Le président de la République veut "prendre le temps de réfléchir" aux réponses à apporter au mécontement des Français.
Interrogé sur le recours que le Parti socialiste veut déposer contre le projet de loi sur les retraites, M. Sarkozy a répondu: "attendons que le recours soit déposé, attendons sereinement que le Conseil constitutionnel se prononce". "Dans cette affaire, il n'y a qu'un seul vainqueur, la sécurité sociale", a estimé le président français.
"Ce sont les Français, qui, une fois la loi promulguée, sauront que leurs retraites seront financées, que la solidarité ne sera pas un vain mot, que les retraités pourront compter sur leurs pensions de retraites", a-t-il dit. "Tous ceux qui partiront à la retraite dans les années qui viennent sauront que le système français de sécurité sociale, fondée sur la solidarité entre les générations, fonctionne. C'est tout", a insisté M. Sarkozy. "Pour le reste, des inquiétudes, souvent légitimes, ont été exprimées. Je les ai entendues, j'y ai réfléchi et je prendrai le moment venu des initiatives pour y répondre", a-t-il dit.
"Mon devoir de chef de l'Etat est d'entendre ce qui a été dit par les uns et les autres. Il y a beaucoup de leçons à tirer de tout ceci. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Il faut prendre le temps de réfléchir sereinement, calmement, profondément à ce que chacun a voulu exprimer dans le cadre de ses responsabilités et en tirer les conclusions", a-t-il expliqué.
Selon lui, "il y a eu beaucoup de discussions, de débats", autour du projet de réforme des retraites. "Chacun a fait face à ses responsabilités pour cette réforme importante pour la solidarité (...) Je pense aux petites retraites qui sont sauvées. C'est très important parce que les premières qui auraient été pénalisées s'il n'y avait pas eu de réforme, ce sont les petites retraites", a-t-il ajouté. Interrogé sur le prochain remaniement de son gouvernement, M. Sarkozy a fait remarquer qu'il avait "un calendrier international extrêmement chargé", laissant ainsi entendre que le changement de gouvernement n'interviendrait qu'après cette séquence internationale.
A l'agenda du président Sarkozy figurent, après le sommet des dirigeants de l'UE de jeudi et vendredi, un sommet franco-britannique sur la défense (2 novembre à Londres), une visite d'Etat du président chinois Hu Jintao en France (du 4 au 6 novembre), le G20 de Séoul (11 et 12 novembre).