Ce qu’on nous reproche. La comparaison que nous établissons entre l’imposition des Parisiens et celles des contribuables des autres grandes villes serait «malhonnête», car la capitale assume à la fois la compétence d’une commune, d’une intercommunalité et d’un département. Pour que les chiffres soient justes, observe le communiqué, il faudrait tenir compte de ce triple statut dans l’établissement des statistiques.
Ce qu’on nous reproche. La «végétalisation des toits», pour un coût de 150 millions d’euros, ne représenterait pas 25%, mais seulement 15% du produit annuel de la taxe foncière versée à la ville, car cette dernière rapporterait 976 millions d’euros, et non pas 600 millions comme nous l’aurions écrit par erreur.
Les faits. Selon le budget prévisionnel 2014, les recettes de la taxe foncière perçues par la ville s’élèvent à 606,45 millions d’euros. (http://www.centraldoc.com/budget_vote_2014/pdf/ville/doc_principaux_ville/rapportbudgetaire_ville.pdf page 43)
Ce qu’on nous reproche. La dette de la capitale à l’arrivée aux affaires de Bertrand Delanoë ne serait pas «d’à peine un milliard», comme nous l’avons écrit, mais de 1,4 milliard. La dette n’aurait pas quadruplé sous l’ère Delanoë, mais aurait été simplement multipliée par 2,6.
Les faits. Selon le compte administratif de la ville, la dette de la capitale s’élevait à 1,089 milliard d’euros au 31 décembre 2001 ( http://www.paris.fr/politiques/documents-legaux/budget/p9825 , rapport financier 2004 page 12). Elle est aujourd’hui de 3,9 milliards. Elle a donc pratiquement quadruplé.
Ce qu’on nous reproche. La perspective d’une augmentation de la dette à 4,9 milliards d’euros d’ici 2015 relèverait de la «fantasmagorie» et «défierait le commentaire».
Les faits. Cette hypothèse - très pessimiste comme précisé dans l'article - n’a pas été établie par nos soins mais par les propres services financiers de la mairie de Paris. Elle est attestée par un document confidentiel, que Capital a pu se procurer :
Ce qu’on nous reproche. Le portage de 160 millions d’euros de dette par l’association pour la Philharmonie de Paris aurait été validé par le Préfet. Nous ne serions donc pas fondés à le critiquer.
Les faits. Nous n’avons jamais écrit que ce discret montage, destiné à masquer une partie de la dette de la capitale, était illégal. Nous nous sommes contentés de dire qu’il allait coûter plusieurs dizaines de millions d’euros aux contribuables. Si la mairie avait accepté de s’endetter directement, elle aurait en effet pu bénéficier de taux d’intérêt plus avantageux, 4,2% contre 5,18%.
Ce qu’on nous reproche. Les droits de mutation payés par les Parisiens lors de l’achat de leur logement ne devraient pas être comptabilisés avec les impôts, comme nous l’avons fait, car beaucoup de ménages n’en payent jamais et qu’il s’agirait d’une «dépense ponctuelle liée à l’achat d’un logement».
Les faits. Avec un tel raisonnement, ni l’impôt sur le revenu (dont la moitié des ménages sont exonérés), ni la TVA (assise sur les dépenses ponctuelles des Français) ne devraient être considérés comme des prélèvements obligatoires ! En réalité, les droits de mutation immobilière, entièrement perçus par la commune et le département, sont l’un des trois principaux impôts supportés par les Parisiens, à peu près à égalité avec la taxe foncière et la taxe d’habitation. Leur montant a triplé depuis l’arrivée de Bertrand Delanoë, et ils sont aujourd’hui deux à trois fois plus élevés que dans les autres grandes villes de France. C’est sans doute pour cela qu’Anne Hidalgo préfèrerait que l’on n’en parle pas.
Ce qu’on nous reproche. Notre simulation du budget 2015 réalisée à partir des hypothèses économiques et fiscales d’Anne Hidalgo serait fausse. En lieu et place d’une hausse des impôts de 200 millions, l’exercice budgétaire de l’an prochain devrait se terminer avec un excédent de 400 millions d’euros.