'UE et le FMI, en échange de sa mise sous perfusion financière, au prix d'importantes réductions des salaires surtout dans la fonction publique. Les grèves des gardiens des sites et musées sont fréquentes en Grèce, au grand désespoir des opérateurs touristiques.
Grèce: Elefthérotypia, un quotidien historique de gauche, risque la faillite
La société propriétaire du quotidien historique de gauche Elefthérotypia, l'un des principaux journaux grecs, a demandé vendredi à la justice d'être soumise à une procédure spéciale, prévue pour les entreprises en difficulté financière, a-t-on appris de source judiciaire.
Cette procédure, prévue dans le code des faillites, permet à l'entreprise d'élaborer avec l'accord de ses créanciers un plan de restructuration et d'assainissement afin d'éviter la faillite, selon la même source.
Comptant environ 800 journalistes, administratifs et techniciens, "le quotidien n'a pas été publié depuis une semaine en raison des grèves reconductibles de 48 heures du personnel réclamant des salaires impayés depuis le mois d'août", a indiqué à l'AFP Panos Sokos, représentant des employés.
Me Dimitris Klokotaras, l'avocat du personnel, estime que "le recours à la justice n'est qu'une manoeuvre de la société pour éviter de payer les arriérés" et que le journal "ne risque pas la faillite".
Déficitaire depuis 2008, comme plusieurs médias grecs pour cause de crise, la société propriétaire du quotidien, X.K.Tegopoulos S.A, "a entamé en été son assainissement et demandé un emprunt auprès d'une banque grecque, qui jusqu'ici n'a pas été octroyé", explique M. Sokos.
Les banques grecques, qui détiennent un grand nombre d'obligations de l'Etat, sont soumises depuis septembre à un contrôle international en vue de leur recapitalisation dans le cadre de la restructuration de la dette grecque.
Ce contrôle a limité l'octroi de crédits aux entreprises, dont plusieurs souffrent de manque de liquidités.
Depuis sa fondation en 1975, un an après la chute de la junte, Elefthérotypia, surnommé "le journal des rédacteurs", a cultivé une image de tribune libre pour les mouvements de gauche. Il fut parmi les premiers quotidiens à publier les revendications des groupes extrémistes grecs dans les années 80 et 90.
La crise de la dette depuis deux ans a provoqué la fermeture de deux quotidiens grecs tandis que les licenciements sont monnaie courante. Une chaîne privée de télévision a récemment cessé de transmettre son programme pour cause de grève du personnel, impayé depuis plusieurs mois.