www.huffingtonpost.fr/2014/10/23/dette-francaise-einhorm-note-agence-notation_n_6033106.html#slide=start Les agences de notations suivent en tout cas cette direction: début octobre, Standard & Poor's a maintenu la note française à "AA", en modifiant toutefois sa perspective de "stable" à "négative". Quelques jours après, Fitch a pris la même décision. Cela ouvre la voie à une nouvelle dégradation de la note, et avec ça le risque d'emprunter plus cher sur les marchés. Mais qu'on se rassure, les investisseurs ont continué à faire confiance à la France malgré plusieurs dégradations successives. Paris est toujours considéré comme un placement de "haute qualité".
jeudi 23 octobre 2014
Dette française: David Einhorn, investisseur star à Wall Street, appelle à spéculer contre la France
En matière de finance, tout est souvent histoire de confiance. Et on peut dire que la France a quelques petites raisons de s'alarmer. Le patron du fonds spéculatif américain Greenlight Capital a pointé du doigt la confiance octroyée à Paris, qui serait surévaluée. Selon David Einhorm, cité par Les Echos, les détenteurs de bons du trésor français devraient se dépêcher de vendre avant la catastrophe. "Les marchés obligataires considèrent la France comme l’Allemagne, alors qu’elle ressemble bien davantage à la Grèce", insiste l'investisseur activiste.
Les critiques à l'égard de Paris sont récurrentes, notamment de l'autre côté de l’Atlantique. Mais le fait que David Einhorm lève la voix n'est pas anodin. Particulièrement écouté, il s'est rendu célèbre en 2008 pour ses critiques contre Lehman Brothers avant sa faillite. S'il a bâti sa fortune en spéculant contre la banque d'affaires, David Einhorm est connu pour aimer prouver aux autres qu'ils ont tort.
On retiendra notamment une violente attaque dirigée en 2011 contre Steve Ballmer, le patron de Microsoft à l'époque. Ce dernier a depuis été contraint à la démission, donnant raison au jeune capital-risqueur (41 ans). Il est présenté comme le successeur de Carl Icahn, l'investisseur qui dicte la politique financière d'Apple, récemment responsable de la scission eBay/PayPal.
La France "semble trop fière pour se réformer"
Que dit David Einhorm sur la France ? "Si les marchés révisent le risque souverain à sa juste valeur, le service de la dette française va devenir insupportable. C’est pourquoi nous recommandons de vendre la dette française", a-t-il conseillé lors de son speech annuel, disponible sur Business Insider. Pour lui, la France "semble trop fière pour se réformer", évoquant pèle-mêle la semaine des 35 heures, la taxe à 75% sur les hauts revenus et les tensions avec la Commission européenne.
En comparant Paris à Athènes, il estime même que la charge de la dette payée par la Grèce est inférieure à celle de la France. En effet, la croissance hellène devrait être de 2,9% en 2015, contre 1% chez nous. Sur la ratio poids de la dette/croissance, il n'a pas tort. "Les investisseurs s’inquiètent tous de la Grèce, mais ils devraient s’inquiéter davantage de la France. Le rendement des obligations françaises, tel qu’on le connaît aujourd’hui, ne devrait pas exister", rajoute-t-il.
www.huffingtonpost.fr/2014/10/23/dette-francaise-einhorm-note-agence-notation_n_6033106.html#slide=start Les agences de notations suivent en tout cas cette direction: début octobre, Standard & Poor's a maintenu la note française à "AA", en modifiant toutefois sa perspective de "stable" à "négative". Quelques jours après, Fitch a pris la même décision. Cela ouvre la voie à une nouvelle dégradation de la note, et avec ça le risque d'emprunter plus cher sur les marchés. Mais qu'on se rassure, les investisseurs ont continué à faire confiance à la France malgré plusieurs dégradations successives. Paris est toujours considéré comme un placement de "haute qualité".
www.huffingtonpost.fr/2014/10/23/dette-francaise-einhorm-note-agence-notation_n_6033106.html#slide=start Les agences de notations suivent en tout cas cette direction: début octobre, Standard & Poor's a maintenu la note française à "AA", en modifiant toutefois sa perspective de "stable" à "négative". Quelques jours après, Fitch a pris la même décision. Cela ouvre la voie à une nouvelle dégradation de la note, et avec ça le risque d'emprunter plus cher sur les marchés. Mais qu'on se rassure, les investisseurs ont continué à faire confiance à la France malgré plusieurs dégradations successives. Paris est toujours considéré comme un placement de "haute qualité".
Néanmoins, si des attaques aussi médiatiques que celles de David Einhorm se multipliaient, la spirale positive pourrait s'inverser.
'La Fed continuera à imprimer de l'argent jusqu'à ce qu'Hillary Clinton soit élue'
a Federal Reserve est susceptible d’imprimer de l’argent jusqu’aux prochaines élections présidentielles, a estimé Peter Thiel, le co-fondateur d'entreprises de technologie telles que PayPal et eBay, et le premier investisseur externe de Facebook, dans une interview donnée à Glenn Beck, du site d’actualités conservateur The Blaze.
Beck introduit le dialogue en relatant que pendant la pause, les deux hommes ont parlé du système monétaire. De combien de temps disposons-nous avant que le système n’implose ? », demande l’animateur à Thiel. «Oui, c’est étonnant qu’ils aient pu faire cette impression de monnaie pendant déjà 6 ans », a répondu Peter Thiel.
Un appauvrissement lent se produit, quand vous avez des taux d’intérêt à 0%, alors que le taux d’inflation est toujours de 2% par an, donc sur 6 ans, c’est comme si vous aviez confisqué 12% de l’argent des gens. C’est donc comparable à ce qu’a fait le gouvernement de Chypre : ils ont confisqué 10% du jour au lendemain. Nous l’avons fait plus lentement, mais nous avons eu une confiscation du niveau de ce qui s’est fait à Chypre, aux Etats-Unis, sur les 6 dernières années. Il n’y a pas tant d’inflation que cela, mais ce niveau est toujours suffisant pour éroder doucement les choses.
Je suppose que cela s’arrêtera quand l’inflation commencera à augmenter, et elle n’a pas besoin de monter de beaucoup pour faire beaucoup de dégâts, parce que dans les années septante, quand il y avait un peu d’inflation, il y avait toujours des taux d’intérêt élevés. Quand vous aviez 8% d’inflation, vous aviez des taux d’intérêt de 8%, donc pour votre compte bancaire, c’était en gros une opération blanche. Si l’inflation s’élève à 3 ou 4% aux Etats-Unis, et que vous ne gagnez rien, alors là, vous souffrez ».
Thiel note que la Federal Reserve est dirigée par des gouverneurs démocrates, et il pense qu’ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer une victoire électorale à Hillary Clinton lors des élections présidentielles qui auront lieu dans deux ans aux Etats-Unis.
Cependant, d’après Thiel, même si cette stratégie réussit, Clinton n’obtiendra qu'un seul mandat de président, et d’ailleurs, nul ne voudrait être le prochain président des États-Unis en raison des problèmes économiques insurmontables à traiter.
Contre-vérité
Contre-vérité
Que la France ait des difficultés à se réformer est une contre-vérité éhontée. Au contraire, chaque jour, elle lutte contre ses scléroses et met à bas ses forteresses. Une de ses habitudes les plus ancrées est de constituer une commission, un comité ou une instance. Leur utilité est contestable tel ce Conseil national du froid qui existait jusqu’à l’année dernière. Au point que ces juridictions ne se réunissent que quelques fois, voire pas du tout. Aussi le gouvernement, ne reculant devant aucune difficulté, faisant du courage et de l’audace ses devises comme on le sait, entend les abroger. En un an, il a supprimé 58 de ces organismes. L’effort est gigantesque : il n’en reste plus aujourd’hui que 536. En une dizaine d’années, le problème sera résolu. Il suffit d’attendre.
Eloge de l’entreprise privée
Eloge de l’entreprise privée
De tous les hommages rendus au charismatique patron de Total, l’un des plus spectaculaires est venu de l’intérieur même de la compagnie : la rapidité, la précision avec lesquelles s’est opérée la transmission de pouvoir, à peine 36 heures après le tragique accident, sont un hommage à la qualité de ce dirigeant d’exception que fut Christophe de Margerie. Dans ce processus éclair et maîtrisé, on retrouve en effet tout ce qui distingue les grandes entreprises bien gérées des autres organisations : laisser le moins de place possible à l’improvisation, préparer sa succession, parier sur l’interne, s’appuyer sur un conseil d’administration solide, mettre en place les conditions d’une poursuite de l’activité. En toutes circonstances.
Comment, d’ailleurs, ne pas comparer la manière dont cet exercice extrêmement délicat qu’est une succession a été géré chez Total, avec la confusion déplorable qui règne le plus souvent dans les entreprises où l’Etat a son mot à dire. Deux candidats chez Total semblaient en position de prendre la relève, avec tout ce que ce genre de transition en interne peut avoir comme avantage : les prétendants avaient déjà une ancienneté de plusieurs décennies et une connaissance intime des grands métiers du groupe. Ni le contexte politique ni l’interférence de l’Etat n’ont déréglé cette fragile horlogerie. Il suffit de songer à l’atmosphère de secret, de pressions, de jeux d’influence et de manœuvres politiques dans laquelle s’est décidé le départ d’Henri Proglio de la présidence d’EDF pour comprendre à quel point ces deux univers – actionnariat privé et actionnaire public – sont différents et combien leurs préoccupations peuvent être opposées.
Au-delà de la personnalité de Christophe de Margerie, sa succession à la tête d’une entreprise sûre de son destin achève de faire de lui un grand manager.
Une feuille de paie vraiment plus simple
Le gouvernement l’a déjà dit plusieurs fois, Emmanuel Macron en premier, rapidement suivi des bégaiements rassurants du président Hollande : le pays a vraiment besoin de retrouver confiance en lui, et pour cela, il doit passer par une nécessaire simplification de son administration. C’est un véritable choc auquel il faut s’attendre, et ce choc de simplification commencera par quelque chose de très concret : la feuille de paie.
Pas de doute, le gouvernement y va d’autant plus cash que les paies de fin de mois ne sont plus payées en cash depuis des lustres et nécessitent, jusqu’à présent, d’encombrantes démarches et de pénibles calculs pour aboutir à une feuille officielledans les normes. En effet, tout salarié doit le savoir, mais pour qu’une feuille soit correcte, il lui faut respecter un nombre impressionnant de critères complexes.
Outre les mentions habituelles et évidentes portant identification du payeur et du payé, la feuille doit aussi clairement établir les organismes qui toucheront les cotisations, ainsi que la myriade de petites bricoles qui circulent en orbite basse autour de la paie mensuelle, comme les tickets restaurants, les jours de congés, le total des cotisations versées, les nets et bruts imposables, et les comptes bancaires de versement. Notez que jusqu’ici, on n’a pas encore abordé le contenu même de la feuille, qui détaillera ligne à ligne ce qui est dû, ce qui est prélevé au titre de la retraite, des impôts, des taxes, des assurances vieillesse, chômage et autres. Bien évidemment, chacune de ces lignes répond à une mécanique propre, des taux spécifiques, dont les variations, pluriannuelles, doivent être scrupuleusement respectées par l’organisme payeur (le salodepatron) sous peine de poursuites probables.
En tout, il n’est pas rare que cette feuille de paie s’étende langoureusement sur deux pages, écrites petit, et que les calculs, complexes, échappent assez vite tant à la vigilance du payeur que des organismes collecteurs et enfin du salarié qui s’emmerde assez rarement à vérifier que tout y figure bien correctement, que les calculs sont exacts, les taux sont les bons, et les mentions légales complètes. On le comprend, en France, payer ses salariés relève rapidement d’un exercice administratif de haute volée, où le patron, s’il n’est pas aidé d’un expert-comptable, devra se doubler d’un solide fiscaliste pour savoir éplucher les bons codes et retrouver les données et taux sociaux à appliquer.
Il n’était donc que justice que les membres du gouvernement se penchent enfin sur la question pour dépoussiérer un peu ces vilains codes complexes, et nettoient quelque peu la feuille de paie. Vu l’ampleur de la tâche, ils s’y mirent sans doute à plusieurs et relevèrent le défi. Pour eux, une façon évidente de simplifier l’ouvrage consistait à en laisser choir une partie, plof, comme on coupe une jambe gangrenée pour éviter qu’elle emporte le malade tout entier : en réduisant de la feuille l’encombrant calcul des cotisations salariales à sa plus simple expression, on gagnait une place non négligeable. Mieux : en sucrant purement et simplement toute mention des cotisations patronales, la feuille s’en trouvait considérablement allégée.
Youpi. La presse, avertie, n’avait plus qu’à relayer les bonnes idées gouvernementales. Et vas-y que ça nous fait une feuille plus courte (ben tiens, si on fait sauter tous les postes où l’argent s’évapore, c’est d’un coup plus limpide) ! Et vas-y qu’on décortique pour le benêt de salarié ce qui va disparaître, heureux gagnant qu’il est d’une feuille enfin courte et lisible qui n’affichera plus qu’il gagnait en réalité bien plus que la maigre somme déclarée tout en bas avant la fort généreuse « redistribution » effectuée tant par lui-même que par son patron, à son corps défendant mais sans qu’il lui soit laissé le choix, parce que Ta Gueule C’est Magique.
Superbe bond en avant d’une certaine vision édulcorée de la réalité : maintenant, il n’y aura plus de cotisations, mais un simple montant, d’une ligne, correspondant à une disparition (magique) d’un bout de salaire pour aller (toujours de façon magique) abonder à des organismes (sans intérêts) qui font des trucs et des machins en rapport avec la retraite, le chômage et la maladie. Et, d’après les calculs (d’autres, encore plus sioux et raffinés, soyez-en sûrs) de Matignon, cette édulcoration drastique permettra d’économiser plusieurs milliards d’euros par an aux entreprises, à raison d’une dizaine par feuille de paie, par mois.
Notez bien que les calculs, derrière, restent strictement identiques et que le travail ici proposé correspond essentiellement à un « revamping » de la feuille de paie pour la rendre sexy. Le patron (ou son expert-comptable) restera confronté au même casse-tête, aux mêmes taux changeants, aux mêmes avalanches de ponctions diverses allant à différents endroits tous aussi obscurs et mal gérés les uns que les autres. Ces calculs, étant les mêmes, cela veut dire que les deux milliards d’euros d’économies attendues le sont donc sur le toner d’imprimante et le papier des feuilles de paie. Voilà une économie dont le pays ne pouvait vraiment pas se passer.
À la limite, j’encouragerai bien le gouvernement à sauter le pas suivant et débarrasser la feuille de paie de toute mention vraiment complexe, pour aboutir à un modèle résolument plus simple et optimiste, à l’instar de celui présenté ci-dessous.
Cependant … Quand je dis que le casse-tête, pour l’employeur, reste le « même », je veux simplement dire qu’il existera toujours, caché derrière la petite ligne concentrée présentée à ce salarié trop bête ou trop las pour affronter la réalité du paquet affolant de ponctions incompréhensibles sur son salaire. En revanche, grâce à la « simplification » récente, l’ampleur de ce calcul va changer pour … s’accroître encore un peu.
Parce qu’en fait de simplification, on apprend de façon parallèle et pas trop médiatisée (pour le coup) que cette opération de camouflage sur la feuille de paie s’accompagnera au premier janvier 2015 de l’introduction d’une nouvelle contribution URSSAF destinée au financement mutualisé des organisations syndicales de salariés et des organisations professionnelles d’employeurs. Oui, vous avez bien lu : les changements introduits dans la nouvelle feuille de paie, non contents de dissimuler habilement au salarié le coût réel de sa protection sociale, serviront aussi à faire financer les syndicats directement par le salarié, indépendamment du fait qu’il soit ou non syndiqué. Vous pouvez toujours ne pas vouloir financer la CGT ou FO, vous n’y couperez donc plus.
Et lorsqu’on voit les modalités de ce nouveau financement, on se dit que la fameuse simplification est une nouvelle usine à gaz greffée à la précédente, déjà connue pour être assez monstrueuse. Et le taux, bien évidemment variable d’une année à l’autre, au plancher de 0.014% et plafonné à 0.02%, sera — rassurez-vous, et pour reprendre les termes du décret — fixé par l’accord national interprofessionnel agréé par le ministère et calculé sur une base déplafonnée, voili voilà, c’est très simple, n’est-ce pas. La créature de Frankestein qu’est devenue la feuille de salaire française continue donc son évolution vers le pire, avec un nouveau bras, une demi-jambe et toujours pas de couilles.
Youpi, le délire collectiviste continue donc bon pied, bon œil. On se gaussera de savoir que les Socialistes Officiels (du PS), ou les Honteux (de l’UMP), haïssant le Front National, le financent tout de même grâce à leurs impôts, ou que les fervents électeurs du FN, grâce à leur contribution fiscale, abondent aux caisses du FdG, du NPA ou du PC… Ce système inique est maintenant étendu dans le monde du travail en imposant aux salariés de financer les syndicats qui ont maintes fois prouvé leur parasitisme et leurs gros penchants mafieux, le tout en cavalier d’une « simplification » de la feuille de paie qui vise à conserver les Français dans l’ignorance des coûts réels de leur protection.
Mais ne vous inquiétez pas : tout ceci est prévu, calculé, calibré pour créer de l’emploi, redresser la situation économique française et nous sortir de la crise, si si.
Ce pays est foutu.
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