Photo Patrick Kovik |
mardi 29 avril 2014
Comment ferons-nous nos courses en 2025 ?
Magasins connectés et pluridisciplinaires, petites enseignes coincées entre deux quais de métros… Des membres du comité scientifique du grand projet d'Auchan, Europacity, nous ont donné des pistes pour imaginer notre façon de faire des emplettes dans dix ans.
«Avec l'utilisation massive d'Internet, nous vivons le même genre de période que lorsque nous avons découvert la voiture, le train, et l'électricité en même temps»: François Bellanger est directeur du «think tank» TransitCity et siège au comité scientifique d'Europacity, le projet pharaonique d'Auchan qui vise à bâtir une grande ville commerçante mêlant loisirs, culture et consommation. Selon lui, la façon de faire nos courses devrait énormément évoluer dans les prochaines années, en suivant notamment deux grands axes.
L'un consisterait à gagner du temps, grâce à la proximité (de multiples petites enseignes ouvriraient partout), au transit (avec ledrive-in et des magasins dans les gares ou les stations de métro) et enfin grâce aux achats sur Internet. L'autre axe consisterait, à l'inverse, à «valoriser l'expérience» de l'achat. François Bellanger prend ainsi l'exemple des stades de foot pleins à craquer, malgré l'offre abondante de chaines spécialisées qui retransmettent les matches: «il va simplement falloir de plus en plus justifier le déplacement», explique-t-il.
De la même façon que les commerces de proximité qui baissaient le store au déjeuner et après 19h ont subi l'exode de leurs clients, et notamment des femmes qui travaillent, vers les grandes enseignes et les hypermarchés, certains acteurs de la distribution devraient «disparaitre» s'ils ne se réinventent pas rapidement face à la concurrence du web. Un point sur lequel rebondit Stéphane Distinguin, président de FaberNovel et également consultant pour Europacity: «Il faut recréer la magie du commerce, des souks et des bazars», explique ce dernier.
L'interface des magasins devrait donc se modifier peu à peu. Première possibilité: celle de pousser, bientôt, nos caddies dans des rayons... hyper-connectés. «Que ce soit avec un smartphone, des Google Glass ou un système de bracelets connectés, on peut très bien imaginer de multiples capteurs et une intelligence ambiante qui permettraient aux centres commerciaux de se recentrer sur l'expérience du consommateur», détaille Stéphane Distinguin. Ainsi, à partir de profils «type» de clients, la grande surface pourrait s'adapter en fonction des différentes périodes de l'année ou même des heures de la journée. Un processus qui rappelle celui déployé à Disney World, à Orlando.
Deuxième point: le décloisonnement des univers. Alors que sur Internet, le consommateur peut passer de la mode au bricolage en une requête sur Google, François Bellanger insiste sur le fait que de nombreux magasins vont devoir s'évertuer à «offrir plus» à leur client. Stéphane Distinguin ne dit pas autre chose: «On ne peut pas imaginer un monde sans contact. Mais il va falloir ré-imaginer le monde physique en s'inspirant du web, notamment en ce qui concerne la porosité des univers» visités, assure-t-il. D'autant plus que jusqu'à présent, les dernières innovations (du drive-in à la commande sur Internet) détruisent toutes l'achat d'impulsion - les fameux chewing-gums aux caisses -, une manne pourtant fondamentale dans la distribution.
Enfin, chaque enseigne devrait chercher différents moyens de rajouter des «facteurs d'expérience» forts: espaces de vente temporaires, mixité sociale, cadres originaux… «La question à se poser est: que ne peut-on pas dématérialiser?», explique Stéphane Distinguin. Au point de transformer son magasin en parc d'attraction? Réponse de François Bellanger: «Vous savez, après tout, Disneyland n'est qu'un centre commercial qui ne dit pas son nom...».
Les astérisques perdus de Manuel Valls
Les astérisques perdus de Manuel Valls
Dans sa lettre aux députés avant le vote sous tension du programme de stabilité, Manuel Valls évoque un « moment de vérité ». Pour qu’il soit total, l’Opinion publie les astérisques oubliés de la missive du Premier ministre.
-« La confiance réciproque, c’est la condition de notre unité ». (*) : « Chers amis, je n’ignore pas que notre parti n’a cessé depuis Léon Blum d’être tiraillé entre deux gauches, l’orthodoxe et l’utopiste. En onze ans de synthèses acrobatiques à la tête du PS, François Hollande n’a pas su organiser notre « Bad Godesberg ». Nous sommes le dernier parti socialiste d’Europe réfractaire à la politique de l’offre. C’est ce lourd héritage que je gère aujourd’hui »
-« Le pouvoir d’achat, c’est la priorité aux plus modestes ». (**) « C’est d’abord la priorité à l’emploi. Mais il est plus aisé de redistribuer que de créer les conditions de l’emploi »
-« Que l’effort soit équitablement partagé. C’est la justice sociale ». (***) : « Sous couvert de justice, mon prédécesseur a organisé le plus grand rapt jamais vu sur les classes moyennes. On sait ce que nous a coûté le ras-le-bol fiscal… Cette année, nos compatriotes paieront 12 milliards de plus. Attention de ne pas rater avec le rabot ce que nous avons loupé avec les impôts »
- « Vous avez insisté sur la situation des fonctionnaires ». (****) : « Sarkozy en voulait moins, mieux rémunérés ; nous davantage – cas unique… au monde ? – moins bien payés. Soyons réalistes : nous préparons l’appauvrissement général de l’Etat »
- « Ce rendez-vous majeur nous oblige à nous dépasser ». (*****) : « Chers amis, prenons garde de ne pas être dépassés en défendant une idéologie du passé ».
Popularité : François Hollande au plus bas, Alain Juppé au plus haut
La popularité de François Hollande dégringole de sept points au mois d'avril, tombant à 21%, niveau le plus bas depuis son élection en mai 2012, alors que 52% ont une bonne opinion de Manuel Valls, selon le baromètre mensuel de BVA réalisé pour Orange, L'Express, la presse régionale et France Inter.
76% des Français estiment que "la politique menée par François Hollande et le gouvernement" n'est pas juste, 23% pensant le contraire et 1% ne se prononçant pas.
Pire encore, 86% trouvent que cette politique n'est pas efficace, 11% partageant l'opinion inverse et 3% étant sans opinion. Au classement des personnalités selon leur cote d'avenir, aucune personnalité de gauche ne figure dans les sept premiers. Avec 56% des personnes interrogées (+ 3) souhaitant qu'il exerce "davantage d'influence dans la vie politique française", Alain Juppé est très loin devant tous les autres. Il est suivi de François Bayrou (+ 3) et François Baroin (stable) avec 39% chacun.
Nicolas Sarkozy est en quatrième position (37%, sans changement). François Fillon est à 35%, Jean-François Copé à 16%. A gauche, Laurent Fabius (33%, +2) est huitième et premier des socialistes, devant Martine Aubry (32%, - 1).
Le maire de Bordeaux est le préféré de l'ensemble des Français comme candidat de l'UMP pour la présidentielle de 2017 (35%, contre 23% à Nicolas Sarkozy). Mais Nicolas Sarkozy reste le favori de 51% des sympathisants de l'UMP, bien qu'il perde 14 points et qu'Alain Juppé en gagne 9, à 31%.
Parmi les partis politiques, l'UDI est celui qui a la meilleure image (51% en ont une bonne opinion), devant le MoDem (48%) et l'UMP (39%). 29% seulement ont une bonne opinion du PS et de EELV.
S'agissant du Front national, ils ne sont que 23%. Enfin, la crédibilité de l'UMP se redresse légèrement. 40% (+ 1) pensent qu'elle ferait mieux que le gouvernement actuel, 19% seulement (-8) qu'elle ferait moins bien. Pour 39% (+ 6), elle ferait "ni mieux ni moins bien". Sondage réalisé les 24 et 25 avril auprès d'un échantillon de 987 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Méthode des quotas. Marge d'erreur variant entre 1,4 et 3,1 points.
Pire encore, 86% trouvent que cette politique n'est pas efficace, 11% partageant l'opinion inverse et 3% étant sans opinion. Au classement des personnalités selon leur cote d'avenir, aucune personnalité de gauche ne figure dans les sept premiers. Avec 56% des personnes interrogées (+ 3) souhaitant qu'il exerce "davantage d'influence dans la vie politique française", Alain Juppé est très loin devant tous les autres. Il est suivi de François Bayrou (+ 3) et François Baroin (stable) avec 39% chacun.
Nicolas Sarkozy est en quatrième position (37%, sans changement). François Fillon est à 35%, Jean-François Copé à 16%. A gauche, Laurent Fabius (33%, +2) est huitième et premier des socialistes, devant Martine Aubry (32%, - 1).
Le maire de Bordeaux est le préféré de l'ensemble des Français comme candidat de l'UMP pour la présidentielle de 2017 (35%, contre 23% à Nicolas Sarkozy). Mais Nicolas Sarkozy reste le favori de 51% des sympathisants de l'UMP, bien qu'il perde 14 points et qu'Alain Juppé en gagne 9, à 31%.
Parmi les partis politiques, l'UDI est celui qui a la meilleure image (51% en ont une bonne opinion), devant le MoDem (48%) et l'UMP (39%). 29% seulement ont une bonne opinion du PS et de EELV.
S'agissant du Front national, ils ne sont que 23%. Enfin, la crédibilité de l'UMP se redresse légèrement. 40% (+ 1) pensent qu'elle ferait mieux que le gouvernement actuel, 19% seulement (-8) qu'elle ferait moins bien. Pour 39% (+ 6), elle ferait "ni mieux ni moins bien". Sondage réalisé les 24 et 25 avril auprès d'un échantillon de 987 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Méthode des quotas. Marge d'erreur variant entre 1,4 et 3,1 points.
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