TOUT EST DIT

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lundi 24 juin 2013

Un climat épouvantable

Un climat épouvantable



Comment le nier ? Un climat épouvantable règne en ce moment sur le pays :
-          Rejet massif de la classe politique par l’opinion publique, en particulier des plus hauts dirigeants nationaux,
-          Perte de confiance dans les institutions, en particulier la justice,
-          Pratique de délation généralisée, admise, reconnue, et du lynchage à haute dose de personnalités,
-          Détournements de la vie publique à des fins personnalisées, en particulier narcissiques,
-          Soumission globale des médias et de la presse,
-          Montée hallucinante des passions et du vote extrémistes, de droite comme de gauche,
-          Dictature de la pensée unique, persécution morale de toute dissidence,
-          Triomphe de la haine, du sectarisme, de l’intolérance, dans un pays déchiré, en pleine "guerre civile froide",
-          Sentiment d’impuissance absolue de l’Etat, face aux drames de l’époque, chômage, insécurité, désindustrialisation,
-          Pessimisme généralisé, surtout chez les jeunes, sentiment d’une absence de « futur »,
-          Négation des valeurs, de l’histoire, des piliers de la société,
-          Banalisation du chaos, de la violence et la barbarie qui gangrènent la société française.
On cherche en vain des références historiques ou géographiques pour tenter de comprendre ce phénomène. Années 1780 ? 1930 ? 1950 ? Il n’en vient aucune à l’esprit. Soft totalitarisme ? Tyrannie douce ? A quoi bon vouloir mettre un mot sur une réalité nouvelle, sans précédent. Aucun pays européen ne se trouve dans un tel abîme mental. Même sous l’ère Jospin ou aux pires moments de l’époque Mitterrand, nous n’avons jamais ressenti une atmosphère aussi délétère et violente à la fois.
Les plus hauts responsables politiques , aveuglés par la passion d’eux-mêmes, la fureur des idéologies, manipulé par mille groupuscules haineux, ne sont, il faut le savoir, absolument pas conscients de l’ampleur du malaise qui s’est emparé du pays. Ils vivent dans un autre monde, celui de leur nombril.
Que va-t-il en sortir ? Telle est la seule question qui vaille aujourd’hui ! «  Le bien ne succède pas nécessairement au mal ; un autre mal peut lui succéder, et pire. » (Montaigne, Les Essais, livre 3, chapitre 9). Mais nul n’a la moindre idée d’un lendemain, synonyme d’inconnu. Ne parlons pas du pire. Le meilleur ce serait, à la suite d’une crise effroyable, l’émergence de nouvelles élites dirigeantes, issues de la société civile, un renouveau de l’esprit public, de la conscience collective, une recomposition générale de la vie politique.

La faillite des institutions

La faillite des institutions


La vie publique est faite tout autant de personnalités que d’institutions. L’actualité, la surface des choses, se focalise sur les personnes, le culte ou les scandales qui s’y attachent, mais on oublie tout ce qu’il y a derrière, en particulier le contexte institutionnel, socle de la vie politique. Or, nos institutions, qui paraissent définitivement acquises et au-delà de toute critique, sont aujourd’hui en faillite complète. Un système qui place au pouvoir une équipe pendant cinq ans, échappant à tout risque politique, toute mise en cause de sa responsabilité, quels que soient ses résultats, est profondément vicié. Il favorise la coupure entre le peuple et la classe dirigeante, la corruption, les politiques irresponsables, catastrophiques et obtuses. Un exemple : le plus haut dirigeant français annonce une amélioration de la situation de l’emploi d’ici la fin de l’année. En principe, dans un système qui fonctionne, s’il échoue à respecter une promesse de cette importance, de cette gravité, il doit être remercié. Or en France, aujourd’hui, il peut tout dire et tout faire, plonger le pays dans le chaos,  il est assuré de rester en place pendant 5 ans.  Les IIIème et IVème République (de 1875 à 1958), étaient rongées par une instabilité chronique. Le président du Conseil, responsable de l’action gouvernementale,  changeait plusieurs fois en un an. En revanche, quand il réussissait, son mandat pouvait durer deux ou trois ans (Jules Ferry, Méline, Waldeck Rousseau, Poincaré)… Le système avait ses défauts mais aussi sa qualité de souplesse et d’adaptabilité. Notre Vème République est en revanche totalement sclérosée. Le détenteur du pouvoir, le véritable responsable du gouvernement, c’est-à-dire le chef de l’Etat, peut conduire le pays à l’abîme ; peu importe, il est inamovible pendant 5 ans. En démocratie, cette situation est tout simplement invraisemblable. Dans l’esprit de la Vème République telle qu’elle a été instaurée en 1958 par le général de Gaulle, les choses devaient se passer tout autrement. Il y avait un Chef de l’Etat arbitre, chargé de la politique étrangère, des grandes orientations, du destin de la nation, mais la politique au quotidien relevait de la responsabilité du Premier ministre, par exemple en matière de lutte contre le chômage ou l’insécurité. Or ce dernier était clairement responsable devant le Parlement qui pouvait le renverser (c’est arrivé une fois en 1962). Une politique aggravant la précarité, le chômage, l’insécurité, la division des Français pouvait être sanctionnée à tout moment. Mais nous le voyons bien, ce n’est pas du tout ainsi que les choses fonctionnent aujourd’hui : président inamovible, omnipotent et en charge de tous les dossiers, Premier ministre effacé, relégué au second plan, Parlement croupion, inféodé à l’exécutif par la logique du « parlementarisme majoritaire ». Le système politique est bloqué, nous conduit au précipice. J’ai toujours vécu, comme beaucoup de personnes, dans le culte de la Vème République créée par le Général de Gaulle. Or, la Vème République est gravement malade, totalement paralysée, presque moribonde. Elle n’a plus vraiment de rapport avec le régime mis en place par de Gaulle qui devait au contraire lui permettre de décider et de gouverner efficacement, en particulier pour mettre fin à la guerre d’Algérie. S’il reste un soupçon de lucidité dans ce pays, la priorité absolue du gouvernement qui sera issu de la prochaine alternance doit être de transformer en profondeur les institutions pour pouvoir diriger le pays : redéfinir les rôles entre le chef de l’Etat, chargé de l’intérêt national et le Premier ministre, seul responsable du gouvernement au quotidien, retour à un mandat présidentiel de 7 ans, restauration du rôle de contrôle du parlement, renouveler la démocratie directe en facilitant le recours au référendum, etc. Sinon, cela ne servira à rien, nous irons de catastrophe en catastrophe.

La ministre ne paye pas l'addition, un restaurateur porte plainte

Un restaurant de Marseille accuse Marie-Arlette Carlotti de ne pas avoir payé un dîner pour 32 convives. Une addition à 1120 euros.


C'est une information qui fait tache. Un restaurateur marseillais a porté plainte contre la ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, l'accusant d'avoir organisé un dîner dans son établissement sans régler l'addition. Selon Le Point.fr, mardi 11 juin, celle qui est aussi candidate à la mairie de Marseille a en effet organisé un dîner-débat le 4 mai au Don Corleone,"un restaurant chic de la cité phocéenne".
Un dîner qui a tourné au vinaigre, puisque deux participants en sont venus aux mains avant le dessert, provoquant une bousculade et, accessoirement, l'exfiltration de la ministre par les policiers du service de protection des hautes personnalités (SPHP)."Le restaurateur s'est alors retrouvé avec sa note non payée", raconte le site internet de l'hebdomadaire.

La ministre discuterait le prix du repas

"La collaboratrice de Marie-Arlette Carlotti m'a rapidement rassuré et a laissé un message vocal pour dire que, malgré les incidents, la ministre réglerait la note", témoigne le patron du restaurant. Mais un mois plus tard, l'addition, qui s'élève à 1 120 euros, reste impayée. Toujours selon le restaurateur, les collaborateurs de la ministre auraient fait savoir que, faute de dessert, ils ne régleraient pas la totalité de la note. "Selon une source judiciaire marseillaise, la ministre discuterait du prix, ne souhaitant régler que 15 euros le repas au lieu des 35 réclamés par le restaurateur", précise Le Point.fr.
Evoquant "une escroquerie", Marie-Arlette Carlotti a fait savoir qu'elle portait plainte pour dénonciation calomnieuse. Sur son blog, la ministre affirme qu'elle n'était pas "la force invitante" du dîner, et qu'il est donc "normal que les personnes présentes règlent leur part".

Le retour de la gauche signe l'explosion de la délinquance


Le 19 mars dernier, Christiane Taubira a confirmé sa volonté d’abroger les peines-plancher et la rétention de sureté. Le premier dispositif permet de condamner plus sévèrement un récidiviste qu’un primo-délinquant. Le deuxième permet de maintenir en prison les détenus en fin de peine qui présentent un risque très élevé de récidive parce qu’ils souffrent d’un trouble grave de la personnalité ou qu’ils ont été condamnés pour des crimes d’une extrême gravités, en particulier sexuels. Abroger ces dispositifs c’est donc prendre un risque grave pour la société : qui peut croire qu’on peut renforcer notre sécurité en diminuant les peines contre les récidivistes ou en relâchant dans la nature des grands criminels ?


Madame Taubira souhaite également mettre en place un mécanisme de libération conditionnelle automatique des détenus avant qu’ils aient fini leur peine, pour désengorger les prisons. Il faut au contraire augmenter le nombre de places de prisons et non l’inverse. En raison d’un manque de places en milieu carcéral, il y a aujourd’hui environ 80.000 peines de prison ferme non exécutées. C’est cette inapplication des peines qui nourrit l’impunité. Alors madame Taubira, au lieu de poursuivre la construction de plus de 20.000 places de prison lancée par Nicolas Sarkozy, a décidé de stopper ces constructions.


Madame Taubira a également supprimé les tribunaux correctionnels pour mineurs créés sous Nicolas Sarkozy en 2012 alors que les violences commises par les mineurs ont augmenté de 575% depuis 1990.
Face à ce discours de laxisme depuis l’élection de François Hollande, la délinquance a explosé. C’est ainsi que de Janvier à Juin 2012, dont 5 mois de gouvernement de Nicolas Sarkozy, il y a eu 68 000 victimes de moins par rapport à la même période en 2011, quand de Juillet à Décembre 2012, 6 mois de gauche, il y a eu 45 000 victimes de plus par rapport à la même période en 2011.


Les chiffres de la délinquance rendus publics le 22 mars 2013, montrent que les courbes de la délinquance se sont nettement inversées. Si l’on compare les résultats des 10 premiers mois de François Hollande (de mai 2012 à février 2013) aux 10 derniers mois comparables de Nicolas Sarkozy (mai 2011 à février 2012), on observe que, depuis l’élection de François Hollande, les atteintes aux biens (cambriolages, dégradations…) ont augmenté de près de 3%, et les atteintes volontaires à l’intégrité physique (violences physiques crapuleuses, menaces, violences sexuelles,..) ont augmenté de près de 5%, soit 73 849 victimes supplémentaires par rapport à la période Mai 2011 – Février 2012.


Jamais depuis 2002, le nombre de victimes n’avaient augmenté. Il faut rappeler que sous Nicolas Sarkozy, la délinquance générale a diminué de 17% entre 2002 et 2012. Qu’en 2011, il y avait 678 000 victimes de moins qu’en 2002, alors même que la population a augmenté dans le même temps de plus de 3 millions de personnes.


Comme Christiane Taubira donne des consignes de laxisme à la Justice, le discours de fermeté de Manuel Valls est inefficace. Manuel Valls propose de recruter 2500 gendarmes ou policiers entre 2012 et 2017. Cela ne sert à rien, ça en fait 24 de plus par département. Le problème, ce n’est pas les moyens mais la Justice. Les policiers et gendarmes font un travail remarquable afin d’assurer notre sécurité, en prenant des risques pour leur vie. Mais la Justice ne respecte pas leur travail, leurs semaines, mois ou années d’enquêtes.

36 300 journalistes de gauche…


Une voix s’est élevée à l’UMP pour demander au Groupe France Télévisions d’embaucher des polémistes de droite dans un souci de rééquilibrage politique.
Reprocher aux bonnes consciences de gauche de pratiquer la discrimination éditoriale : quelle jubilation ! Bien sûr, je n’accepterai jamais d’être engagé sur une chaîne publique par la seule grâce d’une politique de quotas (« Prenez Brunet, par compassion. Donnez-lui une petite chronique par charité républicaine. »). Mais pour être honnête, cette requête de l’UMP m’a donné du baume au cœur.
Moquez-vous, mais je fais partie de ceux qui ont eu à souffrir de penser à droite dans des rédactions du groupe France Télévisions. J’étais jeune, je n’avais pas encore le cuir épais, et j’ai pleuré bien des fois, sous la douche, le soir en rentrant chez moi. Je ne l’oublierai jamais.
Et puis j’ai fait mon outing. Voici quelques années, j’ai remisé ma carte de presse et je me suis autoproclamé polémiste de droite. C’est sans doute une coquetterie, mais je suis plus heureux désormais, loin de cette corporation qui ne m’a jamais donné d’amour.
Aujourd’hui, mû par un réflexe auto-protecteur, les maitre censeurs nous expliquent, calculette à la main, qu’il y a autant d’éditorialistes de gauche que de bretteurs de droite. Faux, bien sûr.
Mais le problème est ailleurs : l’immense majorité des 36 300 cartes de presse que compte notre pays pense à gauche. Ceux-là ne sont ni éditorialistes ni débatteurs. On ne les voit pas sur BFMTtv ou i>TÉLÉ. Ce sont des journalistes discrets et « objectifs », des reporters de radio ou de télévision, des localiers de la presse régionale, des enquêteurs, des correspondants, des interviewers, des reporters d’images, des documentaristes… Des femmes et des hommes de gauche, qui estiment faire leur métier honnêtement mais dont l’écrasante supériorité arithmétique constitue à elle seule une entrave à la liberté d’information.
Chaque matin, réitérée des milliers de fois, leur vision du monde s’imprime dans les consciences. Ils sont l’Information. Ils accomplissent paisiblement et bourgeoisement leur petit ouvrage, avec le sentiment du travail bien fait, nous reprochant même de parler trop haut.
Ils sont tout et nous ne sommes rien.
Le journalisme est un territoire occupé de la gauche.
Embaucher deux ou trois alibis de droite à France Télévisions n’y changera rien.

Réactionnaires

Réactionnaires 

Le président de la Commission européenne et le président français ont joué les faux dupes au G8. Barroso a feint la colère : j'ai traité de réacs ceux qui m'accusent d'être un mondialiste dangereux. Pas la France. François Hollande a fait mine de le croire, trop heureux d'avoir un délai de 2 ans sur nos déficits et le maintien de la culture hors de la négociation avec les Américains.
Ce double « cadeau » fait couiner à Bruxelles, d'autant que Paris entend mener ses réformes à sa guise et s'en tient mordicus à son exception culturelle. Réacs les Français ? Pour des Gaulois, en voilà un compliment ! Non pas que cette exception soit une garantie de qualité. Loin de là. Elle n'érige pas non plus un rempart à l'envahissement de séries US. Souvent bonnes. Mais face, comme disait Levi-Strauss, à une civilisation mondiale destructrice des vieux particularismes, la biodiversité culturelle s'impose.
Cette bataille cache l'enjeu réel de la mondialisation : les gros trusts Internet, américains, veulent maintenir leur domination, donc empêcher une « réaction » européenne, à base de règles et de champions numériques.
Faute de Colbert européen, nous n'y sommes pas. L'ultra libérale Commission de Barroso, et certains États, n'ont guère favorisé le sursaut. Pour le commerce et la production industrielle non plus. Allez Barroso, le temps de la réaction est venu.